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Album de Vers Anciens: suivi de Propos sur la Poésie
Album de Vers Anciens: suivi de Propos sur la Poésie
Album de Vers Anciens: suivi de Propos sur la Poésie
Livre électronique73 pages39 minutes

Album de Vers Anciens: suivi de Propos sur la Poésie

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À propos de ce livre électronique

♦ Cet ebook bénéficie d’une mise en page esthétique optimisée pour la lecture numérique. ♦
Paul Valéry, poète et philosophe, avec son style si particulier, nous offre avec l’Album de Vers Anciens, ses plus beaux poèmes de jeunesse. Il publia ces vers sous le conseil d’André Gide, son ami et fidèle conseiller. Valéry en véritable magicien des mots, nous invite à réfléchir sur sa vision naturaliste de la vie, de la nature et de la mort. Chacune de ses magnifiques poésies, pleines d’allégories, reste interprétable par le lecteur de multiples manières. 
Ce recueil de poèmes est suivi de Propos sur la Poésie, texte d’un grand intérêt dans lequel l’auteur y dévoile sa vision de cet art si particulier. En nous livrant ainsi ses plus profondes réflexions, il nous aide à comprendre la portée de son oeuvre littéraire. 
 
EXTRAIT : « Nous venons aujourd’hui vous entretenir de la poésie. Le sujet est à la mode. Il est admirable que, dans une époque qui sait être à la fois pratique et dissipée, et que l’on pourrait croire assez détachée de toutes choses spéculatives, tant d’intérêt soit accordé non seulement à la poésie même, mais encore à la théorie poétique.
Je me permettrai donc aujourd’hui d’être quelque peu abstrait ; mais, par là, il me sera possible d’être bref.
Je vous proposerai une certaine idée de la poésie, avec la ferme intention de ne rien dire qui ne soit de pure constatation, et que tout le monde ne puisse observer en soi-même ou par soi-même, ou, du moins, retrouver par un raisonnement facile. »
LangueFrançais
Date de sortie9 juil. 2019
ISBN9782357283015
Album de Vers Anciens: suivi de Propos sur la Poésie
Auteur

Paul Valéry

One of the major figures of twentieth-century French literature, Paul Valéry was born in 1871. After a promising debut as a young symbolist in Mallarmé’s circle, Valéry withdrew from public view for almost twenty years, and was almost forgotten by 1917 when the publication of the long poem La Jeune Parque made him an instant celebrity. He was best known in his day for his small output of highly polished lyric poetry, and posthumously for the 27,000 pages of his Notebooks. He died in 1945.

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    Album de Vers Anciens - Paul Valéry

    Album de Vers Anciens

    suivi de Propos sur la Poésie

    Paul Valéry

    Alicia Editions

    Table des matières

    La Fileuse

    Hélène

    Orphée

    Naissance de Vénus

    Féerie

    Même Féerie

    Baignée

    Au Bois Dormant

    César

    Le Bois Amical

    Les Vaines Danseuses

    Un Feu Distinct…

    Narcisse parle

    Épisode

    Vue

    Valvins

    Été

    Profusion du Soir,

    Anne

    Air de Sémiramis

    L’amateur de Poèmes

    Propos sur la poésie

    PAUL VALÉRY

    1871-1945

    Membre de l’Académie Française

    Grand Officier de la Légion d’Honneur

    La Fileuse

    Lilia…, neque nent.

    Assise, la fileuse au bleu de la croisée

    Où le jardin mélodieux se dodeline ;

    Le rouet ancien qui ronfle l’a grisée.


    Lasse, ayant bu l’azur, de filer la câline

    Chevelure, à ses doigts si faibles évasive,

    Elle songe, et sa tête petite s’incline.


    Un arbuste et l’air pur font une source vive

    Qui, suspendue au jour, délicieuse arrose

    De ses pertes de fleurs le jardin de l’oisive.


    Une tige, où le vent vagabond se repose,

    Courbe le salut vain de sa grâce étoilée,

    Dédiant magnifique, au vieux rouet, sa rose.


    Mais la dormeuse file une laine isolée ;

    Mystérieusement l’ombre frêle se tresse

    Au fil de ses doigts longs et qui dorment, filée.


    Le songe se dévide avec une paresse

    Angélique, et sans cesse, au doux fuseau crédule,

    La chevelure ondule au gré de la caresse…


    Derrière tant de fleurs, l’azur se dissimule,

    Fileuse de feuillage et de lumière ceinte :

    Tout le ciel vert se meurt. Le dernier arbre brûle.


    Ta sœur, la grande rose où sourit une sainte,

    Parfume ton front vague au vent de son haleine

    Innocente, et tu crois languir… Tu es éteinte


    Au bleu de la croisée où tu filais la laine.

    Hélène

    Azur ! c’est moi… Je viens des grottes de la mort

    Entendre l’onde se rompre aux degrés sonores,

    Et je revois les galères dans les aurores

    Ressusciter de l’ombre au fil des rames d’or.


    Mes solitaires mains appellent les monarques

    Dont la barbe de sel amusait mes doigts purs ;

    Je pleurais. Ils chantaient leurs triomphes obscurs

    Et les golfes enfuis aux poupes de leurs barques.


    J’entends les conques profondes et les clairons

    Militaires rythmer le vol des avirons ;

    Le chant clair des rameurs enchaîne le tumulte,


    Et les Dieux, à la proue héroïque exaltés

    Dans leur sourire antique et que l’écume insulte,

    Tendent vers moi leurs bras indulgents et sculptés.

    Orphée

    … Je compose en esprit, sous les myrtes, Orphée

    L’Admirable !… Le feu, des cirques purs descend ;

    Il change le mont chauve en auguste trophée

    D’où s’exhale d’un dieu l’acte retentissant.


    Si le dieu chante, il rompt le site tout-puissant ;

    Le soleil voit l’horreur du mouvement des pierres ;

    Une plainte inouïe appelle éblouissants

    Les hauts murs d’or harmonieux d’un sanctuaire.


    Il chante, assis au bord du ciel splendide, Orphée !

    Le roc marche, et trébuche ; et chaque pierre fée

    Se sent un poids nouveau qui vers l’azur délire !


    D’un Temple à demi nu le soir baigne l’essor,

    Et soi-même il s’assemble et s’ordonne dans l’or

    À l’âme immense du grand hymne sur la lyre !

    Naissance de Vénus

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