WUHAN LE PATIENT SECRET
Avec ses rangées de malades, ses masques à oxygène et ses moniteurs, cette salle est l’une des plus luxueuses des 28 établissements de la ville. A Wuhan, des patients fustigent d’autres conditions de prise en charge, avec des chambres bondées où les habitants contaminés se mêlent à ceux qui ne le sont pas. Une Chinoise venue de Londres pour être au chevet de sa mère, atteinte d’un cancer, est tombée malade… à l’hôpital. Elle décrit sa mise en observation dans une pièce vétuste, entourée de vieillards à la toux continue. Manque de personnel, de moyens et de nourriture : les hôpitaux construits en toute hâte pour apporter une solution face aux établissements débordés suscitent de fortes critiques. Et l’angoisse de la population.
LES HÔPITAUX DE LA VILLE SONT CONSIDÉRÉS COMME LES FOYERS DE TOUS LES DANGERS
C’est un naufragé clandestin. Il refuse de laisser paraître son nom. Caché et confiné dans un trois-pièces, au 16 étage d’une tour neuve plantée au sud-est de Wuhan, ce jeune ingénieur informaticien atteint du coronavirus attend, avec sa femme Lin, la fin d’un cauchemar qui a commencé le 20 janvier. Il n’est pas censé errer dans cet appartement. En Chine, les malades gravement touchés sont hospitalisés, les personnes moins atteintes sont cantonnées dans des
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