Sophie Pétronin LES SECRETS DE SON RETOUR
Depuis sa disparition, le soir de Noël 2016, son fils n’a cessé de se battre. A 75 ans, la dernière otage française dans le monde a retrouvé les siens. Elle aurait profité d’un accord sans précédent : la relaxe de plus de 200prisonniers exigée par les djihadistes en guerre contre l’armée malienne et la force Barkhane. Au cœur des négociations, une figure majeure de la politique malienne : Soumaïla Cissé, lui-même otage. Il nous a raconté sa rencontre avec Sophie Pétronin et leurs derniers jours de captivité.
DERRIÈRE LES RETROUVAILLES, L’AMERTUME D’AVOIR LIBÉRÉ DES CENTAINES DE DJIHADISTES
QUAND IL VOIT SOPHIE ARRIVER, SOUMAÏLA CISSÉ , L’EX-OPPOSANT MALIEN, COMPREND QUE LEUR CAPTIVITÉ S’ACHÈVE
En début d’après-midi, Soumaïla Cissé croit enfin reconnaître les rochers de la région de Tessalit. Après vingt-quatre heures de route, le paysage se fait moins aride, plus verdoyant. La Jeep grimpe sur des collines puis s’arrête. Les gardes déballent le repas. «Il y avait beaucoup de viande», se souvient le député. Sophie réussit à échanger trois mots en tamasheq, la langue touareg. Les gardes comprennent un peu. Quel changement! Pendant six mois, Cissé a dû communiquer par gestes. « Le plus dur, dit-il, c’était d’arriver à se faire comprendre. D’abord, ils n’étaient pas très causants ; ensuite, ils ne parlaient que l’arabe, et moi seulement le peul et le français.» Lorsque,
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