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Buffet à volonté sur le web
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Livre électronique132 pages1 heure

Buffet à volonté sur le web

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À propos de ce livre électronique

La pornographie explose sur le Web. Non seulement les images XXX sont de plus en plus extrêmes, mais elles sont tout à fait gratuites et accessibles à tous. Chaque jour, des milliers d'enfants, parfois très jeunes, se gavent de scènes de zoophilie, de sadomasochisme, de viol, de gang bang et plus encore. Cela, librement et dans le confort douillet de la maison familiale. Est-ce normal? Est-ce souhaitable? Que peut-on y faire? Des pornographes ont même mis au point d'habiles stratégies pour attirer ces jeunes dans leurs filets. Des experts sont catégoriques : c'est un désastre! Les images pornos s'incrustent et font maintenant l'éducation sexuelle de plusieurs générations de jeune qui, dans certains cas, développent une dépendance. Les premiers à avoir atteint l'âge adulte sonnent l'alarme, de même que les médecins et les sexologues qui les traitent. Ce livre réunit les témoignages d'observateurs et de jeunes qui ont subi les effets dévastateurs de ce « régime porno ». Les auteurs questionnent la trop grande accessibilité à la pornographie sur Internet par des mineurs.
LangueFrançais
Date de sortie1 août 2012
ISBN9782895495376
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    Aperçu du livre

    Buffet à volonté sur le web - Bisaillon

    Martin Bisaillon

    Isabelle Maher

    BUFFET À VOLONTÉ

    SUR LE WEB

    Enquête sur les ravages

    du XXX

    chez nos enfants

    Les Éditions des Intouchables bénéficient du soutien financier de la SODEC et du Programme de crédits d’impôt du gouvernement du Québec.

    Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.

    Membre de l’Association nationale des éditeurs de livres.

    LES ÉDITIONS DES INTOUCHABLES

    512, boul. Saint-Joseph Est, app. 1

    Montréal, Québec

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    Télécopieur : 514 529-7780

    www.lesintouchables.com

    Conversion au format ePub : Studio C1C4

    DISTRIBUTION : PROLOGUE

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    Boisbriand, Québec

    J7H 1N7

    Téléphone : 450 434-0306

    Télécopieur : 450 434-2627

    Impression : Transcontinental

    Conception graphique : Marie Leviel

    Révision, correction : François Mireault, Maude Schiltz et

    Corinne Danheux

    Photo des auteurs : Mathieu Lacasse

    Dépôt légal : 2009

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque nationale du Canada

    © Les Éditions des Intouchables, Martin Bisaillon,

    Isabelle Maher, 2009

    Tous droits réservés pour tous pays

    ISBN : 978-2-89549-389-1 (papier)

    ISBN : 978-2-89549-537-6 (epub)

    Pour tout commentaire ou question technique au sujet de ce ePub : service@studioc1c4.com

    Préface

    de Jocelyne Robert, auteure

    et sexologue

    Cela fait un bail que j’invite les différents acteurs de nos communautés à se mouiller, à prendre position quant à nos univers sexuellement débilitants. J’ai été l’une des premières à sonner l’alarme, à dénoncer l’invasion porno et à signaler les répercussions nocives que l’on voyait poindre chez les adultes de demain.

    Enfin ! Des personnes qui ne sont ni sexologues ni spécialistes patentés des jeunes abordent la question de l’impact de cette « pornographisation » de l’espace public. Je me réjouis que des journalistes se soient donné le mandat d’enquêter et de disséquer ce main stream qui est en voie de transformer les garçons en engins, les filles en instruments et le festin érotique en ragoût prévisible.

    Le sous-titre de ce livre évoque avec justesse les conséquences indigestes de la consommation du fast food sexuel sur les jeunes. Leur identité sexuelle, aussi malléable qu’une cire chaude, se moule à ces images pour construire leur personnalité érotique et installer leur conception de ce qu’est une vraie femme, un vrai homme. Les effets pervers de ce façonnage s’incrustent subrepticement et se répercutent dans la personnalité adulte :

    « J’ai 26 ans. J’aime ma blonde, je la trouve belle et désirable, mais je n’arrive pas à fonctionner si je ne me start pas avec des vidéos pornos. »

    « Rien ne va plus dans notre couple. J’ai 24 ans, je ne suis plus capable de faire comme les salopes de la porno pour faire plaisir à mon chum… »

    La sexualité n’est jamais neutre : soit elle enrichit, soit elle appauvrit.

    Et la liberté sexuelle, c’est le contraire de se soumettre. Tant aux diktats des religions répressives déshumanisantes qu’à ceux de l’évangile porno.

    Puissions-nous, après en avoir parlé, en témoigner.

    À Chloé et Nicolas

    À Victor

    Nous tenons à exprimer notre gratitude envers tous les intervenants et experts qui ont pris le temps de nous accorder des entrevues dans le cadre de la rédaction de cet ouvrage. Ils se sont montrés généreux et ouverts. Ils ont accepté de partager leurs diverses expériences dans le même but que le nôtre ; celui qui consiste à amorcer une réflexion sur les effets de la pornographie gratuite sur le Web auprès des mineurs.

    Nous tenons également à remercier chaleureusement les personnes dépendantes à la pornographie qui ont consenti à nous livrer leurs témoignages. Ces jeunes l’ont fait dans l’espoir généreux d’éviter à d’autres jeunes les tourments qu’ils ont vécus.

    Introduction

    Ils vont tous bien

    « La pornographie sur Internet ? Bof ! Où est le problème ? De toute façon, il faudra bien que mon enfant finisse par apprendre quelque part… »

    Certains parents sont du genre flegmatique, parfois crédule.

    D’autres aiment bien se déclarer tout à fait rassurés : « Je fais totalement confiance à mon ado, je le connais bien… Ce n’est pas son genre de surfer sur des sites de zoophilie. »

    « L’ordinateur est dans le salon et j’ai installé un logiciel de contrôle parental, aucun risque que mon fils déjoue la sécurité », se félicitent plusieurs.

    Les plus attendrissants vont même jusqu’à s’offusquer et affirment sans hésitation : « Jamais ma petite chérie ne se montrerait nue devant la webcam. Elle utilise l’ordinateur seulement pour faire ses devoirs… et peut-être un peu pour correspondre avec ses amies sur MSN, ce qui est tout à fait normal. »

    Onze ans.

    C’est l’âge moyen auquel un enfant verra une image pornographique pour la première fois[1]. Dans le cadre de nos recherches, nous avons interrogé des jeunes qui ont commencé à consommer de la porno beaucoup plus tôt, soit dès l’âge de huit ans. La sexologue Andrée Matteau nous a même rapporté le cas d’un enfant de trois ans qui se masturbait constamment à la garderie et reproduisait sur les petites filles les gestes des acteurs pornos. Vérification faite, le gamin visionnait de la pornographie par-dessus l’épaule de son père. Ce dernier se promenait sur des sites pornos, dans la salle familiale, en présence de son rejeton. La sexologue est formelle : « À trois ans, la masturbation est innée, mais grimper sur le dos d’une fillette pour s’y frotter, c’est acquis ; il faut l’avoir vu quelque part. »

    Plus de la moitié des jeunes Canadiens affirment être déjà tombés par hasard sur des sites pornographiques[2]. Une étude américaine rapporte que 79 % des jeunes ont été exposés accidentellement à de la pornographie alors qu’ils naviguaient sur le Web chez eux. Plus d’un tiers ont également affirmé avoir vu des actes sexuels qu’ils ne voulaient pas visionner[3].

    En Grande-Bretagne, le quotidien Daily Mail cite une étude révélant que les adolescents britanniques ont pris l’habitude de regarder de la pornographie en tout genre sur le Web selon une moyenne annuelle de 87 heures, soit l’équivalent de plus de trois jours par an[4].

    Les enfants sont des êtres sexués, leur curiosité sexuelle est tout à fait saine et normale. Mais Internet a considérablement modifié l’offre d’informations disponibles, ce qui peut aisément faire de la pornographie leur premier contact avec la sexualité. La prolifération de sites pornographiques gratuits et sur lesquels on atterrit de façon imprévisible nous force à nous questionner. Et si cette accessibilité nouvelle nuisait à leur développement ?

    « Merci, porno ! »

    Un jeune internaute provocateur répond à une poignée de parents qui dissertent sur la façon et l’utilité d’encadrer ou non les jeunes en matière de pornographie. Nous vous rapportons ici ses propos extraits d’un blogue consacré à l’éducation des enfants : « Moi, ce que j’aime dans les films pornos, c’est quand le gars met son engin dans le 2e trou de la fille et ensuite il le met dans sa bouche. J’adore que, dans la plupart des scènes à la fin, le gars se vide sur la face de la fille. Encore mieux quand ils sont trois ou quatre à se vider sur sa face. Dans certains films, ils sont une cinquantaine ou plus. Des fois, après, ils crachent dessus. Dégradation totale ! C’est super d’avoir tout ça gratuitement à la portée d’un clic. »

    À lui seul, ce garçon résume le désarroi d’une époque : celle de la génération porno. Cette cohorte qui grandit

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