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L'histoire d'une double vie: Roman
L'histoire d'une double vie: Roman
L'histoire d'une double vie: Roman
Livre électronique248 pages4 heures

L'histoire d'une double vie: Roman

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À propos de ce livre électronique

Un petit être spirituel prend possession de deux corps dans deux galaxies différentes sans faire exprès...

C’est l’histoire d’un petit être spirituel qui désire, plus que tout, faire l’expérience de la vie.
Pour se faire, le petit être prend possession d’un corps et commence à expérimenter.
Soudain, il se rend compte qu’il dirige deux corps bien distincts, venant de deux galaxies différentes.
Alors, tout s’emballe. Il veut savoir si c’est vrai, si c’est possible. Ses deux entités vont tout faire pour vérifier. Bien sûr, la meilleure solution sera qu’elles se rencontrent.
À partir de là, tout s’enclenche avec des rebondissements dans tous les sens.

Entre le possible et l'impossible, le meilleur moyen de vérifier est de les faire se rencontrer. Un roman de science-fiction plein de rebondissements qui plaira aux curieux !

EXTRAIT

Et là, alors que tout espoir était perdu, tout à coup, le miracle. Elle regardait le petit ange qui se battait avec la mort. Soudain elle vit une espèce de petit singe en très mauvais état sortir du petit corps et s’en éloigner. La vieille de se mettre à crier « NON ! NON ! Ne pars pas. Reste avec moi, je t’en supplie ». Elle comprit alors que c’était l’être qui possédait ce petit corps qui avait jeté l’éponge. À voir son état, il n’aurait pas pu faire grand-chose de plus de toute manière. Le petit ange était vraiment en train de les quitter. Elle se dit « c’est l’occasion. Si je veux tout expérimenter sur cette planète, je dois prendre possession du corps de ce petit ange. Maintenant, tant qu’il est libre et qu’il fonctionne encore un peu ».

Elle sauta de sa cheminée et s’introduit dans le corps du petit ange. Au début ce n’était pas très confortable. Elle ne savait pas comment se servir d’un corps humain. D’autant que celui-ci était à l’agonie. D’abord, se dit-elle, la maladie. Qu’est-ce que c’est ? Comment ça marche ? Pourquoi ce petit corps souffre-t-il tellement ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Auteur Belge né à Charleroi en 1963, Stéphane Istvan Juhasz a toujours été passionné par la Science-fiction et le space opera.
Il a écrit quelques poèmes par le passé, puis s’est lancé dans l’écriture de cet ouvrage.
LangueFrançais
Date de sortie12 avr. 2019
ISBN9782378779450
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    Aperçu du livre

    L'histoire d'une double vie - Stéphane Istvan Juhasz

    Remerciements

    Je désire remercier tout particulièrement :

    Ma chère et tendre épouse. Qui, quoi que je fasse, me donne toujours un support total.

    Monique Declercq-De Turcq, pour son aide à la correction.

    Martine Huet, pour son aide à la correction.

    Jean-Marc Monod, qui m’a aidé en réhabilitant mon aptitude à écrire, alors même que j’ignorais que je la possédais.

    Et finalement à L. Ron Hubbard qui m’a vraiment donné l’inspiration.

    Préface

    Si nous sommes seuls dans tout ce vaste univers, je trouve que c’est un vrai gâchis d’espace. Alors, gageons que ce ne soit pas le cas.

    Premier contact

    Elle était là, assise sur la cheminée. Regardant autour d’elle, émerveillée par ces choses qu’elle voyait pour la première fois et qui l’intriguaient énormément. D’où elle venait, elle ne le savait pas. Ce qu’elle faisait là, elle l’ignorait. Mais tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle voulait faire l’expérience. Expérimenter la vie sur cette petite planète bleue qu’elle trouvait si jolie, si attirante.

    Alors elle regardait, contemplait, cette petite pièce baignée dans une lumière légère et agréable. Il y avait ce gros meuble en chêne, très massif, dans lequel une télévision était allumée et jouait quelque chose d’inintéressant. Il y avait la table ronde, en chêne elle aussi, entourée de chaises et sur laquelle un petit napperon était installé. Par-dessus celui-ci, un vase avec de belles fleurs prenait toute sa splendeur. Sous la cheminée, un poêle au charbon diffusait une chaleur agréable. Plus on montait dans la pièce, plus il faisait chaud.

    Et il y avait ce divan. Sur celui-ci des coussins, des couettes. Emmitouflé dans celles-ci, il y avait un petit ange. Un petit corps de quelques dizaines de centimètres, tout fin, tout recroquevillé sur lui-même avec sa petite tête, les yeux fermés. On pouvait voir sur son visage qu’il souffrait et qu’il luttait de tout son être pour encore rester. Et là, il y avait la vieille, le visage marqué par la vie, la mine triste et atterrée. Elle regardait le petit ange, le cajolait et lui murmurait des choses à l’oreille. Une petite boule de poils courait dans tous les sens et aboyait parce qu’on ne s’occupait pas d’elle. Mais la vieille, elle, n’en avait cure. Elle berçait le petit ange. De temps en temps, la vielle exaspérée gueulait sur la boule de poils pour qu’elle se taise. Alors le petit chien prenait peur et s’enfuyait dans la cuisine se cacher en silence.

    Dans ces moments de silence, elle pouvait entendre ce que la vieille disait. Elle disait au petit ange « tu ne vas pas partir, je serai toujours là pour toi, ne t’inquiète pas, reste avec moi ».

    À ce moment précis elle comprit ! Un peu plus tôt dans la soirée, le docteur était venu ; la vielle l’avait appelé parce que le petit ange n’allait pas bien. « Allez Docteur, il faut venir tout de suite car la petite ne va vraiment pas bien », avait-elle dit au téléphone. Peu de temps après, un homme assez jeune et très bien vêtu arriva, une mallette noire à la main et l’expression faciale rassurante. Elle comprit que c’était le docteur quand la vieille lui dit « Venez, elle est par ici » et qu’il examina le petit ange, sous toutes les coutures. Au fur et à mesure de son examen, son faciès changeait et se décomposait. On pouvait voir que ce n’était pas bon du tout. Ayant terminé, il regarda la vieille d’un air grave et lui d’une voix encore plus grave « c’est une méningite, il n’y a rien à faire, il faut attendre ; et si elle passe la nuit, nous aurons peut-être une chance de la sauver ». Ensuite il était parti, lui disant qu’il reviendrait le lendemain matin pour voir l’état du petit ange. Mais en le regardant, on pouvait voir qu’il n’y croyait plus.

    Alors, depuis, la vieille pleine de compassion donnait tout son amour à ce petit ange espérant que cela l’aiderait. Elle aurait bien donné 10 ou 20 ans de sa vie, la veille. Ou même donner son âme à qui en voudrait pour que le petit ange s’en sorte et vive la vie. Mais au fil des heures, elle le voyait son petit ange dépérir et agoniser.

    Alors, soudain, la veille remit le petit ange dans le fauteuil, se leva et s’écria, « AH NON ! Cela ne va pas se passer comme ça. Moi, je vais te sauver ». Et elle dirigea vers la cuisine. Là il y avait deux petites colombes blanches. Elle les tua et les ouvrit en deux. Elle revint dans le fauteuil et les appliqua sur la nuque du petit ange, comme si elle pratiquait le Vaudou. Elle dit au petit ange « voilà, elles vont prendre ton mal, tu vivras et resteras avec nous ».

    Elle, sur sa cheminée, assistait à tout cela et passait par toutes les émotions. Triste, fâchée, fière de la vieille, lui disant qu’elle avait raison ; mais la vieille ne pouvait l’entendre. La vielle disait aussi au petit ange qu’il fallait qu’il se batte, que beaucoup de gens l’aimaient et qu’ils seraient tous très tristes s’il partait. Mais elle voyait bien que l’ange non plus ne l’entendait pas. Alors elle se dit qu’il fallait qu’elle trouve une solution. Elle avait bien compris que si elle voulait se faire entendre et que si elle voulait faire l’expérience des choses sur cette planète, il lui faudrait un corps. Mais où trouver celui-ci ? Prendre celui du chien ne servirait à rien. Elle voyait bien que lui non plus ne savait se faire comprendre. Elle commençait à désespérer, se disant que cela n’irait jamais.

    Et là, alors que tout espoir était perdu, tout à coup, le miracle. Elle regardait le petit ange qui se battait avec la mort. Soudain elle vit une espèce de petit singe en très mauvais état sortir du petit corps et s’en éloigner. La vieille de se mettre à crier « NON ! NON ! Ne pars pas. Reste avec moi, je t’en supplie ». Elle comprit alors que c’était l’être qui possédait ce petit corps qui avait jeté l’éponge. À voir son état, il n’aurait pas pu faire grand-chose de plus de toute manière. Le petit ange était vraiment en train de les quitter. Elle se dit « c’est l’occasion. Si je veux tout expérimenter sur cette planète, je dois prendre possession du corps de ce petit ange. Maintenant, tant qu’il est libre et qu’il fonctionne encore un peu ».

    Elle sauta de sa cheminée et s’introduit dans le corps du petit ange. Au début ce n’était pas très confortable. Elle ne savait pas comment se servir d’un corps humain. D’autant que celui-ci était à l’agonie. D’abord, se dit-elle, la maladie. Qu’est-ce que c’est ? Comment ça marche ? Pourquoi ce petit corps souffre-t-il tellement ? Elle décida d’aller voir ce qu’il se passait. Elle vit que ses anticorps se battaient contre des espèces de petits monstres et qu’ils étaient de plus en plus faibles. Ils périssaient les uns après les autres. Elle décida de leur insuffler de l’énergie. Instantanément, la bataille reprenait. La victoire semblait changer de bord, les petits monstres reculaient et commençaient à s’essouffler. Elle se dit qu’il fallait maintenant prendre le contrôle de tout le corps, mais comment faire ? Qu’est-ce qui fait quoi dans un petit corps humain ? Elle n’en avait jamais eu et n’en avait jamais vu avant aujourd’hui…

    Elle se mit à observer son nouveau petit corps, vit que certaines choses fonctionnaient sans qu’elle ne doive s’en soucier, le cœur battait tout seul, le nez aspirait de l’air ce qui donnait de l’oxygène au sang et d’autres petites choses aussi. Puis, elle remarqua qu’il y avait le cerveau, qui était connecté à toutes les parties du corps via les vaisseaux nerveux. Elle fit la comparaison avec les machines sophistiquées qu’elle se rappelait avoir manipulées et se dit que c’était plus ou moins la même chose. Qu’il suffisait probablement d’appuyer sur un bouton pour obtenir telle réaction ou tel mouvement. Mais elle regardait tout autour d’elle et ne voyait aucun bouton. Elle cherchait et cherchait, mais ne voyait rien. À un moment, elle se dit « comment bouger le bras ». Là elle sentit le bras faire un petit tressaillement et la vieille de s’écrier « c’est bien mon ange, bats-toi, tu peux y arriver ». Elle sentit son corps être encerclé et serré, elle sentit aussi une énorme chaleur. Elle pouvait sentir l’amour que la vieille lui donnait. En réfléchissant, elle finit par comprendre que si elle donnait un ordre au cerveau par la pensée, le cerveau ferait exécuter celui-ci par le corps. Ce fut la première loi de cet univers qu’elle apprit : « LA PENSÉE DIRIGE LE CORPS ».

    Mais jusqu’à présent, elle voyait tout ce qui se passait à l’intérieur, pas ce qui se passait au-dehors. Cela allait-il être la même chose, allait-elle voir tout comme elle le voyait quand elle était sur la cheminée ? Alors elle se dit qu’il fallait essayer. De toute façon, elle était là pour faire l’expérience de la vie. Elle pensa « ouvrir les yeux ». Les paupières s’entrouvrirent tout était brouillé et il y avait une espèce de grosse masse énorme tout près d’elle. Cette grosse masse avait l’air tout excitée. Elle bougeait dans tous les sens. Alors, elle insista et pensa « voir ». L’image devint de plus en plus nette. Elle vit alors la vieille, immense, là devant elle, lui faire un petit sourire comprenant que le petit ange avait décidé de rester. Tous ces efforts soudains l’avaient épuisée. Surtout que la maladie n’était pas encore vaincue. Elle referma les yeux et pendant le reste de la nuit, elle combattit la maladie. Au petit matin, la fièvre était tombée. Ouvrant les yeux elle vit que la vieille était toujours là. Lui faisant un petit sourire, le petit ange s’endormit paisiblement.

    Un peu plus tard dans la matinée, le docteur, comme il l’avait promis, arriva. Il frappa à la porte et quand la vielle ouvrit. Il avait toujours son air très grave. Il la regarda. Elle, elle avait l’air épanouie et toute souriante, il n’en revenait pas. Elle le fit entrer et il réexamina la petite. Quand il eut terminé, il regarda la vieille, ahuri. Avec un air rassuré, lui dit « elle est sauvée. Je n’y comprends rien, car je vous l’avoue, je ne lui donnais aucune chance. Vous avez fait quelque chose de spécial ? ». Alors la vieille lui rétorqua « Non. C’est ma petite fille et elle est forte. Moi, je savais qu’elle allait s’en sortir ». Après une bonne tasse de café, le docteur la quitta d’un air beaucoup plus joyeux qu’en arrivant. Il était sûr qu’une fillette avait été frappée d’un miracle. Une fois le docteur sorti, la vieille reprit la fillette dans ses bras et lui murmura « on ne va pas lui dire comment je t’ai sauvée, cela restera notre secret ».

    À la découverte de son corps

    « Voilà, cela fait maintenant deux jours que je suis en possession de mon corps. Donc je peux maintenant en faire ce que je veux. » C’est ce qu’elle pensait vraiment. Elle est toujours dans son fauteuil, entourée des coussins qui la protègent, mais qui l’empêchent aussi de bouger comme elle veut. Alors, de manière très maladroite, elle prend un bout de tissu dans les mains et elle tire de toutes ses forces. Mais rien ne se passe. Elle devient rouge comme une tomate et tire encore plus fort, mais rien ne se passe. Elle laisse alors éclater sa déception en un flot de larmes et de cris stridents. La vieille arrive en courant « mais qu’est-ce qu’il y a mon ange ? Qu’est-ce qui ne va pas ? » Et la voyant se débattre, elle remet bien les coussins et les couvertures autour d’elle pour qu’elle ne puisse plus bouger, pour la protéger. Résultat, tout est à refaire.

    Elle continue ses efforts. La voilà qui après s’être ressaisie, se dit que cela ne va pas se passer comme ça. Elle veut faire des expériences. Elle veut voir tout ce qui se passe. Elle veut toucher et sentir les choses autour d’elle. La chef c’est elle ! Ce n’est pas ce petit corps qui va faire la loi. Elle lance donc son bras dans les airs, il fait un arc de cercle et au moment où il atteint les coussins de l’autre côté de son corps, elle s’y agrippe et tire. V’là t’y pas que son corps roule un petit peu et qu’elle se retrouve sur le ventre ! VICTOIRE ! Mais il ne faut pas faire trop de bruit car la veille va arriver et tout remettre en état. C’est déjà assez fatigant d’en arriver à ce point. Elle reste là et regarde maintenant autour d’elle, il n’y a plus uniquement le plafond et les coussins. Elle s’extasie, tout est tellement énorme. La petite boule de poils est presqu’aussi grande qu’elle, la table, tellement haute qu’elle ne voit même pas un bout du bouquet de fleurs et du vase. Les escaliers et la rampe ressemblent à une montagne qu’il lui serait impossible d’escalader aujourd’hui. « C’était bien plus facile quand j’étais dehors, tout était beaucoup plus petit », se dit-elle. Mais elle n’ose pas ressortir. Elle se dit que si elle sort et ne sait pas entrer à nouveau, c’est la catastrophe. D’un autre côté, voir les choses de cette manière donne une autre perspective, c’est une superbe expérience. De toute façon, dans quelques jours elle saura voyager sans problème. Elle se fera aussi comprendre facilement. 

    Parce qu’il est vrai que même si elle sait parler et qu’elle parle, la vieille ne comprend rien. Ou alors, tout de travers. Ce matin encore, elle était couchée et commençait à avoir faim. Elle appelle donc la vieille en utilisant son cri strident. Car à chaque fois qu’elle l’utilise, la vieille accourt. Cela au moins elle le comprend. Et elle lui dit qu’elle a faim. Celle-ci lui répond, « qu’est qu’il y a mon cœur, tu as fait caca ? », alors elle hurle, « NON, NON, j’ai faim » et la vieille « tu as mal quelque part ? » finalement dans un dernier râle, épuisée elle lui dit à nouveau « j’ai faim » et la vieille « ah, tu as faim… » « Je vais te préparer un petit bibi ». C’est ainsi que finalement une heure après l’avoir demandé pour la première fois, elle reçoit sont bibi. Il ne faut donc pas s’étonner que trois minutes plus tard elle s’endort avec le bibi en bouche…

    Les efforts paient

    Voilà 8 mois que je manipule mon corps et je commence à avoir de bons résultats. Hier, j’ai fait la course à quatre pattes avec Youki, c’est le nom que maman a donné au chien et j’ai gagné pour la première fois. Donc, maintenant, je vais faire comme maman, je vais me mettre sur mes deux jambes et marcher ! Cela ne doit pas être très compliqué, si elle peut le faire, moi aussi.

    Alors, allons-y. Je m’agrippe à la chaise, je tire sur mes bras, je pose un plat du pied sur le sol, je pose le second, je tire sur mes bras et pousse sur mes jambes et ça y est, je suis debout. Je lâche une main. Oups, je pars à la dérive et patatra, je me retrouve le cul par terre. Je ne suis pas contente et je crie tout en pleurant. Comme d’habitude, maman arrive en disant « qu’est-ce qui se passe, tu as mal quelque part ? » et elle me serre dans ses bras. J’adore quand elle fait cela. Cela me réconforte. Après quelques minutes, elle me redépose au sol et retourne dans la cuisine.

    Reprenons. Je m’accroche à la chaise, je tire sur mes bras, je pose une plante de pied sur le sol, puis l’autre, je pousse sur mes jambes et hop je suis debout. Maintenant, avant d’essayer de me lâcher à nouveau, je vais faire bouger mon derrière pour m’habituer. Un petit peu à gauche, un petit peu à droite. Houla, pas trop car je sens que je pars trop à droite et que je vais encore m’écraser. Accroche-toi fifille. Tire sur tes bras. Aah, je dérive. Tiens bon, tiens bon. Tire plus fort, voilà cela se rétablit. YES, je suis restée debout ! Peut-être que si j’écarte un peu plus mes pieds, cela ira mieux. Et ? Oui, c’est le cas. Alors maintenant j’y vais. Je lâche une main, ça bouge fort dans tous les sens, mon petit derrière va un peu partout, mes jambes tremblent un peu, je ne m’imaginais pas que ce serait si dur, maman fait cela si naturellement. Enfin, c’est vrai qu’avec l’expérience de ces derniers mois je me rends compte que tout n’est pas aussi simple. Mais on y est, tout est stable. Alors la deuxième main. Prêt. Une, deux, trois et… Hou, ça bouge, ça tangue, mais il faut que je lâche la chaise. Allez, tu peux le faire. C’est toi qui commandes le corps et pas l’inverse. OK, on y va. Un, deux, trois, je lâche. Voilà, cela tient, je suis debout et je reste debout. Je le savais, je suis la meilleure. À ce moment, maman entre dans le salon et s’écrie : « OH, tu es debout ». Et moi qui avais besoin de toute mon attention sur mon corps pour rester debout. Cela me distrait. Je la regarde et pan sur mon cul. Ensuite, bien sûr, OUINN OUINN, OUINN. Et maman de me prendre dans ses bras.

    J’ai gagné une bataille, mais pas la guerre. Je sais me tenir debout mais je ne sais pas encore me déplacer. Alors demain, je m’y remets.

    Le lendemain, c’est le même cinéma. Et une fois debout, sans me tenir, je sais ce que je dois faire. Il suffit que je dise à mon pied droit de se soulever, d’avancer de quinze centimètres et de se reposer. Tout en disant au reste de mon corps qu’il doit bien rester en équilibre. Surtout de ne pas bouger. Mais cela m’oblige à contrôler beaucoup de choses à la fois. Je n’en avais jamais fait autant. Ce qui me montre qu’entre la théorie et la pratique, il y a parfois un gouffre. Si on veut y arriver, il faut procéder étape par étape. Brûle une étape, et tu connais le tarif. Pan, le cul par terre et aie aie aie. Alors, allons-y par étape. Je vais me tenir à une main et lever mon pied droit. Quand j’aurai le bon équilibre, je lâcherai la chaise sans bouger. Attention, GO. Jusque-là, ça marche. Étape suivante, avancer et déposer le pied, TRÈS BIEN. Maintenant, même chose avec l’autre pied. Un, deux, trois. Attention, je pars vers l’avant, vite mon autre pied, cela s’accélère, l’autre pied, encore et encore et ZUT bang le cul par terre. Ce qu’il y a de bien, c’est qu’on aurait pu croire que tout était contrôlé, mais en fait, ce n’était pas le cas. Bon, le point positif, c’est que j’ai réussi à faire 4 pas avant la chute. Alors, on remet cela, mais sans me pencher vers l’avant. Attention, je démarre. Ça va, ça va. Oups, un peu trop penchée en arrière, bang le cul par terre. Je me relève. Et maintenant, le juste milieu. Je marche, j’arrive à la cuisine, je regarde maman, ARHEU, elle se retourne et est très heureuse de me voir debout. Oups je m’agrippe au mur pour ne pas tomber. Elle me prend dans ses bras et me serre très fort. En m’embrassant, elle me dit « Ça y est, tu marches ». Nous sommes toutes les deux très heureuses. Le soir après un gros câlin, je m’endors paisiblement.

    La grande Surprise

    Soudain je me réveille en sursaut. Il fait très sombre, le plafond est sale, on entend des explosions au loin, je sens un fil qui me gêne au bras. Je regarde. Mon bras, il est très long, poilu et musclé… Mes draps sont blancs, je remarque les formes de mon corps et il est beaucoup plus grand. Qu’est-ce qui se passe ??? Alors j’essaie de me lever, mais je n’y arrive pas, je ne peux faire aucun mouvement. OH NON, me dis-je, tout est à refaire.

    À ce moment, un homme, tout de blanc vêtu, entre dans la pièce. Il me dit : « alors Chef, vous êtes revenu ? Cela faisait trois mois que vous étiez dans le coma. Nous commencions à désespérer ». Pris de panique, je me débats. Il m’agrippe, me fait une piqûre et je m’évanouis.

    Un peu plus tard, je me réveille. Il fait calme et je me dis voilà qui est mieux. Quel cauchemar, j’en tremble encore. C’est à ce moment-là que j’entends une voix qui me dit : « Chef restez calme. Je n’ai pas envie de vous faire une nouvelle piqûre. Je n’ai pas non plus envie que vous

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