ilote d’essai mais aussi ingénieur et enseignant chevronné, Everest « Rich » Riccioni a travaillé sur les F-100 Super Sabre, F-104 Starfighter et F-4 Phantom II. L’USAF le transfère », et une bureaucratie corrompue par les constructeurs rendent de plus en plus complexe et coûteux. Riccioni constate vite qu’il n’est pas seul à penser ainsi et fait bientôt équipe avec l’ingénieur Pierre Sprey et le maître tacticien John Boyd. La « mafia des chasseurs » dont Riccioni est le parrain autoproclamé défend un double credo. Aux engins compliqués qui font tout mais le font mal, il faut d’abord substituer des appareils spécialisés – simples et bon marché, de façon à rééquilibrer les forces face aux effectifs pléthoriques du Pacte de Varsovie. Ensuite, les « mafiosi » estiment, comme le montrent les combats du Viêtnam et de la guerre des Six Jours, que le combat tournoyant à vue reste d’actualité en dépit des progrès du tandem radar-missile, ce qui impose des chasseurs manoeuvrants, donc légers. Le travail de sape et d’évangélisation du trio, allié à une astucieuse manipulation des budgets et des rivalités, aboutit en 1971 quand le gouvernement Nixon concède le financement d’une compétition destinée à départager deux prototypes de chasseurs légers, le YF-16 de General Dynamics et le YF-17 de Northrop, qui deviendront d’immenses succès opérationnels et commerciaux ().
LA « MAFIA DES CHASSEURS » TEND À L’USAF UNE EMBUSCADE
Feb 09, 2023
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