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Nicolas Bergère
Dîners de Lune
Sous le soleil de Satan
Série de livres électroniques30 titres

Littérature

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À propos de cette série

  • Texte révisé suivi de repères chronologiques.

"Je n’ai jamais attaché à ma personne assez d’importance pour être tenté de raconter aux autres l’histoire de ma vie. Il a fallu qu’il se passât beaucoup de choses, une somme d’événements, de catastrophes et d’épreuves telles que rarement génération d’homme en aura vécu de pareilles, pour me donner le courage de commencer un livre qui eût pour personnage principal ou, plus exactement, pour centre mon propre moi. Rien n’est plus éloigné de mon dessein que de me mettre ainsi en évidence, sinon en qualité de commentateur du film qui se déroule ; le temps produit les images, je me borne à un mot d’explication, et ce n’est pas tant mon destin que je raconte que celui de toute une génération, notre génération singulière et chargée de destinée comme peu d’autres l’ont été au cours de l’histoire.". Extrait de la préface.
LangueFrançais
ÉditeurPhilaubooks
Date de sortie17 févr. 2024
Nicolas Bergère
Dîners de Lune
Sous le soleil de Satan

Titres dans cette série (32)

  • Sous le soleil de Satan

    Sous le soleil de Satan
    Sous le soleil de Satan

    « Furieux rêve » né de la grande guerre, Sous le soleil de Satan présente l’ensemble des personnages et situations qui font la marque de l’œuvre bernanosienne. Autour du personnage central de l’abbé Donissan, jeune prêtre tourmenté par l’impiété de sa paroisse et par le sentiment de son incompétence, une galerie de personnages brûlés par la souffrance et le mal. Mouchette, jeune fille broyée par le mal et devenue, après une rencontre de l’abbé Donissan avec le diable une nuit sur un chemin creux des monts d’Artois, la sœur que Dieu lui donne, est une des figures les plus troublantes de l’œuvre romanesque de Bernanos. Source: fiche Wikipédia.

  • Nicolas Bergère

    Nicolas Bergère
    Nicolas Bergère

     C’est à ce moment que se produisit brusquement l’incident qui devait modifier la vie de Nicolas. Personne ne l’attendait, cet incident. Mais le Destin est ainsi : il vous oublie pendant des années, puis, tout à coup, l’idée lui prend de ne s’occuper que de vous. Il avait déjà fait gagner une bonne somme à Nicolas. Ce n’était pas tout ce qui lui arriverait ce jour-là. …… Il se précipita dans la direction du jeune homme et lui envoya au hasard, sur le nez et sur la bouche, le premier coup de poing qu’il eût donné de sa vie.
En une seconde, le jeune homme était étendu à terre à quelques pas du chapeau vengé. Un sursaut de curiosité et d’émoi avait mis debout tous les dîneurs… Le second jeune homme s’approcha de Nicolas. Celui-ci fit mine de reprendre le combat. Mais l’autre l’arrêta d’un geste. — Depuis combien de temps en faites-vous ?
Nicolas le regardait, interloqué — Avez-vous déjà combattu ? Où avez-vous fait de la boxe ?
Nicolas finit par balbutier qu’il n’en avait jamais fait. — Venez me voir demain, au Fighting Club… Voici l’adresse… Vous avez un punch admirable. Sec… Décisif… Extrait du troisième chapitre.

  • Dîners de Lune

    Dîners de Lune
    Dîners de Lune

    En dépit de ce qui se passe, comme disent, sans le dire, tout en le disant, les flâneurs des deux rives, les gens du voyage et les compagnons de la solitude, en dépit du malaise menaçant, qui, de la distance d’un oiseau planant, se rapproche jusqu’à celle d’une brosse dure ; en dépit de l’écœurement où nous ont jetés tous tant que nous sommes l’intellectualité pure, l’idéologie à tous les étages, la sociologie obligatoire, eh bien, en dépit et au delà de tout cela qui n’est qu’un prurit, un coup de cerveau, mais qui passera, qui nous rendra les cerises et leur temps, j’aime mon pays. Léon-Paul Fargue Diner de lune, publié en 1952, s'inscrit dans la continuité d'Un déjeuner de soleil.  

  • Les faux-monnayeurs (annoté)

    1

    Les faux-monnayeurs (annoté)
    Les faux-monnayeurs (annoté)

    Texte révisé suivi de repères chronologiques."M. André Gide, malgré quelques erreurs et même quelques négligences, reste un des premiers écrivains de ce temps. Quoi qu’on en ait, on lit les cinq cents pages bien tassées de ces Faux-monnayeurs sinon toujours avec plaisir, du moins avec un intérêt soutenu et même une espèce d’avidité." Paul Souday.

  • Le Grand Dieu Pan

    Le Grand Dieu Pan
    Le Grand Dieu Pan

    Un médecin opère une jeune femme (Mary) pour qu'elle voit monde tel qu'il est réellement. Après l'opération elle voit le dieu Pan, ce qui lui fait perdre la raison. « Personne ne pourrait décrire la montée du suspense et l'horreur finale qui foisonne dans chaque paragraphe »  H.P. Lovecraft 

  • Journal d’un curé de campagne

    Journal d’un curé de campagne
    Journal d’un curé de campagne

    Ma paroisse est une paroisse comme les autres. Toutes les paroisses se ressemblent. Les paroisses d’aujourd’hui, naturellement. Je le disais hier à M. le curé de Norenfontes : le bien et le mal doivent s’y faire équilibre, seulement le centre de gravité est placé bas, très bas. Ou, si vous aimez mieux, l’un et l’autre s’y superposent sans se mêler, comme deux liquides de densité différente. M. le curé m’a ri au nez. C’est un bon prêtre, très bienveillant, très paternel et qui passe même à l’archevêché pour un esprit fort, un peu dangereux. Ses boutades font la joie des presbytères, et il les appuie d’un regard qu’il voudrait vif et que je trouve au fond si usé, si las, qu’il me donne envie de pleurer.
Ma paroisse est dévorée par l’ennui, voilà le mot. Comme tant d’autres paroisses ! L’ennui les dévore sous nos yeux et nous n’y pouvons rien. Quelque jour peut-être la contagion nous gagnera, nous découvrirons en nous ce cancer. On peut vivre très longtemps avec ça. Extrait.

  • L’Enfant de volupté

    L’Enfant de volupté
    L’Enfant de volupté

    L’Enfant de volupté (Il piacere) est le premier roman de Gabriele d’Annunzio, publié en 1889. Le thème central est celui de l’esthète décadent. L’esthète André Sperelli est un noble qui n’aime que l’art et qui se consacre à la vénération d’une femme, Elena. La nature chimérique d’Elena, cependant, détruit l’équilibre du protagoniste, et révèle qu’elle est une sorte de femme fatale. 

  • Les déracinés

    Les déracinés
    Les déracinés

    À des jeunes gens qui jusqu’alors remâchaient des rudiments quelconques, on venait de donner le plus vigoureux des stimulants : des idées de leur époque ! Non pas des idées qui aient été belles, neuves et éloquentes dans les collèges avant la Révolution, mais ces mêmes idées qui circulent dans notre société, dans nos coteries, dans la rue, et qui font des héros, des fous, des criminels, parmi nos contemporains. Et peut-être, à l’usage, perdront-elles leur puissance sur des âmes diverties par les années ; mais en octobre 1879, voici seulement que naissent ces lents enfants de provinces : jusqu’alors, ils n’ont connu ni la vie ni la mort, mais un état où la rêverie sur le moi n’existe pas encore et qui est une mort animée, comme aux bras de la nourrice. Pour bien comprendre ce qui se passa dans cette année scolaire 1879-1880, où sortirent de la vie végétative et se formèrent dans une crise quelques-unes des énergies de notre temps, il faut se représenter le lycée, réunion d’enfants favorable, comme tout groupement, aux épidémies morales et soumise, en outre, à une action très définie qui marque jusqu’au cimetière la grande majorité des bacheliers. Extrait.

  • Un mari pacifique

    Un mari pacifique
    Un mari pacifique

    Il lui était très difficile de passer une soirée tout seul avec Berthe, parce qu’il lui semblait qu’elle s’ennuyait avec lui. Pour la distraire, il eût peut-être fallu lui dire avec plus de persévérance des paroles tendres. Mais Daniel ne pouvait dire, en fait de tendresses, que des mots qui lui sortaient du cœur.  Il croyait toujours à l’éternité de ses impressions. Quand il aimait Berthe, il se figurait l’aimer pour la vie. Aussitôt qu’il sentait qu’il l’aimait moins, il s’imaginait que tout était fini, et qu’il ne l’aimerait plus jamais. Il n’avait pas encore eu dans sa vie assez de ces alternatives pour s’y habituer, pour faire crédit à son amour, et murmurer de confiance des paroles tendres dans les intervalles forcés de ses grands élans de passion.  Extrait.

  • Sensations

    Sensations
    Sensations

    L’étude par laquelle débute ce volume, la Sensation artistique, est une sorte d’introduction au cours d’esthétique et d’histoire de l’art qu’il donna en 1890 et en 1891 à Bruxelles, au Palais des Académies, et dont il ne rédigea complètement que la première leçon publiée ici en appendice. Les quatre articles suivants se rapportent à des œuvres d’une beauté quasi impersonnelle dont, cette fois, Verhaeren n’a pas recherché la genèse ou l’éclosion dans le cerveau du créateur. Mais tous les autres, qu’ils aient trait aux maîtres anciens tels que Grünewald, Clouet, Rubens, Rembrandt, ou aux modernes tels que Delacroix, Millet, Rodin, Seurat, attestent sa ferveur pour la pensée d’art où l’œuvre prit naissance. Le poète enfonce son regard dans l’âme de ceux qu’il estime ses maîtres ou ses pairs et traduit sa vision pour que nous en jouissions avec lui. André FONTAINE.

  • Le théâtre et son double

    Le théâtre et son double
    Le théâtre et son double

     Briser le langage pour toucher la vie, c’est faire ou refaire le théâtre ; et l’important est de ne pas croire que cet acte doive demeurer sacré, c’est-à-dire réservé. Mais l’important est de croire que n’importe qui ne peut pas le faire, et qu’il y faut une préparation. Ceci amène à rejeter les limitations habituelles de l’homme et des pouvoirs de l’homme, et à rendre infinies les frontières de ce qu’on appelle la réalité.  Il faut croire à un sens de la vie renouvelé par le théâtre, et où l’homme impavidement se rend le maître de ce qui n’est pas encore, et le fait naître. Et tout ce qui n’est pas né peut encore naître pourvu que nous ne nous contentions pas de demeurer de simples organes d’enregistrement. Antonin Artaud (extrait de la préface).

  • Radiguet - Oeuvres

    Radiguet - Oeuvres
    Radiguet - Oeuvres

    Cette édition comprend : Le diable au corps (1923) ; Le bal du comte d’Orgel (1924); Les joues en feu (1920) ; Devoirs de vacances (1921).

  • Contes

    Contes
    Contes

    Aussi, lorsqu’il n’entendit plus sur son pont et dans les profondeurs de sa cale que le travail sourd du bois et les courses brusques des rats, et dès qu’il ne connut plus à sa fantaisie d’autre limite que la circonférence immuablement parfaite de l’horizon, le City of Bénarès étira-t-il ses vergues dans un geste de grand délassement. Pendant tout un après-midi de calme plat, il somnola, dérivant doucement sur un courant inconnu, tandis que la mer, où des vols de mouettes s’étaient posés en rond, réverbérait le soleil dans tous les sens par l’agitation continuelle de ses miroirs dansants. La brise ne fraîchit qu’à la tombée de la nuit. Le trois-mâts hésita un instant, cherchant le vent. Puis, penché brusquement sur bâbord, il reçut le souffle dans ses voiles qui claquèrent, et, retroussant à la proue une aventureuse moustache d’écume, s’enfuit sous la clarté de cette lune, qui, même par les nuits les plus chaudes, a toujours l’air d’avoir froid. Extrait.

  • Ma double vie: Mémoires de Sarah Bernhardt

    Ma double vie: Mémoires de Sarah Bernhardt
    Ma double vie: Mémoires de Sarah Bernhardt

    Ma double vie est l’autobiographie de l’actrice française Sarah Bernhardt, qui a été mondialement connue de son vivant et, par la suite, l’une des plus grandes « stars » du théâtre classique. Les mémoires de Sarah Bernhardt sont composées avec un sens artistique et un suspens de romancière qui ne laisse aucun doute sur le charisme pour lequel elle était célèbre dans sa «double vie», sur scène et hors scène. Pourtant, en même temps que ce livre contribue à l’élaboration de son image, il éclaire toute une époque: non seulement le monde du théâtre, mais aussi les mondes de la femme, de la politique, de la société, de l’Europe et de l’Amérique , de l’histoire se faisant.

  • Typographes et gens de lettres

    Typographes et gens de lettres
    Typographes et gens de lettres

    Nous allons donc commencer notre voyage à travers l’imprimerie et la littérature, voyage qui nous fera connaître à fond les typographes et les gens de lettres, voyage commode et agréable sous tous les rapports : peu dispendieux d’abord, il peut être fait de mille manières, soit dans un fauteuil près d’un bon feu, soit en wagon, soit même en bateau à vapeur.
Si le domaine de la littérature est vaste comme l’intelligence, matériellement parlant, il est bien petit. Et nous avouerons sans peine que nous ne pouvons penser, sans étonnement, qu’on peut réunir tant de choses dans un petit volume, et que les livres qui sont là pêle-mêle sur notre table renferment l’histoire de plus d’une vingtaine de générations …. Décembre Alonnier.

  • Histoires du bon Dieu

    Histoires du bon Dieu
    Histoires du bon Dieu

    Dans Histoires de Dieu, Rainer Maria Rilke a capturé  la magie, le charme et la sagesse des contes de fées et des contes folkloriques.

  • Éloge de la folie

    Éloge de la folie
    Éloge de la folie

    Éloge de la folie illustrée par Hans Holbein. « Quels que soient les propos que le monde tienne sur mon compte (car je n’ignore pas combien la Folie est mal famée, même auprès des plus fous), il n’est pas moins vrai que c’est moi, oui, moi seule, qui ai le secret d’égayer les dieux et les hommes. Ce qui le prouve hautement, c’est qu’à peine ai-je paru au milieu de cette nombreuse assemblée pour prendre la parole, une gaieté vive et extraordinaire a brillé sur toutes les figures. Soudain vos fronts se sont déridés ; vous avez applaudi par des rires si aimables et si joyeux qu’assurément, tous tant que vous êtes, vous me paraissez ivres du nectar des dieux d’Homère, mélangé de népenthès, tandis que tout à l’heure, sombres et soucieux sur vos bancs, on vous eût pris pour des échappés de l’antre de Trophonius » Extrait.

  • Au coeur des ténèbres

    Au coeur des ténèbres
    Au coeur des ténèbres

    Au cœur des ténèbres, relate le voyage de Charles Marlow, un jeune officier de la marine marchande britannique, qui remonte le cours d’un fleuve au cœur de l’Afrique noire. Embauché par une compagnie belge, il doit rétablir des liens commerciaux avec le directeur d’un comptoir au cœur de la jungle, Kurtz, très efficace collecteur d’ivoire, mais dont on est sans nouvelles. Le périple se présente comme un lent éloignement de la civilisation et de l’humanité vers les aspects les plus sauvages et les plus primitifs de l’homme, à travers à la fois l’enfoncement dans une nature impénétrable et menaçante, et la découverte progressive de la fascinante et très sombre personnalité de Kurtz. (source : Wikipédia)

  • Le Mont Analogue

    Le Mont Analogue
    Le Mont Analogue

    "Monsieur, j’ai lu votre article sur le Mont Analogue. Je m’étais cru le seul, jusqu’ici, à être convaincu de son existence. Aujourd’hui, nous sommes deux, demain nous serons dix, plus peut-être, et on pourra tenter l’expédition. Il faut que nous prenions contact le plus vite possible. Téléphonez-moi dès que vous pourrez à un des numéros ci-dessous. Je vous attends."  "Dans la tradition fabuleuse, avais-je écrit en substance, la Montagne est le lien entre la Terre et le Ciel. Son sommet unique touche au monde de l’éternité, et sa base se ramifie en contreforts multiples dans le monde des mortels. Elle est la voie par laquelle l’homme peut s’élever à la divinité, et la divinité se révéler à l’homme." Extraits. Dédié à Alexandre de Salzmann, disciple de Gurdjieff.

  • Histoire d’un ruisseau

    Histoire d’un ruisseau
    Histoire d’un ruisseau

    L’histoire d’un ruisseau, même de celui qui naît et se perd dans la mousse, est l’histoire de l’infini. Ces gouttelettes qui scintillent ont traversé le granit, le calcaire et l’argile ; elles ont été neige sur la froide montagne, molécule de vapeur dans la nuée, blanche écume sur la crête des flots ; le soleil, dans sa course journalière, les a fait resplendir des reflets les plus éclatants ; la pâle lumière de la lune les a vaguement irisées ; la foudre en a fait de l’hydrogène et de l’oxygène, puis d’un nouveau choc a fait ruisseler en eau ces éléments primitifs. Extrait.

  • L'appel des armes

    L'appel des armes
    L'appel des armes

    Lorsque l’auteur de ce récit fit ses premières armes au service de la France, il lui sembla, qu’il commençait une vie nouvelle. Il eut vraiment le sentiment de quitter la laideur du monde et d’accomplir comme la première étape d’une route qui devait le conduire vers de plus pures grandeurs.  Dès lors, il s’attacha à reconnaître patiemment la région dans laquelle il venait de pénétrer et à s’assurer des règles à l’aide desquelles il lui faudrait s’y diriger. De ces méditations juvéniles, sortit ce livre commencé dans l’ardeur de la vingt-sixième année, et achevé sous la tente saharienne, pendant les longues heures d’un magnifique exil. Extrait.

  • Regards sur le monde actuel

    Regards sur le monde actuel
    Regards sur le monde actuel

    « D’ailleurs, ce ne sont ici que des études de circonstance. Il en est de 1895, il en est d’hier, il en est d’aujourd’hui. Elles ont ce caractère commun d’être des essais, au sens le plus véritable de ce terme……» « Il suffit d’imaginer le pire. Considérez un peu ce qu’il adviendra de l’Europe quand il existera par ses soins en Asie, deux douzaines de Creusot ou d’Essen, de Manchester ou de Roubaix, quand l’acier, la soie, le papier, les produits chimiques, les étoffes, la céramique et le reste y seront produits en quantités écrasantes, à des prix invincibles, par une population qui est la plus sobre et la plus nombreuse du monde, favorisée dans son accroissement par l’introduction des pratiques de l’hygiène.» Extraits de l'introduction.  

  • Notre-Dame De Paris

    Notre-Dame De Paris
    Notre-Dame De Paris

    Tout Paris était sous ses pieds, avec les mille flèches de ses édifices et son circulaire horizon de molles collines, avec son fleuve qui serpente sous ses ponts et son peuple qui ondule dans ses rues, avec le nuage de ses fumées, avec la chaîne montueuse de ses toits qui presse Notre-Dame de ses mailles redoublées. Mais dans toute cette ville, l’archidiacre ne regardait qu’un point du pavé, la place du Parvis ; dans toute cette foule, qu’une figure, la bohémienne. Il eût été difficile de dire de quelle nature était ce regard, et d’où venait la flamme qui en jaillissait. C’était un regard fixe, et pourtant plein de trouble et de tumulte. Et à l’immobilité profonde de tout son corps, à peine agité par intervalles d’un frisson machinal, comme un arbre au vent, à la roideur de ses coudes plus marbre que la rampe où ils s’appuyaient, à voir le sourire pétrifié qui contractait son visage, on eût dit qu’il n’y avait plus dans Claude Frollo que les yeux de vivant. La bohémienne dansait. Elle faisait tourner son tambourin à la pointe de son doigt, et le jetait en l’air en dansant des sarabandes provençales ; agile, légère, joyeuse et ne sentant pas le poids du regard redoutable qui tombait à plomb sur sa tête. Extrait.

  • Une femme à sa fenêtre

    Une femme à sa fenêtre
    Une femme à sa fenêtre

    Il avait aperçu comme une image soudaine qui déchirait le tourbillon vague de sa fuite, une femme très belle, très élégante, presque nue. Cette femme de son bras blanc relevé au-dessus de sa tête entr’ouvrait le mur inexorable le long duquel il courait. À ce moment tout semblait l’assurer qu’il était perdu et pourtant il escomptait le salut avec une certitude frénétique. Quand il s’était rué vers cette issue il avait saisi un signe net dans ce visage clair : une sympathie vivace, entièrement donnée, sans réserve mesquine. C’était ce qu’il cherchait, ce qu’il exigeait de ces façades aveugles et muettes, toutes en pierre. Pourtant au moment même de forcer le passage, le visage s’était refermé et il lui avait semblé que le store allait retomber avec le fracas implacable d’un rideau de fer qui sépare des richesses d’une devanture le passant pauvre et avide. Maintenant, il se retrouvait devant elle ; sans doute, elle avait été surprise, elle allait maintenant se reprendre. Il distinguait un visage aiguisé çà et là d’un trait qui annonçait l’expérience, un visage de trente ans ; pourtant ces marques dispersées ne réduisaient pas une candeur qui transparaissait partout et qui s’offrait généreusement. Cette candeur envahissait rapidement les yeux de l’homme et l’éblouissait.…… Extrait.

  • Quelle étrange histoire (annoté)

    Quelle étrange histoire (annoté)
    Quelle étrange histoire (annoté)

     Texte révisé suivi de repères chronologiques. " Quelle étrange histoire !…  Un bateau perdu sur la mer des Tropiques… et une femme seule sur cette mer ardente.  Une femme est là, lumière dans la lumière.  · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·   J’ai vécu ma vie sur la mer des Antilles. Mousse, pilote, marchand, j’ai vieilli sur des routes qui sont des fleuves de feu. Maintenant je garde dans mes yeux l’image de la Mer. Je sais que tout Mouvement, toute Beauté, le Silence, la Lumière et la Musique nous viennent de la Mer. Une femme est là qui tremble et qui pleure sur ce bateau désert. Sa voix est la voix de la Mer… des chants montent de l’eau phosphorescente qui sont les voix de son âme amoureuse. Seul auprès d’elle j’ai écouté le récit merveilleux qu’aucun homme n’a jamais entendu. Ainsi, moi qui ne connais d’autres livres que le livre de la Jungle et le livre de la Mer, j’ai raconté, comme un aveugle dans la lumière, le récit de l’Inconnue." Jean Galmot.

  • La femme pauvre

    La femme pauvre
    La femme pauvre

    « La porte s’ouvrit enfin et Clotilde parut. Ce fut comme l’entrée d’avril dans la cale d’un ponton. Clotilde Maréchal, « la fille à Isidore », comme on disait dans Grenelle, appartenait à la catégorie de ces êtres touchants et tristes dont la vue ranime la constance des suppliciés.Elle était plutôt jolie que belle, mais sa haute taille, légèrement voûtée aux épaules par le poids des mauvais jours, lui donnait un assez grand air. C’était la seule chose qu’elle tînt de sa mère, dont elle était le repoussoir angélique, et qui contrastait avec elle en disparates infinies.. » Extrait. Le grand roman catholique de Léon Bloy : poétique, ironique, cinglant…passé la surprise, on s’habitue rapidement au style inhabituel pour un roman, puis on est emporté dans l’histoire …

  • Histoire d’une montagne

    Histoire d’une montagne
    Histoire d’une montagne

    J’étais triste, abattu, las de la vie. La destinée avait été dure pour moi, elle avait enlevé des êtres qui m’étaient chers, ruiné mes projets, mis à néant mes espérances. Des hommes que j’appelais mes amis s’étaient retournés contre moi en me voyant assailli par le malheur ; l’humanité tout entière, avec ses intérêts en lutte et ses passions déchaînées, m’avait paru hideuse. Je voulais à tout prix m’échapper, soit pour mourir, soit pour retrouver, dans la solitude, ma force et le calme de mon esprit. Sans trop savoir où me conduisaient mes pas, j’étais sorti de la ville bruyante, et je me dirigeais vers les grandes montagnes dont je voyais le profil denteler le bout de l’horizon. Extrait.  

  • État civil

    État civil
    État civil

    Les enfants ne sont pas de la même époque, de la même race, du même continent que les hommes. Ils vivent dans des âges révolus ou attendus. Compagnons farouchement tendres et dévoués. Ils sont audacieux, cruels, non point amoureux de la nature, mais ses maîtres. Armés par tous leur sens d’une puissante divination, ils parlent avec tout l’univers une langue mystique qu’ils oublient bientôt et ils habitent des terres vierges. Ils ont le corps souple et grêle des sauvages. Comme eux ils se laissent domestiquer, et comme eux ils meurent de la perte de leur liberté. Il y a des hommes que les autres ont chargé de tromper l’appétit des enfants. Ils écrivent pour eux des histoires comme on jette aux lionceaux des beafsteaks tout découpés. Ce sont des agents provocateurs qui les attirent dans le piège de l’imagination. La race inconnue, sans cesse oubliée des jeunes humains, ardente, sérieuse, impatiente, périt dans les rêvasseries. Extrait.  

  • Les nourritures terrestres (annoté)

    Les nourritures terrestres (annoté)
    Les nourritures terrestres (annoté)

    Texte révisé suivi de repères chronologiques.«  Ce manuel d’évasion, de délivrance, il est d’usage qu’on m’y enferme. Je profite de la réimpression que voici pour présenter à de nouveaux lecteurs quelques réflexions, qui permettront de réduire son importance, en le situant et en le motivant d’une manière plus précise.  " 1) Les Nourritures terrestres sont le livre, sinon d’un malade, du moins d’un convalescent, d’un guéri — de quelqu’un qui a été malade. Il y a, dans son lyrisme même, l’excès de celui qui embrasse la vie comme quelque chose qu’il a failli perdre ;  " 2) J’écrivais ce livre à un moment où la littérature sentait furieusement le factice et le renfermé ; où il me paraissait urgent de la faire à nouveau toucher terre et poser simplement sur le sol un pied nu. »  André Gide.

  • Un mort vivait parmi nous (annoté)

    Un mort vivait parmi nous (annoté)
    Un mort vivait parmi nous (annoté)

    Texte révisé suivi de repères chronologiques. « Dans la nuit profonde, passent, à ras du sol, des bruits d’autrefois qui semblaient à jamais effacés de ma mémoire, dont le retour est mystérieux et lointain, comme s’ils venaient d’une existence antérieure : ce sont les chants des mineurs au placer Elysée, les aboiements des chiens, le souffle métallique de la drague au travail ; très loin, dans le fond du marécage, les appels des coupeurs de bois. Ce sont, aussi, les senteurs des jasmins et des bois de rose. Voici, suspendu dans la clairière, le jardin de Marthe où les roses rouges de France ont fleuri. » Extrait de "Un mort vivait parmi nous" de Jean Galmot    

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