DELPHINE DE VIGAN ET NATOO LES CONNEXIONS DANGEREUSES

Sur la chaîne Happy Récré, Kimmy et Sammy ouvrent des colis par dizaines, jouent et font des dégustations devant la caméra. Jusqu’au jour où la petite Kimmy disparaît. Delphine de Vigan démonte alors pièce par pièce la tour dorée où les a enfermés leur mère et dénonce les travers des réseaux sociaux. L’occasion était donc rêvée de confronter deux univers : la littérature face à YouTube. Natoo, pionnière du genre, a accepté l’invitation pour partager son quotidien avec la romancière de vingt ans son aînée. Et échanger ensemble sur une époque ultra-connectée et ultra-narcissique.

Paris Match. Les réseaux sociaux sont beaucoup pointés du doigt pour leur futilité. Ont-ils aussi une utilité ?

Natoo. Bien sûr. La première, évidente, a été amenée par Facebook: c’était de retrouver de vieux amis. Me concernant, au départ, et comme tout le monde, je postais des messages pour mes proches jusqu’au jour où je me suis demandé: “Qu’est-ce que les gens en dehors de mon cercle en penseraient ?” Et là c’est devenu un moyen de diffuser mes contenus. J’aime partager ce que j’écris, tourne, réalise, monte, je suis assez fière d’avoir produit toutes mes vidéos. J’ai toujours une petite palpitation au moment de cliquer sur “publier”.

C’est drôle que vous