Perdue dans sa ville natale: Roman
Par Mohamed Tine
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Mohamed Tine est né en 1999 au Congo-Brazzaville où il est étudiant à l’université Marien Ngouabi en faculté des sciences économiques. Perdue dans sa ville natale est son premier ouvrage.
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Aperçu du livre
Perdue dans sa ville natale - Mohamed Tine
Chapitre 1
Le Congo, pays rempli d’histoire, a pour capitale politique Brazzaville. Pointe noire est sa capitale économique. Une belle ville si accueillante qui sourit à tout citoyen étranger. La magnifique ventilation de ses journées grâce au débordement océanique laisse envie d’y passer les vacances. Cette ville d’une population moins grande que sa capitale politique recelait en grande quantité la diverse présence des étrangers. Des étrangers aujourd’hui appelés à travers le monde citoyens étrangers pour ceux qui ont des papiers et pour des sans-papiers migrants. Ces migrants africains subissant des difficultés dans leurs pays, les poussant ainsi à la recherche de nouvelle terre d’espoir.
L’indépendance était le mot préféré des Africains à cause de ce combat gagné contre la dépendance envers l’homme blanc. Les africains étaient heureux d’avoir vécu ce rêve. La nouvelle Afrique était proclamée. Emilie Mpeko était parmi ces petites filles et fils des ressortissants de ce moment magnifique de l’Afrique (l’indépendance). Le mot immigration n’avait pas d’importance en ce temps-là, avant ces divisions colonialistes. Difficile de savoir si nous étions au Sénégal, au bénin, au Congo ou en République Démocratique du Congo. Sans doute parce que c’était l’Afrique, un peuple unique, reconnu communément par sa couleur de peau et par sa diversité ethnologique. Cependant, Les lois diplomatiques divisèrent l’Afrique peu à peu, créant ainsi une reconnaissance patriarcale telle que : la constitution, qui se différencia dans chacun des pays africains. Après plusieurs décennies, l’Afrique s’était habituée à vivre elle-même et s’était dotée des caractéristiques propres à elle, en faisant sa propre histoire.
Sous un soleil accablant de la matinée, Brazzaville, capitale politique du Congo, était alertée par une perturbation dont l’origine était inconnue. Les jeunes se turlupinaient de quelque chose qui n’était pas connu de tous. La débâcle sur la question faisait surface. Plusieurs idées pullulaient la tête des citoyens du pays, pour la plupart, les étrangers. Dans les rues de Moungalie, la panique était énorme. Tout à coup, des jeunes entrèrent dans une boutique, disant :
« Allez-y ! Allez ! Et, rentrer chez vous ! Vous n’avez plus de place ici. Nous sommes fatigués de vous ». Étonné, le boutiquier répliqua :
« Qui est fatigué de qui ? Qui chasse qui ? »
Cela était ironique du fait de voir des africains chassés des africains. La panique traînait dans la ville et l’on pouvait remarquer à partir des menaces que cela était fait aux étrangers. Les rues s’amenuisaient peu à peu. Les concernés alertés, bifurquaient de partout. Les gens se cachaient. C’était la débandade. L’on cherchait à comprendre ce qui n’allait pas. Ainsi, avec l’évolution de la science, toute nouvelle était médiatisée. Alors, il suffisait d’attendre juste le journal de 19 heures pour être rassuré des suspicions. Car, une vérité semble vraie lorsqu’elle est vérifiable.
Pendant la soirée, les autorités étatiques étalèrent un projet de réforme appelé « mbata ya bakolo »¹. Le projet était un ultimatum contre les étrangers résidents sur le territoire congolais n’ayant pas de papier ni de document justificatif de leurs présences sur le territoire congolais de se faire des documents administratifs représentatifs d’un citoyen étranger et qu’à la fin de la date fixée pour la mise en règle, Les récalcitrants devraient être chassés. Cependant, la date de ce décret eut à prendre fin et le projet fut mis en œuvre. Le projet qui était prévu pour tous les étrangers changea de tournure, à cause de la forte présence déloyale des congolais de la République Démocratique du Congo. Quelques semaines plus tard, l’information arriva à Pointe-Noire où vivait Emilie Mpeko. Ce jour-là, Pointe-Noire, surnommée la ville calme, subissait une peur atroce. Personne ne comprenait ce qui se passait, tout comme Emilie Mpeko.
Mpeko était une femme qui résidait au Congo-Brazzaville depuis près de deux décennies. Elle était du Congo d’en face. De par son physique, elle était belle, claire de peau. Sa beauté ne pouvait refléter le nombre des enfants qu’elles eurent à mettre au monde. Sa taille mannequine étourdissait les hommes du petit coin de Mvoumvou². Sa caricature extérieure lui donnait une allure de miss à la voix plutôt fine et mélodieuse. Tout son extérieur était parfait.
Les habitants de ce coin de Mvoumvou ne pouvaient croire qu’elle était 100 % congolaise. L’une des particularités de cette femme était son amabilité envers tout le monde qui se rapprochait d’elle. Son caractère béat donnait du plaisir à vivre en société. Son style vestimentaire à l’islamique lui donnait un jugement exemplaire.
En ce jour d’alerte, les inquiétudes Commençaient à gagner les têtes de tout un chacun issu de ce pays. Dimina était l’amie de Mpeko, la seule qui partageait cette triste vie avec elle. Elle était sa complice, qui connaissait ses besoins, qui était une source de joie pour Mpeko lorsqu’elle flanchait face aux soucis. Subitement, elle jaillit :
Dimina raconta à sa confidente pour une deuxième fois et elle à son tour écoutait avec attention. On pouvait remarquer sur son visage une mine triste après que Dimina rentra dans les détails de cette affaire. Mpeko s’étonna :
Elle ajouta.
Mpeko resta stupéfaite et agita sa poignée de main synonyme d’au revoir.
Dimina était la meilleure amie d’Emilie. Elle faisait partie de sa vie, depuis de nombreuses années. Encadreuses de profession, Mpeko et Dimina enseignaient à l’école maternelle et luttaient pour le relèvement économique de leurs foyers. Elles étaient de vraies complices dans tout ce qu’elles faisaient. Elles avaient plusieurs points communs comme l’amour pour la prière. Elles pratiquaient le genre d’amitié qui disait la vérité à tous les coups. Emilie avait quitté sa ville natale depuis de nombreuses années, alors Dimina occupait le plus souvent une place un peu maternelle en lui donnant des conseils sur la vie.
Après le départ de Dimina, ses paroles ne faisaient que turlupiner la conscience d’Emilie, qui par la suite commença à se poser des questions : « Est-ce vraiment ça ? Sommes-nous vraiment en danger ? », Mais sans réponse.
Emilie était mariée à un homme de l’Afrique de l’Ouest dont elle ne connaissait pas le pays ni la véritable famille. Cet homme l’avait abandonné depuis un moment avec une kyrielle de quatre enfants. Pour cela, elle se battait pour la scolarité et la vie quotidienne de ses enfants.
Quelques minutes après le départ de Dimina, Élise, sa