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Jeux dangereux à l'école: Roman sur les violences entre enfants
Jeux dangereux à l'école: Roman sur les violences entre enfants
Jeux dangereux à l'école: Roman sur les violences entre enfants
Livre électronique255 pages2 heures

Jeux dangereux à l'école: Roman sur les violences entre enfants

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À propos de ce livre électronique

L’école est un lieu d’éducation et d’apprentissage de la vie. Pour certains, les épreuves y sont terribles.

Violences, humiliations et mort peuvent être les punitions infligées par des adolescents peu scrupuleux. Vincent, un jeune lieutenant de police, mettra des efforts considérables pour combattre le fléau qui gangrène plusieurs établissements scolaires. Les jeux interdits sont les jeux dangereux qui menacent tous les enfants.

Un récit décrivant la violence des jeux dangereux à l’école. Une histoire attirant l’attention des adultes sur ce qu’ils ne voient pas.

EXTRAIT

Vincent était parti en congé pour une semaine. Sa dernière mission avait fait grand bruit dans toute la maison. Il avait réussi à déjouer des plans malicieux. Un travail comme à son habitude, sans bavure ni débâcle médiatique.
Son professionnalisme se traduisait par la retranscription complète de ses rapports tout au long de ses enquêtes. Grâce à un système simple et ingénieux, toutes les informations utiles récoltées durant les enquêtes se transmettaient vers le même serveur informatique. Chaque membre équipé d’outils sophistiqués en télécommunication pouvait envoyer, à n’importe quel moment, photos, vidéos, dossiers et rapports. Le tout compilé et étudié soigneusement permettait une avancée rapide et un suivi constant des affaires.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Bou Bounoider, auteur belge né à Bruxelles, écrit et décrit le monde qui l’entoure et qui nous est commun à tous.
Sa plume reflète son parcours atypique. Entre Bruxelles et Santiago du Chili, en passant par Los Angeles et San Francisco, ses mots ont beaucoup à nous raconter. Il pratique différents genres littéraires, du roman à la comédie, il prend le temps d’écrire des polars mais également des contes pour enfants, des chansons, des sketches et des spectacles. De ses nombreuses rencontres avec le genre humain naissent des histoires pour tous.
LangueFrançais
Date de sortie5 avr. 2017
ISBN9782512007302
Jeux dangereux à l'école: Roman sur les violences entre enfants

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    Aperçu du livre

    Jeux dangereux à l'école - Bou Bounoider

    Solange...

    Prologue

    Vincent était parti en congé pour une semaine. Sa dernière mission avait fait grand bruit dans toute la maison. Il avait réussi à déjouer des plans malicieux. Un travail comme à son habitude, sans bavure ni débâcle médiatique.

    Son professionnalisme se traduisait par la retranscription complète de ses rapports tout au long de ses enquêtes. Grâce à un système simple et ingénieux, toutes les informations utiles récoltées durant les enquêtes se transmettaient vers le même serveur informatique. Chaque membre équipé d’outils sophistiqués en télécommunication pouvait envoyer, à n’importe quel moment, photos, vidéos, dossiers et rapports. Le tout compilé et étudié soigneusement permettait une avancée rapide et un suivi constant des affaires.

    À l’école de police, les étudiants analysaient les procès-verbaux de Vincent. Il était important, pour les jeunes en formation, d’être au courant de la réalité et de ses méthodes actuelles. Régulièrement, les étudiants avaient l’opportunité de participer aux enquêtes. Il fallait éviter aux nouvelles recrues d’être parachutées sur le terrain sans connaissance pratique.

    À l’initiative de Vincent, l’école de police offrait des programmes de formation en partenariat avec les différents services sur le terrain.

    Le dernier rapport : la dernière affaire de Vincent. Brandon, son remplaçant, déposa une caisse sur le bureau. Cette grande boîte contenait tous les éléments de l’enquête. Des photos, des enregistrements, des pièces à conviction, des relevés d’empreintes, des rapports médicaux et des comptes-rendus des réunions rassemblés dans un même carton. Des dossiers entourés d’un ruban vert se trouvaient entre les mains de Brandon. Cette liasse de papiers enrubannés provoquait la convoitise des différents services : il s’agissait des notes personnelles de Vincent, retraçant tous les détails et le déroulement en temps réel des événements. Voilà ce que Brandon s’apprêtait à lire : les écrits d’une affaire joliment bien menée dans les milieux scolaires. Les récentes arrestations installaient désormais un vent de tranquillité dans toute la région. Par cette belle journée sereine, les jambes étendues sur le bureau, Brandon s’était plongé dans la lecture du récit du lieutenant le plus réputé de tout le service.

    JOUR 1

    Accident de voiture

    — Allô ! Bonjour Mamy, tu vas bien ?

    — Bonjour Vincent ! Oui. Et toi ? Vas-tu venir aujourd’hui ?

    La voix de Solange, vieillie par ses quatre-vingt-dix longues et belles années, était hésitante. Elle s’inquiétait trop souvent pour son petit-fils. Les routes étaient glissantes et Mamy ne voulait pas que l’on ait pris des risques pour lui rendre visite. Vincent la rassurait et lui promettait d’être prudent.

    — À tout à l’heure, Mamy.

    Effectivement, la neige très présente rendait la circulation difficile. Il avait fait fort froid ces derniers jours et les températures restaient négatives depuis longtemps. Cela faisait bien des années que les paysages tout de blanc vêtus ne s’étaient plus invités. Une beauté immaculée recouvrait tous les défauts laissés par l’homme et rendait la ville plus calme. La couverture blanche amortissait ses bruits. Il ne neigeait plus aujourd’hui, ce qui aurait rendu encore plus délicate la traversée de l’agglomération. Vincent n’aimait pas conduire par temps de précipitations neigeuses, car les flocons se dressaient tel un mur de brouillard épais. Il croisa quelques conducteurs malchanceux au bord de la route et les dépanna en appelant les secours. A l’entrée de la ville, il opta pour une route peu fréquentée où se situait une école.

    À cette heure avancée, il gagnerait du temps. Par un hasard malheureux, une autre voiture le bloqua un long moment, ce qui l’obligea à coïncider avec la fin des cours.

    Quand il put redémarrer, les élèves arrivaient sur les trottoirs comme une vague déferlante. Ce tsunami d’écoliers avançait de façon imprévisible. Tout à coup, un gamin apparut devant la voiture de Vincent. Il stoppa net son véhicule et évita de justesse celui qui fut poussé par l’un de ses camarades. Ensuite, un ballon traversa la chaussée, l’obligeant à faire un écart in extrémis. Soudain, quelque chose vint buter une des roues et fit sursauter le véhicule. Vincent perdit le contrôle, les roues se bloquèrent, la voiture glissa et s’arrêta contre le trottoir. Il sortit rapidement et fit le tour afin d’estimer les dégâts éventuels. Rien ne semblait être endommagé et la voie publique ne présentait aucune détérioration. Le calme reprenait place tout autour de lui en chassant le bruit des élèves vers les rues avoisinantes. Alors, au moment où il entra dans sa voiture, il aperçut un corps inanimé allongé cinq mètres plus loin. Vincent sollicita sa mémoire, mais rien ne l’aidait à retrouver le déroulement des dernières minutes. L’avait-il heurté ? Il y avait eu tellement d’enfants.

    Les secours arrivèrent rapidement. Les sirènes émettaient déjà leur bruit strident depuis le coin de la rue. Le petit fut emmené à l’hôpital encore inconscient, mais il ne semblait pas souffrir de lésions importantes. Vincent devait changer ses plans et opter pour la clinique au lieu de la maison de retraite. Une petite victime de la circulation de la route était désormais la préoccupation majeure de ses pensées.

    Les experts arrivés sur place prenaient les mesures et collectaient les indices afin d’apporter la lumière sur les conclusions de l’accident. Le verdict inattendu fut sans appel : le petit n’avait pas été renversé par une voiture. Un bloc de pierre transformé en congère fut présenté à Vincent comme preuve irréfutable.

    — Voilà ce qui vous a fait perdre le contrôle du véhicule, mon lieutenant.

    — J’aime mieux ça, dit Vincent.

    — Et votre voiture n’a rien, rapporta un autre collègue. Il faudrait quand même la faire inspecter.

    Vincent remit à plus tard sa visite chez Mamy et se dirigea vers l’hôpital.

    Visite médicale

    — Bonjour jeune homme ! Comment t’appelles-tu ?

    — Tim !

    Des flashs et des couleurs se mélangeaient lorsque la jeune victime ouvrit les yeux. Ébloui, il avait du mal à fixer son interlocuteur. La blouse blanche l’aveuglait dans un premier temps, puis, après un passage dans le flou, tout devenait à nouveau plus net.

    — Je suis le docteur Fontana !

    — Je suis à l’hôpital ?

    — Doucement, mon garçon. Je vais t’expliquer.

    Le docteur rappela les faits de la sortie de l’école jusqu’au moment où il fut trouvé étendu au sol sans connaissance. D’abord, on avait pensé à une collision avec un véhicule, mais très vite les experts avaient écarté cette éventualité.

    — T’arrive-t-il de t’évanouir ? demanda le docteur.

    — Non ! Pourquoi ? répondit Tim, tout intrigué.

    — Je cherche les raisons de ta chute et surtout de ton évanouissement.

    — J’étais à terre ?

    — Oui, un automobiliste t’a trouvé allongé. Comment te sens-tu ?

    — Euh, bien ! Mes parents vont venir me chercher ?

    — Oui, l’école les a avertis.

    — Ah ! Alors je vais pouvoir rentrer à la maison !

    — Bon ! Tim, je vais t’ausculter et essayer de comprendre ce qui s’est passé.

    — …

    — Quel âge as-tu ?

    — Douze ans. Aïe !

    Tim cria au moment où le docteur palpa la base de la nuque pour y découvrir une énorme ecchymose.

    — Oups ! Pardonne-moi, petit. As-tu mal ? Ah ! Voilà ! Je sens une bien belle bosse et je vois un bon gros bleu !

    — Je me souviens, maintenant. On faisait une bataille de boules de neige. Puis j’ai eu mal à la tête et je suis tombé. Puis, plus rien. Ben ! Je vous ai vu en me réveillant.

    — Je comprends mieux alors. Tu as été assommé. Voilà tout.

    — Vous pensez qu’on m’a frappé, docteur ?

    — Je ne sais pas ! Tu as sans doute reçu un projectile plus dur qu’une boule de neige.

    — Y en a qui tassent fort les boules ou alors, ils y mettent des glaçons pour faire mal.

    — J’opterais plus pour un caillou vu la blessure, mon garçon.

    — Je peux rentrer à la maison ?

    — Pas tout de suite. Nous allons faire quelques examens. Tu as quand même subi un choc à la tête et ta chute a peut-être provoqué d’autres petites lésions qu’on ne peut déceler juste par simple coup d’œil. Ce ne sera pas long. Je te le promets.

    Pendant ce temps, les parents de Tim arrivèrent au service pédiatrique. Ils furent immédiatement pris en charge par l’infirmière en chef qui les rassura sur l’état de Tim. Vincent, en retrait, observa la scène et quitta l’hôpital, l’esprit serein. Il reprendrait des nouvelles plus tard.

    — Veuillez vous installer. Je vous avertirai lorsque vous pourrez embrasser votre fils, dit l’infirmière. Le docteur l’ausculte et lui fera passer quelques examens complémentaires.

    — Bien ! Je vais écouter ton cœur, tes poumons, prendre ta tension et voir si tout va bien. Ensuite, tu partiras pour la radiographie et le scanner.

    — J’ai quelque chose de cassé ?

    — À première vue... Non ! Les résultats des examens me permettront d’en être certain.

    — J’ai seulement mal à la tête, docteur.

    — Justement, tu as sûrement une petite commotion causée par la chute.

    — Je dois me mettre tout nu ?

    — Non ! Enlève ta chemisette. C’est suffisant, dit Fontana tout souriant.

    Lorsque Tim ôta sa chemisette, le docteur découvrit avec saisissement un spectacle effrayant. Le corps maigrichon était recouvert d’hématomes. Les bras, les épaules, la base du cou et le dos étaient couverts de taches violacées, de points rouges et de traces bleues. Ce corps offrait un spectacle désolant. Des traces de doigts, de mains et même de poings laissaient deviner une pluie de coups s’abattant sur ce jeune garçon. Gagné par une légère nausée, le docteur continua l’auscultation en écoutant la respiration de Tim à l’aide de son stéthoscope. Il effectua quelques palpations afin d’écarter toute suspicion de côtes fracturées sur les flancs et d’éventuelles lésions intestinales sous la paroi abdominale. Son examen permettait de ne déceler aucune autre anomalie.

    — Tu peux te rhabiller. L’infirmière te conduira à la radiographie. Tout est prêt. Tu y es attendu. Et dans dix minutes, tu retrouveras tes parents. Allez, mon grand !

    Le ton utilisé par le docteur était incertain et plus grave. Avant de rencontrer les parents, Fontana donna plusieurs instructions au secrétariat.

    Les parents

    Les parents de Tim semblaient vivre dans une belle harmonie. Ils ressemblaient à ces couples baignant dans le bonheur. Ils étaient amoureux comme de jeunes adolescents. Ils ne paraissaient pas très âgés. Elle était belle. Il était fier d’être à ses côtés. Leurs mains ne s’étaient pas lâchées depuis leur arrivée. Ce geste naturel mêlait impatience et tendresse. Ils ne se disaient rien, ne se regardaient pas et avaient tant de questions à poser. Plusieurs fois, un sourire nerveux leur échappait, une toux sèche résonnait, mais ce tableau affichait un amour naturellement émouvant. Ils attendaient de serrer leur fils dans leurs bras et de lui transmettre leur joie de le retrouver sain et sauf. Une attente silencieuse perturbée par les pas du docteur qui s’amplifiaient.

    — Bonjour, Madame et Monsieur Dumont, je suis le docteur Fontana. Voulez-vous bien me suivre dans mon bureau, je vous prie ?

    La voix du docteur résonna dans toute la salle d’attente et figea le rêve dans lequel le couple était plongé. Puis, ils se levèrent comme réveillés par la répétition sans fin de cet écho venant de nulle part.

    Étonnés par la solennité du médecin, ils le suivirent en silence. Leurs mains, toujours soudées, les guidaient aveuglément.

    Le bureau de Fontana était très spacieux, les murs blancs étaient décorés avec goût. De jolis tableaux ornaient les quatre murs et offraient des paysages différents. Un phare était éclaboussé par une gigantesque mer en furie et à l’arrière-plan se dessinait un bel arc-en-ciel que survolait un hélicoptère. Il y avait un champ de lavande dont les nervures se courbaient vers l’horizon et au-dessus duquel de gros nuages occupaient un ciel d’un bleu idyllique. Une plantation de magnifiques tournesols formait un tapis jaunâtre au pied d’une spectaculaire montagne dont le sommet était enneigé. Une forêt d’arbres majestueux était partiellement baignée par des rayons du soleil. La voix du docteur résonna à nouveau.

    — Je ne sais pas comment vous annoncer cela, mais j’ai constaté des anomalies, dit gravement Fontana.

    — Que se passe-t-il docteur ? Tim est malade ? demanda la maman. On nous a dit que tout allait bien.

    — Oui... Oui, ne vous inquiétez pas, Madame. De ce côté, je pense que tout va bien. Il est en radiographie.

    Fontana marqua une pause dont le silence rendait pesante l’atmosphère du bureau.

    — Nous n’avons que très peu de temps avant qu’il ne revienne. Je vais être direct avec vous. Tim est couvert d’hématomes sur tout le corps ! Pouvez-vous m’expliquer ce phénomène ?

    L’absence de réponse de la part des parents ne jouait pas en leur faveur. Ils étaient perdus devant la situation exposée par le docteur.

    — J’ai fort à penser qu’il est battu. Je me dois de vous le dire et je ne peux en aucun cas laisser cela au hasard. De plus, vous serez entendus par les services liés à la maltraitance des enfants et par les autorités responsables des problèmes familiaux.

    Atterrée par ce qu’elle venait d’entendre, la femme s’enfonça dans son siège et noya ses yeux dans un bain de larmes. Son mari, sentant la colère monter, lâcha prise et sa main flotta seule au bout de son bras comme coupée du cordon alimentant leur amour depuis la salle d’attente.

    — Vous pensez réellement que nous battons notre

    Tim, docteur ? interrogea le mari.

    — À vous de me le dire, Monsieur ! Nous connaissons des gens qualifiés capables de vous aider.

    — Je puis vous assurer que ni mon épouse, ni moi ne portons la main sur notre enfant.

    D’un geste incontrôlé, l’homme frappa du poing sur la table. Ce geste ne plut guère à Fontana.

    — Je n’ai aucun jugement à faire, je constate votre réaction ! conclut le docteur.

    Les parents furent emmenés dans un autre bureau. Le service social de l’hôpital prit le relais d’un interrogatoire musclé par les démonstrations énergiques du papa.

    Quand Tim revint dans le bureau du docteur, il lui sourit. Puis, il regarda autour de lui.

    — Je croyais que mes parents étaient arrivés, dit-il. L’infirmière a dit que j’allais mieux.

    — Tim, j’ai une question à te poser, dit le docteur.

    — Et à la radio, ils m’ont dit « parfait, voilà c’est fini ».

    — Que sont toutes ces marques sur ton corps ? demanda-t-il.

    — …

    Et toujours ce silence lourd d’incertitudes. Fontana n’insista pas. Tim rougissait et baissait les yeux.

    — Je vais appeler une amie très gentille à qui tu pourras dire tout ce que tu souhaites, intervint Fontana.

    — Je ne vais pas rentrer à la maison avec mes

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