Moi, mon double et ma moitié ?: Roman

Par Défi Kombe Ndjondo

Accidentellement accompagné par son double d’une dimension parallèle, Teddy, ex-juge de la Cour inter-dimensionnelle de justice et des droits humains, a remonté le temps.
Nos deux voyageurs comptent modifier le passé afin de changer radicalement l’avenir. Cependant, ils seront surpris de voir débarquer à cette époque-là un homme, venu d’un futur encore plus lointain que le leur, prétendant être leur fils. Ce dernier les met en garde sur le fait qu’ils ne peuvent malheureusement pas modifier le passé comme ils le souhaitent mais peuvent éviter la destruction d’univers parallèles et l’avènement des transhumains illégaux.
Suivront-ils ses instructions afin de sauver l’Humanité ?

A PROPOS DE L'AUTEUR

Défi KOMBE NDJONDO est auteur de science-fiction, il a fait des études de Droit à l’Université de Limoges et est titulaire d’un Master 1 en Droit pénal international et européen et d’un Master 2 en Droit privé général et européen.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 4 déc. 2019
• ISBN: 9791037702654

Aperçu du livre

Chapitre 1 

La Résolution

— D’un air ébahi… Si j’ai bien compris ton histoire, toi et Teddy, vous ne formiez qu’une et une seule personne avant, tu es son alter ego dit le jeune homme.

— Tout juste, répond le Déificateur avec un air ravi.

— Waouh ! J’hallucine. Et je suppose que tu ne m’as pas tout dévoilé, n’est-ce pas ? Interroge le jeune homme.

Déificateur : Qu’est-ce qui te fait dire ça ?

— Ben, parce que tu ne m’as jamais dit exactement comment tu es venu à moi, tu as toujours été évasif sur le sujet. Raconte-moi la suite de l’histoire s’il te plaît, je veux tout savoir ! dit le jeune homme avec ferveur.

Déificateur : Ooh ! Te voilà bien curieux tout à coup, tu n’étais pas pressé de sortir de cette pièce il y a peu ? Hum

— Aller c’est bon, ne fait pas ton malin, tu ne vas pas t’arrêter en si bon chemin ? Je veux en voir encore plus ! J’ai le pressentiment que le meilleur reste à venir, dit le jeune homme excité.

Déificateur : (Rire moqueur) C’est d’accord. Crois-moi tu n’as encore rien vu et tu n’es pas au bout de tes surprises. Très bien, je vais tout te raconter, et te faire vivre ces moments comme je l’ai fait en temps réel, rien ne presse de toute façon, nous avons tout le temps du monde. Le passé, le présent et le futur n’ont aucun secret pour moi car le temps vois-tu jeune humain, il n’existe pas.

Tu es prêt ?

Le jeune homme (Exalté) : Oh Oui ! Avec toi, je le suis toujours !

Déificateur : Okay, c’est reparti !

Dans un futur très lointain.

Nous nous trouvons à Paris, plus précisément au LIPP (Le Laboratoire Interdimensionnel pour la Physique des Particules) très tard le soir. Un homme entra par effraction et se dirigea en courant vers la salle des expériences, évitant de se faire attraper par les gardes. Il se fit courser par les policiers interdimensionnels (P.I), mais il réussit à accéder à la pièce. Il ferma la porte à double tour et la bloqua avec une lourde table de bureau qui se trouvait à proximité.

« Ouvre cette porte ! », criaient-ils. « Rends-toi sans faire d’histoire ! ». Vu son refus d’obtempérer, les policiers interdimensionels décidèrent d’enfoncer la porte, mais pendant ce temps, le garçon s’équipa rapidement. Il déroba quelques matériels avec lui, tapa sur l’ordinateur principal des coordonnées, et l’instant d’après, un portail irradiant en forme de voûte fit son apparition.   

— Je dirais que tout être humain, tel qu’il soit, est comme un portail vers un univers bien distinct. Même un enfant à peine né peut nous apprendre quelque chose, de ce qu’est la valeur d’une vie et cette valeur est inestimable. Aucune personne n’est inutile dans le monde. Cependant, le monde d’aujourd’hui la semble-t-il oublié…

Mon seul et unique souhait est que les choses redeviennent comme avant, et pour cela, je suis prêt à violer les lois érigées par la Convention interdimensionnelle.

La nouvelle Cour anciennement appelée Cour interdimensionnelle de justice et des droits humains, renommée Cour interdimensionnelle de justice (CIJ) est devenue une juridiction qui ne s’occupe plus seulement des affaires conflictuelles entre les dimensions, mais elle s’est imposée comme une Cour suprême dans tout univers confondu, signataire de la convention.

Du fait de la surpopulation devenue un problème majeur dans le multivers, la Cour a fait voter, puis adopter, une loi dont un quota de nombre d’habitants est fixé. Ce quota doit scrupuleusement être respecté selon la superficie et les ressources du pays. Les individus en surplus, sont répartis dans d’autres terres et les malchanceux sont laissés à leur triste sort, condamnés à errer dans des lieux inhabités. Mais ce n’est pas cela le véritable problème, le plus choquant et odieux dans cette histoire, est que la Cour se garde bien de dénoncer l’élimination des personnes âgées de soixante ans, si elles ne sont pas en mesure de payer la taxe de survie. Ils me l’ont pris, la seule figure paternelle qui me restait. Je ne pouvais donc plus le tolérer davantage, il me devait d’agir.

J’ai vingt-huit ans et je suis considéré comme un fugitif temporel, mon nom est Max. Et tout comme mon père, je vais retourner dans le passé pour changer le futur, j’ai la ferme intention d’aller jusqu’au bout.

Au présent dans la ville de Limoges…

— Pfff ! Pas facile cet examen de Maths, je le sens moyen. C’est dur dès la première année de licence. Franchement, si on m’avait prévenu, j’aurais réfléchi à deux fois avant de m’embarquer à l’Université. Je me demande du coup comment sera la seconde année de licence. Enfin, il faudrait d’abord réussir mon année bien entendu et c’est déjà mal parti… Ah là là ! s’exclame Julie. La vie de lycéens me manque, je n’aurai pas cru dire ça un jour. Vous savez quoi, j’ai même envie de bifurquer, peut être que la Fac de Sciences n’est pas faite pour moi.

— Ha ha, rigole légèrement Florian, mais non Julie, ne sois pas si pessimiste. Attendons d’abord les résultats, si ça se trouve tu auras de bonnes notes.

— M’ouais, c’est ça Flo, grommela Julie

— Parle pour toi Florian, je suis du même avis qu’elle, la vie de lycéens me manque aussi, terriblement même. Les contrôles sont vachement plus complexes à l’Université, c’est d’un tout autre niveau, et de nous trois, toi au moins tu t’en sors, super bien d’ailleurs. Tu as eu une grosse moyenne au premier semestre, dit Teddy

— Ouaip ! Je confirme ! Flo a trouvé sa vocation, reprend Julie. Je t’envie !

— C’est juste un peu de chance et du travail aussi, dit Florian, esquissant un rictus l’air embarrassé

Teddy (Dimension 0) (Observant la scène en retrait) : Je me souviens de ses conversations avec Julie et Florian. Nous sortions de la salle d’examen après le contrôle de Mathématiques aux alentours de dix-sept heures… C’était également le jour de mon anniversaire, un vendredi 5 mai, je venais d’avoir mes 18 ans. Après les avoir quittés, je suis rentré chez moi, à la rue de Belfort, dans mon appartement meublé de 40 mètres carrés au 3e étage. J’adore mon appart parce que de là où je suis, j’ai une belle vue sur la Gare des Bénédictins. Elle est presque féerique le soir. Je la contemple souvent lorsque je n’arrive pas à dormir pour trouver le sommeil, elle n’est pas une des plus belles gares d’Europe pour rien. Quelques heures plus tard, je recevais un texto de Kevin. Il voulait s’assurer que j’étais bien chez moi. Après lui avoir répondu, l’interphone avait sonné…

— Allô !

— Teddy c’est Kevin, ouvre-moi.

— Ah okay, je t’ouvre, répond Teddy.

Il ouvrit la porte principale de l’immeuble depuis l’interphone. Quelque temps après, il entendit « Toc, toc ».

— Kevin un instant j’arrive, dit Teddy.

Il s’avança vers la porte, il entendit le bruit de plusieurs personnes. Inquiet, il passa la clé dans la serrure de la porte et l’entrouvrit légèrement en jetant un coup d’œil.

SURPRISE !!! Joyeux anniversaire !!!

Teddy (Dans ses pensées) : C’était une grosse surprise, Kevin n’était pas venu seul : il y avait Andy, Steeve, Florian, Julie, ainsi que ma mère qui avait fait le voyage depuis le Canada pour fêter mes 18 ans. Ils avaient en main de quoi célébrer mon passage à la majorité comme il se devait, il y avait un gros gâteau fait par le traiteur du coin et quelques cadeaux. J’ai été très touché par leur geste. Ils avaient organisé tout ça rien que pour moi. J’étais juste heureux et reconnaissant… Une minute ! Pourquoi je revis ces évènements ? Suis-je en train de rêver ? Cela semble si réel.

— Merci les amis pour l’anniversaire surprise, vous ne savez pas à quel point ça me fait plaisir, et merci à toi aussi Maman d’avoir fait le déplacement. J’apprécie énormément, dit Teddy d’un air ému.

— De rien mon fils, répondit sa mère avec le sourire. Mais cela dit, ne nous remercie pas encore, pas avant d’avoir chanté la fameuse chanson, c’est la tradition !

— Non-pitié, pas cette chanson, dit Teddy.

— Allez chantons tous en chœur ! crie Andy.

♪ Je suis métis(se), un mélange de couleurs Oh Oh, Oh métis(se), je viens d’ici et d’ailleurs Oh Oh ♫

♪ Je suis métis(se), un mélange de couleurs Oh Oh, Oh métis(se), je viens d’ici et d’ailleurs Oh Oh ♫

— Ce n’est pas parce que je suis métis que vous allez me sortir cette chanson à chaque fois que je fête mon anniversaire, grommela Teddy

— Si tu ne veux pas qu’on te la chante, tu peux toujours danser du Ndombolo, on se contentera bien de ça, dit sa mère en rigolant

— Sans façon, c’est d’accord pour la chanson, répondit Teddy à contrecœur

— Ha ha ! Un grand merci à Yannick Noah pour cette merveilleuse chanson ! crie Steeve à son tour. Chantons !!!

— Oh mon Dieu ! s’exclame Teddy en baissant la tête, gêné.

♪ Je suis métis(se), un mélange de couleurs Oh Oh, Oh métis(se), je viens d’ici et d’ailleurs Oh Oh ♫

Teddy (Dans ses pensées) : Ah ! Les rires résonnaient dans tout l’immeuble ce jour-là, heureusement que ma mère avait pensé à prévenir les voisins, sinon j’en aurais eu pour mon compte. Julie avait oublié ses soucis avec la Fac et Florian faisait le pitre. Andy et Steeve dansaient, Kevin était le DJ et ma mère admirait le spectacle, assise sur le divan. Un moment très convivial, je m’en souviendrais toujours. Mais pourquoi suis-je ici à revivre ces scènes ?

Pendant ce moment festif auquel assistait Teddy, il entendit derrière lui la voix d’un enfant qui criait en disant « Hey ! attends-moi Thomas ! ». Surpris, lorsqu’il se retourna pour voir d’où provenait cette voix, il vit un petit garçon qui courait, il traversa la pièce et disparut par la suite. Teddy se demandait d’où il sortait, à qui appartenait cette voix et qui c’était ce Thomas ? Puis, tout ce qu’il voyait avait disparu et vint progressivement l’obscurité la plus totale.

Un homme mystérieux : Tiens, il se réveille, ça va jeune Teddy ?

Il ouvrit doucement ses yeux, un peu étourdi, et sa vision pas très nette. Teddy distinguait deux silhouettes dans son appartement.

Une autre personne : Oh ! La belle non le beau au bois dormant se réveille.

Teddy : Qui… Qui êtes-vous ?

Il distinguait à peu près maintenant leurs visages.

L’un des hommes lui répondit : « Eh bien Teddy, nous sommes toi. Enfin, pas tout à fait… »

Pendant ce temps à midi, dans un appartement familial, à la rue Armand Dutreix, Kevin assis dans un canapé, décida d’appeler Andy pour prendre rendez-vous avec lui le samedi soir au Bar-Club le Dandy’s pour discuter. « Salut Andy, il faut qu’on se voie. Tu es libre ce soir ? » Andy répondit, « Oui ! pas de souci mec, on se voit aux environs de 20 h 30. »

Kevin : Tu es sûr de toi ? Tu as peut-être quelque chose de prévu comme c’est le week-end, je ne veux pas m’imposer.

Andy : Beh non, ne t’en fais pas. En fait, j’avais bien un truc de prévu avant, je devais prendre un verre avec ma copine, mais elle a dû annuler pour… Bref, je suis disponible ce soir et puis j’habite juste à côté.

Kevin : Ah ! T’as une copine ?

Andy : Euuh oui, ah, c’est vrai ! Tu n’es pas au courant. Elle s’appelle Mya, c’est la meilleure amie de Claire, la Claire de Teddy.

Kevin : Oh ! Je vois, eh ben dis donc, une raison de plus pour se voir ce soir mon petit Andy, on a beaucoup à se dire.

Andy (Rit) : Oui, en effet.

Kevin : Je suppose que tu sais de quoi je veux te parler.

Andy : Oui, je m’en doute bien.

Kevin : D’accord, à ce soir !

Au soir du rendez-vous, Kevin l’attendait devant l’entrée du Dandy’s Bar-Club. Andy le rejoint quelques instants après et ils y entrèrent. Étant donné que ça venait juste d’ouvrir, il n’y avait quasiment personne. Il résonnait dans la pièce la musique afro-américaine.

« Tu prends quoi comme boisson ? » demanda Andy. 

« Je prendrai bien un Mojito », répondit Kevin avant de s’asseoir sur une chaise haute.

Andy alla voir la barmaid et commanda un Mojito et un Virgin Mojito pour lui.

Kevin : Attends, j’ai bien entendu, Virgin Mojito ? Mais c’est sans alcool !

Andy : Oui, en effet.

Kevin : Et depuis quand tu ne prends plus d’alcool ?

Andy : Ben, depuis l’affaire Yumi et Steeve, je n’y touche plus, enfin pas beaucoup. Si tu veux tout savoir, j’ai fait une promesse à ma copine que je ferais des efforts pour arrêter de boire, voilà.

Kevin : Eh ben dis donc ! Le plus gros buveur du groupe prend sa retraite, qui l’eût cru ?

Andy (Sourit) : Il fallait bien que j’arrête un jour ou l’autre.

Kevin : Je ne connais pas encore ta copine, mais je l’apprécie déjà, elle a une très bonne influence sur toi, bravo, il était temps, je suis bien d’accord avec elle.

Andy (Ébauche un sourire) : Ouais c’est bon, t’aimes bien me charrier toi ! Je n’étais pas un alcoolo non plus.

Kevin : M’ouais, m’ouais, c’est ça… Sinon, tu me parles de ta merveilleuse copine ? Elle vient d’où ?

Barmaid : Messieurs, excusez-moi, voici vos verres.

Andy/Kevin : Merci !

Kevin prit son verre, le sirota et sans quitter des yeux la Barmaid qui regagnait son coin de travail.

Andy : Elle t’a tapé dans l’œil on dirait. 

Kevin : Je ne te le fais pas dire mon petit Andy, hum, on verra ça plus tard, bon je t’écoute, parle-moi de ta copine.

Andy : Haha ! sacré Kevin, le bourreau des cœurs… Bon, je n’ai pas max d’infos, en fait, on apprend à mieux se connaître. Elle s’appelle Mya, c’est une métisse martiniquaise et étudiante en seconde année d’économie.

Kevin : Hum ! Je vois que Monsieur adore les métisses. 

Andy (amusé) : Mais non… tout ce que je peux te dire ce que c’est la meilleure amie de Claire, comme je te l’ai dit au téléphone, elle connaît aussi Teddy. Je l’ai vu pour la première fois en compagnie de Claire sur le chemin lorsque nous allions moi, Steeve et Yumi voir Teddy parce qu’on avait plus de ses nouvelles durant quasiment une semaine. C’était aussi le cas pour elle. Après cela, nous nous sommes revus pour la seconde fois lorsque Teddy m’a amené chez Claire pour panser mes blessures après avoir été agressé par Steeve. Et c’est de là qu’on s’est rapproché. On a gardé contact, puis ça s’est passé tout seul. Voilà en gros, tu sais tout.

Kevin : D’accord, c’est bien tout ça ! Vous venez tous les deux des îles, toi, t’es de la Guadeloupe, hum, les insulaires, c’est le couple parfait ! 

Andy : Les insulaires, Ha ha, et toi le limougeaud.

Kevin : Je ne suis