Génération IDéaliste
()
À propos de ce livre électronique
Lié à Génération IDéaliste
Titres dans cette série (14)
La souveraineté du Québec : Hier, aujourd'hui et demain Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Eausecours Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDesmarais : La Dépossession tranquille Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Molson et le Québec Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMaudite folle! Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJe veux divorcer de mon fils Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBuffet à volonté sur le web Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGénération IDéaliste Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRêves et fantasmes érotiques Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDe l'autre côté de la matraque Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMichel Chartrand : Les dires d'un homme de parole Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOsti de fif! Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa culture 2 : Écrits polémiques Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAnglaid Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Livres électroniques liés
L'allocation universelle d'existence: La protection sociale du XXIe siècle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe petit livre blanc, bleu, rouge Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn projet de décroissance: Manifestation pour une Dotation Inconditionnelle d'Autonomie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVieillir au pluriel: Perspectives sociales Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAu-delà du bruit: Dix solutions pour notre avenir Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAlternatives: Choisir pour ne pas subir Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa démocratie ambiguë, un discours sans fin: En marche vers une nouvelle révolution Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'exception au cœur de la mondialisation : Renouveau arabe ou crépuscule islamiste Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDette et extractivisme: La résistible ascension d'un duo destructeur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Buen Vivir: Pour imaginer d’autres mondes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRevue Noosphère - Numéro 9: Savoir plus... pour être plus Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNotre effroyable société de décadence Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUtopia, le manifeste: Penser et agir pour un monde habitable Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationTransformez vous-même le monde:mode d'emploi Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPetite Europe Grande Nature Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEt si on changeait le monde?: Une réponse individuelle et collective Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationManières Haïtiennes: Le Combat Pour Implanter Démocratie Et Capitalisme Dans La Première République Négre. Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation65 mesures pour améliorer le Québec Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe corporalisme et l'ecclésialisme, meilleurs que le capitalisme et le socialisme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRefaire société: Comment inventer des liens dans une France fracturée ? Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe quinquennat d’un socialorphelin Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationQuand le dernier arbre aura été abattu, nous mangerons notre argent: Le capitalisme contre le climat Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÉcologie et cultures populaires: Les modes de vie populaires au secours de la planète Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCrédit Social: Libérer l’innovation économique et naviguer dans le monde du crédit social Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa transparence, une nouvelle tyrannie: Essai économique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationChronique 2020: Les Complotistes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCitoyennes. Portraits de femmes engagées pour le bien commun Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEst-il naïf de croire en une autre politique ? Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPenser la Chine autrement: Autopsie d’un monde ordinaire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne société à reconstruire, engageons-nous ! Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Sciences sociales pour vous
Penser et Agir pour l'Afrique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComprendre la procrastination: Pour obtenir vos objectifs Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Ma vie et la psychanalyse Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5De la Stratégie en général Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Magellan Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Essais Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationProverbes et citations : il y en aura pour tout le monde ! Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Vocabulaire du franc-maçon: Petit lexique des termes et abréviations maçonniques courantes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCe que doit savoir un Maître Maçon (Annoté): Les Rites, l'Origine des Grades, Légende d'Hiram Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Qu'est-ce que l'art ? Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'art d'aimer Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDe la démocratie en Amérique - Édition intégrale Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMémento du Maître: La parole perdue Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Mythologie Grecque et Romaine Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Mémento 14e degré du R.E.A.A.: Grand Élu, Parfait et Sublime Maçon Évaluation : 1 sur 5 étoiles1/5L'Humanité Face à la Technologie: Homme / machine: le choc à venir (French Edition) Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Devenir Franc-Maçon: L'initiation, le symbolisme et les valeurs symboliques Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Mémento 9e degré du R.E.A.A.: Paroles de Maître élu des neuf Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Doctrine du droit Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa volonté de Puissance: Essai d'une transmutation de toutes les valeurs (Études et Fragments) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationA chacun sa définition de l'amour: Quelle est la tienne? Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5101 Choses À Savoir Sur Le Sexe Et Sa Vie Intime: Le Sexe Dont Vous Avez Toujours Rêvé Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAnticipation n°1: La science va-t-elle modifier l'espèce humaine ? Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La conspiration des élites n'est plus une théorie: Une seule issue : dénonciation ou asservissement Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Le rêve et son interprétation Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAgripreneuriat en Afrique: Histoires d'inspiration Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMarie-Antoinette Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur Génération IDéaliste
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Génération IDéaliste - Filiatrault Sébastien
Génération IDéaliste
Les Éditions des Intouchables bénéficient du soutien financier de la SODEC, du Programme de crédits d’impôt du gouvernement du Québec, du PADIÉ et sont inscrites au Programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada.
LES ÉDITIONS DES INTOUCHABLES
1463, boulevard Saint-Joseph Est
Montréal, Québec
H2J 1M6
Téléphone : (514) 526-0770
Télécopieur : (514) 529-7780
info@lesintouchables.com
www.lesintouchables.com
DISTRIBUTION : PROLOGUE
1650, boulevard Lionel-Bertrand
Boisbriand, Québec
J7H 1N7
Téléphone : (450) 434-0306
Télécopieur : (450) 434-2627
Impression : Scabrini Média
Infographie : Benoît Desroches
Illustration et maquette de la couverture : Benoît Desroches
Photographie de l’auteur : Patrice Bériault
Dépôt légal : 2004
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
© Les Éditions des Intouchables, 2004
Tous droits réservés pour tous pays
ISBN (epub) 978-2-89549-701-1
Remerciements
Merci à tous mes proches pour leur appui indispensable, plus particulièrement à Véro, Yves, Félix et à mes parents.
Introduction
OGM, monopolisation des semences, appauvrissement des sols, menace sur la biodiversité, utilisation massive d’engrais chimiques et de pesticides, élevage de masse, prolifération des antibiotiques, clonage, pollution atmosphérique et physique, réchauffement global, pluies acides, fonte de la calotte glaciaire, réduction de la couche d’ozone, pollution de l’espace, surexploitation des ressources forestières et de la pêche, diminution des stocks de pétrole, absence d’alternative au pétrole, catastrophes écologiques, pollution et gaspillage de l’eau, contrôle des ressources d’eau potable, désertification, racket du FMI et de la Banque mondiale, surpopulation, faillite de l’Argentine et autres à venir, disparité croissante entre riches et pauvres, mainmise sur les médicaments essentiels, famines, surendettement des pays du tiers-monde, exploitation des pays pauvres, conflits internationaux, menace nucléaire, terrorisme, génocides, guerres civiles, dictatures commanditées, croissance économique, dictature du capital, impérialisme occidental, colonialisme économique, anti-syndicalisme, néolibéralisme, démantèlement de l’État social, « réingénierie », privatisations, paradis fiscaux, dumping économique et écologique, monopoles, oligopoles, diminution du rôle fiscal et social de l’entreprise, héritage de la dette nationale, absence de transparence et de démocratie dans les négociations multilatérales, inaction de la classe politique, monopolisation du débat politique, absence de critique dans le débat politique, concentration des médias, convergence, désinformation, censure, contrôle de l’information, sida, cancer, stress, répression policière, racisme, discrimination, subordination à l’entreprise du système d’éducation, décrochage scolaire, taux de suicide alarmant, éclatement du noyau familial, vieillissement de la population, régime de retraite menacé, précarité de l’emploi, crise du logement, déséquilibre du système de santé, règne de la reine-entreprise, envahissement de la place publique par la publicité, surconsommation, individualisme chronique, égocentrisme…
Ainsi, voilà notre fameux héritage. Une société où règne l’individualisme comme valeur suprême, l’économie comme religion, la compétition comme unique rapport social. La gestion du monde se fait sans aucun remords, au détriment des générations suivantes. La richesse et le bien-être sont construits de façon à hypothéquer les ressources futures. La destruction de la vie humaine n’est pas un obstacle à la satisfaction des besoins de l’homo occidentalus. Dans le royaume du chacun pour soi et de l’abondance, l’autre est un adversaire, la collectivité n’est plus, l’humanité est devenue la main-d’œuvre bon marché qui fabrique nos produits de consommation.
L’avenir a été hypothéqué au profit d’une génération de consommateurs frénétiques et d’individualistes bornés. Leur révolte restant inachevée, les baby-boomers ont cédé au système. Les valeurs collectives de solidarité et de dignité humaine ont volé en éclats, remplacées par la cupidité capitaliste et le confort matériel. L’arrivée au pouvoir des baby-boomers a considérablement défiguré leurs idéaux politiques, ils ont baissé les bras et jeté aux ordures le rêve d’une société équitable. Ils ont troqué leurs slogans socialistes pour de la publicité, ils ont remplacé leur poésie par un écran cathodique, ils ont échangé la solidarité de la rue contre le confort du bungalow, et l’international contre leur nombril. Depuis les années 60, ils monopolisent l’histoire, ils s’accaparent le débat politique, ils dictent les valeurs de la société. La génération X, qui a suivi la leur, est restée dans leur ombre sans remettre en question leurs principes. À son tour, elle s’est fait avaler par la « maudite machine ». Et nous voilà !
Nous voilà devant le constat peu reluisant de notre héritage. Nous voilà devant le saccage écologique de notre planète, responsables de l’exploitation féroce de nos voisins, devant la pauvreté croissante de l’homme, devant le pillage de nos ressources. Nous voilà victimes de la société du tous contre tous, de la société du profit et de l’ego. Nous voilà héritiers de la survie de l’humanité. Et que faisons-nous ? Nous restons cloués devant cette abrutissante télévision, dépourvus d’idéaux politiques. Nous paraissons vaincus d’avance, happés par le système du chacun pour soi sans même nous être battus. Plus le système s’organise et plus nous perdons du terrain. L’avenir sera bien ce que nous en ferons. Soit nous nous laissons écraser à notre tour par ce rouleau compresseur, soit nous bâtissons un monde meilleur. Reprenons là où les baby-boomers se sont arrêtés et construisons une société axée sur le respect de la vie. C’est possible en édifiant et en défendant de nouvelles valeurs qui iront à l’encontre de l’individualisme et de l’égocentrisme ambiants. Faisons-le pour nous-mêmes et pour la suite du monde.
Ce livre a pour but d’inviter une génération en particulier à se prendre en main. L’objectif n’est pas de creuser un fossé entre les baby-boomers et nous, ou d’accuser les générations précédentes de tous nos maux. De pareilles accusations ne régleraient en rien nos problèmes, qu’ils en soient responsables ou non. L’objectif est plutôt de savoir ce que nous pouvons faire de cet héritage, car l’avenir nous appartient. Si cet héritage peut sembler lourd à porter, il ne devrait pas nous pousser à abandonner la partie sans avoir tenté quelque chose. La liste des problèmes auxquels nous faisons face se révèle décourageante, mais souvenons-nous que ceux-ci ont presque tous la même origine et découlent généralement des choix antérieurs de notre société, de l’adoption de certaines valeurs qu’il est nécessaire de remettre en question.
Ce livre propose de construire un nouvel idéal, d’édifier un modèle de société dans lequel nous aimerions évoluer solidairement. Voilà pourquoi ce livre s’intitule Génération IDéaliste. Parce que dans un processus de reconstruction, la conception d’un idéal précède l’étape de remise en question. Pour changer certaines choses, il faut en proposer d’autres. C’est la raison pour laquelle les pages qui suivent ne sont pas seulement une dénonciation de nos problèmes, mais tentent plutôt de proposer des solutions de rechange concrètes. Ces dernières ne sont pas nécessairement définitives, mais constituent des pistes pour toutes les personnes qui désirent le changement ou qui croient que nous pouvons le provoquer. De réelles solutions aux problèmes auxquels nous avons à faire face devront être élaborées collectivement au moyen d’un consensus générationnel. Car ce livre a aussi pour but de convaincre la jeune génération qu’un autre monde est possible, et qu’il n’en tient qu’à nous d’édifier une société basée sur des valeurs différentes de celles qu’on nous a imposées.
Portrait de notre société
La politique est un cirque. Nos politiciens ne sont plus que les serviteurs d’une entreprise qui se prétend maîtresse du monde. Le système s’articule autour d’une consommation effrénée qui mise sur l’exploitation de nos frères du tiers-monde. Nous portons sans scrupules des chemises fabriquées par des enfants dans les sweat-shops d’Indonésie ou de Taïwan. La surconsommation qui régit notre société met en péril l’avenir du monde. Nos forêts sont pillées, les stocks de pétrole diminuent de façon dramatique, les océans sont vidés de leurs poissons. Il n’y a plus aucune considération pour l’avenir de l’homme et de la vie sur terre. C’est le règne de l’individualisme, du chacun pour soi. Afin de faire rouler l’économie, on nous crée des besoins, on nous invente des nécessités, la consommation est devenue notre seul rapport social. Tout désormais dépend de l’économie, qui devient le centre du monde. Les idéaux politiques ont cédé la place à la réalité économique. Aucune question d’importance n’y échappe plus : la souveraineté d’un peuple est-elle économiquement viable ? La dignité humaine est-elle économiquement possible ?
La solidarité a fait place à la compétition, une lutte farouche s’est déclarée entre tous et contre tous. Les idéaux collectifs sont remplacés par des idéaux individuels. Le désir de bâtir un monde meilleur compte moins que le désir de posséder deux automobiles et un système de cinéma-maison. La société nous définit désormais par ce que nous possédons et non plus par ce que nous réalisons. La réussite économique surpasse les réalisations morales et éthiques. Même si pour cela il faut écraser son voisin ou se rendre malade. Même si pour cela il faut mettre en péril le système écologique qui nous fait vivre. C’est le règne du profit à tout prix.
Notre vie est une course perpétuelle. Nous travaillons toujours davantage, dans des conditions de plus en plus précaires. Et plus souvent qu’autrement, c’est pour satisfaire notre besoin de consommer. Le monde tourne de plus en plus vite. La technologie nous permet d’aller toujours plus rapidement : bouffe micro-ondes, fast-food, voitures, avions. Nous devons nous hâter pour pouvoir profiter de la vie, nous devons nous précipiter chez nous pour nous relaxer. Mais la relaxation coûte cher, donc il nous faut travailler davantage. Les loisirs sont onéreux. Le travail prend tellement de notre temps et nous fatigue à un point tel que nous sommes trop épuisés pour faire autre chose que regarder la télévision. Nous sommes enfermés dans un cercle vicieux. Le travail et la technologie nous conduisent à la malnutrition et au manque d’exercice que nous tentons de corriger par un soir au gym du quartier. En raison d’une mauvaise alimentation et d’une activité physique déficiente, il nous faut compter les calories et restreindre les glucides. La peur de mourir nous incite à nous protéger à l’excès. Donc nous portons un casque protecteur à la moindre activité et tout ce que nous touchons doit être aseptisé. Nous évitons le contact avec les autres de crainte de contracter des virus, nous avalons des surplus de vitamines faute de nous alimenter sainement, nous courons chez le médecin pour une nouvelle ordonnance aux premiers symptômes d’un rhume. Or, c’est notre rythme de vie qu’il faudrait modifier dans son ensemble, car le casque protecteur ne peut rien contre la crise cardiaque qui nous menace si nous continuons à courir à ce rythme épuisant. Nos ancêtres ne comptaient pas leurs glucides, mais ils allaient à pied, ils travaillaient forts et brûlaient leurs calories.
On ne s’amuse plus. Le contact humain a cédé la place à l’individualisme. Chacun pour soi, chacun chez soi. Ceux qui veulent s’amuser doivent payer leur place pour voir un spectacle d’humour. Nous ne voyons plus nos amis parce qu’ils sont tous occupés, autant que nous le sommes, à courir d’un bord et de l’autre. Le contact familial n’existe plus, nous payons des gens pour qu’ils s’occupent de nos parents et de nos enfants. Chacun s’isole davantage. Prendre le temps de vivre et de s’amuser n’est plus possible dans cette course effrénée. Travailler pour consommer toujours plus, voilà la vie qui nous attend. Et on se demande ensuite pourquoi on assiste à une recrudescence de dépressions et de cancers. Cette solitude dans laquelle nous nous enfermons nous tue à petit feu. Nous savons pourtant que nous avons besoin de l’autre pour nous épanouir. Aucun de nous n’est prêt à se considérer comme un individualiste, mais la somme de nos comportements produit une société axée sur l’ego. Prendre le temps de vivre avec d’autres, de s’amuser avec eux, de jouir de la