MILF - 9 nouvelles érotiques

Par B. J. Hermansson

Quatre hommes en uniforme, la chemise légèrement déboutonnée, sont plongés dans une discussion intense au coin du feu. Une certaine tension érotique s'est infiltrée dans la pièce. L'ennemi a envoyé une espionne découvrir tous leurs secrets. La rumeur raconte qu'elle utilise l'art de la séduction pour obtenir ce qu'elle désire. Excités et fascinés, ces quatre soldats cherchent des réponses. Qui est-elle ? Comment fait-elle ? Les histoires qui entourent cette femme et ses conquêtes sexuelles sont nombreuses et détaillées.Mais la seule chose qu'ils connaissent avec certitude, c'est son nom : Velvet.Cette collection est composée des nouvelles suivantes :Velvet Amour fraternelFuckboyLa Communauté La Saint-Valentin : Amanda MILF Chaude comme la braise Le Docteur et moi Mon père-

• Langue: Français
• Éditeur: LUST
• Date de sortie: 10 août 2021
• ISBN: 9788726916041

Aperçu du livre

MILF - 9 nouvelles érotiques

Original title :

9 erotic stories by B. J. Hermansson

Copyright © 2018, 2021 B. J. Hermansson and LUST, an imprint of SAGA Egmont, Copenhagen

All rights reserved

ISBN : 9788726916041

E-book edition, 2021

Format : EPUB 3.0

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Velvet

Prologue

Quatre hommes en uniforme, la chemise légèrement déboutonnée sont assis autour d’une table. Ils parlent entre eux. La journée a été longue, mais ils ne sont pas encore fatigués. Les rayons de la lune pénètrent dans la pièce, autrement plongée dans la pénombre. L’hiver est rude, mais les flocons de neige qui tombent derrière la vitre sont délicats, presque irréels. Un feu rugit dans la cheminée, et malgré le froid qui règne dehors, il fait bon à l’intérieur de la cabane. Sans cette cheminée, ils n’auraient pas survécu. Lorsqu’ils tendent l’oreille, ils entendent leurs ennemis au loin. Le froid fait circuler le son à des kilomètres à la ronde.

L’adversaire se rapproche chaque jour qui passe. Comment cela va-t-il se terminer ? Qui sera victorieux ? Qui devra se rendre ? Au début, l’issue leur semblait évidente. Même les soldats ne doutaient pas. Mais à présent, quelque chose a changé. Une espionne a fourni à l’ennemi toutes leurs informations les plus confidentielles. Les généraux ont expliqué qu’il fallait à tout prix découvrir son identité, mais personne n’y est encore parvenu. Si elle n’est pas arrêtée rapidement, la victoire de l’adversaire est assurée. Grâce à ses renseignements, l’ennemi a plusieurs fois été en mesure de contrer leurs stratégies. Mais même s’ils vont peut-être bientôt mourir à cause d’elle, les soldats ne peuvent s’empêcher d’être vaguement séduits.

Qui est-elle ? À quoi ressemble-t-elle ? D’où vient-elle ?

Ce soir-là, les quatre hommes — des combattants — parlent de cette espionne. Ensemble, à la fois fascinés et terrifiés, ils s’interrogent sur son identité. Et sur l’endroit où elle se trouve. Ils savent qu’elle les a infiltrés. Ils savent qu’elle obtient ce qu’elle veut par la séduction. Et ils connaissent son nom. Chaque fois que l’ennemi a progressé grâce à ses ruses, elle a laissé un petit mot de remerciement. Ils apparaissent, sortis de nulle part : une feuille de papier blanc où deux lèvres rouges ont déposé la marque d’un baiser, et un nom : Velvet.

I

La première fois que j’ai rencontré Velvet, ou plutôt son ombre, c’était il y a quatorze jours. Elle était censée être d’une beauté exquise, avec l’aura d’une arme à feu. Son regard attirait à elle ses ennemis et les emprisonnait dans un filet de séduction qui brouillait leurs sens. Ensuite, il ne lui restait plus qu’à les paralyser dans son étreinte habile et enflammée. C’est à cause d’elle que ma section a été dissoute. Elle était parmi nous, et les chefs ont décidé de nous répartir dans d’autres sections afin d’éviter de nouvelles fuites. Ils craignaient que nous soyons incapables de lui résister, car l’un d’entre nous avait déjà révélé des informations qui allaient nous faire perdre nos positions à l’extérieur de la ville. Aucun homme n’a voulu reconnaître qu’il avait été séduit. Mais nous savions tous ce qui s’était passé. Naturellement, les chefs étaient impatients de l’arrêter, car ils avaient plus à perdre — nous comptions sur eux, et l’issue de la guerre était entre leurs mains. Et je suppose qu’ils désiraient aussi couvrir leurs propres erreurs. Velvet est une espionne. Son but est de transférer des informations d’un camp à l’autre. Mais pas n’importe lesquelles. Il lui faut des données importantes sur la guerre, les troupes et notre stratégie. Ce type de renseignement n’est pas accessible à nous, soldats. C’est pourquoi je pense qu’elle a réussi à séduire un des chefs de ma section.

Vous vous demandez peut-être pourquoi nous n’avons pas remarqué une femme au milieu des hommes. C’est une question que nous nous posons tous. Je suis incapable d’y répondre. Mais je suppose qu’elle y parvient grâce à une de ses ruses. Elle doit apparaître, sortie de nulle part, et séduire les gradés au point de leur faire oublier la menace. Elle leur offre sûrement le genre de satisfaction qu’ils n’ont pas pu obtenir depuis le début de la guerre. C’est l’explication la plus logique que j’ai pu trouver, même si elle semble improbable — les officiers doivent être sur leurs gardes vis-à-vis de toute femme attirante qui tente de les faire parler. On a tous entendu des rumeurs sur un homme ou un autre, toujours anonyme, qui aurait été séduit et lui aurait transmis des informations confidentielles. Personne ne sait de qui il s’agit, et on ne le saura probablement jamais. On ne la connaît qu’à travers les murmures, les rumeurs et les fantasmes. Souvent, on peut deviner quel homme était le plus susceptible de succomber à ses charmes, mais pas toujours.

Et dès qu’apparaît son baiser empoisonné, on sait qu’elle a encore frappé. Velvet a séduit l’un des nôtres. Et elle a emporté des informations capitales.

II

Il y a des écoles qui les forment, les gens comme Velvet. Des écoles qui leur apprennent les règles de l’érotisme et de la séduction. Je ne sais pas où elles se trouvent, mais je sais qu’elles existent. Velvet a dû être entraînée dans ce genre d’institution. C’est là qu’elle a développé son pouvoir de séduction. Cette école est sûrement la propriété de l’État, et c’est aussi l’État qui s’occupe du recrutement. Le processus de sélection est capital. Je ne sais pas vraiment quels sont leurs critères, à part la beauté physique. L’apparence, c’est le plus important, non ? Il faut plaire à la victime et éveiller son désir. Mais il doit y avoir autre chose. L’apparence est essentielle, mais la personnalité et l’attitude — et même aussi la voix et la façon de se déplacer — jouent beaucoup dans la séduction. Cela dit, peut-être que dans l’armée, l’apparence suffit. Mais pour moi, le recrutement d’une de ces femmes ne doit pas se baser uniquement sur sa beauté. Logiquement, il faut aussi qu’elle soit rusée. Et, bien sûr, elle doit être capable d’agir vite. Elle doit être maline. Intelligente, même. Et habile. Il faut qu’elle soit apte à dire ce qu’il convient au bon moment. Pas par politesse, mais pour servir son objectif. Elle doit savoir être obséquieuse et mentir. Elle doit tout connaître des différentes façons de s’exprimer, et pas seulement de manière naturelle. Elle doit être crédible. Et bien éduquée. Elle doit être capable de discuter des problèmes sociaux. Peut-être même des langues et des cultures. Elle doit avoir des connaissances dans des domaines très variés. Mais à côté de tout ça, l’art de la séduction est sûrement un élément essentiel de sa formation.

Comment séduire une personne qui n’a pas envie d’être séduite ? Quelqu’un qui sait qu’il ne peut pas, qu’il ne doit pas ? Elle doit toujours savoir exactement quoi faire, quelle que soit la situation, qui que soit l’homme en question. Je pense qu’elle joue avec lui. Que par la ruse, elle lui fait dire oui alors qu’il sait qu’il ne devrait pas. Je pense qu’elle le séduit grâce à des stratagèmes subtils. Elle frôle le dos de sa main du bout du doigt. Elle presse sa peau contre la sienne en le gratifiant d’un long regard intense. Un regard qui vous rentre dans la tête. Qui dit : je sais que tu as envie de moi, et je sais que tu ne pourras pas me résister même si tu essayes de toutes tes forces.

Et je pense qu’elle aime ça, pour diverses raisons. Je crois qu’elle se sert de son corps pour satisfaire ses désirs personnels. Elle se sent puissante. Elle utilise ses talents pour obtenir tout ce qu’elle veut : des informations, bien sûr, mais aussi du plaisir. Elle aime sentir l’homme vulnérable, qu’il soit officier ou général. Elle aime savoir qu’il lui donnera ce qu’elle souhaite, même s’il commence par dire non en une vaine tentative pour faire passer le devoir avant le plaisir. Et s’il résiste ou essaye de nier son désir, elle n’en devient que plus intéressée, plus enthousiaste, plus confiante. Car il finira par céder. Les hommes abandonnent toujours face à une belle femme. Et elle le sait mieux que quiconque.

Quelqu’un m’a dit que sa voix était absolument extraordinaire. Qu’elle n’avait rien d’étrange en soi, mais que son timbre était cristallin et enchanteur. Ses murmures doux comme la soie auraient fait perdre la tête à un homme, dont le nom m’est inconnu. Elle lui aurait parlé d’une voix traînante et séductrice. Le frôlement de ses lèvres contre son oreille l’aurait fait frissonner de tout son corps. Peut-être lui a-t-elle murmuré quelques mots à l’oreille, assez proche pour qu’il puisse à la fois l’entendre et sentir la tension qui émanait de sa peau vibrante. Après une telle attaque, c’en était fini de lui.

Je pense qu’elle adore ça, séduire les hommes l’un après l’autre. Elle doit le prendre comme un défi, puisque chaque homme est différent et que certains sont plus difficiles à convaincre que d’autres. Je pense que cela la motive, plus que l’argent. Et je suis persuadé qu’elle les domine systématiquement. Que l’homme, plus fort physiquement, est forcé de capituler face à la chair et au désir.

Son école a dû lui apprendre comment satisfaire différents types d’hommes. Pour moi, tout repose sur la peau. La peau est l’organe le plus puissant au monde. Face à une peau nue, il est impossible de contrôler ses réactions. C’est une force qui nous dépasse. Même le plus confiant des généraux, face à la chair, sentira son souffle s’accélérer. Peu importe son rang, peu importe la sécurité de sa position.

Je ne serais pas étonné si cette école leur donnait des cours de danse érotique, comme dans le temps. Elle y aurait appris à bouger en rythme avec la musique pour qu’il se détende et baisse la garde.

Vous vous demandez peut-être comment elle s’habille. En tant qu’espionne, elle sait porter toutes les combinaisons de tissus et de couleurs. Un jour, elle peut être une danseuse seulement vêtue d’un voile transparent qui ne cache qu’à moitié ses parties les plus féminines. Le lendemain, elle sera habillée correctement pour se mêler à son environnement, avec des talons d’une hauteur respectable et un chemisier boutonné jusqu’en haut.

Se sert-elle de la violence ? Sait-elle utiliser une arme ? J’en suis certain. Elle sait parfaitement viser, recharger et même réparer une arme à feu. Cela ne fait aucun doute. Et je suis sûr que ses talents ne se limitent pas aux armes à feu. Elle a appris à faire de son corps une arme mortelle. Elle sait exactement où appuyer pour tuer ou faire perdre connaissance à quelqu’un. Et j’imagine qu’elle est assez intelligente pour se servir de n’importe quel objet du quotidien, qu’elle maîtrise totalement la façon de l’utiliser pour tuer. Elle sait quel type de pression administrer pour obtenir l’effet souhaité.

Mais, bien sûr, son outil le plus important est l’art de la séduction. Que ce soit par le regard, le toucher ou la voix. Elle sait. Chaque seconde, elle sait ce qu’elle doit faire. C’est inhérent à sa nature sensuelle, et elle n’hésite pas un seul instant si c’est pour obtenir ce qu’elle désire.

Elle est parfaitement capable de nous réduire à l’impuissance, tous les quatre. Je n’ai aucun doute à ce sujet. Même si nous restons sur nos gardes, elle est susceptible de nous arracher toutes les informations que nous détenons sur l’assaut prévu au bord de la rivière dans quatre jours. Aussi des détails que nous sommes