Une vie d’amour

Par Sylvie Escartin

Une vie d’amour est un ensemble de poèmes présentant la vie comme un carrousel, un tourbillon incessant qui nous transporte dans des joies infinies ou nous descend dans des abysses infernaux. Des premiers émois de l’enfance aux premières amours de l’adolescence, de rencontres en illusions, de passions en désillusions, d’amours éternelles en séparations, elle est une recherche permanente du bonheur...


À PROPOS DE L'AUTEURE


Sylvie Escartin a monté et animé des ateliers d’écriture et de théâtre. Ses écrits sont inspirés de tout ce qui l'entoure.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 29 juil. 2022
• ISBN: 9791037729910

Aperçu du livre

Quand je serai grande

« Quand je serai grande

Je me marierai avec toi papa »

Et le père, les larmes plein les yeux

Ne peut que sourire tendrement

La gorge nouée, avant de répondre

« Lorsque tu seras grande, ma chérie,

Tu auras oublié tout ça

Tu seras, alors, amoureuse

D’un garçon pas plus vieux que toi

Qui te couvrira de serments

De je t’aime et de toujours

Et tu fondras devant tant d’amour »

Ton papa sera toujours là

À veiller sur ton bonheur et sur toi

Mais de loin, pour t’apprendre

À vivre sans lui.

Ma maman est la plus belle

« Ma maman est la plus belle du monde »

Dit le petit garçon à son copain

Et les garçons se chamaillent

Pour savoir qui aura raison.

Et quand il rentre à la maison

Va serrer le corps de sa mère

Les yeux brillants de tant d’amour

Le sourire de sa maman

Est le plus tendre des sourires

Et quand elle est triste

Il la couvre de baisers

Pour l’entendre rire

Son rire est le plus beau de tous les rires

Il s’endort en rêvant

À sa maman qui danse

Sur les étoiles et qui tourne

Tourne des tarentelles

Dans une robe de dentelle

Elle lui rapporte un rayon de lune

Pour veiller sur son sommeil.

Quatorze ans

Elle a quatorze ans

Et le jeudi, se précipite

À prendre sa place

Devant le professeur de physique

Qui n’a rien demandé

L’adolescente le couve des yeux

Elle imagine des scènes torrides

Dont elle ne comprend pas tout

Il ignore être un objet de désir

Les premiers émois font si mal

À quatorze ans on se trouve moche

On ne s’aime pas !

Et l’on se pose mille questions

On se raccroche à une étoile

Fut-elle le doux visage

D’un professeur de mirages

Qui en ignore les longs sillages.

Le premier baiser

Elle tremble de tout son corps

Il a beau faire le fier-à-bras

Il est aussi tout en émoi

Dans tout son être, se sent toute chose

Son regard va de ses yeux à ses lèvres roses

Il lui tient la main

Elle baisse les yeux

Et rougit un peu

Soudain, il ose

Une main sur sa joue

Se penche doucement

Et dépose tendrement

Ce baiser comme un bonbon

Une douceur de miel

Ils ont fermé les yeux

Le baiser se fait plus profond

Les lèvres s’entrouvrent

Et leurs langues se frôlent

Leurs corps électrisés de frissons

Cet instant d’éternité qu’ils n’oublieront jamais.

La première fois

Ils ont 16 ou 17 ans

Les mains qui se frôlent

Les baisers chauds

Sur leurs jeunes peaux

Appel de l’amour charnel

Envie de connaître

Leur toute première fois

On devine les gestes hésitants

Les caresses douces

La découverte des corps

L’enchantement du désir

La pudeur et la peur

Cette douce impatience

Et puis l’empressement

Un peu trop vite fait

Un peu trop mal fait

Mais voilà c’est fait

Ils se sentent plus vieux

Mais les larmes qu’ils tentent de cacher

Signent la fin de l’enfance.

Tout ce que je ne te dirai pas

Je ne te dirai pas

Mon émoi au timbre de ta voix

Je ne te dirai pas

Les battements de mon cœur

Qui s’intensifient quand je pense à toi

Je ne te dirai pas

Les sentiments que j’ai pour toi

Et que tu ne comprendrais pas

Je ne te dirai pas

Car tu n’es pas pour moi

Tu ne penses qu’à elle

Tu n’as que faire de moi

Je ne te dirai pas

Combien tu me fais mal

Je ne te dirai pas

Non, jamais, pourquoi

Je ne te dirai pas

Que tu rallumes les