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À Demi-mot
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Livre électronique103 pages50 minutes

À Demi-mot

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À propos de ce livre électronique

On pense que tout est dit On croit que tout est compris Mais dans ce silence qui sépare les mots Dans ce souffle entre les phrases se glissent les maux Qui transforment chaque respiration La moindre inspiration En un champ de mines Où l'amour devient ruine Et les polémiques, des guerres C'est pourtant cette langue qui fait de nous des grégaires Façonnant chacun pour soi tout un monde de demi-mots.
LangueFrançais
Date de sortie18 oct. 2012
ISBN9782312005164
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    Aperçu du livre

    À Demi-mot - Luc Delvaux

    978-2-312-00516-4

    Première partie

    De la Jeunesse

    À demi-mot

    Enfant de l’amour

    Célébré, protégé, admiré

    Qui nous survivra, que l’on aimera toujours

    Mais enjeux de disputes dans le couple déchiré

    À deux on l’a guidé sur le chemin de la vie

    Avec nos parents on l’a surveillé

    Puis le temps sur l’amour a sévi

    Les paroles qui guérissent se sont tues, effrayées

    Et peu à peu la haine de l’amour s’est fait le reflet

    Les mots de blessants sont devenus cruels

    On cherche dans l’autre ce qu’il a de plus laid

    On rêve de rompre des années le rituel

    Puis le couple se déchire

    Chacun reprend ce qu’il pense être à lui

    Oubliant qu’ils s’étaient unis pour construire

    Et entre les deux, l’enfant, de l’amour le fruit

    Ne pouvant le partager de manière équitable

    C’est son cœur que chacun veut conserver

    Commettant dans l’âme de l’enfant des dégâts irréparables

    En voulant de l’autre détruire l’image qui y est préservée

    Et quand finalement chacun reprend seul son chemin

    Après s’être battu pour de l’enfant conserver la garde

    Du petit on a brisé les lendemains

    l’abandonnant sur une route sans rambarde

    Et lors des visites, on poursuivra le travail de sape

    Se détruisant l’un l’autre aux yeux de l’enfant

    Dont le mal ira croissant dans un univers où tout dérape

    Personne n’écoutant ce silence qui le défend

    Et si les parents peuvent construire un autre amour

    Repartir à zéro sur de meilleures bases

    Lui à qui on a donné le jour

    Avec le monde n’est plus en phase

    Le mal introduit dans son cœur

    A lentement fait son chemin

    Détruisant toute source de bonheur

    Lui dévoilant la face cachée de l’être humain

    Cette face où amour rime avec haine

    Où chaque phrase est à double sens

    Chaque sourire atteint de gangrène

    Un monde non fait de vérité, mais seulement d’apparence

    Cet être sans défense victime du pire des combats

    Né de la passion entre un homme et une femme

    Ressemblant un peu à ces deux dont le cœur s’enflamma

    Ne vivra plus une fois le couple sans âme

    Qu’une vie entière de demi-mots

    Un enfant comme les autres

    C’était un enfant comme les autres, peut-être un peu plus rêveur, ou simplement plus lent. Il aimait jouer, rire et chanter, mais le temps de l’école et des difficultés est arrivé.

    Un psychologue qui l’aurait examiné aurait sans doute conclu qu’il avait une intelligence spatiale, mais l’action pédagogique prompte à étiqueter ses élèves sans chercher à comprendre l’a classé parmi les cancres et les bons à rien ; tuant peu à peu l’enfant et l’homme en devenir.

    Au début de sa scolarité, certains professeurs tentèrent de le soutenir, mais très vite tous l’abandonnèrent et on le considéra comme un imbécile. La violence symbolique fit le reste, le corps professoral se passait le mot d’année en année et il se trouvait toujours un de ces merveilleux enseignants tout imbus de leur savoir pour rappeler à l’enfant qu’il était stupide et que jamais il n’atteindrait les plus hautes marches du podium symbolisées par cette estrade où eux-mêmes se tenaient.

    L’enfant se renferma, plus personne jamais ne le vit sourire ou ne l’entendit chanter et ses camarades se firent l’écho des réprimandes des professeurs sur un ton beaucoup plus méprisant.

    L’autorité de l’école finit même par convaincre l’enfant que son crâne était vide et que si on l’ouvrait on n’y trouverait pas de cerveau, que son attitude était celle de ces animaux sauvages guidés par l’instinct.

    Alors, lorsque son âge le libéra de l’obligation scolaire, on le laissa sortir sans aucune sorte de diplôme, ce qui lui fermait l’accès aux études supérieures et celui du monde du travail.

    Condamné sans jugement à rester enfermé à perpétuité dans son statut d’enfant et d’imbécile, il passait ses journées devant la télévision, autre instance investie du pouvoir, et un matin il comprit enfin une leçon.

    Il s’empara du fusil de chasse que son père dissimulait derrière la penderie de sa chambre et d’un pas tranquille il reprit le chemin de son ancienne école.

    Comme ses héros à la télévision, ses mains s’activaient sur la culasse de l’arme, distribuant avec fracas les mauvaises notes à tous ceux qu’il croisait.

    La dernière balle, il

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