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Morgane 2 : Déesse bohémienne
Morgane 2 : Déesse bohémienne
Morgane 2 : Déesse bohémienne
Livre électronique135 pages1 heure

Morgane 2 : Déesse bohémienne

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À propos de ce livre électronique

Prête pour l'aventure, Morgane, le temps d'un été mouvementé, devient une « déesse bohémienne » dans un cirque ambulant et danse en compagnie de Maëva la magicienne à travers l'Europe de l'Est. Au fil de nombreuses aventures, Morgane réalise que sa quête, au fond, la conduit à la découverte d'elle-même. Bucarest, Sarajevo, Varsovie, Prague, Vienne... Plusieurs étapes sur le chemin de Morgane, qui ignore ce qui l'attend réellement dans le cirque Dracul...
LangueFrançais
Date de sortie1 août 2012
ISBN9782895495543
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    Aperçu du livre

    Morgane 2 - Lavigne Annie

    Morgane

    Tome 2

    Déesse bohémienne

    Les Éditions des Intouchables bénéficient du soutien financier de la SODEC et du Programme de crédits d’impôt du gouvernement du Québec.

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    Conception graphique : Marie Leviel

    Illustration de la couverture : Marie Leviel

    Révision : Corinne De Vailly, Serge Trudel

    Correction : Élaine Parisien

    Dépôt légal : 2010

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque nationale du Canada

    © Les Éditions des Intouchables, Annie Lavigne, 2010

    Tous droits réservés pour tous pays

    ISBN : 978-2-89549-400-3 (papier)

    ISBN : 978-2-89549-554-3 (epub)

    Pour tout commentaire ou question technique au sujet de ce ePub : service@studioc1c4.com

    ANNIE LAVIGNE

    Tome 2

    Déesse bohémienne

    1

    Bucarest, Roumanie, le 8 juillet

    La veille, je quittai l’Italie où j’avais passé sept journées inoubliables. Adieu, Julien. Adieu, mon bon ami.

    J’avais le cœur serré, mais léger en même temps. Léger, car libre de se laisser porter au gré du vent. C’était ce dont mon âme avait besoin : être libre, sans attaches, tel l’oiseau qui s’élève dans un tourbillon, qui bat si fort des ailes qu’il parvient à s’élever au-dessus de la masse grise et à atteindre l’immensité bleue du ciel sous le soleil étincelant.

    J’allais me laisser porter au gré du vent. Et le vent souffla fort cette nuit-là dans le train Bologne-Bucarest.

    Un vent qui annonçait le changement.

    Un vent qui purifiait mon cœur.

    Un vent magique qui, alors que j’ouvrais la fenêtre et le laissais me caresser, me murmura à l’oreille que j’entrouvrais la porte des mystères.

    Quand je sortirai de ce train, je ne serai plus Morgane la Parisienne, mais Morgane la bohémienne, avec une nouvelle route à parcourir devant moi. Une route et un mystère, qu’il me restait à explorer.

    En début de matinée, le train entra dans la gare du nord de Bucarest. J’étais fébrile à l’idée de visiter cette ville légendaire. Quelles aventures m’attendaient au pays de Dracula ? Quelles rencontres ferais-je au détour des ruelles médiévales de cette cité millénaire ?

    J’empoignai mon grand sac à dos et sortis du train. Le soleil s’élevait dans le ciel, annonçant une journée torride. Avant l’arrivée en gare, j’avais revêtu une jolie jupe blanche et un chemisier bleu pâle, et attaché mes cheveux. J’étais prête… à me trouver un endroit où loger.

    Ne sachant où aller, je montai dans un taxi, songeant qu’on allait pouvoir m’indiquer un hôtel à prix modique.

    — Vous parlez français ? demandai-je au chauffeur en refermant la portière.

    Il se retourna et me fit un signe de tête me signifiant qu’il ne maîtrisait aucunement la langue de Molière. Mais ce mot était international, non ?

    — Hôtel…, hasardai-je.

    L’homme hocha la tête et s’engagea sur la route. Bon, il ne m’emmènerait sûrement pas à l’hôtel le moins cher de la ville, mais y tenais-je vraiment ? Je n’avais pas trop envie de me retrouver entourée de putes et de maquereaux, finalement. Va pour un logement convenable, au diable l’avarice !

    Par la fenêtre, j’observai attentivement le paysage qui défilait. Après un moment, je remarquai des magasins, des théâtres, des musées. Nous étions assurément arrivés au centre-ville.

    Le chauffeur marqua un court arrêt au coin d’une rue, puis repartit. Ce fut à ce moment que nous sentîmes l’impact : un véhicule venait de heurter légèrement l’arrière du taxi. Le chauffeur sortit de son véhicule et je fis de même.

    Nous étions devant le Curtea Veche, les ruines d’un palais du XVe siècle construit par Vlad Tepes dit l’Empaleur — le fondateur de la ville et la source d’inspiration de la légende de Dracula —, un édifice transformé en musée. J’admirai un moment ce bâtiment ainsi que l’église Stravropoleos, véritable joyau de l’architecture orthodoxe roumaine, située juste à côté.

    Puis, je fus sortie de ma contemplation par deux voix agressives.

    Devant les passants curieux, le chauffeur de taxi s’engueulait avec une jolie jeune fille au teint basané, qui venait de sortir de sa camionnette. Les deux véhicules s’étaient heurtés, mais les dégâts étaient mineurs. Le chauffeur semblait attribuer tous les torts à la pauvre fille et il haussait de plus en plus le ton. Je n’avais qu’une envie : m’éloigner pour qu’ils ne me gâchent pas ma bonne humeur.

    — Tenez, dis-je en tendant quelques billets roumains au chauffeur. Je vais continuer à pied.

    — Tu es Française ? me demanda la fille avec un léger accent.

    Le chauffeur, surpris, cessa de crier et nous regarda. À son regard, je sentis qu’il se demandait si nous nous connaissions.

    — Oui, Parisienne, répondis-je.

    — Ce gros lourd me les casse, tu montes avec moi ?

    J’eus un moment d’hésitation, la situation était si surprenante. Mais qu’avais-je à perdre ? Et puis, je n’allais sûrement pas retourner dans le taxi de ce « gros lourd ». Alors, pourquoi ne pas me fier à une fille du coin pour trouver un hôtel ?

    — On file ! lançai-je.

    Je m’emparai brusquement de la main du chauffeur de taxi et lui mis les billets dans la paume. Puis, je sautai dans la camionnette côté passager. Et nous filâmes à vive allure, laissant le pauvre mec complètement pantois.

    2

    — Je m’appelle Maëva, me dit-elle alors que nous roulions.

    — Moi, Morgane.

    — Morgane la fée ? demanda-t-elle, les yeux pétillants.

    Je lui souris. Elle me plaisait, la belle Roumaine.

    — Maëva… comme Maeve, la reine magicienne irlandaise ?

    Elle demeura silencieuse un moment. On ne lui avait jamais fait la remarque qu’elle portait le nom d’une magicienne. Un sourire se dessina lentement sur son visage, comme si elle reconnaissait en elle la puissance de ce prénom magique.

    — Maeve et Morgane, à nous deux, on aurait le monde à nos pieds ! lança-t-elle avant d’éclater d’un rire clair qui me charma. Elle ajouta :

    — Tu viens de France ?

    — Oui. Mais j’arrive d’Italie, où je suis allée rendre visite à un copain.

    — Ton petit ami ?

    Je fus surprise par la vitesse à laquelle nous fûmes à l’aise l’une avec l’autre. On aurait dit que Maëva et moi nous connaissions depuis toujours, que nous étions de vieilles copines. Je détaillai ses traits et y trouvai une ressemblance frappante avec les miens. Une cousine roumaine ? Une sœur jumelle… enlevée par Dracula dans notre berceau !

    Et voilà, je me faisais encore du cinéma ! Oh que oui, et j’adorais cela ! Chaque scène de ma vie se devait d’avoir du piquant, et si elle en manquait, c’était à moi de trouver un meilleur angle, de changer l’éclairage, de modifier mon texte, d’intensifier mon jeu… J’étais la star et la metteure en scène de ma vie !

    Maëva avait le charme et le charisme d’une enfant de Dracula : longs cheveux noirs bouclés, grands yeux pétillants, bouche sensuelle. J’étirai le cou pour voir si elle n’avait pas de traces de morsure sur la nuque.

    — Ex-petit ami, lui répondis-je tandis qu’elle fixait la route.

    — Ah, je vois, dit-elle en hochant la tête. J’ai bien des « ex-petits amis » moi aussi !

    Puis elle s’esclaffa de nouveau, envoyant ses boucles noires derrière ses épaules. Quelle déesse ! J’en étais jalouse.

    — Tu connais la légende de Dracula ? me demanda-t-elle.

    Je souris : Maeve la magicienne lisait-elle dans mes pensées ?

    — Oui, tout le monde connaît Dracula…

    — Tout le monde croit connaître Dracula, mais seuls les Transylvaniens connaissent la « vraie » histoire.

    — Tu viens de la Transylvanie ?

    — Née à Bram, dans les bras de Dracul !

    La façon dont elle prononça ce mot et le rire démoniaque qui le suivit me saisirent. Un long frisson me parcourut l’échine. Je songeai à lui demander de me déposer, à lui dire que je devais trouver un hôtel, mais cette magicienne m’avait ensorcelée et je voulais en savoir plus sur la légende du prince de Valachie.

    — Quelle est-elle, la vraie histoire de Dracula ?

    Elle réfléchit un moment, puis me lança :

    — Tu l’apprendras si tu restes avec moi, Morgane la fée !

    Rester avec elle… Pour l’instant, je ne voyais pas de plus bel après-midi en perspective, et cette

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