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Tempête sur la Belle-Maria: Aventures maritimes
Tempête sur la Belle-Maria: Aventures maritimes
Tempête sur la Belle-Maria: Aventures maritimes
Livre électronique75 pages58 minutes

Tempête sur la Belle-Maria: Aventures maritimes

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À propos de ce livre électronique

Embarqué sur le bateau de son oncle, Benji a un drôle de sentiment : quelque chose de louche se trame et il est bien décidé à découvrir de quoi il s'agit !

Lorsque Benji arrive à Port-Vendres pour faire son stage embarqué sur le bateau de son oncle, il ne se doute pas que ce séjour ne sera pas de tout repos. Sur la Belle Maria, il découvre Pierre, un motoriste bourru, et Yacoub, un marin mauritanien avec lequel il se lie d'amitié. Mais une ambiance bizzare règne sur le bateau. Benji sent qu'il se trame quelque chose de louche. Pourquoi Pierre insiste-t-il pour naviguer en pleine tempête sur un bateau qui ne respecte pas les normes de sécurité ? Yacoub s'est-il vraiment noyé par accident ? Aidé de Cheïkha, la fille de Yacoub, Benji parviendra-t-il à mener à bien son enquête ?

Suivez pas à pas l'enquête du jeune Benji, et laissez-vous emporter par ce roman d'aventures où se croisent navigation, suspens et investigations périlleuses !

EXTRAIT

La soirée passa comme par enchantement. Yacoub avait préparé un plat de riz accompagné du poisson pêché le matin même. Benji s’était lancé dans la fabrication d’un flan aux œufs. Un repas délicieux, décrétèrent-ils à l’unanimité. Yacoub et Cheikha parlèrent longuement de la Mauritanie, de leur vie là-bas. Benji s’émerveilla de la passion qu’ils avaient pour ce pays, de leur générosité et de leur joie de vivre, malgré les difficultés du quotidien. Au moment du thé, Cheikha sortit de son sac un instrument de musique bizarre, une sorte de guitare à trois cordes. La caisse était constituée d’une peau, comme pour un tambourin, et tendue sur une armature de bois.
— Trop cool, ta guitare ! s’exclama Benji. Tu l’as faite toi-même ? Chez moi j’ai une contre-bassine, tu sais comment c’est ? Avec une bassine, un manche à balai et une corde…
Mais Cheikha lui jeta un regard noir.
— Non, je ne sais pas ce qu’est une « contre-bassine », mais ça, c’est un gaaci. Ma mère est musicienne. Elle me l’a offert avant que je parte en France.
Le garçon se tut. Visiblement il avait commis un impair.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

En tout cas, c'est un très bon petit livre policier pour des enfants et pré-adolescents, bien écrit et bien mené. J'imagine tout à fait ma professeur de français nous donner ce livre à lire en CM2 ou en 6ème. Au final, j'ai passé un bon moment et je n'aurais pas dit non à quelques chapitres en plus. - Marines Books, Babelio

On suit les aventures de Benji avec ce plaisir juvénile qu'on ressentait en découvrant les romans de Jack London ou de Rudyard Kipling. [...] c'est le rapport entre un adolescent et la mer, les conditions difficiles des pêcheurs, ce goût de l'aventure qui suinte tout au long du récit qui prend le lecteur dans ses filets, sans toutefois lui donner le mal de mer. Les rapports entre les deux adolescents, Cheikha et Benji, apportent un vent de fraîcheur dans une histoire qui pourrait être glauque, éclaboussée de paquets de mer et de traces de gas-oil. Pas d'esbroufe dans ce roman mais un voyage qui sans être au long cours dépayse. [...] L'auteur est un enfant de la mer et il nous fait partager son univers avec enthousiasme entre deux vagues déferlantes. - Les lectures de l'Oncle Paul

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né à Collioure, Gildas Girodeau, passionné de mer et de voile, breveté de la Marine marchande, a participé à de nombreuses compétitions et traversées de l'Atlantique en voilier. C'est au lycée, à Perpignan, que sa passion pour l'écriture puise ses sources, ainsi que dans le bouillonnement politique et culturel engagé.
LangueFrançais
ÉditeurJasmin
Date de sortie25 juil. 2018
ISBN9782352846888
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    Aperçu du livre

    Tempête sur la Belle-Maria - Gildas Girodeau

    techniques.

    1

    « Le train express régional 5021, en provenance de Montpellier, va entrer en gare de Sète sur la voie B. Ce train à destination de Cerbère desservira les gares de… »

    C’était le train de Benji, une boule d’angoisse se noua dans son estomac. Il se tourna vers sa mère et la sentit aussi tendue que lui. Depuis la mort de son père en Afghanistan, il y avait trois ans déjà, alors qu’il menait une mission de reconnaissance à la tête de sa section de chasseurs alpins, c’était la première fois que Benji allait se trouver séparé de sa mère. Jusque-là ils avaient fait bloc. Leur façon à eux de combler le vide laissé par ce père mort au combat dans un pays inconnu, pour une raison que Benji n’avait pas réussi à bien comprendre.

    Le train s’arrêta dans un crissement de métal. Le garçon saisit son sac de marin et prit gauchement sa mère contre lui. Elle l’étreignit avec une force qui le surprit. Ces derniers temps, Hélène s’était durcie ; elle avait construit autour d’elle une barrière affective dont la tendresse ne s’échappait plus qu’au compte-goutte. Benji en souffrait parfois, mais il avait compris que cette carapace ne lui était pas destinée. Non, c’était son auto-défense à elle.

    — Sois prudent et écoute ton oncle, dit Hélène dans un souffle.

    — Ne t’inquiète pas, tout se passera bien.

    Il s’avança vers le train et ouvrit maladroitement la porte du compartiment. Au moment de s’engager dans le couloir du wagon pour y trouver une place, il se retourna pour faire un dernier signe à sa mère. Il vit que ses yeux brillaient. Elle répondit à son geste d’adieu par un signe de la main, puis lui tourna le dos et s’engouffra dans l’escalier. Benji se retrouva seul. Le train était bondé, il finit par repérer une place à côté d’une dame qui lui jeta un regard noir qui le laissa indifférent. Lui aussi s’était endurci.

    Cette dernière année au lycée maritime n’avait pas été facile. Parfois il avait dû jouer des poings. Mais ce C.A.P. de matelot, il le voulait. La mer avait été pour lui une révélation. Et elle allait l’aider à s’en sortir. Car il avait frôlé la catastrophe. Interpellé par la police devant son collège d’Annecy pour trafic de marijuana, il ne s’en était tiré que grâce à son statut de pupille de la Nation, et à l’intervention de gens importants. Ce jour-là, pour la première fois, Hélène l’avait giflé. Il avait vaguement compris qu’elle lui faisait autant payer les remerciements qu’elle avait dû exprimer à ses « bienfaiteurs » que son trafic. Avait encore suivi une succession d’incidents et de fugues ; tout semblait le destiner à une carrière de délinquant ordinaire quand René, un camarade de combat de son père, leur avait rendu visite. Il avait raconté la vie en Afghanistan, les patrouilles, les rencontres dans les villages, le maigre bien qu’ils avaient fait parfois – reconstruire une école détruite par la guerre, ou un pont emporté par la furie des fleuves –, mais René avait aussi évoqué la haine, la violence et les embuscades des talibans. Il avait longuement parlé de Jean, le père, de sa façon de protéger ses hommes, du respect que tous avaient pour lui. Il avait enfin décrit les circonstances de sa mort. Benji en avait été bouleversé ; il avait découvert un inconnu dont il s’était senti fier.

    Quand René avait suggéré qu’Hélène et Benji viennent passer quelques jours sur le bateau qu’il possédait à Port Camargue, ils avaient accepté avec reconnaissance. Le soleil du Midi les enchanta et, pour Benji, la découverte de la mer fut un choc.

    Lui et sa mère avaient alors compris que, pour repartir d’un bon pied, il leur faudrait quitter la ville d’Annecy. Deux mois plus tard, ils déménageaient pour s’installer à Sète. L’armée avait grandement facilité leur nouveau départ dans la vie : Hélène trouva immédiatement un poste d’infirmière et Benji intégra directement le lycée maritime. Pour la première fois de sa vie, il avait eu envie d’un métier : marin. Cette passion pour la mer était-elle le contrepied de la fascination de son père pour la montagne ? Une façon d’affirmer sa personnalité ? Toujours est-il que Benji mit autant d’ardeur à affronter la mer que Jean, jeune, en avait montré pour escalader les montagnes. Depuis leur installation à Sète, grâce à son inscription à l’école municipale de voile, il avait accumulé les expériences en régate. Au lycée maritime, il se portait toujours volontaire pour embarquer sur n’importe quel engin flottant.

    « Perpignan… Prochain arrêt, la gare de Perpignan… »

    Perdu dans ses pensées, Benji n’avait pas senti le temps passer. Port-Vendres, sa destination finale, n’était plus qu’à vingt-cinq minutes. Là commencerait le stage embarqué de quatre semaines qu’il lui fallait réaliser pour valider sa première année d’études maritimes. Ce stage n’avait pas été facile à trouver. Finalement, sa mère avait dû renouer avec son frère, l’oncle de Benji, qui

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