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Sa Bête Cyborg
Sa Bête Cyborg
Sa Bête Cyborg
Livre électronique240 pages3 heures

Sa Bête Cyborg

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À propos de ce livre électronique

Caroline Jane (CJ) Ellison est une analyste de génie. Quand une transaction à Wall Street tourne mal, le choix entre la prison et le Programme des Épouses Interstellaires est aisé. Elle quittera la Terre, laissera son passé et ses erreurs derrière elle. Sa décision est basée sur la raison, pas sur l’émotion. Jusqu’à ce qu’elle se réveille dans un autre monde avec un gigantesque seigneur de guerre atlan, son compagnon, qui refuse de la revendiquer.



Le seigneur de guerre Rezzer est contaminé. Affaibli. La Ruche l’a capturé et lui a volé son âme, sa bête. Avoir une compagne est hors de question, quand il est incapable de devenir ce qu’il est destiné à être depuis sa naissance, une bête, son compagnon, son protecteur. Forcé de participer au Programme des Épouses contre son gré, Rezzer n’a pas l’intention de revendiquer la superbe femme impertinente qui arrive sur la Colonie. La Ruche lui a volé sa bête, mais pas son honneur. Il fait le serment de la donner à un autre, un homme digne d’elle, une bête complète — pas un Atlan utilisé comme cobaye et pourchassé par la Ruche pour leur permettre de gagner la guerre.



Un seul regard sur le guerrier blessé, et CJ sait qu’elle ne pourra jamais renoncer à lui. Il lui appartient, désormais, il est son compagnon idéal. Et si pour cela, elle doit séduire la bête ou affronter la Ruche... c’est exactement ce qu’elle fera. Toute sa vie, elle a respecté les règles. Maintenant que tout est en jeu, il est temps de les briser.

LangueFrançais
Date de sortie7 avr. 2020
ISBN9791220214568
Sa Bête Cyborg
Auteur

Grace Goodwin

Sign up for Grace's VIP Reader list at http://freescifiromance.comYOUR mate is out there! Take the test today and discover your match (or two):http://InterstellarBridesProgram.comInterested in joining my not-so-secret Facebook Sci-Fi Squad? Get excerpts, cover reveals and sneak peeks before anyone else. Be part of a closed Facebook group that shares pictures and fun news. JOIN Here: http://bit.ly/SciFiSquadAll of Grace's books can be read as sexy, "stand-alone" adventures.About Grace:Grace Goodwin is a USA Today and international bestselling author of Sci-Fi and Paranormal romance with nearly one million books sold. Grace's titles are available worldwide in multiple languages in ebook, print and audio formats. Two best friends, one left-brained, the other right-brained, make up the award-winning writing duo that is Grace Goodwin. They are both mothers, escape room enthusiasts, avid readers and intrepid defenders of their preferred beverages. (There may or may not be an ongoing tea vs. coffee war occurring during their daily communications.) Grace loves to hear from readers.

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    Aperçu du livre

    Sa Bête Cyborg - Grace Goodwin

    Grace

    1

    CJ, Centre de Préparation des Épouses, Miami, Floride


    — Je reste debout. Pas de lit.

    Une grosse voix grave m’emplit la tête. Le cerveau. Le corps. Ce corps connaissait cette voix. La connaissait et tremblait d’impatience. D’une façon ou d’une autre, je savais que cet homme était pour moi. Il était gigantesque. Pas dans son état normal. Il avait une sorte de maladie. Une fièvre qui lui ferait perdre la tête si je ne le domptais pas. Si je ne le baisais pas. Si je ne le faisais pas mien pour toujours.

    Je sentis le moelleux d’un lit contre mes fesses— mes fesses nues—, puis on me souleva comme si je ne pesais rien. C’était ridicule, parce que j’étais loin d’être légère comme une plume. Je n’étais pas une brindille ou un top modèle. Enfin, j’étais aussi grande qu’une mannequin, car je dépassais le mètre quatre-vingts, mais j’avais des seins et des hanches. Des mains puissantes m’encerclèrent la taille et me firent tourner pour que mes fesses se retrouvent collées à son sexe. Son sexe nu. Ses mains montèrent pour me saisir les seins.

    Oh.

    Ouah.

    Mmm.

    Oui. Bon sang, oui.

    C’était fou. Complètement fou. Je n’aimais pas qu’on me malmène ainsi. C’était moi qui m’en chargeais, d’habitude. Les hommes faibles, je n’en faisais qu’une bouchée, et les plus forts je les apprivoisais en un rien de temps.

    Mais là, je n’étais pas au travail.

    J’ignorais où j’étais, mais ce type savait exactement comment me faire plaisir. Ou, devrais-je dire, faire plaisir à cette fille. Ce n’était pas moi. Enfin, j’étais là, mais ce n’était pas moi. Les pensées qui me traversaient la tête, les connaissances, n’étaient pas les miennes. Mais les réactions ? Une caresse sur mes tétons, et mon vagin douloureux devint trempé. Vide.

    Je sentais la palpitation de son membre contre mes fesses. Il était grand, très grand, vu comme le lit était loin en dessous de moi, à présent. Et pourtant, ses mains suffisaient à me saisir les seins en entier. D’habitude, ils débordaient de toutes les poignes. C’était comme ça, les bonnets F. Mais pas avec lui. Non.

    Je me sentais... petite.

    Mais ce n’était pas moi, si ?

    J’avais l’impression que c’était moi.

    — C’est mieux, grogna-t-il en nous faisant lentement avancer vers une table.

    Nous nous trouvions dans une pièce stérile et impersonnelle, comme une chambre d’hôtel, avec un grand lit, une table et des chaises. Je ne voyais pas grand-chose d’autre, mais je ne cherchais pas à voir, car dès que mes cuisses touchèrent le bord froid de la table, il se pencha en avant, me forçant à m’étendre sur la surface.

    — Baisse-toi, compagne.

    Compagne ?

    Sa main ferme qui me forçait à me pencher et son ton autoritaire me hérissaient. Ce mot. Je n’étais la compagne de personne. Je ne sortais avec personne. Je baisais, d’accord, mais c’était moi qui m’en allais. C’était moi qui menais la danse. Mais là ? Je n’avais aucun contrôle, et c’était dérangeant. Mais le besoin de lâcher prise, de laisser ce type prendre le dessus ? J’en avais envie. Enfin, mon sexe en avait envie. Mes tétons aussi. Et la femme dont j’habitais le corps en avait envie, elle aussi. Mais contrairement à moi, elle n’avait pas peur. Elle ne luttait pas contre lui.

    Elle résistait parce qu’elle savait qu’il aimait ça. Elle savait que ça le ferait bander et que ça l’exciterait. Savait que ça le pousserait dans ses retranchements. Elle voulait s’assurer de ne plus avoir aucun contrôle. L’idée d’être menottée lui donnait des palpitations brûlantes entre les jambes.

    Ce qui me paraissait vraiment étrange, mais je ne pouvais rien y faire. J’étais à la fois témoin et participante, mais je n’étais pas vraiment présente. J’avais l’impression d’être un fantôme dans son corps, en train de vivre le fantasme d’une autre.

    Un fantasme torride, d’accord. Mais pas réel. Tout ça n’était pas réel.

    Ce corps voulait laisser cette grosse brute lui faire tout ce qu’il voulait. Moi, j’avais une autre idée. Mais je n’avais aucun contrôle, ici. Ce corps n’était pas le mien. Les pensées qui me traversaient l’esprit n’étaient pas les miennes non plus. Cette femme — moi, ou qui que je sois à présent — voulait être dominée. Conquise. Contrôlée. Baisée jusqu’à ce qu’elle crie. Et j’étais simplement embarquée dans le même bateau.

    — Je n’aime pas qu’on me dise ce que je dois faire, dit-elle/dis-je.

    — Menteuse.

    Je vis une grosse main se poser à côté de moi sur la table, je vis les doigts épais, les cicatrices, le duvet sur son poignet. Je sentis son autre main se presser dans mon dos. Plus fort. Avec plus d’insistance.

    Je poussai un petit gémissement lorsque mes seins entrèrent en contact avec la surface dure, et je pliai les coudes pour éviter d’être complètement allongée, mais il changea de tactique, et sa main passa de mon dos à ma chatte, qu’il pénétra de deux doigts.

    — Mouillée. À moi.

    Je sentis son torse large contre mon dos, sa peau brûlante, son sexe conséquent frotter contre ma fente humide. Et il avait raison, j’étais mouillée. Chaude. Si pleine de désir pour lui que je craignais que cette cinglée— dont j’habitais le corps— craque et le supplie. Le supplie !

    Ses lèvres m’effleurèrent l’échine, ses doigts me placèrent les cheveux par-dessus l’épaule, et ses baisers se poursuivirent dans ma nuque alors que ses doigts continuaient d’accomplir leur tâche. D’une main, il me pressait avec lenteur, mais insistance, sur la table. De l’autre, il caressait mes fesses nues tout en me pénétrant profondément avec ses doigts, dans un mouvement répétitif qui me poussa à me tortiller.

    Ses mouvements étaient doux, respectueux, même, et en contradiction totale avec son côté dominateur. Deux bracelets de métal entrèrent dans mon champ de vision, et il les posa devant moi. De couleur argentée, ils étaient épais et larges, ornés de gravures décoratives.

    Leur vue m’excita davantage, la réaction de la femme presque orgasmique. Elle voulait qu’on les lui passe aux poignets, sentir leur poids en permanence. Ils feraient d’elle sa compagne. Pour toujours.

    J’ignorais d’où ils sortaient, car mon esprit ne fonctionnait pas correctement. Pas pendant qu’il me caressait avec ses lèvres douces, sa langue, son sexe, m’emplissant de désir.

    Les bracelets semblaient anciens et ressemblaient à ceux qu’il portait déjà aux poignets. Je ne les avais pas encore remarqués, mais ça ne me surprit pas.

    Il changea de position, et ouvrit un bracelet pour me le passer au poignet, puis fit de même avec l’autre. J’avais beau être coincée entre la table et son corps magnifique, je ne me sentais pas menacée. J’avais l’impression qu’il me faisait une sorte de cadeau, un précieux présent.

    Mais je ne savais pas ce que c’était.

    — Ils sont sublimes, m’entendis-je dire.

    Il grogna à nouveau, un son qui résonna dans son torse et contre mon dos.

    — À moi. Vilaine fille. Baiser, maintenant.

    J’ignorais pourquoi j’avais été une vilaine fille, surtout avec un membre aussi gros que le sien. J’en avais envie.

    — Oui. Vas-y !

    J’écartai davantage les jambes, sans trop savoir à quoi m’attendre, mais je m’en fichais. Je voulais qu’il me prenne, tout de suite. Je ne voulais pas être sage. Je voulais être une vilaine, vilaine fille.

    Je devais avoir perdu la tête, car je ne savais même pas à quoi il ressemblait. Qui il était. Où j’étais. Mais tout ça n’avait aucune importance. Et pourquoi l’idée de me faire dominer ou même fesser m’excitait-elle soudain ?

    Il bougea les hanches, plaça son sexe entre mes petites lèvres écartées, et lorsqu’il s’enfonça, je gémis.

    Il était énorme. Vraiment gigantesque. Il fit attention lorsqu’il me remplit, comme s’il savait que ça risquait de faire beaucoup pour moi.

    Je bougeai les hanches, tentai de le prendre plus profondément, mais mes parois internes se contractèrent pour tenter de s’habituer à sa taille. Mes mains ne trouvaient aucune prise sur la surface lisse de la table, et je m’appuyai contre le bois en levant les fesses.

    Il s’enfonça encore un peu.

    Je haletai en secouant la tête :

    — Trop gros.

    Ma voix était douce, essoufflée. Lui n’avait rien de doux. Il rentrerait. Il aurait beau me faire du mal, me choquer, j’avais envie de lui. De chaque centimètre de lui.

    — Chut, me cajola-t-il.

    Sorti de nulle part, un souvenir m’apparut, dans lequel cet homme m’avait parlé lorsque je m’étais inquiétée à propos de ce moment. Sa bête — était-ce sa bête ? —avait dit : « Tu peux prendre le sexe d’une bête. Tu es faite pour ça. Tu es faite pour moi. »

    Alors qu’il s’enfonçait jusqu’à la garde et que je sentais ses hanches se presser contre mes fesses, je ne pouvais qu’être d’accord avec lui. Je me contractais sur lui, m’habituant à être tant emplie, mais c’était agréable.

    Seigneur, que c’était bon.

    — Prête, compagne ?

    Prête ? Pour quoi ? Il était déjà entré.

    Mais lorsqu’il se retira complètement avant de s’enfoncer profondément, je réalisai que je n’avais pas été prête.

    J’en eus le souffle coupé, mais je faillis jouir sur-le-champ. J’avais besoin de me caresser le clitoris.

    Lorsqu’il recommença, je réalisai que mes doigts n’étaient vraiment pas nécessaires.

    — Oui ! m’écriai-je.

    Je ne pouvais pas m’en empêcher. J’en avais envie. Besoin. Je me tortillai et levai les fesses alors qu’il s’enfonçait encore.

    Ses mains m’attrapèrent les poignets, contenus dans leurs bracelets.

    Il me cloua sur place et me baisa.

    Il n’y avait pas d’échappatoire. Pas de répit. Je ne pouvais pas l’interrompre alors que l’orgasme montait dangereusement en moi. Et je voulais tout ça. Je le voulais lui.

    — Jouis. Maintenant. Crie. Je te remplis.

    Il aimait me dire des choses cochonnes. Il n’était pas très doué pour les grandes phrases, mais ça faisait partie de son charme.

    J’étais tellement trempée que j’entendais le bruit mouillé de nos corps à chaque coup de boutoir. Je sentais l’humidité dans l’air frais, elle me coulait entre les cuisses.

    Tout en me maintenant avec une main, il m’attrapa les fesses pour m’ouvrir encore plus.

    Il s’enfonça plus profondément. Plus fort. Je me débattais sur la table, à la fois excitée et vulnérable, étendue devant lui. Incapable de bouger. Incapable de résister. Je devais accepter ce qu’il voulait me donner. Lui faire confiance. Me rendre.

    Cette idée m’arracha un gémissement alors que mon corps se trouvait emporté de plus en plus haut et que je luttais pour contenir la chute ultime.

    Il me lâcha les fesses, et une claque répandit une brûlure liquide sur ma peau. Et cet orgasme qu’il m’avait ordonné d’avoir ? Ouais, il était bien là. Je criai, le dos cambré, mes tétons frottant contre la surface de la table alors que je m’abandonnais, aveuglée, et qu’un abysse s’ouvrait pour m’avaler tout entière et que je me brisais en mille morceaux.

    Je perdis toute conscience de moi-même, ma seule réalité était les va-et-vient de son érection alors qu’il jouissait en moi.

    — Compagne, dit-il juste avant de s’enfoncer profondément, de s’immobiliser et de rugir comme un animal.

    C’était comme si une bête s’était emparée de lui, avait pris le dessus. M’avait revendiquée.

    Je sentais sa semence épaisse à l’intérieur de moi. Il y en avait trop pour que je la garde toute en moi et il se remit à bouger, me baisant pendant sa jouissance, et son liquide chaud me coula entre les cuisses.

    C’était si mal, et pourtant si bon. J’étais maîtrisée. Contrôlée. Revendiquée.

    Vilaine, vilaine, j’étais une vilaine fille.

    Je ne tentai même pas de me relever, pas même quand il me relâcha les poignets et qu’il m’attrapa par les hanches pour me faire reculer. Sans ménagements. Il me souleva de la table et me plaça sur son sexe, qui gonflait déjà. Prêt pour un deuxième round.

    Je poussai un gémissement en tentant de bouger les bras. Sans succès, mais quelque chose cliqueta. Le son était étrange. Il n’avait rien à faire là.

    — Ne bouge pas, gronda-t-il en plongeant de nouveau en moi.

    Me soumettre à lui allait à l’encontre de tout ce que j’étais, et pourtant... mon sexe se contracta pendant qu’il aboyait ses ordres. J’étais peut-être bien différente de ce que j’avais toujours cru être.

    Ses doigts s’enfoncèrent dans ma chair alors qu’il me pénétrait.

    Oui !

    J’étais de nouveau brûlante de désir. Prête à repartir pour un tour. J’aurais pu faire ça pendant des heures.

    — Caroline, fit une voix sortie de nulle part.

    Froide. Clinique. Une voix de femme.

    Mais qui ?

    Tout disparut autour de moi alors que je luttais pour rester dans ce corps, qu’il se retirait et me pénétrait à nouveau. M’étirait. Je grognai, luttai pour continuer. Luttai pour rester avec lui.

    — Caroline !

    Plus d’insistance, cette fois. Comme un professeur qui gronderait son élève.

    Oh, Seigneur. Le test.

    Je haletai — pas de plaisir, cette fois —, et j’ouvris grand les yeux.

    Au lieu d’avoir des bracelets autour des poignets, j’avais des menottes. J’étais nue, mais je n’étais pas allongée sur une table, poussée par les mains de mon amant posées sur mes hanches. J’étais attachée à une table d’examen, seulement vêtue de la blouse du Programme des Épouses Interstellaires. Le logo était indiqué clairement sur le tissu, bordeaux sur gris.

    Clinique. Stérile. Professionnel.

    Je n’étais pas pressée contre une table dure. Je n’étais pas en train de me faire prendre jusqu’à ce que tout mon corps explose. Il n’y avait pas d’homme gigantesque.

    Il n’y avait que moi, et une femme à l’air sévère qui approchait de la trentaine. Des yeux gris. Des cheveux bruns serrés en chignon à la base de sa nuque. Elle ressemblait à une danseuse étoile ronchon, et son nom flotta à la surface de mon cerveau avant même que je ne voie son badge.

    La gardienne Égara. Elle s’occupait de mon test. Le test du Programme des Épouses Interstellaires. Un processus qui m’accouplerait à un extraterrestre et m’enverrait dans l’espace pour que je devienne sa femme.

    Pour toujours.

    2

    Seigneur de Guerre Rezzer, la Colonie, Base 3, Infirmerie


    Si ça avait été un jour comme les autres, même les deux guerriers prillons baraqués qui me maintenaient en place n’auraient pas pu m’arrêter.

    Mais ce n’était pas un jour comme les autres. Je n’avais pas été normal depuis que j’étais entré dans cette grotte, à la poursuite de Krael et des Unités d’Intégration de la Ruche.

    Maxime et Ryston me maintenaient chacun par une épaule alors que je grognais en direction du médecin :

    — Comment ça, ma bête a disparu à jamais ?

    Les sourcils froncés en direction du Dr Surnen, j’attendais une explication, bien que je sache ce qu’il allait me dire.

    — Je ne peux pas l’expliquer, Seigneur de Guerre. Quoi que la Ruche vous ait fait, je ne peux pas le défaire.

    Derrière lui, la compagne de Maxime et Ryston, une humaine du nom de Rachel, me regardait avec de grands yeux tristes ; un regard chagrin que je n’arrivais pas à soutenir.

    — On trouvera une solution, Rezz, dit-elle. Je te le promets, je trouverai une solution.

    Rachel était une scientifique brillante, et elle avait déjà sauvé Maxime et plusieurs autres guerriers des menaces de la Ruche.

    Mais tous mes membres étaient faibles. Vides. Chaque jour, je devenais de plus en plus convaincu qu’il était trop tard pour moi.

    Maxime et Ryston me maintenaient en arrière. Pas seulement à cause de ma colère, mais parce que leur sublime compagne était tout près. Mais je n’avais pas perdu mon honneur en même temps que ma bête. Je ne toucherais pas un cheveu de sa tête. Pour faire une chose pareille, il aurait fallu que je sois en rage. Pour faire du mal à qui que ce soit dans cette pièce, il aurait fallu que je sois en mode bestial. Devenu fou de colère, ou affecté par la fièvre de reproduction. Mais d’une manière ou d’une autre, la Ruche m’avait volé ça, et j’étais en colère.

    J’étais faible, désormais. Plus Atlan, car tous les vrais mâles atlans avaient une bête intérieure. Mais moi, non. Plus maintenant. Plus de bête. Plus rien.

    Sans prêter attention à la promesse de Rachel, je me tournai de nouveau vers le médecin. Les promesses n’avaient pas de place dans ma vie, pas sur cette planète, car je m’étais résigné à passer toute ma vie ici — sur la Colonie— avec les autres guerriers contaminés.

    — C’est déjà arrivé ? À un autre Atlan ?

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