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Paris 1900, la ville spectacle (Paris-2014): Les Fiches Exposition d'Universalis
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Paris 1900, la ville spectacle (Paris-2014): Les Fiches Exposition d'Universalis
Livre électronique118 pages1 heure

Paris 1900, la ville spectacle (Paris-2014): Les Fiches Exposition d'Universalis

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À propos de ce livre électronique

L’exposition Paris 1900, la ville spectacle, qui s’est tenue du 2 avril au 17 août 2014 au Petit Palais à Paris, abordait un sujet fécond : l’Art nouveau à Paris à travers des objets présentés dans un cadre parfaitement adapté au sujet, puisque construit comme...

À PROPOS DE L’ENCYCLOPAEDIA UNIVERSALIS

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LangueFrançais
Date de sortie1 sept. 2016
ISBN9782341010191
Paris 1900, la ville spectacle (Paris-2014): Les Fiches Exposition d'Universalis

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    Paris 1900, la ville spectacle (Paris-2014) - Encyclopaedia Universalis

    Paris 1900, la ville spectacle (Paris-2014)

    Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

    ISBN : 9782341010191

    © Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

    Photo de couverture : © Bluraz/Shutterstock

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    Les grandes expositions sont l’occasion de faire le point sur l’œuvre d’un artiste, sur une démarche esthétique ou sur un moment-clé de l’histoire des cultures. Elles attirent un large public et marquent de leur empreinte l’histoire de la réception des œuvres d’art.

    Sur le modèle des fiches de lecture, les fiches exposition d’Encyclopaedia Universalis associent un compte rendu de l’événement avec un article de fond sur le thème central de chaque exposition retenue :

    - pour connaître et comprendre les œuvres et leur contexte, les apprécier plus finement et pouvoir en parler en connaissance de cause ;

    - pour se faire son propre jugement sous la conduite de guides à la compétence incontestée.

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    Paris 1900, la ville spectacle (Paris-2014)


    L’exposition Paris 1900, la ville spectacle, qui s’est tenue du 2 avril au 17 août 2014 au Petit Palais à Paris, abordait un sujet fécond : l’Art nouveau à Paris à travers des objets présentés dans un cadre parfaitement adapté au sujet, puisque construit comme le Grand Palais pour l’Exposition universelle de 1900. Un ensemble d’œuvres réapparaissaient après des années d’oubli, tel ce moulage en bronze d’algues (1900) par Sarah Bernhardt ou cette peinture de Théobald Chartran, originaire de Besançon et élève de Cabanel, illustrant une Querelle de cardinaux (1902), en soutane rouge et l’épée au poing devant un pape impavide sur son trône, ou encore telles sculptures de ce François-Rupert Carabin (La Volupté et La Souffrance, 1902) qu’admirait tant Le Corbusier.

    1. La capitale des arts ?

    Le parcours de l’exposition s’articule autour de six sections, en référence à la manifestation universelle de 1900 : « Paris, vitrine du monde », « Paris Art nouveau », « Paris, capitale des arts », « le mythe de la Parisienne », « Paris, la nuit » et « Paris en scène ». L’ensemble s’inscrit sous les auspices d’une histoire de l’art qui ne se limite pas aux chefs-d’œuvre canoniques, mais exhume pour l’intérêt du public des travaux secondaires, pas plus qu’elle ne se limite à la création artistique dans le dessein de donner sa place à la vie quotidienne, de façon anthropologique et pour un projet d’histoire globale. Il résulte parfois de ces correspondances un effet de surcharge accentué par la surface restreinte des salles qui ne permet pas toujours de mettre en évidence les points forts.

    C’est un choix, comme c’en est un autre, d’affirmer que l’Exposition universelle de 1900 exprime le dynamisme conquérant de la France républicaine. Il faudrait plutôt y voir le défi d’un pays vieillissant et en voie de récession qui veut se prouver à soi-même et au monde qu’il reste un phare culturel, littéraire et artistique. Malgré la construction du métropolitain et des gares d’Orsay, de Lyon et des Invalides qui métamorphosèrent la ville, Paris n’est plus la capitale de la modernité si on la compare à Vienne ou à Berlin, qui se rêve alors comme une mégapole futuriste. Mais, comme l’avait montré Marie-Amélie Tharaud dans sa thèse en 2009 de l’École nationale des chartes intitulée L’Art nouveau à l’Exposition universelle de 1900, la France conserve bien la première place, malgré la concurrence internationale. Organisée chez elle, à Paris, devant des pays qui ne demandent pour la plupart qu’à rester convaincus de la supériorité de la France dans le domaine des arts décoratifs, l’exposition de 1900 répète la réponse du miroir, dans le conte de Perrault, à la belle qui s’inquiète de sa beauté. Quant à l’exposition du Petit Palais, elle conforte cette réponse, en choisissant de ne pas montrer ce que les autres nations avaient porté à l’admiration des Parisiens. Ceux-ci pourtant avaient dû se précipiter dans les pavillons étrangers pour découvrir ce qu’ils ne connaissaient pas. Les chroniques d’André Hallays pour le Figaro en témoignent, ce fut dans cette rencontre entre les uns et les autres que Paris mérita vraiment, pendant un court moment, d’être désignée comme ville spectacle.

    2. Le Paris de la Belle Époque

    Dans l’esprit des salons annuels, la section « Paris, capitale des arts » met en évidence, sur une période très courte, la grande diversité de la production des artistes formés à l’École des beaux-arts et des avant-gardes depuis les impressionnistes jusqu’aux nabis sur lesquels planent la personnalité de Cézanne (jusqu’à son décès en 1906).

    La thématique sur la Parisienne a permis de susciter une ambiance de salon parisien en mêlant parures vestimentaires, peintures et objets multiples. Il fallait éviter le risque de caricature et enfin justifier ses choix : Misia Sert, alors épouse de Thadée Natanson, n’est pas évoquée, pas plus que la Revue blanche (1889-1903) malgré l’entourage brillant qu’elle suscite autour du couple. Mais les œuvres parlent d’elles même, tel le pastel de Degas Chez la modiste, pourtant postérieur à 1900 (musée d’Orsay, 1905-1910).

    Les sections suivantes, « Paris la nuit » et « Paris en scène », évoquent des sujets un peu convenus et passablement connus ayant trait à la vie quotidienne à Paris. Il était certes intéressant d’évoquer les plaisirs nocturnes et l’insouciance des élites à quelques années de la Première Guerre mondiale : on se demande néanmoins pourquoi le Pavillon bleu, restaurant construit par Gustave Serrurier-Bovy avec la collaboration de René Dulong, n’a pas été évoqué. Bâti près d’un lac artificiel au pied de la tour Eiffel, cet éphémère chef-d’œuvre de l’Art nouveau avait suscité suffisamment de photographies pour qu’il fût possible de l’évoquer facilement. Quoi qu’il en soit, ces deux sections évoquent tant de questions, en particulier sur l’envers du décor, qu’on les parcourt avec intérêt malgré la forte densité de l’accrochage : la prostitution des deux sexes en particulier et la morphinomanie (Santiago Rusiñol, La Morphine, 1894), qui allait progressivement détruire la vie de Misia Sert, Geneviève Lantelme, Coco Chanel et tant d’autres. Au terme d’un séduisant tableau d’une capitale qui se livrait sans retenue aux facilités qu’offraient encore les fortunes, on en vient encore à regretter qu’il n’ait pas été question des ballets russes (à partir de 1909). Les rythmes brutaux du Sacre du printemps (1913) annonçaient aux Parisiens scandalisés mais sourds qu’à l’âge d’or succèderait bientôt l’âge de fer.

    Jean-Michel LENIAUD

    PARIS


    Introduction

    Un certain nombre de villes du monde ont donné naissance à des mythes ; quelques-uns ont acquis une portée universelle, en se détachant des caractères fondamentaux du pays lui-même pour exalter la Ville en tant qu’individu. Il en est ainsi de Rome et de Paris. On a maintes fois signalé cette sorte de familiarité amoureuse, avec ses éclats de haine ou d’adoration, que Paris a toujours suscitée, dans le monde entier, chez les poètes ou les chansonniers notamment, familiarité manifestée par l’usage de « petits noms » : Paname, Pantruche. C’est là un phénomène probablement unique à ce degré et qui révèle tout d’abord un premier caractère de la ville, celui de métropole internationale, aux « spécialités » contradictoires : capitale du luxe et de la mode, foyer littéraire et artistique, Babylone de luxure et mère patrie des révolutions.

    À l’échelon national, Paris exerce son rôle de capitale depuis treize siècles (si l’on fait abstraction de deux siècles carolingiens) ; c’est un rare privilège, c’est aussi une charge d’où proviennent les difficultés que Paris éprouve à s’adapter au monde moderne et à la poussée désordonnée de la civilisation urbaine.

    On a souvent énuméré ses attributs de capitale nationale. Ils découlent des fonctions qui ont fait sa fortune et qui sont issues d’une position géographique et d’un site privilégiés. Le passage de la grande Seine alluviale du début du Quaternaire à travers les gués et les îlots, dans l’axe même des cols de la France du Nord vers celle du Midi, l’axe routier romain emprunté ensuite par le christianisme localisent peu à peu et animent les trois secteurs topographiques séparés par la rivière : l’île de la Cité, siège de l’autorité politique et religieuse ; la rive gauche, centre intellectuel ; la rive droite, vouée à l’activité économique. Telle est l’origine de ces fonctions : capitale politique et quasi religieuse, capitale intellectuelle et artistique, capitale économique. Paris est connu pour être en France le premier centre industriel, la première

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