Le drame avait suscité une immense émotion dans le monde de la gastronomie et au-delà. Le soir du 8 mai, le cuisinier Antoine Alléno, 24 ans, a été mortellement percuté par un chauffard roulant ivre et sans permis, avenue Bosquet à Paris (7e). Le jeune chef stationnait en scooter à un feu rouge quand un homme, lancé à vive allure au volant d’une Audi RS6 volée peu auparavant, a voulu forcer le passage entre deux voitures. Antoine Alléno est décédé sur le coup et sa passagère a été blessée. Le chauffard, déjà connu des services de police, a été mis en examen pour homicide et blessures involontaires aggravés, et placé en détention provisoire.
La victime était à la tête de son premier restaurant, Burger Père & Fils (Paris 7e), créé avec son père, le chef multi-étoilé Yannick Alléno. C’est dans l’un des établissements de ce dernier, au Pavillon Ledoyen (Paris 8e), que sa famille a reçu le JDD mercredi. Toujours choqués mais soudés, Yannick Alléno, son ex-épouse Isabelle et leur fils aîné, Thomas, dénoncent le manque d’humanité auquel sont confrontées les familles endeuillées. Pour aider les proches des jeunes victimes de violences, ils lanceront ce mardi l’Association Antoine Alléno.
Vous lancez mardi l’association Antoine Alléno*, quatre mois après son décès…
Quand ça vous arrive, un drame pareil, vous découvrez un monde hallucinant. Au-delà du choc évident de la perte de notre fils, nous nous sommes retrouvés confrontés à une déshumanisation difficile à vivre. Et cela malgré tout le soutien dont nous avons eu la chance de bénéficier. Quand on s’est réveillés malgré