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Morgane 1 : Fée urbaine
Morgane 1 : Fée urbaine
Morgane 1 : Fée urbaine
Livre électronique118 pages1 heure

Morgane 1 : Fée urbaine

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À propos de ce livre électronique

Morgane la fée, jeune Parisienne passionnée à la recherche de l'amour, nous raconte ses aventures à travers les pages de son « carnet d'inspirations ». Son coeur balance entre deux garçons : Julien, son grand ami, et Alexandre, le plus beau gars du lycée. Qui choisir? En fait, elle ne sait trop ce qu'est l'amour... Se laissera-t-elle porter au gré du vent et des expériences que sa jeunesse lui réserve?
LangueFrançais
Date de sortie1 août 2012
ISBN9782895495536
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    Aperçu du livre

    Morgane 1 - Lavigne Annie

    Morgane

    Tome 1

    Fée urbaine

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    Impression : Marquis Imprimeur inc.

    Conception graphique : Marie Leviel

    Illustration de la couverture : Marie Leviel

    Révision : Corinne De Vailly, Annie Talbot

    Correction : Élaine Parisien

    Dépôt légal : 2010

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque nationale du Canada

    © Les Éditions des Intouchables, Annie Lavigne, 2010

    Tous droits réservés pour tous pays

    ISBN : 978-2-89549-399-0 (papier)

    ISBN : 978-2-89549-553-6 (epub)

    Pour tout commentaire ou question technique au sujet de ce ePub : service@studioc1c4.com

    ANNIE LAVIGNE

    Tome 1

    Fée urbaine

    Prologue

    Cinq heures du matin, quelque part dans la plaine hongroise…

    J’étais à bord d’un long train silencieux, alourdi par le sommeil de ses passagers. Le paysage défilait devant mes yeux rougis par la fatigue et les larmes. Tout en écrivant ces dernières lignes, je jetais un œil sur la campagne subtilement éclairée par la lune.

    J’étais là, j’étais seule, j’étais bien.

    Ces larmes étaient des larmes de fatigue et de soulagement.

    Ces larmes étaient des larmes de bonheur.

    Malgré l’obscurité et l’apaisante fraîcheur de la nuit, je ne trouvais pas le sommeil. Je ne voulais pas dormir.

    Je voulais sentir en moi cette nuit qui s’achevait.

    Regarder les étoiles faiblir devant cette source de lumière encore minime qui pointait à l’horizon. Soupirer de bonheur devant l’astre du matin s’étirant de tous ses feux.

    Je voulais sentir l’aube de ma renaissance.

    Nous nous rapprochions de la frontière hongro-roumaine. J’avais les mains moites : les contrôles, de tout genre, m’inquiétaient. Je m’imaginais accusée d’un crime que je n’avais pas commis, traînée de force par des gardes armés et jetée dans un cachot sombre et nauséabond en attendant ma sentence…

    Je me faisais du cinéma. Je me faisais sans cesse du cinéma. Au lieu de chercher des sensations fortes en écoutant des films réalisés par des gens qui avaient déjà tout vécu, je vivais ma propre vie comme un long métrage.

    Faire du cinéma ou jouer de la musique, partir à l’aventure en Thaïlande ou au Yukon, l’important était de ne pas se laisser avaler par le système, de ne pas laisser la société voler l’essence de notre jeunesse.

    On pouvait très bien passer notre vie à parcourir les routes de l’Amérique si c’était ce qui nous permettait de survivre ; de toute façon, il n’y avait plus rien à faire nulle part. Toutes les révolutions avaient été faites, les grandes idées, pensées. Les inventions géniales étaient déjà toutes brevetées : les couteaux électriques, les jeux vidéo, les téléphones portables avec accès Internet, écran couleur, GPS, appareil photo numérique et lecteur de mp3.

    Ce n’était pas facile d’arriver après des milliers d’années d’évolution. Impossible de se prendre pour la dernière merveille du genre humain, il y en avait eu tant d’autres avant nous. À nous, la génération de la réalité virtuelle, il ne nous restait plus qu’à vivre notre vie comme un grand film. Car à dix-huit ans, tout était possible, ce n’était qu’une question d’imagination…

    1

    Tranquillement s’écoulaient les derniers jours du mois d’août. L’ombre de septembre planait déjà au-dessus de nos têtes, encore pleines de soleil et de ciel bleu, attendant impatiemment le moment où elle nous envelopperait de sa monotonie.

    Pour beaucoup d’étudiants, l’été était un espace temporel irréel créé dans le seul but de s’évader d’une trop morne réalité. La fin août annonçait un pénible retour aux livres, aux travaux et au stress. Un retour dans un monde organisé où chaque minute était planifiée.

    Pour moi, cela signifiait qu’il ne me restait plus que quelques mois de travail acharné avant d’obtenir le baccalauréat, le diplôme qui clôturerait mes trois années de lycée. J’entrais en terminale littéraire, motivée comme lors de ma première journée de classe, l’innocence en moins ; Julien, lui, partait pour l’Italie.

    Grâce à une nouvelle coupe de cheveux et à un sourire ravageur, il avait réussi à s’inscrire au programme Erasmus à l’Université de Bologne. Il allait là-bas pour étudier, apprendre l’italien, grandir un peu, à la rencontre de ses fantasmes d’adolescent, avec toujours dans le cœur ces opéras italiens…

    Il allait vivre à l’italienne durant dix mois. Dix longs mois où il devrait apprendre à survivre sans la carte de crédit de son papa et les crèmes brûlées de sa maman. Dix mois pour que le petit Julien devienne un homme.

    Julien était bien décidé à m’abandonner. L’aventure lui avait murmuré des mots tendres à l’oreille et aucun de mes arguments à moi n’avait pu le convaincre de rester. Son train, qui traverserait la France jusqu’à cette grosse botte pataugeant dans la Méditerranée, partirait à la mi-septembre.

    Dans deux semaines, dans quatorze jours, dans trois cent trente-six heures. J’en avais mal au cœur…

    Flash-back…

    Julien entra en scène : on passa du noir et blanc à la couleur, on alluma des projecteurs, on joua avec la musique au gré de nos humeurs. La vie devint un grand plateau de tournage…

    Julien et moi nous étions rencontrés alors qu’il était en terminale et moi, en seconde. Toujours seul à la cantine du lycée, personne ne s’intéressait à lui (ou était-ce lui qui ne s’intéressait à personne ?). Moi, je décelai derrière son apparence de garçon sage le poète anarchique qu’il était, anéanti par les strictes règles du collège privé qu’il avait fréquenté.

    Nous devînmes vite inséparables ; moi, l’effrontée timide, et lui, le bourgeois révolté. Il était l’ami à qui je pouvais dire : « Est-ce que je peux dormir chez toi ce soir ? On lira des poèmes de Baudelaire et de Prévert. On s’endormira sur ton lit en se serrant bien fort pour oublier qu’on est presque déjà vieux et que le monde est sombre et triste à quatre heures du matin… »

    Julien était un passionné. Je l’avais tout de suite su en découvrant la flamme qui brillait au fond de ses yeux bleus. Nous n’étions qu’amis, mais lorsqu’il me regardait avec ses petites lunettes rondes sur le bout du nez et ses cheveux blonds dont quelques mèches lui retombaient devant les yeux, je ressentais parfois une drôle de chaleur à la poitrine…

    Doux, mais bouillonnant ; introverti, mais créatif. Lorsqu’il avait envie de hurler ses sentiments, de laisser déborder ce trop-plein d’émotion qu’il retenait, il émanait de lui une inoffensive violence, comme si quelques forces contraires se livraient un combat en son être. Il peignait des

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