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Génération IDéaliste
Génération IDéaliste
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Livre électronique154 pages2 heures

Génération IDéaliste

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À propos de ce livre électronique

Ils ont troqué leurs slogans socialistes contre de la publicité, la solidarité de la rue contre le confort du bungalow, leur poésie contre un écran cathodique. Ils ont remplacé l'international par leur nombril. Le mouvement hippie a jeté aux ordures ses idéaux politiques et s'est laissé radicalement récupérer par le système. Leur révolte restant inachevée, les baby-boomers ont contribué à l'édification de cette société du «chacun pour soi» et de l'individualisme chronique. Depuis les années 60, ils monopolisent l'histoire et le débat politique, ils déterminent les valeurs de la société. La génération X a grandi dans leur ombre sans pouvoir remettre en question leurs principes. A son tour, elle s'est fait avaler par la «maudite machine» Et nous voilà.Ceci n'est pas le procès des baby-boomers. Ceci est notre propre procès. Qui sommes-nous ? Génération no name, garante de la survie de l'humanité. Notre choix est clair. Ou bien on reste cloués devant cette abrutissante télévision à regarder la destruction du monde, ou bien on se lève fièrement et on travaille à bâtir une société meilleure. Il est possible et urgent de définir de nouvelles valeurs et de les défendre contre l'individualisme et l'égocentrisme ambiants. Pour nous et pour la suite du monde. L'avenir nous appartient et l'histoire retiendra ce que nous en ferons.
LangueFrançais
Date de sortie21 janv. 2014
ISBN9782895497011
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    Aperçu du livre

    Génération IDéaliste - Filiatrault Sébastien

    Génération IDéaliste

    Les Éditions des Intouchables bénéficient du soutien financier de la SODEC, du Programme de crédits d’impôt du gouvernement du Québec, du PADIÉ et sont inscrites au Programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada.

    LES ÉDITIONS DES INTOUCHABLES

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    Infographie : Benoît Desroches

    Illustration et maquette de la couverture : Benoît Desroches

    Photographie de l’auteur : Patrice Bériault

    Dépôt légal : 2004

    Bibliothèque nationale du Québec

    Bibliothèque nationale du Canada

    © Les Éditions des Intouchables, 2004

    Tous droits réservés pour tous pays

    ISBN (epub) 978-2-89549-701-1

    Remerciements

    Merci à tous mes proches pour leur appui indispensable, plus particulièrement à Véro, Yves, Félix et à mes parents.

    Introduction

    OGM, monopolisation des semences, appauvrissement des sols, menace sur la biodiversité, utilisation massive d’engrais chimiques et de pesticides, élevage de masse, prolifération des antibiotiques, clonage, pollution atmosphérique et physique, réchauffement global, pluies acides, fonte de la calotte glaciaire, réduction de la couche d’ozone, pollution de l’espace, surexploitation des ressources forestières et de la pêche, diminution des stocks de pétrole, absence d’alternative au pétrole, catastrophes écologiques, pollution et gaspillage de l’eau, contrôle des ressources d’eau potable, désertification, racket du FMI et de la Banque mondiale, surpopulation, faillite de l’Argentine et autres à venir, disparité croissante entre riches et pauvres, mainmise sur les médicaments essentiels, famines, surendettement des pays du tiers-monde, exploitation des pays pauvres, conflits internationaux, menace nucléaire, terrorisme, génocides, guerres civiles, dictatures commanditées, croissance économique, dictature du capital, impérialisme occidental, colonialisme économique, anti-syndicalisme, néolibéralisme, démantèlement de l’État social, « réingénierie », privatisations, paradis fiscaux, dumping économique et écologique, monopoles, oligopoles, diminution du rôle fiscal et social de l’entreprise, héritage de la dette nationale, absence de transparence et de démocratie dans les négociations multilatérales, inaction de la classe politique, monopolisation du débat politique, absence de critique dans le débat politique, concentration des médias, convergence, désinformation, censure, contrôle de l’information, sida, cancer, stress, répression policière, racisme, discrimination, subordination à l’entreprise du système d’éducation, décrochage scolaire, taux de suicide alarmant, éclatement du noyau familial, vieillissement de la population, régime de retraite menacé, précarité de l’emploi, crise du logement, déséquilibre du système de santé, règne de la reine-entreprise, envahissement de la place publique par la publicité, surconsommation, individualisme chronique, égocentrisme…

    Ainsi, voilà notre fameux héritage. Une société où règne l’individualisme comme valeur suprême, l’économie comme religion, la compétition comme unique rapport social. La gestion du monde se fait sans aucun remords, au détriment des générations suivantes. La richesse et le bien-être sont construits de façon à hypothéquer les ressources futures. La destruction de la vie humaine n’est pas un obstacle à la satisfaction des besoins de l’homo occidentalus. Dans le royaume du chacun pour soi et de l’abondance, l’autre est un adversaire, la collectivité n’est plus, l’humanité est devenue la main-d’œuvre bon marché qui fabrique nos produits de consommation.

    L’avenir a été hypothéqué au profit d’une génération de consommateurs frénétiques et d’individualistes bornés. Leur révolte restant inachevée, les baby-boomers ont cédé au système. Les valeurs collectives de solidarité et de dignité humaine ont volé en éclats, remplacées par la cupidité capitaliste et le confort matériel. L’arrivée au pouvoir des baby-boomers a considérablement défiguré leurs idéaux politiques, ils ont baissé les bras et jeté aux ordures le rêve d’une société équitable. Ils ont troqué leurs slogans socialistes pour de la publicité, ils ont remplacé leur poésie par un écran cathodique, ils ont échangé la solidarité de la rue contre le confort du bungalow, et l’international contre leur nombril. Depuis les années 60, ils monopolisent l’histoire, ils s’accaparent le débat politique, ils dictent les valeurs de la société. La génération X, qui a suivi la leur, est restée dans leur ombre sans remettre en question leurs principes. À son tour, elle s’est fait avaler par la « maudite machine ». Et nous voilà !

    Nous voilà devant le constat peu reluisant de notre héritage. Nous voilà devant le saccage écologique de notre planète, responsables de l’exploitation féroce de nos voisins, devant la pauvreté croissante de l’homme, devant le pillage de nos ressources. Nous voilà victimes de la société du tous contre tous, de la société du profit et de l’ego. Nous voilà héritiers de la survie de l’humanité. Et que faisons-nous ? Nous restons cloués devant cette abrutissante télévision, dépourvus d’idéaux politiques. Nous paraissons vaincus d’avance, happés par le système du chacun pour soi sans même nous être battus. Plus le système s’organise et plus nous perdons du terrain. L’avenir sera bien ce que nous en ferons. Soit nous nous laissons écraser à notre tour par ce rouleau compresseur, soit nous bâtissons un monde meilleur. Reprenons là où les baby-boomers se sont arrêtés et construisons une société axée sur le respect de la vie. C’est possible en édifiant et en défendant de nouvelles valeurs qui iront à l’encontre de l’individualisme et de l’égocentrisme ambiants. Faisons-le pour nous-mêmes et pour la suite du monde.

    Ce livre a pour but d’inviter une génération en particulier à se prendre en main. L’objectif n’est pas de creuser un fossé entre les baby-boomers et nous, ou d’accuser les générations précédentes de tous nos maux. De pareilles accusations ne régleraient en rien nos problèmes, qu’ils en soient responsables ou non. L’objectif est plutôt de savoir ce que nous pouvons faire de cet héritage, car l’avenir nous appartient. Si cet héritage peut sembler lourd à porter, il ne devrait pas nous pousser à abandonner la partie sans avoir tenté quelque chose. La liste des problèmes auxquels nous faisons face se révèle décourageante, mais souvenons-nous que ceux-ci ont presque tous la même origine et découlent généralement des choix antérieurs de notre société, de l’adoption de certaines valeurs qu’il est nécessaire de remettre en question.

    Ce livre propose de construire un nouvel idéal, d’édifier un modèle de société dans lequel nous aimerions évoluer solidairement. Voilà pourquoi ce livre s’intitule Génération IDéaliste. Parce que dans un processus de reconstruction, la conception d’un idéal précède l’étape de remise en question. Pour changer certaines choses, il faut en proposer d’autres. C’est la raison pour laquelle les pages qui suivent ne sont pas seulement une dénonciation de nos problèmes, mais tentent plutôt de proposer des solutions de rechange concrètes. Ces dernières ne sont pas nécessairement définitives, mais constituent des pistes pour toutes les personnes qui désirent le changement ou qui croient que nous pouvons le provoquer. De réelles solutions aux problèmes auxquels nous avons à faire face devront être élaborées collectivement au moyen d’un consensus générationnel. Car ce livre a aussi pour but de convaincre la jeune génération qu’un autre monde est possible, et qu’il n’en tient qu’à nous d’édifier une société basée sur des valeurs différentes de celles qu’on nous a imposées.

    Portrait de notre société

    La politique est un cirque. Nos politiciens ne sont plus que les serviteurs d’une entreprise qui se prétend maîtresse du monde. Le système s’articule autour d’une consommation effrénée qui mise sur l’exploitation de nos frères du tiers-monde. Nous portons sans scrupules des chemises fabriquées par des enfants dans les sweat-shops d’Indonésie ou de Taïwan. La surconsommation qui régit notre société met en péril l’avenir du monde. Nos forêts sont pillées, les stocks de pétrole diminuent de façon dramatique, les océans sont vidés de leurs poissons. Il n’y a plus aucune considération pour l’avenir de l’homme et de la vie sur terre. C’est le règne de l’individualisme, du chacun pour soi. Afin de faire rouler l’économie, on nous crée des besoins, on nous invente des nécessités, la consommation est devenue notre seul rapport social. Tout désormais dépend de l’économie, qui devient le centre du monde. Les idéaux politiques ont cédé la place à la réalité économique. Aucune question d’importance n’y échappe plus : la souveraineté d’un peuple est-elle économiquement viable ? La dignité humaine est-elle économiquement possible ?

    La solidarité a fait place à la compétition, une lutte farouche s’est déclarée entre tous et contre tous. Les idéaux collectifs sont remplacés par des idéaux individuels. Le désir de bâtir un monde meilleur compte moins que le désir de posséder deux automobiles et un système de cinéma-maison. La société nous définit désormais par ce que nous possédons et non plus par ce que nous réalisons. La réussite économique surpasse les réalisations morales et éthiques. Même si pour cela il faut écraser son voisin ou se rendre malade. Même si pour cela il faut mettre en péril le système écologique qui nous fait vivre. C’est le règne du profit à tout prix.

    Notre vie est une course perpétuelle. Nous travaillons toujours davantage, dans des conditions de plus en plus précaires. Et plus souvent qu’autrement, c’est pour satisfaire notre besoin de consommer. Le monde tourne de plus en plus vite. La technologie nous permet d’aller toujours plus rapidement : bouffe micro-ondes, fast-food, voitures, avions. Nous devons nous hâter pour pouvoir profiter de la vie, nous devons nous précipiter chez nous pour nous relaxer. Mais la relaxation coûte cher, donc il nous faut travailler davantage. Les loisirs sont onéreux. Le travail prend tellement de notre temps et nous fatigue à un point tel que nous sommes trop épuisés pour faire autre chose que regarder la télévision. Nous sommes enfermés dans un cercle vicieux. Le travail et la technologie nous conduisent à la malnutrition et au manque d’exercice que nous tentons de corriger par un soir au gym du quartier. En raison d’une mauvaise alimentation et d’une activité physique déficiente, il nous faut compter les calories et restreindre les glucides. La peur de mourir nous incite à nous protéger à l’excès. Donc nous portons un casque protecteur à la moindre activité et tout ce que nous touchons doit être aseptisé. Nous évitons le contact avec les autres de crainte de contracter des virus, nous avalons des surplus de vitamines faute de nous alimenter sainement, nous courons chez le médecin pour une nouvelle ordonnance aux premiers symptômes d’un rhume. Or, c’est notre rythme de vie qu’il faudrait modifier dans son ensemble, car le casque protecteur ne peut rien contre la crise cardiaque qui nous menace si nous continuons à courir à ce rythme épuisant. Nos ancêtres ne comptaient pas leurs glucides, mais ils allaient à pied, ils travaillaient forts et brûlaient leurs calories.

    On ne s’amuse plus. Le contact humain a cédé la place à l’individualisme. Chacun pour soi, chacun chez soi. Ceux qui veulent s’amuser doivent payer leur place pour voir un spectacle d’humour. Nous ne voyons plus nos amis parce qu’ils sont tous occupés, autant que nous le sommes, à courir d’un bord et de l’autre. Le contact familial n’existe plus, nous payons des gens pour qu’ils s’occupent de nos parents et de nos enfants. Chacun s’isole davantage. Prendre le temps de vivre et de s’amuser n’est plus possible dans cette course effrénée. Travailler pour consommer toujours plus, voilà la vie qui nous attend. Et on se demande ensuite pourquoi on assiste à une recrudescence de dépressions et de cancers. Cette solitude dans laquelle nous nous enfermons nous tue à petit feu. Nous savons pourtant que nous avons besoin de l’autre pour nous épanouir. Aucun de nous n’est prêt à se considérer comme un individualiste, mais la somme de nos comportements produit une société axée sur l’ego. Prendre le temps de vivre avec d’autres, de s’amuser avec eux, de jouir de la

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