Amélie va au lit - Des histoires pour les tout-petits

Par Eva Markert

— Bonne nuit, dors-bien, dit la maman d’Amélie chaque soir. Mais la plupart du temps, la petite Amélie n’est pas du tout fatiguée et il lui arrive encore quelques aventures dans sa chambre avant qu’elle ne s’endorme. Amélie découvre le pouvoir de gouttes magiques, elle se cache lors d’une tempête, fait un vœu pendant une nuit d’étoiles filantes, découvre des petits fantômes de nuit enjoués…et beaucoup d’autres choses. 

Quinze histoires courtes pour dire bonne nuit aux tout-petits.

 

• Langue: Français
• Éditeur: BadPress
• Date de sortie: 11 avr. 2016
• ISBN: 9781507137475

Aperçu du livre

Bernie

— Bonne nuit, dors-bien, dit la maman d’Amélie.

Mais pour le moment, Amélie n’est pas du tout fatiguée. Elle se penche en avant pour regarder sous le lit.

En effet, Bernie, son chien, est couché là et frappe le sol avec sa queue.

Bernie s’allonge volontiers sous le lit d’Amélie. Parfois, lorsque maman ne le voit pas, il s’étend aussi sur la couverture pour dormir.

Et c’est exactement ce qu’il fait à l’instant. Il saute sur le lit et se couche confortablement.

Amélie entend sa maman appeler dehors : — Où est donc Bernie ?

— Je ne sais pas, répond papa. Peut-être qu’il est chez Amélie.

Vite, Amélie pose sa couverture sur Bernie, si bien que l’on ne voit plus que la pointe de son nez noir.

Maman passe la tête dans la chambre d’enfant. — Amélie, est-ce que tu dors déjà ? chuchote-t-elle.

Amélie veut faire semblant de dormir, mais ça ne marche pas, parce qu’elle ne peut pas s’empêcher de glousser.

Maman allume la lumière. — Est-ce que tu as vu Bernie ? demande-t-elle.

— Non, répond Amélie.

Cela n’est pas un mensonge, puisque, en réalité, dans la pénombre et sous la couverture, elle ne peut pas voir Bernie.

Mais en même temps, elle est prise d’un fou rire.

— Pourquoi est-ce que tu ris ? demande maman.

— Je ne ris pas du tout, s’esclaffe Amélie.

Soudain on sonne en bas à la porte d’entrée. Comme un éclair, Bernie bondit hors de la couverture et se précipite dans les escaliers en aboyant.

— Eh bien, dit maman, je suis bien contente que notre chien soit réapparu. D’où vient-il tout à coup ?

Amélie rit encore plus fort.

Maman rigole à son tour. — J’ai craint que notre Bernie soit devenu invisible, dit-elle.

— Je ne voudrais pas d’un chien que l’on ne peut pas voir, pense Amélie.

Bernie fait justement un bruit effroyable à la porte de la maison. Monsieur Dubois, le voisin, est arrivé et lorsque Bernie le voit, c’est toujours un plaisir immense pour lui.

— Parfois, j’aimerais que l’on ne puisse pas entendre Bernie, dit maman. Elle éteint à nouveau la lumière.

— Je ne suis