Les Cahiers de Science & Vie

Quand les souverains se mettent au vert

DE 1515 À 2000

FANTASME MÉDIÉVAL À CLUNY

évrier 1515. Le front à la fenêtre, Marie Tudor contemple le jardin blanchi de givre. C’est l’hiver à Paris et elle s’ennuie à mourir dans sa prison dorée. Voilà un mois que François I la tient enfermée dans l’hôtel particulier des abbés de Cluny, sur la rive gauche de la Seine. Motif: son vieil époux Louis XII vient de rendre l’âme et son successeur doit s’assurer qu’elle ne porte pas d’enfant posthume. Un mois plus tard, le roi apprend qu’elle reçoit des visites galantes du duc de Suffolk. Sans perdre une minute, il fait célébrer secrètement les noces des amants dans la chapelle de Cluny… et les renvoie en Angleterre. Du jardin tel qu’a pu le contempler Marie Tudor au XVI siècle, aucune trace n’a été retrouvée dans les archives de l’hôtel de Cluny, bâti en 1485 par le puissant ordre religieux sur les vestiges des thermes galloromains de Lutèce. Mais jusqu’en 1820, les abbés entretenaient bel et bien ici un jardin. D’où l’idée, en 2000, de (re)créer des espaces verts inspirés de l’époque médiévale et divisés en espaces clos: la forêt de la licorne, le jardin céleste… Une création où

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