À propos de ce livre électronique
Histoire indépendante. Sans cliffhanger. Tout est bien qui finit bien. Les livres de cette série peuvent se lire dans n'importe quel ordre.
Jett prend son travail d'escort-boy très au sérieux. Ce n'est pas qu'un rôle qu'il joue, mais il a une vocation, celle d'aider autant les gens que possible. De sorte que le jour où un client lui demande de se faire passer son petit ami, il n'hésite pas une seconde. Suivre les règles a toujours été simple pour lui, mais avec un homme en prime, ça sera une vraie promenade de santé.
Toutefois, il ne s'attend pas à découvrir à cette occasion l'adorable sœur de son client, une brune toutes en courbes aux yeux verts, une femme comme il n'en a jamais rencontré auparavant. C'est l'inverse total de la demoiselle en détresse, une vraie nana, forte, avec beaucoup de répartie, et pleine d'esprit. Et évidemment, elle intéresse immédiatement Jett.
Sauf que jamais il ne doit violer les règles. Jamais.
Jamais de baiser.
Jamais de sentiments.
Et jamais de partie de jambes en l'air.
Mais de jour en jour, Jett lutte de plus en plus contre lui-même afin de respecter ce serment. Et puis de toute façon, même s'il lui était possible de le briser, comment ferait-il son coup ? Elle le croit homosexuel — comment lui dire la vérité, sans risquer de ruiner la couverture de son client ?
Et pourquoi a-t-il tant envie de le faire, pourtant ?
E. L. Todd
E. L. Todd was raised in California where she attended California State University, Stanislaus and received her bachelor’s degree in biological sciences, then continued onto her master’s degree in education. While science is interesting and a hobby, her passion is writing. After writing novels as a small child, her craft grew until she found the confidence to show her closest friends—which is how Only For You, the first installment of the Forever and Always series, and the Soul Saga series began. When she isn’t reading or writing, she is listening to indie rock music. Her current favorite artist is Mumford and Sons, whom she credits most of her inspiration for her novels. She also enjoys running and swimming, as well as working as a high school teacher. She also works as an assistant editor at Final-Edits.com. She has an unusual obsession with dogs, even though she doesn’t own one, and her favorite vacation spot is Disneyland, which she visits several times a year. The most important aspect of her life is her friends, whom contributed so much time and energy into all of her novels. According to E. L. Todd, “Without them, Only For You and Soul Catcher never would have come to fruition. I am theirs forever.”
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Avis sur Le Dangereux Étranger
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Aperçu du livre
Le Dangereux Étranger - E. L. Todd
1
Jett
Une bière au bec, je me laissai choir comme une grosse bouse en face du bureau de Danielle.
Devant son ordinateur, elle m’observa faire, perplexe.
— Tu comptes vraiment picoler ici ?
— Eh, pourquoi est-ce que je m’en priverais ? demandai-je en tombant une autre gorgée.
— Parce que tu es au bureau ? Un client pourrait arriver à tout instant.
Après un haussement d’épaules, j’en finis la moitié.
— Tu sais, j’ai toujours pensé qu’il y avait quelque chose de spécial entre toi et moi, suggérai-je avant de tapoter la surface de son bureau de mes poings. Ça te dit d’aller vérifier si j’ai raison ?
Elle leva théâtralement les yeux au ciel.
— J’en ai marre que vous essayiez toujours tous de me draguer.
— J’en ai marre que tu sois aussi belle tout le temps.
Elle me jeta un stylo dessus.
— Allez, arrête tes conneries. Je sais très bien que vous faites ça juste pour me faire bisquer.
— T’imagines même pas combien ma bite bisque en te voyant…
Elle me balança un second stylo.
— Hé, attention au visage ! protestai-je.
Une fois sa diversion obtenue, elle ouvrit son bureau pour en sortir un dossier.
— J’ai un nouveau client pour toi… Si tu évites ce genre de remarques, ça devrait bien se passer.
Après quoi, elle déposa le dossier en face de moi. Histoire de me changer les idées avant de passer aux choses sérieuses, je fis rouler ma tête sur mes épaules, me craquai les doigts et étirai les bras. Une routine que j’observais scrupuleusement à chaque nouvelle mission. Ensuite, j’ouvris le dossier pour y jeter un œil, sous le regard attentif de Danielle.
— Pour faire court, c’est un gay dont les parents n’approuvent pas vraiment les pratiques, et il pense qu’avec l’aide d’un pro il pourrait réussir à leur faire bonne impression et obtenir leur approbation. Rien qui ne soit pas dans tes cordes ou que tu n’aies déjà fait auparavant, en gros.
— Ça va être une vraie promenade de santé, tu veux dire.
Elle ne manqua pas de me lancer un regard taquin.
— Et cette fois, ne foire pas…
D’un geste brutal, je refermai le dossier.
— Allez, laisse béton. Ça n’est arrivé qu’une fois.
— Et on a failli fermer boutique ! siffla-t-elle.
— Eh, Cato il baisait bien sa cliente, non ? protestai-je.
— Sauf que la sienne ne nous a pas traînés en justice ! rétorqua-t-elle en me jetant un autre stylo.
— Non mais dis, ça suffit avec les missiles ! ripostai-je en laissant tomber lesdits stylos par terre.
— Arrête d’être pénible et j’y réfléchirai.
Je me repenchai sur le dossier.
— Et sinon, qu’est-ce qu’il y a d’important à savoir ?
— Ses parents sont riches. C’est tout, grosso modo.
— Quand est-ce que je dois le rencontrer ?
— Demain.
J’opinai du chef.
— Comment s’appelle-t-il ?
— Maximillion.
— Quel nom prétentieux… Je vais l’appeler Max. Ça, au moins, ça passe.
— M’en fiche, Jett. Tu peux l’appeler comme tu veux tant que tu sors de mon bureau.
Je lui adressai en réponse mon meilleur regard de tombeur.
— Tu es tellement mignonne quand tu es en pétard…
Elle sortit une poignée de stylos de son tiroir, et, furieuse, se prépara à me jeter à la figure.
— J’ai compris ! lançai-je en me remettant très vite debout. Je file !
Elle me les balança pile à l’instant où je me faufilai hors de la pièce.
— Trou de balle !
Maximillion, à mon arrivée, était assis sur la terrasse du Starbucks à une table surplombée d’une ombrelle. Il avait un t-shirt noir plutôt moulant et un jean sombre. Au premier regard, je n’aurais jamais deviné qu’il était gay. Son teint pâle soulignait ses yeux vert clair, et son corps bien musclé et ferme indiquait qu’il fréquentait souvent la salle de sport. En un mot, il était beau gosse.
— Maximillion ? demandai-je.
En m’entendant, il se leva et tendit la main pour serrer la mienne.
— Euh, oui. Comment allez-vous ?
— Très bien. Je suis Jett.
— Plutôt beau nom, j’avoue, admit-il avant de laisser tomber sa main et de retourner à son siège.
Je m’assis face à lui.
— Avant toute chose, précisai-je, je ne suis pas gay.
Un petit sourire se dessina sur ses lèvres.
— Votre vie personnelle ne me concerne pas et je ne comptais pas vous poser la question. Mais on voit que vous êtes hétérosexuel à des kilomètres à la ronde.
— Content que les choses soient claires, alors.
Cela le fit rire.
— J’ai comme l’impression que ce n’est pas la première fois que vous faites ce genre de chose, et que ça s’est déjà mal fini une fois…
— Un de mes clients, une fois, m’a en effet avoué qu’il était tombé amoureux de moi. Il m’a harcelé pendant un mois entier.
Ce qui n’avait rien de drôle. Parce que sur la fin, ça m’avait tellement gavé que je l’avais même menacé d’en venir aux poings.
Maximillion ne rit pas.
— Moi je suis assez normal, donc ça devrait aller.
— Je l’espère sincèrement, signalai-je en tournant les pages de son dossier. Qu’est-ce que vous me demandez exactement de faire ?
— En fait, mes parents ne savent pas que je suis gay.
Je continuai à feuilleter le dossier.
— Vous nous aviez donné l’impression que oui, pourtant.
— Eh bien, le truc, c’est qu’ils ne sont pas très tolérants envers les gays. Je les ai souvent entendus balancer des commentaires homophobes. Il y a peu de chances qu’ils prennent bien mon coming-out. Alors je pensais que si je leur annonçais la nouvelle aux côtés d’un bel homme intègre et poli, ils comprendraient que les relations homosexuelles ne sont pas différentes des couples hétérosexuels.
— Je vois, murmurai-je doucement.
Je risquais cependant de faire l’objet d’une agression. Ce qui ne serait pas la première fois.
— Qu’est-ce qui vous tracasse ? me demanda-t-il tout de go.
— Serai-je en danger immédiat ? m’enquis-je en posant une cheville sur un genou, l’examinant avec attention.
— Non. Mes parents ne vous aimeront peut-être pas beaucoup, mais jamais ils ne lèveront la main sur vous. Et ça vaut pour le reste de ma famille. Ne vous inquiétez pas.
— Bien, répondis-je, bien rassuré. Quelqu’un de votre famille sait-il la vérité ?
— Ma sœur. Et c’est à peu près tout.
— J’imagine qu’elle se fiche pas mal de votre orientation sexuelle ?
— En effet, acquiesça-t-il. Et c’est bon de se sentir soutenu par quelqu’un. Mais de toute façon, j’aurais eu du mal à le lui cacher, vu qu’on vit ensemble.
Ça, c’était bizarre. Pourquoi un homme de vingt-sept ans vivrait-il avec sa sœur ?
— Pourquoi donc ?
— Je suis entre deux boulots. Elle a une chambre d’amis, alors elle me laisse loger chez elle.
— C’est gentil de sa part.
Moi, si mon frère venait à avoir besoin d’un endroit où crécher, ma porte lui serait restée fermée.
— Nous avons toujours été proches, même avant qu’elle n’apprenne que je préfère les hommes.
— On est toujours plus fort avec des alliés, même un seul…
— Je pense, en tout cas.
Il observait, pensif, les gens passer dans la rue, le menton sur le dos de la main. Ses yeux luisaient comme des émeraudes.
— Vous n’avez vraiment pas l’air gay, notai-je soudain.
Il se retourna vers moi.
— Peut-être parce que les gays… sont des gens comme les autres ? me répondit-il avec malice.
— La plupart des gays avec qui je travaille sont bien plus excentriques. Vous êtes bien différent.
Il haussa les épaules.
— Peut-être suis-je plus calme.
Je revins à son dossier.
— Aurez-vous aussi besoin de moi pour autre chose ?
— J’ai juste besoin que vous restiez à mes côtés quand la bombe explosera.
— Ah, et pas de baiser, lançai-je impulsivement. C’est une des règles de notre agence.
— Ça ira, répondit-il avec un sourire en coin. Ne le prenez pas mal, mais vous n’êtes pas mon style.
Pas son style ? Qu’est-ce qu’il veut dire ?
— Pas votre style ?
— Non… Donc pas besoin de craindre que je vous reluque sans arrêt, non que vous ne soyez pas bel homme, ça n’a rien à voir. Détendez-vous.
— Je ne suis pas nerveux.
— Oh, pardon.
À en juger la lueur de doute dans son regard, il ne me croyait pas.
Pas son style ? Tout le monde me trouve canon. Et lui non ?
— Mes parents nous ont invités ma sœur et moi pour dîner vendredi soir. Je voulais leur annoncer à ce moment-là. C’est possible pour vous ?
Sa question me tira hors de mes pensées.
— Vous êtes mon client. Vos besoins passent avant tout.
— C’est une manière bien sophistiquée de dire les choses ! commenta-t-il avec un petit rire.
— C’est comme ça, chez Belle Compagnie : on est sophistiqués.
Max et moi nous approchâmes ensemble de la maison de ville de ses parents.
— Alors, comment est-ce que vous comptez la jouer ? demandai-je, les mains dans les poches.
— Je vais commencer par vous présenter comme mon ami. Je leur expliquerai la vérité après.
— D’accord.
C’était lui le client, à moi de me plier à ses désirs.
— Mais si je ne suis pas votre style, pourquoi m’avez-vous embauché ?
Ses lèvres se fendirent d’un grand sourire.
— Je vous ai vexé, hein ?
— Non, répondis-je très vite. Je suis curieux, c’est tout.
— Je pense que vous plaisez à pas mal de monde. Et le charme, ça aide à se faire apprécier. Alors je me suis dit que vous aviez le profil parfait.
— Soit, mais alors si je ne suis pas votre style, qu’est-ce qui vous plaît en moi ?
Il étouffa un rire.
— Vous n’aimez pas ça, quand on ne vous dévore pas des yeux, hein…
— Ce n’est pas ce que j’ai dit…
— Mais si vous êtes hétérosexuel, qu’est-ce que ça peut vous faire ? demanda-t-il en guettant ma réaction.
— Simple curiosité, c’est tout…
— Vous êtes marrant, fit Max avant de s’intéresser de nouveau à sa route.
Je n’eus pas le temps de poursuivre, car on atteignit très vite la porte d’entrée. Max toqua puis m’adressa un clin d’œil.
— C’est l’heure du spectacle.
Pour un type sur le point d’avouer à sa famille qu’il était gay, il semblait étrangement calme. Les clients à qui j’avais offert des prestations similaires avaient plutôt tendance à se liquéfier au moment de passer à l’acte. Max jouissait d’une assurance rare.
La porte s’ouvrit et une femme apparut. Il s’agissait sans doute de sa mère.
— Salut, Maximillion ! Tu es superbe, comme toujours ! s’exclama-t-elle aussitôt, l’attirant à lui pour le serrer dans ses bras avant de lui coller une grosse bise sur chaque joue.
— Merci, Mère. Vous êtes très belle aussi.
— Quel gentil garçon, gazouilla-t-elle en lui frictionnant l’épaule, avant de se tourner vers moi. Et qui est ce jeune homme ?
— J’ai invité mon ami Jett, expliqua Max. J’espère que ça ne vous dérange pas.
— Pas du tout ! fit-elle en me serrant à mon tour fort dans ses bras, comme si j’étais son fils. Il est bien évidemment le bienvenu. Les amis de Max sont nos amis.
— Merci, Madame Vanna.
— Appelez-moi Victoria, répondit-elle vite.
— D’accord.
Elle nous accompagna ensuite à l’intérieur et nous emmena dans le salon.
— Ton fils est là, Scott.
Ce dernier se leva du canapé pour enlacer Max.
— Ah, mon garçon !
Il ressemblait tellement à son fils ! Malgré son âge avancé, il avait conservé l’éclat de la jeunesse. Il était mince et plutôt en forme, tout comme sa femme.
— Bonjour, Père, fit-il en l’étreignant à son tour. Voici mon ami Jett.
Scott me serra la main.
— Un plaisir de vous rencontrer. Bienvenue.
— Merci, monsieur. Votre maison est magnifique.
La bâtisse, qui datait de l’époque victorienne, avait vraisemblablement été rénovée depuis. S’ils pouvaient se permettre un endroit pareil, ils devaient être pleins aux as. Jusqu’ici, ils s’étaient montrés extrêmement aimables. J’avais du mal à croire qu’ils puissent traiter Max très différemment s’ils apprenaient la vérité.
— Merci, mon chéri, roucoula Victoria. Nous vivons ici depuis des décennies. Et nous y sommes très bien installés.
— Cela se comprend.
Max ne me quittait pas d’une semelle, me touchant presque de l’épaule.
— Où est Ophelia ?
— Elle finit ses patates au four dans la cuisine, expliqua Victoria.
— J’arrive dans une seconde ! lança une voix féminine dans une autre pièce.
— Prends ton temps ! la tança Max. Je n’ai pas spécialement envie de te voir !
— Va en enfer, rétorqua-t-elle à son tour.
Je fis de mon mieux pour ne pas sourire.
— Vous semblez très proches…
Max haussa les épaules.
— Je la taquine parce que c’est mon travail.
— Un travail qu’il prend très au sérieux, renchérit sa sœur.
— C’est même ma raison de vivre, déclara Max pour en rajouter une couche.
Une femme émergea alors de la cuisine. En la voyant, je loupai plusieurs battements de cœur.
Ses cheveux châtain étaient légèrement recourbés juste au-dessus des épaules, là où ils s’arrêtaient. Encadrant son visage, ils se déplaçaient à chaque mouvement comme de légers fils de soie, et dès qu’elle passait sous une lumière, ils scintillaient de mille feux.
Ses yeux verts se démarquaient tels des émeraudes, scintillants, semblant absorber et refléter toutes les sources de luminosité environnantes, brûlant très fort comme un incendie de forêt. Ils étaient si vifs que j’avais du mal à croire qu’ils étaient réels. Tels des phares, ils projetaient une lumière propre, teintée des émotions dont ils étaient traversés, et pétillaient d’excitation.
Elle était petite, un mètre soixante maximum, mais ses jambes lui donnaient vingt centimètres de plus, sans compter ses talons qui élançaient sa silhouette. Sa robe remontait à peine au-dessus de ses cuisses et j’en voyais parfaitement les muscles fermes ainsi que ceux de ses chevilles, légèrement bronzés, comme si elle passait beaucoup de temps en extérieur.
De plus, cette robe serrée soulignait bien ses formes. Avec sa taille fine, ses larges hanches et son ventre plat, elle était taillée en sablier. Sa poitrine avait elle aussi d’agréables courbes et semblait bien ferme. Je restai captivé pendant une bonne poignée de secondes avant de relever la tête vers ses épaules rondes.
Mon Dieu, elle était parfaite.
Je ne me rendis même pas compte qu’elle me parlait jusqu’à ce que Max m’envoie un coup de coude dans les côtes.
— Pardon ?
Ophelia plissa le nez vers moi comme si elle me trouvait dingue, mais un petit sourire s’était logé sur ses lèvres, et ses yeux s’étaient illuminés d’une lueur d’amusement.
— Je disais que j’étais enchantée de vous rencontrer.
— Oh.
Je mis un moment avant de redescendre sur terre.
— Ouais, pareil.
Elle me tendit la main pour que je puisse la serrer. Main que je contemplai d’un air vide.
Max m’envoya un nouveau coup de coude dans les côtes.
— Euh ouais, bredouillai-je, avant de la lui prendre et de la serrer plus fort que voulu.
À l’instant où sa peau chaude entra en contact avec la mienne, je refusai de lâcher prise, envahi du désir de sentir ses mains sur tout mon corps. Je n’avais plus qu’une envie : la voir s’agripper à mes épaules, me chevaucher fougueusement et me sentir couvert de sa jouissance humide.
Houla… D’où ça sort, ça ?
—Ravi de vous rencontrer, lançai-je un peu au hasard. Je m’appelle…
Blanc. Gros blanc. Comment est-ce que je m’appellais déjà ? Putain, seul le nom de Rhett me venait en tête. Mais je savais très bien que ce n’était pas ça.
— Jett, répondit Max en venant à ma rescousse. Il s’appelle Jett.
— Ouais, confirmai-je. C’est mon nom.
Notre poignée avait déjà duré une minute complète et je savais qu’il me faudrait me retirer, quand même. Pourtant, je gardai sa main dans la mienne comme un taré, sans vouloir la lâcher.
— Ravie de vous voir, affirma-t-elle avant de la retirer.
— Ouais… Moi aussi.
Mais putain, pourquoi est-ce que je me comporte comme un con ?
Max m’adressa alors un regard noir, les sourcils froncés, m’indiquant sans un mot qu’il était temps de me reprendre. Ophelia se tourna alors vers son frère.
— Contente que tu te sois fait un ami.
— J’ai plein d’amis ! répliqua-t-il.
— Les amis imaginaires, ça ne compte pas, le charria-t-elle avant de s’éloigner vers la cuisine. Bon, allons manger. Je meurs de faim.
— Bonne idée ma chérie, s’exclama Victoria.
Tous lui emboîtèrent le pas, nous laissant seul à seul. Max pivota alors vers moi, l’air menaçant.
— Pas touche à ma sœur. Pigé ?
— Elle… Elle ne m’attire pas !
Le plus gros bobard de ma vie.
— Ne te fous pas de ma gueule, siffla-t-il. Tous mes amis hommes ont à un moment ou à un autre craqué sur elle. Tu crois être le premier ?
Non, non pas quand je vois à quel point elle est canon.
— M’avertir, ça aurait été sympa.
— T’es vraiment incapable de te contrôler, ou d’arrêter de te comporter comme un abruti, je sais pas ?
— Non, j’ai jamais eu ce problème auparavant…
Enfin, jusqu’à aujourd’hui.
— T’es supposé être gay. Comment est-ce que tu veux être crédible si tu déshabilles ma sœur du regard, comme ça ?
— Désolé. Oh la vache…
— Me refais plus ce coup-là ! aboya-t-il.
— OK, OK, du calme ! Elle m’a pris de court, c’est tout.
— Un mec comme toi doit avoir des moules à sa disposition à ne plus savoir qu’en faire, grogna-t-il. Ma sœur ne devrait pas te perturber à ce point !
Ou pas.
— Tu peux arrêter de te répéter. J’ai pigé.
— T’as intérêt, rétorqua-t-il en m’envoyant un dernier regard menaçant avant de rejoindre les autres dans la cuisine.
Le dîner fut plaisant. Ses parents lui posèrent des questions sur son boulot et sur les potentielles nouveautés de son quotidien, ce à quoi il répondit qu’il travaillait comme assistant de gestion dans une banque. Un mensonge, je le savais parfaitement, puisqu’il cherchait actuellement un emploi.
Ensuite, ce fut à mon tour d’être interrogé. Je mentis et me munis de l’alibi dont je me servais à chaque mission, ce qui parut les impressionner. Une bonne chose, car s’ils m’appréciaient, peut-être seraient-ils plus enclins à accepter l’homosexualité de Max.
Mes yeux ne cessaient cependant de se poser sur Ophelia, comme mus de leur volonté propre. Dès qu’elle portait une cuillère à sa bouche, je ne pouvais m’empêcher d’examiner la façon dont s’entrouvraient ses lèvres, de remarquer sa petite langue. Chacun de ses mouvements m’envoûtait complètement. Ses bras minces et toniques m’indiquaient qu’elle faisait souvent du sport. Pas seulement de la course, mais elle devait aussi soulever des poids. C’était évident rien qu’à la voir.
Sa robe comprenait une longue fente, et à travers l’étoffe, je distinguais vaguement l’arrondi de ses seins, suffisamment pour imaginer ce à quoi ils ressemblaient et me demander ce que ça ferait de les avoir dans la main.
Putain, elle m’excite grave.
Chaque fois que je regardais ailleurs, mes yeux finissaient par se reposer sur elle. J’observais tous ses gestes, sa façon de manger, sa façon de boire. Mon esprit bouillonnait, débordant de pensées torrides, de parties de jambes en l’air passionnées. Mon désir s’envolait complètement. C’était incontrôlable. C’était la nana la plus sexy que j’aie jamais vue – sans l’ombre d’un doute.
— Et dans ta vie privée, chéri, que se passe-t-il de beau ? demanda alors sa mère.
Max se tourna vers moi et m’adressa un regard sans équivoque. Le moment était
