Une barbarie moderne: Roman

Par Marina Scamaroni

Un soir, nous étions toutes les trois, heureuses, traversant la ville en chanson sur " Ma drôle de vie ».
Aujourd’hui, j’ai traversé la mer pour te retrouver dans cette chambre. Je ne m’attendais pas à t’accompagner pour tes derniers pas dans " notre vie ensemble ».
Le point de départ de ce récit est un évènement que l’on ne souhaite pas vivre, auquel on voudrait échapper.
C’est le cri d’alarme d’une amie et infirmière face à la fin de vie d’une personne qu’elle aime.
C’est un acte de révolte contre un système pensé mais invivable.
C’est mon hommage pour ces hommes et ces femmes, pour toi mon amie.
Dire une barbarie moderne, pour que l’Humain reprenne place au centre de nos décisions.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Marina Scamaroni exerce comme Infirmière et kinésiologue. Comment apprendre à vivre, à « Être », à renaître et prendre la responsabilité de notre vie au-delà de nos croyances et de nos peurs, est le fil conducteur de sa vie.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 24 avr. 2020
• ISBN: 9791037706515

Aperçu du livre

Préface

À travers le récit de ce chemin de fin de vie, Marina nous touche en plein cœur et interpelle chacun d’entre nous dans nos vies de citoyens, de soignants, de parents, d’élus… 

« Tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droits, ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns avec les autres dans un esprit de fraternité. »

Cette déclaration universelle de Droits de l’Homme pose sans doute les bases d’un questionnement qui s’impose à notre société et à chacun d’entre nous, en pleine conscience que le fait de mourir est une expérience naturelle pour l’Homme moderne.

Mais comment vivre cette expérience ultime ?

Comment mourir au cœur d’une médecine hyper technique, efficace, performante, puissante ?

Et quelle dignité pour celui qui entame ce chemin ?

Celle définie et attribuée par des tiers au nom de principes religieux ou de convenances sociales ?

Ou bien celle qui prend en compte la façon dont cette dignité est vécue par chacun, dans le respect de ses croyances, de ses peurs, de ses douleurs, de ses forces et de ses faiblesses, de son « Je » tout simplement… ?

Quelles seront nos ressources affectives et effectives lorsque nous serons confrontés à cette descente au plus profond de nous-mêmes, à cette voie sans autre issue ?

Et comment l’exercice d’une certaine médecine peut-elle permettre de soutenir, de reconnaître et de nommer en actes, la dignité et la volonté de la personne qui fait l’expérience de la mort qui vient ?   

L’expérience du « soin » qu’on dit « palliatif » peut-elle éviter de nous projeter « indigne » dans notre humanité et dans notre volonté souffrante, à l’approche de la mort.

Notre société est-elle prête à choisir cette voie, celle d’une relation humaine ramenée à son essentiel : la rencontre de l’autre altéré, apeuré mais digne, doué de raison et d’une volonté ultime et respectable.

L’expérience de la mort peut-elle être un espace, un lieu ultime de fraternité, d’humanité ?

Le temps de la mort peut-il être celui de cet accompagnement, de cet amour ?

C’est peut-être là, au seuil de nos derniers espoirs que le témoigne de Marina Scamaroni, en interpellant nos consciences individuelles, vient nourrir notre réflexion sur les derniers jours de nos vies si malmenées aujourd’hui par la pensée commune.

Avec toute mon affection,

Catherine Riera

Présidente de l’association LA MARIE DO

— Tu as demandé comment ne pas être abîmé à chaque fois.

— ‘‘Va ! Où est ‘Ta Drôle de Vie’’’

‘‘Cré-la.’’

— Tu as demandé à quoi cela pouvait bien servir de tout voir venir

— ‘‘À Aimer’’

Tu as ajouté : ‘‘Être présent.’’

— ‘‘Éviter les regrets’’… ‘‘Peut-être…’’

Nous sommes abîmés lorsque nous ne sommes plus à notre place.

Lorsque nous nous