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Manières Haïtiennes: Le Combat Pour Implanter Démocratie Et Capitalisme Dans La Première République Négre.
Manières Haïtiennes: Le Combat Pour Implanter Démocratie Et Capitalisme Dans La Première République Négre.
Manières Haïtiennes: Le Combat Pour Implanter Démocratie Et Capitalisme Dans La Première République Négre.
Livre électronique313 pages5 heures

Manières Haïtiennes: Le Combat Pour Implanter Démocratie Et Capitalisme Dans La Première République Négre.

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À propos de ce livre électronique

Couverture arrire
Parvenu au monde la suite dune rvolution unique, lEtat dHati est considr par certains historiographes comme une entit prmature. Le grand chambardement de 1804 provoqua un changement radical dans la structure sociale de lancienne colonie Franaise de Saint Domingue. Le choc provoque par cette rvolution surprenante retentit a travers tous les continents. Les premiers dirigeants hatiens furent danciens Esclaves et Affranchis ns ou devenus libres en fonction du systme de caste appliqu par les Franais. La transition dune socit de type esclavagiste vers une nation capitaliste na pu tre effectue dans les normes classiques.
Les premiers capitalistes hatiens furent les Gnraux de larme qui saccaparrent des biens laisss par les Colons en fuite et se transformrent en propritaires absentistes se battant pour le pouvoir politique et le contrle de ladministration Port au Prince. La dette de lindpendance et limpossibilit par les capitalistes trangers de devenir propritaires en Hati maintinrent ce pays dans un tat semi fodal. La mort de Dessalines et le schisme qui sen suivit parmi les fondateurs de la nation inaugurrent deux systmes politiques : lun dans le Nord construit sur labsolutisme et lautre dans lOuest assis sur le patriarcat. Lexprience dmocratique avec la cration dun parlement entame par Ption ne survcut pas Jean Pierre Boyer qui fut broy par la rvolution dAcau.
La premire occupation dHati fut loccasion par la jeune puissance imprialiste Nord Amricaine dintroduire ses mthodes de fonctionnement dmocratique et de gestion capitaliste dans les murs des dirigeants hatiens. Les retombes furent nuances, mais il faut concder quune tentative de prosprit conomique et une certaine forme de dmocratie politique sinstallrent dans la nation aprs le dpart des occupants. Cependant, larrive au pouvoir en 1957 dun rgime politique totalitaire dtruit les semences dmocratiques des annes prcdentes ainsi que la prosprit conomique. En Fvrier 1986, la chute du rgime trentenaire relana les perspectives pour une socit dmocratique et les occasions dun renouveau conomique. Cependant, aprs des annes de lutte, la dmocratie et le capitalisme paraissent comme des sommets inaccessibles a la socit hatienne.-
LangueFrançais
ÉditeurXlibris US
Date de sortie26 sept. 2013
ISBN9781483680668
Manières Haïtiennes: Le Combat Pour Implanter Démocratie Et Capitalisme Dans La Première République Négre.
Auteur

Alix Michel

Alix Michel est un Economiste de formation, chercheur académique et auteur. Il a obtenu son bachelier en Finances/Investissements et sa maitrise en Economie dans deux des plus prestigieuses facultés de la cité universitaire de New York, Bernard Baruch et Brooklyn. Après un bref passage á Medgar Evers Collège comme enseignant, il est retourné dans l’administration de la ville de New York et prête ses services au département de logement pour les déshérités. Passionné par les implications de la Science Economique dans la vie quotidienne, il s’est résolument lancé dans la recherche. Il est un membre actif de l’association des économistes américains (AEA). Avec d’autres bons samaritains, il prête ses services dans une organisation à but non lucratif secourant les enfants déshérités d’un quartier pauvre de Port au Prince. Sa convoitise est de perquisitionner universellement en quête de déchiffrer les disparates causes de la pauvreté angoissante de son pays.

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    Aperçu du livre

    Manières Haïtiennes - Alix Michel

    Copyright © 2013 by Alix Michel.

    All rights reserved. No part of this book may be reproduced or transmitted in any form or by any means, electronic or mechanical, including photocopying, recording, or by any information storage and retrieval system, without permission in writing from the copyright owner.

    Rev. date: 08/23/2013

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    www.Xlibris.com

    Orders@Xlibris.com

    139910

    Table des matières

    Dédicaces

    Remerciements

    Avertissements

    Préface

    Introduction

    Chapitre I     A propos des concepts démocratie et capitalisme

    Chapitre II     Naissance prématurée d’un Etat-nation

    Chapitre III     La malédiction: le problème de couleur

    Chapitre IV     Imposition de la démocratie et du capitalisme en Haïti

    Chapitre V     Comment choisit-on les représentants du peuple en Haïti?

    Chapitre VI     L’Etat fasciste

    Chapitre VII     L’héritage ā vie

    Chapitre VIII     L’interminable transition vers la démocratie

    Chapitre IX     Quelle variante du capitalisme peut émerger Haïti?

    Chapitre X     Haïti: Ni un Etat démocratique, ni une nation capitaliste

    Epilogue

    Notes

    Bibliographie

    Dédicaces

    Je dédie ce livre á mon petit frère Lionel Lamarre passé prématurément á l’Orient éternel le 30 Juillet 2012. Vivant, il serait mon premier critique.

    Pour maitre Herman Florent á qui je veux rendre un hommage public pendant qu’il est encore en vie. Cet éducateur par sacerdoce a formé au Collège Frère Adrien du Sacre Cœur des milliers de jeunes devenus des cadres éparpillés en Haïti et á travers le monde.

    Remerciements

    A tous ceux qui étaient venus me supporter lors de ma première vente signature en Septembre 2011, spécialement la direction de l’hebdomadaire Haïti Liberté.

    A mon Cousin Reginald ainsi que son admirable épouse Mylène Valcin

    A l’évangéliste Rode Valmé ainsi qu’aux autres membres de « Fernande Valmé Ministry » qui nous ont aidé.

    A tous les membres de la grande famille que nous constituons: Chantal, Marly, Clausel, Silvio, Andronique, Rony, Betty, Darlene, Audrey etc.

    Leurs encouragements ont constitué une source de motivation pour me lancer dans les recherches conduisant á la production de ce second livre.

    Avertissements

    Ce livre est le produit de nos recherches perspicaces à travers l’Histoire de notre terroir. Nous avons exploré de nos origines transcontinentales á l’Haïti contemporaine pour essayer de comprendre certains maux qui affligent notre société. Ce pays est devenu la risée de certaines nations qui nous accolent toutes sortes d’épithètes. Nous invitons tous ceux qui comme nous croient encore en une rédemption de la nation haïtienne à faire une introspection critique des erreurs commises par le passé et conseiller les voies à suivre en vue de les éviter. Si au cours de notre narration des noms sont cités et des évènements malheureux sont rappelés, ce n’est nullement dans l’intention de nuire á personne. Notre objectif est d’offrir une analyse sereine et impartiale afin d’aider á la découverte de la vérité qui servira tous les haïtiens ainsi qu’aux étrangers qui veulent encore nous aider.

    Alexism0897@aol.com

    Préface

    Est –il exact de prétendre selon la maxime commune que les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent? N’est-il pas plus vrai d’admettre qu’au stade de développement d’un peuple, le gouvernement qu’il se donne ou qui lui est imposé, est assez souvent, l’image fidèle de son degré d’aptitude à s’occuper de ses propres affaires?

    Les sociétés humaines quelles qu’elles soient se reconnaissent toujours par la règle spécifique d’un groupement d’individus sous l’autorité d’un chef, soit que celle-ci s’extériorise par la constitution d’une assemblée représentative ou que les deux modes de commandement soient associés.

    En tout cas, il n’y a pas de société sans chef.

    La question se complique et s’obscurcit quand il s’agit de savoir comment se fait le choix de celui ou de ceux à qui revient le commandement. Car, aussi loin qu’on puisse remonter dans la vie des hommes sur cette planète, depuis les frustes organisations des plus humbles tribus, jusqu’à; la complexité ahurissante des communautés nationales des temps modernes, le problème du gouvernement des sociétés humaines reste le problème le plus difficile, le plus malaise, le plus embarrassant du monde.

    Sans doute, chaque groupement, á chaque époque et dans chaque lieu lui trouve la solution qui lui parait la plus adéquate. Mais il semble bien qu’il s’agisse en chaque cas, d’un compromis provisoire qui emprunte aux circonstances de temps et de lieu la justification d’une durée plus ou moins longue mais toujours aléatoire. Il suffit, en effet, de la répercussion dans leur mécanisme de quelques chocs proches ou lointains provoqués par ces mouvements dénommés des révolutions pour que la légitimité des pouvoirs dont se prévalent les gouvernements dont il s’agit soit remise en question. Et attaqués dans leur essence même, ils retombent dans l’instabilité et la précarité qui, en définitive, sont la fin de leurs privilèges.

    Et alors, on se demande, inquiet, si la meilleure forme de gouvernement à appliquer á tel peuple-ce qui pose le problème du choix des hommes investis de l’autorité du commandement-n’est pas une chimère dont il est vain de chercher la réalisation. On se demande encore avec plus de justesse s’il n’est pas absurde de vouloir étendre á toutes les catégories de société dont la diversité est la loi fondamentale le même système de gouvernement parce qu’ailleurs, en tel et tel groupement, les résultats en ont été satisfaisants.

    Jean Price Mars (Jean Pierre Boyer Bazelais et le drame de Miragoane)

    Introduction

    Après la sortie de mon premier essai intitulé Condamné á la pauvreté dans lequel j’ai tenté une analyse des causes de notre pauvreté, j’ai été très satisfait de la réaction du public. Certains de mes amis me reprochaient de tomber dans le sensationnalisme en raison du titre du livre. Cependant, les mêmes critiques m’ont appellé après coup pour me féliciter de mon approche directe sans euphémisme. Comme dans le premier ouvrage, j’évite les jargons accessibles seulement aux initiés á la Science économique. C’est un livre écrit pour monsieur tout le monde.

    Pour relever Haïti de cet abime oú elle a été poussée par le cataclysme du 12 Janvier 2010, il nous faudra rompre avec notre passé constitué d’interminables luttes intestines, de guerres civiles et de coups d’état. Je ne suis pas d’avis que la pauvreté est une fatalité historique pour notre pays et tous les autres aujourd’hui indexés de cette épithète. Au départ, toutes les nations de la planète furent démunies, mais au fur et á mesure certaines d’entre elles ont commencé à dépasser les autres en termes de satisfaction des besoins de leurs habitants. Le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui a démarré au point de vue ecclésiastique avec les réformes protestantes, puis au niveau social avec la renaissance suivie par la révolution industrielle. En effet, les idées répandues durant le siècle des lumières ont traversé toute l’Europe. L’Angleterre prit la tète avec des innovations dans la gestion des ressources humaines, principalement la division du travail et la fin du féodalisme en agriculture Tandis que les autres puissances coloniales Européennes continuèrent d’accumuler les métaux précieux dans leurs coffres, les Anglais par leurs esprits pragmatiques réalisèrent que le progrès économique dépendait beaucoup plus de l’augmentation de la production nationale. Inspirés par les travaux théoriques de David Hume, d’Adam Smith et de David Ricardo, ils virent l’émergence d’une classe d’inventeurs et d’hommes d’affaires remarquablement doués. L’application de la division du travail et de la théorie des avantages comparatifs permirent à l’Angleterre de quintupler sa production de textile. Ainsi le capitalisme venait de naitre et Economisme devait sortir peu à peu des limites d’une science sociale pour abonder dans le sens de la positivité. Une série d’innovations techniques et le développement extraordinaire que connut la marine Anglaise leur permirent d’établir un Empire sur le monde.

    A la fin du 19ème siècle, fatiguée par les guerres de toutes sortes que connut ce continent la domination de l’Europe sur le monde commença à diminuer. Cependant, le système anglo saxon trouva un prolongement dans la montée spectaculaire des Etats Unis d’Amérique, cette ancienne colonie qui se détacha de la couronne dès le 18ème siècle en raison de l’exploitation éhontée que le système impérial imposait á ses sujets. Après la guerre de quatre ans opposant l’Allemagne et le Japon contre le reste de l’Europe et les Etats Unis, ces derniers gagnèrent et imposèrent leur emprise sur le monde. Le modèle socialiste soviétique contint l’hégémonie Américaine sur le monde durant environ sept décennies puis á l’aube du 21ème siècle, le système implosa. Aujourd’hui, capitalisme et démocratie représentent les deux paradigmes poursuivis par les nations en quête de bien être matériel et de progrès social. Beaucoup d’intellectuels ont prédit que le 21e siècle sera celui de la grande dominance du modèle de démocratie capitaliste en pratique aux Etats Unis et en Europe. L’accomplissement de ces deux conditions signifie en même temps l’éloignement du spectre de la pauvreté, ce mal qui continue à ronger plus de la moitie de la population mondiale.

    La première réelle tentative d’implanter démocratie et capitalisme en Haïti survint en 1915 lors de la première occupation d’Haïti. Le pays gouta d’une relative période de stabilité politique et de développement économique. Il y eut un essor touristique sans précédent. Un début d’industrialisation commença avec l’installation d’une usine électrique à Port au Prince. D’autres usines visant la fabrication au niveau local de produits jusque lá importés firent leur apparition dans la banlieue Sud de la capitale. Malgré les tumultes des évènements de 1946, nous avons connu un moment dans les libertés citoyennes qui dura jusqu’aux environs de l’année 1959. Cette date peut être considérée comme le point d’arrêt de cette impulsion démocratique et des croissances économiques maintenues après la fin de l’occupation américaine. La prise du pouvoir par une lutte armée à Cuba des Guérilleros marxistes de Che Guevara et de Fidel Castro allait changer l’équation politique de la zone caribéenne Depuis l’apparition de la doctrine de Monroe et l’émergence des USA au niveau d’un Empire, le Département d’Etat a toujours envisagé cette zone comme leur cour arrière. Paniqué par l’orientation communiste des barbudos de la Havane, Washington reconsidéra son attitude á l’égard du régime balbutiant de François Duvalier. Ainsi, commença la fin de la période de libertés politiques et d’accroissement économique en Haïti. Une brutale dictature s’y installa et on entendra reparler du mot démocratie dans les médias haïtiens jusqu’au milieu des années 1970s durant le passage de Jimmy Carter á la maison blanche. Washington exerça de multiples pressions pour forcer les jeanclaudistes à une ouverture politique. Ces derniers obéissaient et une timide ouverture libérale était ressentie dans la classe politique. L’aide internationale augmenta et on a eu l’impression d’un boom économique en Haïti. Quand Jimmy Carter perdit les élections de Novembre 1980, les jeanclaudistes jetèrent le masque et la répression quotidienne refit surface. ‘‘Le bal est fini" entonnaient les médias gouvernementaux pour saluer les arrestations, les bastonnades, les emprisonnements et les envois en exil de nombreux militants de la démocratie. Comme par un heureux hasard, la répression de 1980 a entamé le début du déclin de la dictature duvaliériste. Finalement, les luttes claniques de tous genres finissaient par couler le bateau du régime à vie. Malheureusement, depuis le départ du successeur de François Duvalier en Février 1986, la lutte pour l’installation d’un régime de droit et d’un système de marché en Haïti continue encore.

    Dans « manières haïtiennes », je veux faire un coup d’œil introspectif sur ce que je définis comme l’haitiannisme. Au cours de notre parcours en tant que nation, nous avons continuellement échoué dans le choix d’horizons communs. Je crois qu’il y a une corrélation entre notre dépérissement progressif et les difficultés de construire une démocratie et la modernisation du capitalisme en Haïti.

    Chapitre I

    A propos des concepts démocratie

    et capitalisme

    Depuis le temps des Empires Grecs et Romains, le terme démocratie a signifié « le pouvoir du peuple ». Pour certains intellectuels, la République de Platon est considérée comme le premier manifeste pour la démocratie. Cependant, un coup d’œil sur la réalité du monde dans lequel nous vivons semble indiquer le contraire. Après la deuxième guerre mondiale qui consacra la victoire des nations alliées sur l’Allemagne Nazie, une autre page d’histoire dans laquelle la démocratie semble occupée une place prépondérante a commencé d’être écrite. Cependant, le concept n’est pas facilement pénétrable dans certaines sociétés, principalement dans celles caractérisées par des inégalités frappantes ou une grande partie de la population vit dans une pauvreté absolue. L’organisation des Nations Unies (ONU) depuis sa création a représenté le point de convergence de tous les Etats de la planète. Toutes les formes de démocratie y sont représentées. Pendant la période de la guerre froide entre les pays du bloc soviétique et les pays capitalistes occidentaux, les modèles de démocratie populaire de type marxiste Léniniste et ceux de démocratie libérale y ont cohabité. Pour commencer cet ouvrage, nous avons jugé bon de jeter un coup d’œil sur les diverses formes que peuvent prendre une démocratie et comment le capitalisme a évolué, dépendant du milieu et de la nation considérée.

    Dans les démocraties populistes, il est difficile d’attribuer une position idéologique du leadeur. C’est une forme de système patriarcal dans lequel les aspirations de la nation dépendent d’un guide. Son pouvoir est parfois absolu. La Libye de Kadhafi ou l’Irak de Saddam Hussein constituaient des exemples de ce type de démocraties. L’Etat est omnipotent politiquement et contrôle les activités économiques á travers des groupes de monopolistes. Le gouvernement est très sensible aux désidératas du peuple.

    La société est vue comme la somme des individus qui la compose dans une démocratie radicale. Les droits des citoyens sont protégés dans la mesure où ils sont tous égaux devant la loi. Très peu de pays pratique cette forme de gouvernement. Cependant, certains points du système Américain s’approche du radicalisme ou certaines décisions au niveau des Etats sont complètement opposées à celles du gouvernement Fédéral. Les gouvernants essaient d’obtenir l’aval de la majorité afin d’accomplir les décisions radicales ou pas. Les droits et intérêts des minorités ne sont mêmes pas pris en compte.

    Idéologiquement, le modèle de démocratie guidée se place entre les démocraties populaires de type Marxiste retrouvées en Europe Orientale sous la domination Russe et les régimes autoritaires d’extrême droite traditionnelle tels qu’ils ont fonctionné à une époque en Amérique Latine. Les droits individuels sont soumis aux droits des dirigeants. Dans certains cas, des élections sont organisées afin de perpétuer le système. Les dirigeants dans ces systèmes pensent que la démocratie doit être appliquée progressivement jusqu’à ce que le peuple soit prêt pour l’appliquer.

    Les partisans de la démocratie libérale pensent que les citoyens agissent dans une société de deux façons: individuellement et collectivement. Dans ces genres de système la séparation entre la société civile et l’Etat est claire. La voix de la majorité est respectée et des consultations périodiques (élections, referenda) sont organisées. L’élite dirigeante maintient ses privilèges aux dépens de la majorité des citoyens en contrôlant les postes clés de l’Etat. C’est le modèle le plus répandu dans l’hémisphère occidentale. Une minorité, les capitalistes, domine l’ensemble de la société grâce au pouvoir économique qu’elle détient.

    La sociale démocratie s’assoit principalement sur la justice sociale et l’égalité des citoyens. Le rôle de l’Etat consiste à redistribuer les richesses á travers un système de taxation permettant aux moins nantis de bénéficier de la richesse nationale. La grande égalité de la richesse permet aux citoyens de jouir d’une égalité sensible dans le système politique. Ces sociétés sont réputées de pratiquer le capitalisme á visage humain.

    Enfin, la démocratie consensuelle se retrouve dans les nations émancipées par les colonisateurs dans lesquels les distinctions tribales n’ont pas disparu après le départ des occupants. Le système est fondé de façon á reconnaitre les droits de toutes les classes afin de réduire les risques de conflit. L’objectif de ce modèle de démocratie est de trouver un consensus entre les différents groupes á travers un processus politique mettant tous les chefs au service du gouvernement. La compétition électorale est organisée comme dans le système libéral.

    Nous ne prétendons pas avoir donné la liste exhaustive des modèles de démocratie dans le monde, mais ce sont les formes les plus répandues que nous avons retenues dans nos recherches. La tentation des grandes puissances d’imposer leurs modèles dans les pays faibles s’est accrue durant les dernières décennies. L’organisation des nations unies crééé au lendemain de la deuxième guerre mondiale pour veiller á la paix mondiale s’est transformée graduellement en une entité pour promouvoir les prototypes de democraties occidentales. Les Etats Unis disposent de nombreuses institutions avec des millions de dollars dans leurs budgets travaillant à imposer leur forme de démocratie sur le monde.

    Origine du capitalisme

    La science économique s’améliore de jour en jour. Comme l’a écrit Jeffrey Sachs, les Economistes sont en mesure d’émettre des diagnostics comme le font les Médecins. Trois grands courants ont dominé la pensée économique á nos jours: le capitalisme, le socialisme et le communisme. Après l’implosion du système soviétique vers la fin des années 80s, le communisme comme méthode de gouvernement a disparu dans le monde. A l’exception de quelque rares régimes politiques comme celui de Cuba qui continue à croire dans l’illusion égalitaire, le monde semble s’orienter vers les différentes versions du capitalisme comme moyen de penser leur développement économique.

    Beaucoup de gens non initiés parlent du capitalisme comme si le système a existé depuis des millénaires. Le succès de ce modèle a permis à l’homme de maitriser la nature en vue d’améliorer la vie sur terre. Les anciens pharaons d’Egypte ne savaient rien d’économie. En dépit de la présence des marchands et des commerçants dans la Grèce Antique, personne n’a parlé de ces gens en tant qu’hommes d’affaires. Le succès des civilisations, Indienne, Chinoise et Africaine n’a jamais été évalué en termes capitalistes. La vérité á l’égard de ces civilisations est l’absence d’institutions consacrant la propriété privée. Certains individus avec leurs remarquables talents en affaires réussirent à s’enrichir individuellement. Les terres travaillées par les paysans ne leur appartenaient pas. L’esclavage, clé de voute de ces sociétés féodales ne reconnaissaient pas le droit á la propriété privée.

    Le système de marché, considéré comme le moteur qui fait tourner le capitalisme, n’existait pas de façon organisée et rationnelle dans ces sociétés. La plupart des produits échangés dépendaient des désirs des Seigneurs et des membres de la caste féodale. En ces temps lá n’existait pas un marché organisé mettant en contact offreurs et demandeurs pour des produits désirés. Dans ces conditions parler de liberté économique relevait de l’utopie. Les paysans n’avaient pas le droit de se déplacer, les artisans étaient cloués á leur profession pour la vie.

    La poursuite de la richesse n’était pas l’objectif primordial des gens de l’époque. Les individus ambitieux cherchaient richesse et fortune dans les exploits militaires accomplis au service des Rois et des hiérarchies religieuses. La course vers l’argent n’était pas considérée comme une valeur pour les gens de la nobilité. D’ailleurs, le christianisme considérait la poursuite de la richesse comme une transgression morale. Prêter de l’argent à des taux usuraires constituait un péché mortel. En conséquence, la richesse appartenait á des individus qui n’avaient pas travaillé pour l’obtenir.

    La naissance du système de marché

    L’absence de liberté individuelle représente l’immense inertie qui a empêché au capitalisme de s’épanouir dans ces temps médiévaux. De plus dans ces sociétés la tradition d’un homme fort à la tête de l’Etat constituait une barrière infranchissable. Malgré tout au fil du temps les hommes ont commencé à s’organiser et un système de marché qui a continué á se déployer. Dans cette doctrine les activités économiques sont engagées entre agents libres de leur responsabilité. Aussi, dans ce système les hommes et femmes qui s’engagent sont non seulement libres d’entreprendre leurs activités, ils sont aussi libres de chercher d’autres alternatives. Ils pouvaient librement acheter et vendre. Un marché également signifie qu’il y a mouvement régulier de plus value à la production, un mouvement d’épargne et d’investissements organises á travers un système bancaire. L’apparition du système bancaire ou les gens pouvaient librement prêter de l’argent pour investir consacra le succès de l’initiative individuelle. La combinaison des facteurs de production tels que le travail, la terre et l’argent a contribué au succès du système de marché. L’homme a toujours travaillé son lopin de terre et les ressources naturelles de l’Etat ont toujours existé. Cependant, le travail humain, la terre et l’argent ne se vendaient pas en ces temps lá. En réalité, les Esclaves payaient les redevances aux Seigneurs pour l’utilisation de leur équipement et n’étaient pas rémunérés selon la quantité de travail fourni. La monnaie était considérée comme un trésor et non comme actif pouvant servir de base aux investissements.

    La Sante des Nations

    Quand Adams Smith publia la santé des nations (The wealth of Nations) in 1776, il ne savait pas qu’il venait de créer la science économique. Dans son fameux ouvrage, il jetât les bases de ce qui va devenir la mère des sciences sociales. Pour la première fois, un intellectuel présentait une analyse expliquant le fonctionnement du système économique. Dans cet ouvrage Smith recommandait aux politiciens la libre entreprise au lieu des interventions répétées des Etats dans les affaires. Il n’hésita pas á condamner l’esclavage qui selon lui n’avait rien d’entrepreneurial et il insista pour l’abolition de cette forme d’investissements. La division du travail doit constituer le point de départ de la croissance économique à l’intérieur des frontières nationales et á travers le système d’échanges internationaux. Le stimulus pour la division et subdivision du travail représente l’opportunité d’échanger produits et services. Pour être durable, la croissance économique nécessite des innovations en permanence, l’extension et l’acquisition de nouveaux marchés.

    La révolution industrielle.

    Presqu’en même temps de la publication du manifeste capitaliste par Adam Smith, une nouvelle génération d’hommes d’affaires prit la commande en Europe. Principalement en France et en Angleterre de nouvelles techniques de productions agricoles furent développées. La machine á vapeur et la voie ferrée étaient inventées en grande Bretagne. Pour beaucoup d’intellectuels, la révolution industrielle consacra le début officiel des pratiques du capitalisme. En effet, ce système basé sur l’entreprise privée et la liberté individuelle domine encore les relations économiques internationales.

    Par exemple, en Angleterre entre 1701 et 1892 la fabrication du coton augmenta de 6000%. En France, durant la même période la production de fer fut multipliée par sept. En 1870 la capacité du moteur à vapeur en Grande Bretagne était de 4 millions chevaux vapeur, ce qui équivalait à la puissance que pouvait générer 6 millions de chevaux et 40 millions d’hommes. L’apparition de nouvelles technologies permit de créer une gamme infinie de nouveaux produits: Souliers, manteaux, papier, verre á glace, etc. Progressivement le capitalisme grâce à l’esprit d’innovation et les nouvelles inventions changea le standard de vie de l’homme sur la terre. Pendant la même période, la capacité organisationnelle des entreprises augmenta. L’introduction de la division du travail dans les usines permit de quintupler la production par personne. Comme l’a dit Lester Thurow « Technologie est un génie que le capitalisme a laissé sortir de la bouteille; et depuis il a refusé d’y retourner. »

    L’émergence du mercantilisme est lié au combat contre les privilèges de la féodalité. L’ordre politique et social avait commencé à suivre le progrès économique. A mesure que le monde bénéficiait des progrès de la technologie, une mouvance sociale vers les libertés publiques s’approfondissait.

    La révolution Française de 1789 et ses implications

    à Saint Domingue.

    Les idées parties de la révolution industrielle en Angleterre parcoururent l’Europe et traversèrent jusqu’en Amérique. La division du travail permit de décupler la production économique en un temps record. Parallèlement à ce progrès économique, les idées sociales ont évolué dans un sens allant contre le statu quo. La noblesse Française continuait à jouir de ses prérogatives aux dépens des cerfs et de la masse des paysans pauvres. Les nouvelles idées de liberté et d’égalité prônées dans les cercles littéraires sous l’influence d’écrivains tels que Voltaire, Rousseau, Diderot, etc. firent mouche dans la société. Après des années de mauvaises récoltes et une crise financière mettant l’Etat en banqueroute, la misère grandissait en France et la population souffrait beaucoup. Commencée

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