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Tigre blanc: Mi-Songs Mi-Poèmes
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Livre électronique103 pages37 minutes

Tigre blanc: Mi-Songs Mi-Poèmes

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À propos de ce livre électronique

La trilogie du recueil de poèmes « Tigre blanc » dépeint toute une galerie de personnages, un ballet de destins singuliers se croisant dans les ruelles, les gares, ou les ports de Marseille et d’ailleurs. Chacun d’eux étant le gardien d’un morceau du Grand Puzzle de l’existence.
Dans ces histoires, il est question de fraternité, de valeurs et du défi de vivre…
LangueFrançais
Date de sortie27 juin 2019
ISBN9782312066998
Tigre blanc: Mi-Songs Mi-Poèmes

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    Aperçu du livre

    Tigre blanc - Tzëelia C. de Ronde

    Photo 300 DPI C1 S'IL S'Y LANCE JdM envoi le 25.11.2019

    Avant-propos

    Sur la route la mort a surgi si souvent que mon appréciation de la vie en a été chambardée. D’insouciante et marginale, l’existence est devenue estimable. Le chagrin s’est mué en carburant, en quête de sens, en nutriment pour grandir, en terreau nourricier pour m’enraciner dans le vrai, donnant une signification plus pénétrante aux événements.

    Cette mystérieuse alchimie des pertes irrémédiables qu’évoque Ohad Naharin, chorégraphe israélien engagé, après avoir connu la guerre et le décès soudain de sa femme : « Par leur mort, ils nous lèguent la vie. »

    À dix ans, j’ai suivi mon médecin de père dans une pièce sombre à l’odeur de cire. Des gens s’y tenaient tête baissée, mains jointes, vêtus de noir, dans un silence étrange. Au centre gisait un homme étendu sur le dos. Compte tenu de ma petite taille, je n’ai d’abord vu que ses pieds. Je ne comprenais pas cette componction, ce sérieux, j’avais envie de retourner jouer dehors, dans la lumière. Ce fut mon premier mort.

    J’avais treize ans quand mon paternel m’introduisit cette fois dans le monde blanc et aseptisé de la maternité d’une petite ville de la Bretagne profonde{1} pour que j’assiste à un accouchement. Je ne sais toujours pas pourquoi il a pris cette initiative, ni de quels arguments il a usé pour convaincre sa patiente de laisser une adolescente l’observer dans toute sa nudité. C’étaient de sa part des décisions prémonitoires… La femme a peiné des heures. Quand son calvaire s’est terminé, la joie irradiait de son corps.

    La grandeur de la vie tient tout entière dans ces moments où se révèle l’essentiel.

    Les cicatrices montrent par où l’on est passé.

    Elles n’existent pas là où l’on va.

    David Rossi dans « Esprits criminels »

    (série télévisée)

    J’AIME…

    J’aime les pas qui résonnent sur les trottoirs trop durs

    J’aime pas les forêts ternes d’immeubles et les murs

    J’aime les escarbilles, les jonquilles et tout ce qui pétille

    J’aime pas la foule et les fumées pestilenciles{2}

    J’aime les lumières de la ville qui scintillent

    J’aime pas son délabrement souterrain et subtil

    J’aime voir s’évaporer quelques gestes fragiles

    J’aime pas la solitude depuis l’Année 2000

    J’aime trop zapper tous les bruits futiles

    Glisser heureuse sur l’eau comme une huile

    J’aime l’humaine nuit ma presqu’île

    J’aime pas les sourires mercantiles

    J’aime l’eau au loin autour d’une île

    Le ciel pacifique au-dessus des guerres civiles

    J’aime marcher à perte d’horizons

    J’aime pas voir perdre la raison

    J’aime pas la pollution ça veut dire réduction

    J’aime dessiner ma ville toute verte

    J’aime pas le sentiment de perte

    J’aime la vitesse de l’esprit

    J’aime pas que les imaginations s’asphyxient

    J’aime le danger d’être en vie.

    FEMMES AUX PIEDS NUS

    J’ai rencontré des hommes esseulés

    Des femmes aux pieds nus posés sur des trottoirs

    Leurs yeux brillants

    Sous les réverbères dans le noir

    Rêvant de bagues, de baisers et d’espoir

    Dans les rues chaudes de leur passage

    Errent des hommes en marcel

    Leur peau de bronze a goût de sel

    Une saveur de miel s’exhale de leurs voyages

    Façonnant des chiens d’or et des

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