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Le bout du chemin - Tome 3: Le jour qui suit
Le bout du chemin - Tome 3: Le jour qui suit
Le bout du chemin - Tome 3: Le jour qui suit
Livre électronique199 pages4 heures

Le bout du chemin - Tome 3: Le jour qui suit

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À propos de ce livre électronique

L'heure de la fin du monde a sonné...

Le monde s’écroule sous les yeux effarés de la communauté du Cercle du Soleil. Le célèbre médium Xavier Chico a prédit la fin du monde pour le 20 Juillet 2019 et tout semble lui donner raison. Le peuple de France gronde de misère mal contenue et le mouvement Gilets jaunes ne s’apaise pas…
Hans et ses amis ont investi le hameau abandonné des Terres de Périllos dans les Corbières Catalanes et se préparent à passer la Porte du temps pour assurer leur survie.
En 2032, le monde se reconstruit peu à peu sur les ruines de l’ancienne civilisation… les communautés de survivants se retrouvent et s’affrontent… et si tout n’était pas aussi simple… ? Et si demain n’était qu’un leurre…

Retrouvez les familles des rescapés dans le troisième tome de cette série abordant les conséquences désastreuses de nos actes que nous devrons affronter dans un futur pas si lointain...

EXTRAIT

Yuri s’arrête brutalement, leur faisant chut du doigt. Azur se tait. Devant la dépouille de la chienne, un homme d’un certain âge est accroupi caressant un chiot qui gémit. Il ne les a pas entendus arriver, il parle doucement à la petite bête. Cette voix… !!! Dragos lève le fouet, Gérard lui saisit lestement le bras, interrompant son geste… Cette silhouette trapue, cette voix rauque et chaude, ce n’est pas possible ! C’est un fantôme… il dit d’une voix blanche :
—Jeannot !
L’homme se retourne d’un bond, l’air terrorisé et s’apprête à s’enfuir… il stoppe son mouvement. Face à lui, un visage d’homme connu et celui d’une jeune gitane aux yeux porcelaine avec autour de son cou, la croix de Johnny qu’il avait offerte à son neveu Roman, six mois avant le tragique accident qui lui a ôté la vie en 2019. Ces yeux, cette croix… il gémit :
—Gérard… Maya.
… et s’effondre sans connaissance à leurs pieds. Le chiot s’approche en jappant… il lèche les pieds de Melinda, joueur et avance vers eux, en remuant la queue.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Patricia Vidal est née en 1960 à Béziers. Elle obtient un BAC littérature et un diplôme de droit qui l’amène à occuper des emplois de Cadre du secteur médico-social. C’est à la suite d’un deuil qu’elle commence à s’exprimer via la peinture sous le nom de Patricia Goud.
LangueFrançais
Date de sortie15 nov. 2019
ISBN9791037701459
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    Aperçu du livre

    Le bout du chemin - Tome 3 - Patricia Vidal Schneider

    Chapitre 1

    Salveterra… 13 ans plus tard

    Salveterre – 13 juillet 2032

    Un soleil lumineux inonde une terre sauvage, balayée par le vent… Antonin enfile ses chaussures et remonte sur les remparts, qui dominent le paysage aride de ce que les « anciens » appelaient, les Pyrénées orientales… il hurle face à la montagne, qui lui renvoie son appel en écho. C’est amusant. Il met ses mains contre sa bouche et imite le cri d’un oiseau. Ça, c’est Pierre qui lui a appris à le faire. Il secoue la tête, ses longs cheveux châtains volent dans le vent. Il ramène contre lui son gilet en laine de pays, un peu usé.

    Devant les ruines du Château féodal de la commune dévastée d’Opoul Perillos, une jeune fille ramasse des petites fleurs bleues, qui bordent le fossé. Du haut de la tour, il regarde le cœur palpitant les longs cheveux d’ébène, réunis dans un chignon sommaire. Soudainement, elle lève ses yeux sur lui et lui adresse un sourire éclatant et espiègle. C’est amusant ça, une espèce de communion qui remonte à leur petite enfance, Maya et lui, ils n’ont pas besoin de parler pour communiquer… c’est un grand mystère…

    Il déballe avec ardeur les marches usées par le temps, manquant tomber dix fois, dans sa précipitation à la rejoindre. Elle lui tend la main et lui transperce le cœur de ses yeux porcelaine.

    Azur s’assied sur la margelle du puits et fait la moue. Azur… ce surnom qu’il lui a donné quand elle n’était encore qu’un bébé orphelin… adoptée par ses parents, lui est resté, au point que parfois, ils oublient qu’elle s’appelle Maya…

    Elle se lève et emprunte le sentier d’un pas dansant, mais déterminé.

    Petit Paul les rejoint devant les ruines de la vaste bâtisse, qui héberge leur communauté depuis cette journée fatidique du 20 Juillet 2019… où ils ont franchi la porte du temps, leur seule chance de survivre à l’Apocalypse, qui a détruit en quelques heures les trois quarts de la planète.

    Salveterre, ça signifie la terre qui sauve, disait Charles. Son regard s’assombrit. Charles le vigneron, qui comme le rappelle Hans, le soir autour du feu, s’est sacrifié pour qu’ils survivent… Antonin s’en souvient un peu… mais c’est flou dans sa mémoire, comme les premières années de leur installation dans ces lieux…

    Petit Paul lui sourit.

    Paul marche à ses côtés, pensif.

    Azur court devant. Elle se retourne et les fusille du regard.

    Les ruines du village se profilent à l’horizon…

    Antonin avance prudemment dans les rues défoncées. Le monument aux morts sur la place du village est fendu par une explosion… ils arrivent encore à y lire des noms et des phrases qui disent « honneur et courage à nos morts ». Lucie leur a expliqué que ça faisait référence à des luttes sauvages qui poussaient les gens de différentes communautés à se tuer, pour des raisons bizarres… elle a parlé « d’argent » et pour appuyer ses dires, leur a même montré un curieux papier dessiné qu’elle a appelé « billet de banque ».

    Il revoit la scène…

    Milo, étonné a tourné le papier dans ses mains et a dit « on tue des humains pour ce dessin ? ». Lucie l’a alors regardé d’un air triste.

    Milo a lâché le papier, effrayé, ses grands yeux noirs remplis de larmes.

    Lucie a ramassé le billet et l’a renfermé dans un coffre.

    Melinda a rajouté avec curiosité.

    Lucie a souri tristement en hochant la tête.

    Antonin frotte un peu de la main le marbre altéré par le temps et les intempéries. Petit Paul s’approche.

    Azur les rejoint sur la place déserte. Elle brandit un vieux pot en plastique jaune sur lequel est écrit 51. Elle rit en nettoyant la carafe souillée de terre.

    Elle sourit aux anges, comme si elle avait trouvé un trésor. Le soleil baisse à l’horizon. Antonin avance vers le chemin.

    Paul et Maya lui emboîtent le pas. Maya bougonne :

    Devant la porte du Château, Marjorie les attend, les yeux furibonds. À ses côtés, Agnès les menace de la main.

    Ils regagnent la grande salle voûtée ou est réunie la communauté. Nadine somnole dans un fauteuil devant la meurtrière, son regard est vide. Il en est ainsi depuis que Charles a été déchiqueté sous ses yeux par ces horribles bêtes, une meute de chiens redevenus sauvages qui voulaient s’en prendre aux enfants qui avaient échappés quelques minutes à leur surveillance.

    Elle est depuis murée dans un silence sidéral dont rien ne peut la tirer. Hans a essayé de la faire réagir en vain. Il a abandonné. Aline la fait boire en lui parlant avec douceur

    Nadine obéit, indifférente, en se balançant un peu d’avant en arrière.

    Hans s’approche d’Antonin, son traité de médecine à la main. Il lui dit d’une voix inquiète.

    Ils s’installent devant la grande table et écoutent avec attention ce que leur dit Hans. Maya prend des notes… à un certain moment, elle lève la main.

    Hans la regarde… désolé.

    Deux heures plus tard, Antonin referme son cahier. Hans lui sourit.

    Antonin rougit un peu, flatté. Azur est réjouie, elle trie des plantes sèches dans un grand panier. Esméralda l’aide. Soraya s’approche suivie par Melinda qui l’observe de son regard d’émeraude, dans un angle de la pièce, Manuel apprend à Milo à jouer de la guitare…

    Clément arrive, accompagné par Nicolas et Marc. Christian feuillette un traité de botanique. Il les regarde avec un grand sourire.

    Calou s’approche… intéressé

    Mehdi hoche la tête… et rajoute

    Calou se gratte le front. Il réfléchit.

    Marc lui montre le chemin, à l’orée du bois. Il lui dit :

    Gérard quitte son piano et s’approche.

    Hans écoute, d’un air dubitatif.

    Calou hoche la tête.

    Les jumeaux Jeanne et Sam s’approchent en souriant. Ils tapent des mains.

    Evans rejoint le petit groupe, sa fille, Ellen accrochée à la main.

    Il s’accroupit à sa hauteur. Ellen approuve du menton.

    Alex éclate de rire

    Alexandra et Evans échangent un regard complice. Les souvenirs affluent par vagues. L’île de Tetepare, leur lutte pour survivre, le tsunami et le Totopiok, toto, ami fidèle qui leur a sauvé la vie… avant que Yuri et Dragos les aident à passer la porte du temps. Ils en parlent souvent, faisant rêver Ellen par leur récit de légende…

    Dragos et Yuri, occupés à sculpter des bâtons avec un couteau laguiole prêté par Pierre, se regardent en souriant. Yuri montre à Gérard la tête de chien finement ciselée sur le bout de la branche d’olivier. Il dit de sa voix gutturale.

    Jule le regarde, étonné

    Yuri le transperce de son regard bleu. Il reprend son couteau et se remet à tailler la branche.

    Il montre une cicatrice sur son bras… ça, c’était à Bucarest en 2012…

    Jule le regarde bouche bée.

    Presbytère Église Saint Laurent – Opoul – 14 Juillet 2032

    Polo regarde la femme qui dort tranquillement à ses côtés. Bientôt treize ans qu’elle a surgi dans sa vie, dans des circonstances particulières. Il se revoit, tambourinant à sa propre porte, en vain. Il faisait un froid glacial ce jour-là et elle hurlait terrorisée, refusant de le laisser rentrer chez lui, croyant qu’il était un zombie… ce 1er Août 2019, le jour où tout a commencé pour eux deux.

    Elle chuchote dans son sommeil. Le destin prend parfois des chemins détournés pour provoquer d’improbables rencontres. Le 20 Juillet, le jour de la fin d’un monde… Il n’oubliera jamais cette date fatidique.

    Il s’y était préparé pourtant, bêtement, par instinct… enfin peut-être pas… il regarde en souriant la chouette empaillée qui trône sur le meuble juste en face de leur lit.

    Marie Claire se tourne et lui touche la main, la première fois qu’il l’a rencontré c’était à Perillos. Elle était lumineuse, sur le seuil du Cortal de Lalanne. Il l’a de suite trouvé très belle… mais son compagnon d’alors, Pecos ne la lâchait pas d’une semelle…

    Elle lui avait à peine parlé, il était invisible à ses yeux. Et ensuite, tout s’est précipité. Ils ont dû survivre dans un univers hostile, Adam et Ève d’une nouvelle Ère.

    Elle ouvre les yeux et lui sourit. Elle est… son tout, son cœur… son âme. Il n’est pas question qu’il la laisse partir… des gens sont arrivés, bien sûr. Ils ont recréé une communauté au sein même du village délabré. Ils survivent comme ils le peuvent, un combat de tous les jours…

    Jeannot arrive dans la pièce en bougonnant

    Polo se gratte la tête. Les « bêtes » comme ils disent… des hordes de chiens redevenus sauvages, croisés avec des loups qui ont migré depuis l’Espagne. Ce sont des meutes entières, qui attaquent les humains qui se risquent à traîner seuls dans les rues, à la tombée de la nuit.

    Polo soupire. Frédéric va certainement mourir. Jeannot l’observe du coin de l’œil. Il toussote.

    Polo lui jette un regard courroucé.

    Jeannot devient très rouge, sa voix vibre de colère.

    Il sort de la pièce en claquant la porte. Il regarde le pauvre Frédéric qui délire sur sa couchette. Rosalie est assise à ses côtés et lui mouille les lèvres avec un chiffon.

    Jeannot la regarde dans les yeux

    Frédéric délire de plus en plus. Rosalie lui fait avaler une tisane. Elle regarde la jambe rouge et gonflée, la plaie est purulente. Elle murmure d’une voix blanche.

    Jeannot enfile ses bottes et saisit un bâton. Il se dirige vers la porte du presbytère.

    Château de Salveterre – 14 Juillet 2032

    Azur tresse ses longs cheveux noirs devant le miroir. Elle regarde avec étonnement son visage, qui perd peu à peu l’innocence de son enfance. Elle sourit de ses dents blanches à son reflet… miroir mon beau miroir… dans son dos Antonin surgit, la faisant sursauter. Elle le toise de ses grands yeux bleus.

    Elle lace ses brodequins, il aperçoit sa nuque qui attire les baisers. Il détourne son regard, un peu gêné par la chaleur qui irradie brutalement de ses reins. Il maugrée :

    Ils descendent l’escalier en colimaçon qui débouche dans l’ancienne salle de garde. Petit Paul et Melinda sont déjà là.

    Yuri, Dragos et Jule arrivent, un fouet et un arc à la main. Gérard les suit de près.

    Petit Paul met son couteau à la ceinture, Antonin prend une dague qui traîne auprès de l’immense cheminée de pierre. Melinda les regarde en écarquillant ses yeux d’émeraude.

    Elle rit nerveusement. Gérard lui sourit calmement.

    Azur hoche la tête, agacée.

    Gérard lui lance un regard attristé.

    Ils descendent le sentier qui chemine vers le village. Azur chantonne.

    Petit Paul demande à Antonin :

    Ils avancent calmement… et abordent le tournant, confiants, d’un pas alerte.

    Yuri s’arrête brutalement, leur faisant chut du doigt. Azur se tait. Devant la dépouille de la chienne, un homme d’un certain âge est accroupi caressant un chiot qui gémit. Il ne les a pas entendus arriver, il parle doucement à la petite bête. Cette voix… !!! Dragos lève le fouet, Gérard lui saisit lestement le bras, interrompant son geste… Cette silhouette trapue, cette voix rauque et chaude, ce n’est pas possible ! C’est un fantôme… il dit d’une voix blanche :

    L’homme se retourne d’un bond, l’air terrorisé et s’apprête à s’enfuir… il stoppe son mouvement. Face à lui, un visage d’homme connu et celui d’une jeune gitane aux yeux porcelaine avec autour de son cou, la croix de Johnny qu’il avait offerte à son neveu Roman, six mois avant le tragique accident qui lui a ôté la vie en 2019. Ces yeux, cette croix… il gémit :

    … et s’effondre sans connaissance à leurs pieds. Le chiot s’approche en jappant… il lèche les pieds de Melinda, joueur et avance vers eux, en remuant la queue.

    Gérard se baisse et lui donne quelques claques affectueuses. C’est bien Jeannot, un peu vieilli, un peu hirsute… mais c’est bien lui, bien vivant qui gît à même le sol. Maya l’observe en silence… elle balbutie :

    L’homme revient à lui en grommelant…

    Il s’assied dans l’herbe en toussant. Le chiot vient lui lécher le visage. Il le repousse en grimaçant. Gérard lui tend la main et l’aide à se relever.

    Melinda ouvre des yeux étonnés. Elle fait la moue.

    Jeannot la regarde en souriant

    Melinda hoche la tête. Gérard lui pose une main rassurante sur l’épaule.

    Il attrape le chiot et repart vers le château. Il se tourne vers Jeannot.

    Jeannot hausse les épaules.

    Le soleil inonde la terre aride… il y a longtemps qu’il n’a pas plu. Il est onze heures du matin et il fait déjà plus de trente degrés. Ils remontent lentement le chemin et pénètrent dans la fraîcheur relative des douves.

    Gérard précède le groupe jusqu’à la salle de garde. Hans est assis dans un fauteuil, les yeux fixés sur un traité de médecine… A ses côtés sur la table, repose leur « Bible », qu’il a pris la peine de stocker en plusieurs exemplaires et en différents endroits dès le mois de Juillet 2019… le fameux traité de survie de Lewis Dartnell. Lewis Dartnell n’était pas un plaisantin. Diplômé de la prestigieuse université d’Oxford, ce chargé de recherche à l’Agence spatiale britannique (spécialisé en astrobiologie) n’avait rien d’un rigolo. Aussi convient-il de prendre très au sérieux la « petite encyclopédie du savoir minimal pour reconstruire le monde » qu’il a fait paraître en 1988. Cet ouvrage, malgré son titre humoristique, compile avec rigueur ce qu’il convient de savoir pour relancer une civilisation quand tout s’est écroulé.

    Hans lève un regard surpris sur l’homme qui se tient debout aux côtés de Gérard dans l’embrasure de la porte. Il pose son livre et se lève, éberlué. Il hausse les sourcils. Cette moustache grisonnante, la cicatrice au-dessus du sourcil droit et cette voix tonitruante…

    Il tend les bras vers l’homme et lui donne une accolade. Gérard semble ravi de ces retrouvailles.

    Jeannot se lève, tombe lourdement sur une chaise… il a beaucoup maigri.

    Jeannot commence son récit, inimaginable et pourtant vrai… les « autres » … sont les uns. Et les uns… sont les « autres » … tout est parti d’une histoire d’amour… et de jalousie. C’est incroyable mais vrai…

    Ils sont enfin tous réunis autour de la table, dans

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