Opium. Les Fleurs du mal

Par Donald Wigal

L’opium, cette substance autrefois utilisée à des fins rituelles contre la douleur et offrant l’accès à un univers artificiel, fut longtemps idéalisée par les artistes et les écrivains. baudelaire, malraux, cocteau, tous s’inspirèrent des nuages de la fée bleue pour créer. drogue sacrée ou bien pire des poisons, l’opium devint rapidement populaire en grandebretagne et source de commerce avec la chine impériale. ce titre présente de manière illustrée l’histoire et les rites quasi religieux de sa consommation.

• Langue: Français
• Éditeur: Parkstone International
• Date de sortie: 14 nov. 2023
• ISBN: 9781783109043

Aperçu du livre

Chronologie

400

Introduction de l’opium en Chine par des marchands arabes.

1500

Début de la consommation de l’opium.

Fin du XVIIe siècle

L’opium à fumer dans des pipes à tabac est introduit en Chine par les Hollandais.

XIXe siècle

Cette pratique s’étend à l’Europe et aux États-Unis.

1821

Thomas De Quincey publie Confessions d’un mangeur d’opium anglais, dépeignant pour la première fois l’opium comme personnage principal, plutôt que les personnes qui y sont dépendantes.

1839-1842

Première guerre de l’opium. Pour accroître l’export, les forces britanniques forcent l’importation d’opium depuis l’Inde vers la Chine, où elle est illégale. La demande pour le produit addictif s’intensifie et la Chine ordonne à ce que tout l’opium britannique soit détruit. Les britanniques déclarent la guerre. Un an plus tard, la Chine se rend et est forcée de céder le plus important port de Hong Kong. Sous la domination britannique, l’opium devient le principal produit d’Hong Kong.

1856-1860

Deuxième guerre de l’opium.

Années 1860

La seringue hypodermique se perfectionne. Les médecins donnent aux patients souffrant de douleur chronique des injections de morphine par seringue, croyant à tort qu’elle pouvait guérir de la dépendance à l’opium à manger.

1898

Découverte de l’héroïne, Diacétylmorphine.

1945

Le général américain Douglas McArthur, reçoit l’ordre d’exercer son autorité sur le Japon. Il interdit les fermiers japonais de cultiver l’opium et ordonne l’arrêt de toute production de stupéfiants.

1949

La commission des stupéfiants des Nations unies se réunit à Ankara, en Turquie, afin de contrôler et superviser le commerce d’opium partout dans le monde.

1960

Le roman d’Harper Lee, To Kill a Mockingbird (Ne Tirez pas sur l’oiseau moqueur), dépeint un caucasien de la classe moyenne devenant dépendant à l’opium après qu’on lui ait prescrit à des fins médicinales.

1965

Le premier ministre chinois Zhou Enlai affirme que les chinois encouragent la consommation d’opium parmi les troupes américaines présentes au Vietnam pour se venger des stratégies britanniques en Chine au XIXe siècle.

1984

Intérêt croissant pour le clipper d’opium The Frolic suite à la découverte, dans la forêt de Redwood en Californie, de plusieurs boites contenant des produits chinois provenant du bateau, et à destination des « 49ers ». Des céramiques chinoises en forme de pointes de flèches avaient été fabriquées par des américains.

Années 2000

La production d’opium en Afghanistan, le plus grand producteur de drogues au monde, atteint des records. La culture de l’opium est à son paroxysme en 2007.

Personnage de sexe masculin tenant un plant de pavot

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Période néo-assyrienne. Panneau d’albâtre en relief, 110 x 52 x 28 cm. Musée du Louvre, Paris

I. Débuter : Introduction

Allumer : La Beauté du danger

En 1984, une surprenante découverte dans la forêt de Redwood près de Mendocino, sur la côte nord de la Californie, suscita un intérêt intense pour The Frolic, un clipper transporteur d’opium. On y trouva des tessons d’objets de céramique chinoise qui avaient été façonnés en pointes de flèches par les Indiens. Les pièces taillées furent découvertes parmi de nombreuses caisses de produits chinois provenant du Frolic destinés à être vendus aux « 49ers », ces mineurs optimistes qui se ruèrent vers la Californie en quête d’or au milieu du XIXe siècle.

Le clipper avait passé les six années précédant son naufrage à faire de la contrebande d’opium en provenance du nord de l’Inde entre Bombay et la Chine. Le bâtiment fabriqué à Baltimore était conçu pour être exceptionnellement rapide. Il pouvait se déplacer à une vitesse saisissante de quatorze à quinze nœuds, le rendant ainsi capable d’échapper aux meilleurs vaisseaux chinois. Le Frolic fut le dernier