Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Mon Paris insolite
Mon Paris insolite
Mon Paris insolite
Livre électronique309 pages3 heures

Mon Paris insolite

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Espagnol la première moitié de sa vie, français durant la deuxième et ayant depuis peu acquis la double nationalité, Miguel Ruiz ne se reconnaît aucune patrie. Ou plutôt si, deux : le monde et Paname !
Laissez-vous donc guider à travers les âges et les pages de son "Paris insolite" (lieux et personnages célèbres, emblématiques ou incongrus; figures artistiques - Charles Baudelaire, Jim Morrison, Lautréamont, Arthur Rimbaud... -, historiques ou littéraires...). Et n'ayez crainte : l'auteur connaît la musique, lui qui est né au sein de la capitale - 10ème arrondissement -, un jour béni du siècle dernier...

www.miguelsydruiz.jimdo.com
LangueFrançais
Date de sortie16 oct. 2019
ISBN9782322212231
Mon Paris insolite
Auteur

Miguel Ruiz

Miguel "Sÿd" Ruiz est l'auteur de nombreux ouvrages - humoristiques ("Aphorismes, paradoxes et autres billevesées", "Un air de famille : 500 célébrités qui se ressemblent") ou autres ("Un tour du monde en 100 photos", "Dictionnaire de la guerre civile espagnole et de ses prémices", "Mon Paris insolite").

En savoir plus sur Miguel Ruiz

Auteurs associés

Lié à Mon Paris insolite

Livres électroniques liés

Histoire sociale pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Mon Paris insolite

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Mon Paris insolite - Miguel Ruiz

    « Paris, point le plus

    éloigné du Paradis,

    n'en demeure pas

    moins le seul endroit

    où il fait bon

    désespérer. »

    (Emil Cioran)

    « Paris sera toujours

    Pariiiiiiiiiiiis ! »

    (Maurice Chevalier)

    Table des matières

    1er arrondissement

    2ème arrondissement

    3ème arrondissement

    4ème arrondissement

    5ème arrondissement

    6ème arrondissement

    7ème arrondissement

    8ème arrondissement

    9ème arrondissement

    10ème arrondissement

    11ème arrondissement

    12ème arrondissement

    13ème arrondissement

    14ème arrondissement

    15ème arrondissement

    16ème arrondissement

    17ème arrondissement

    18ème arrondissement

    19ème arrondissement

    20ème arrondissement

    Le Paris de Charles Baudelaire

    Le Paris du Comte de Lautréamont

    Le Paris de James D. Morrison

    Le Paris de Gérard de Nerval

    Le Paris d’Arthur Rimbaud

    Index des entrées-rues

    Index des noms

    Liste des autres rues citées

    1er

    ARRONDISSEMENT

    Arbre Sec (rue de l’)

    Et si on remontait le temps au n° 52 ? Dans cette librairie, huit millions d’exemplaires de journaux, de magazines, de revues et de cartes postales sont posés sur les rayons ou à même le sol - par ordre alphabétique, par année ou par thème… Véritable caverne d’Ali Baba aux allures Art Déco, La Galcante (acronyme pour Galerie-brocante) a ouvert ses portes en 1975, pour le plus grand bonheur des collectionneurs et des simples lecteurs curieux.

    Remontons le temps encore plus loin : ici en août 1572, à l’angle de cette petite voie et de la rue de Rivoli, s’élevait jadis l’hôtel de Ponthieu. Le chef du parti Protestant, l’amiral Gaspard de Coligny, y fut assassiné – en prélude aux massacres de la St-Barthélémy (lesquels furent lancés par le carillon de l’église St-Germain-l’Auxerrois toute proche).

    L’académicien Alexandre Arnoux (de nos jours auteur bien oublié mais créateur en son temps de la pièce de théâtre La Belle et la Bête - oui celle qui inspira le film de Cocteau), Alexandre Arnoux donc, affirmait que le centre de gravité de Paris se trouvait au bout de la rue de l’Arbre Sec. Très exactement au niveau du lampadaire qui se trouve à la hauteur du chevet de l’église St-Germain-l’Auxerrois ! On veut bien le croire – même si l’IGN (Institut National Géographique) le situe lui plutôt au niveau de la pointe de l’île de la Cité, place Dauphine…

    Bons-Enfants (rue des)

    Le 8 novembre 1892, une bombe fut déposée au siège de la Compagnie des mines de Carmaux, avenue de l’Opéra. Le concierge ayant trouvé l’engin, celui-ci fut rapporté par des agents au commissariat de la rue des Bons-Enfants… où il explosa avant même d’avoir pu être examiné.

    Qui avait déposé la bombe ? On ne le sut jamais vraiment. L’anarchiste Emile Henry la revendiqua mais Félix Fénéon, intellectuel du mouvement, le traita de fanfaron. Mystère donc - un mystère qui tua tout de même six personnes présentes dans le commissariat - et qui fut un des points culminants de la vague d’attentats attribués à la mouvance anarcho-libertaire de cette fin de siècle.

    Courtalon (rue)

    En 1684, dans le quartier des Halles, la rue Courtalon fut le théâtre d’un fait divers retentissant. En l’espace de quelques mois, on signala la disparition de 26 jeunes gens âgés de 17 à 25 ans. Les hypothèses les plus farfelues circulèrent dans une population affolée… L’affaire faisant grand bruit, elle arriva aux oreilles de Louis XIV qui diligenta son plus fin limier, Nicolas de La Reynie. Lequel découvrit le pot aux roses : une bande utilisait les charmes d’une belle princesse anglaise pour attirer les jeunes gens, puis des complices les trucidaient et revendaient leurs têtes embaumées en Allemagne - à des fins d’études anatomiques. Quant aux corps, on les négociait à des étudiants en médecine, contre espèces sonnantes et trébuchantes ! Pas de petits profits pour la fausse princesse et sa bande d’affreux, qui furent tous jugés et pendus.

    Dauphine (place)

    Anciennement Île aux Juifs intégrée de nos jours à l’île de la Cité, la place Dauphine fut longtemps un lieu d’exécutions, en particulier lors des autodafés religieux et autres persécutions politiques. Au niveau du n° 26, le 18 mars 1314, furent élevés quatre bûchers ou brûlèrent le Grand Maître de l’ordre du Temple et trois autres chevaliers - point final au conflit opposant les Templiers au pouvoir royal. Selon la légende, le Grand Maître Jacques de Molay y lança sa célèbre malédiction contre ses persécuteurs : "Pape Clément ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite à comparaître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment ! "… De fait, le pape et le roi moururent tous deux dans l’année ! (Clément V le 20 avril, Philippe le Bel le 29 novembre).

    Ici, au n° 15 de cette petite place royale datant du XVIIIème siècle, l’actrice Simone Signoret a élu domicile en 1951, juste après son union avec Yves Montand. Le lieu : une ancienne petite librairie, exiguë mais néanmoins coquette, transformée en duplex par le couple et que l’on surnommait « La Roulotte ». De nos jours, une célèbre chaîne de restauration s’est installée au n° 15. Grandeur et décadence des lieux. Mais moindre mal : la chaîne en question est française, pas américaine… On se console comme on peut !

    Ferronerie (rue de la)

    C’est ici dans cette rue étroite et encombrée que, le 14 mai 1610 à 4 heures du soir, Henri IV fut assassiné. Son meurtrier, François Ravaillac - un illuminé qui avait eu une vision lui demandant de convaincre le souverain de convertir les huguenots -, voulait punir le roi pour ses tentatives de réconciliation religieuse et pour son intention de déclarer la guerre à l’Espagne, puissance catholique s’il en fut. Une plaque au n° 11 marque le lieu de l'assassinat, elle est caractérisée par les emblèmes du roi de France (trois fleurs de lys) et du roi de Navarre (chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir).

    Jean-Jacques Rousseau (rue)

    Si les parisiens sont bien habitués aux passages couverts des Grands Boulevards, peu connaissent celui de la Galerie Véro-Dodat, dont l’entrée principale se trouve au 19 rue Jean-Jacques Rousseau. Tout droit sortir d'un roman de Balzac, elle porte le nom de ses deux créateurs (un financier, Dodat, et Benoit Véro, un… charcutier !). De facture néo-classique, la galerie associe le bois sombre et des ornements en cuivre et fonte, formant des arcades en plein cintre. Le tout est agrémenté de miroirs, de peintures et de colonnes. Un des tout premiers endroits de la capitale éclairé au gaz, la galerie fut entièrement restaurée dans les années 1980. Aujourd'hui, parmi les nombreuses élégantes adresses, citons celles du n°19 (l’excellent restaurant Le Véro-Dodat ) et de la boutique de poupées anciennes de Robert Capia, au désordre savamment agencé (n° 23).

    Joachim du Bellay (place)

    Le cimetière des Innocents était situé sur cette place, au centre de laquelle se tient encore la fontaine du même nom. Tout près des Halles, où les foires attiraient les marchés, le lieu devint vite un repère de brigands, une véritable petite Cour des Miracles bis. Aussi, Philippe Auguste souhaita qu’il fût entouré d’une enceinte et fermé la nuit. Cependant les écrivains publics et les dames de petite vertu continuaient d’envahir les charniers, de jour… comme de nuit. Dans les derniers siècles, c'était sous les galetas remplis de débris vermoulus, au milieu d'une odeur fétide, qu'on venait se parer et dicter des lettres d’amour… Finalement, le cimetière fut fermé dans les années 1780 - après que des caves de maisons voisines, rue de la Lingerie, se soient écroulées sous le poids des ossements !

    Louvre (place du)

    Autour de l’église St-Germain-l’Auxerrois, on peut admirer les étranges gargouilles et marmousets qui ornent l’édifice religieux. Tous plus étonnants les uns que les autres : grotesques, drôles et sinistres à la fois… Sinistre, tout comme le carillon de l’église. C’est en effet lui qui donna le signal du massacre de la St-Barthélémy (24 août 1572), point culminant des guerres de Religion. Il sonna alors le glas pour les quelque 3 000 protestants habitant Paris, exécutés méthodiquement trois jours durant.

    Palais (boulevard du)

    Ancien logement du gouverneur du Palais du Roi, la Conciergerie (2 boulevard du Palais) devient une prison en 1391. Ravaillac, Damiens, Cartouche et Mandrin figureront parmi les célébrités qui y « logèrent ». Plus tard, pendant l’épisode de la Terreur révolutionnaire, 4 200 prisonniers y furent détenus... Dont 2 268 finirent sur l’échafaud ! (Danton, Marie-Antoinette, André Chénier, Robespierre, St-Just, etc...). De nos jours, la prison de la Conciergerie peut se visiter mais n’est plus une partie du site occupé par le Palais de Justice de Paris... En effet, le nouveau Palais vient, depuis le printemps 2018, de se délocaliser dans le quartier des Batignolles (17ème arrondissement). Un véritable tournant dans l’histoire deux fois millénaire du Palais de Justice de l’île de la Cité.

    Palais-Royal (jardins du)

    Construit par Richelieu en 1628, le Palais-Cardinal, offert au roi Louis XIII en 1636, sert ensuite de résidence à Louis XIV, pendant les troubles de la Fronde. Il prend alors le nom de Palais-Royal. Le Régent Philippe d'Orléans y réside en 1692, et Louis-Philippe, qui deviendra roi des Français, y voit le jour le 6 octobre 1773. 1780 : une grandiose opération immobilière conduite par l'architecte Victor Louis est réalisée ; on encadre le jardin de constructions uniformes et de galeries. Celles-ci vont devenir pendant un demi-siècle, par leurs cafés, restaurants, salons de jeu et autres divertissements, le rendez-vous à la mode d’une société parisienne élégante… et souvent libertine. La fermeture des maisons de jeu et la chasse à la prostitution y mettront fin en 1836. Le Palais-Royal est alors, à partir de 1871, affecté à différentes administrations de la République. Il abrite aujourd’hui le Conseil d'État, le Conseil Constitutionnel et le ministère de la Culture.

    Le 20 janvier 1793, veille de l’exécution de Louis XVI, le député Le Peletier de St-Fargeau, qui avait voté la mort du souverain, est tué par un ancien garde du roi (au n° 113 de la Galerie de Valois). Préfiguration de l’attentat à venir de Charlotte Corday ?... En tout cas, cette même Charlotte achètera, dans une boutique de cette même Galerie de Valois (au n° 177), le fatal couteau qui servit à tuer Marat…

    Pont-Neuf

    Dans la série des plus vieux de Paris, je demande le pont… Les plus cultivés connaissent sûrement la réponse, pour les autres la voici : le plus vieux pont de Paris n'est autre que le… Pont-Neuf ! Hé oui, Il a gardé le nom que lui avaient donné les Parisiens à l'époque de son édification au début du XVIIème siècle… C’est le roi Henri III qui ordonne sa construction en 1578, pour joindre les deux rives de la Seine en une seule fois (et non en deux temps, comme c’était le cas avant). Alors, quand il est érigé en 1607, c’est une véritable révolution pour les Parisiens : un pont dénué d'habitations et pourvu de trottoirs protégeant les piétons de la boue, des chevaux et des calèches ! Autre innovation, il est aussi le tout premier pont de pierre à traverser entièrement la Seine. Classé monument historique depuis 1889, il est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. (Pour info, le deuxième plus vieux pont de Paris est le Pont-Marie, érigé entre 1614 et 1635).

    Rambuteau (rue)

    Dans l’ordre des peines criminelles du Moyen Âge, les piloris, dont l’appareil d’exposition tournait au sommet d’une tour, étaient essentiellement réservés aux banqueroutiers, aux concussionnaires, aux faux témoins, aux blasphémateurs, et aux entremetteuses et autres femmes adultères. A Paris, il s’élevait aux Halles, à l’angle des rues Pirouette (disparue aujourd’hui) et Rambuteau. La roue effectuait un tour complet toutes les deux heures et avait une capacité de six places… Preuve qu’à l’époque déjà, la justice était débordée !

    Rivoli (rue de)

    59 Rivoli, initialement baptisé « Chez Robert : Electrons Libres », est un collectif d'artistes basé au – je vous le donne en mille - 59 rue de Rivoli. Fondé dans un bâtiment haussmannien laissé à l’abandon par le Crédit Lyonnais et les pouvoirs publics, le 59 Rivoli accueille dans ses murs plus de trente artistes en résidence. Programmés tous les samedis et dimanches, pléthore de concerts animent aussi le lieu et sa galerie (ouverte aux expositions collectives extérieures). Le 59 se veut un pôle artistique autour duquel expressions singulières, langues d’art et créativités variées gravitent. C’est le vecteur d’un « cheminement culturel à la fois alternatif et institutionnalisé, véritable fabrique des possibles ancrée dans le paysage touristique parisien ». Autrement dit et pour faire plus simple : un îlot d’originalité au cœur de la capitale.

    Hebdomadaire publié par Arthème Fayard, Je Suis Partout sort son premier numéro le 29 novembre 1930. Jusqu'en 1942, la rédaction se trouve rue Marguerin à Paris avant de s'installer rue de Rivoli, au n° 186. Il rassemblait des plumes souvent issues de l'Action Française (Pierre Gaxotte, Claude Jeantet, Alain Laubreaux, Pierre Drieu La Rochelle, le dessinateur Ralph Soupault...). Le journal - d’antiparlementaire, nationaliste et convaincu de la « décadence » de la France - durcit vite ses positions. Alors que la rédaction est de plus en plus séduite par les partis d’extrême droite, il devient, à partir de 1941, le principal journal collaborationniste et antisémite français. Le dernier numéro est daté du 16 août 1944, ses rédacteurs étant ensuite - vite fait bien fait - jugés et condamnés (Brasillach, Céline, P.-A. Cousteau, Maurice Bardèche, Lucien Rebatet…).

    Vendôme (place)

    Au n° 16 de la place Vendôme s’installa en 1778 l’illustre docteur Franz-Anton Mesmer, dont les cures magnétiques allaient soulever maintes polémiques et faire courir le Tout-Paris. Né en 1734, ce médecin badois avait établi un ensemble de théories et pratiques thérapeutiques, lesquelles eurent par la suite un impact certain sur la médecine, la psychologie et la parapsychologie. Pourtant, pour avoir prétendu guérir en dehors des règles académiques de la médecine, il fut jugé et condamné. Alors Mesmer, charlatan ?... Peut-être pas autant que le Messmer canadien (Eric Normandin de son vrai nom) qui, de nos jours, sévit en pratiquant l’hypnose sur scène !

    Viarmes (rue de)

    La Bourse de Commerce, construite sous Louis XVI, s’élève à l’emplacement de l’ancien hôtel de Catherine de Médicis, dont il ne reste plus qu’une impressionnante colonne (n° 2 rue de Viarmes). Vestige d’un passé où durant le règne de la souveraine, astrologues et faiseurs de philtre étaient… rois ! En effet, passionnée d’astrologie, on pense que Catherine la fit construire afin de permettre à son astrologue personnel, Cosimo Ruggieri, l’observation des planètes. Surmonté d’une verrière dont il ne reste plus que la structure métallique et doté d’un escalier intérieur de 147 marches, le monument se dresse encore, fier et mystérieux.

    2ème ARRONDISSEMENT

    Beauregard (rue)

    La tradition admet que les immeubles portant les n° 23 et 25 de la rue Beauregard ont été construits sur l’emplacement qu’habitait, sous le règne de Louis XIV, la célèbre voyante et empoisonneuse Catherine Deshayes, plus connue sous le nom de La Voisin. Chez l’ensorceleuse, on disait aussi des messes noires auxquelles furent mêlés d’importants personnages de la Cour, dans la célèbre Affaire des Poisons. Tout cela termina mal pour elle et ses complices de basse extraction… Les autres – les « grosses huiles » - échappèrent à l’échafaud et au bûcher (la marquise de Montespan fut exilée, l’abbé Guibourg simplement emprisonné et Racine tout juste suspecté)... Justice de classe, quand tu nous tiens !

    Tout de même, la sinistre La Voisin, en dehors de ces meurtres, avait avoué plus de 2 500 fœtus enterrés dans son jardin - résultat de ses activités « complémentaires » de faiseuse d’anges ! Elle finit brûlée en place de Grève, le 22 février 1680.

    Blondel (rue)

    Au n° 32 de la rue Blondel, la décoration intérieure de l’ancienne maison close Aux Belles Poules était l’une des plus spectaculaires de Paris. Des mosaïques de faïence rouge rendaient hommage à la beauté féminine... en l’associant à celle de gallinacés - misogynie de l’époque, sans doute ! Au-dessus des portes, de belles odalisques alanguies voisinaient avec des compositions mythologiques mettant en scène des jeunes femmes dénudées au fessier rebondi. De nos jours, après restauration de son décor des années 20, Aux Belles Poules a rouvert. Sa propriétaire y organise des conférences, des lectures de pièces érotiques (on ne se refait pas…), ou encore des dîners avec danseuses burlesques.

    Caire (place du)

    Construit en 1798, le passage du Caire est le plus ancien passage couvert de la capitale. Il porte le nom de la capitale égyptienne en raison des trois statues à l’effigie de la déesse Hathor, aux oreilles de vaches, ornant l’entrée. Le passage est connu pour être le plus long et le plus étroit de Paris. L’activité y est permanente sous sa grande verrière en arête de poisson. Situé dans le quartier du Sentier, le passage du Caire est presque intégralement dédié aux grossistes du prêt-à-porter. La visite mérite le détour - pour le style architectural de ses belles façades du niveau supérieur, lesquelles ont conservé leur aspect d’origine. De nombreuses entrées secondaires permettent l’accès au passage : rue d’Alexandrie, rue Saint-Denis et rue du Caire.

    Paris, sous l’ancien régime, comptait près d’une douzaine de cours des Miracles, la principale, la Grande Cour, abritant prés de 4 000 personnes à l’époque. Elle était située autour de l’actuelle place du Caire, entre la rue du même nom et la rue Réaumur. La partie la plus dangereuse était celle située dans l’arc de cercle formé par les rues Damiette et des Forges. A partir de 1656, Gabriel Nicolas de La Reynie, lieutenant général de police, fut chargé de les détruire. 60 000 voleurs, mendiants et faux estropiés furent alors envoyés aux galères et marqués au fer rouge.

    L’expression « Cour des Miracles » proviendrait du fait qu’une fois la nuit tombée, tout ce beau monde disparaissait comme par magie. Ainsi les pseudo estropiés retrouvaient leurs capacités physiques et les vieillards rajeunissaient … Cette Cour des Miracles n’était donc en fait qu’un théâtre destiné à apitoyer les bourgeois - afin d’obtenir l’aumône…

    Sur la façade du n° 2, on remarquera, parmi les

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1