URSS, musulmans, Poutine… Les prophéties contestables d’Hélène Carrère d’Encausse
aru en 1978, apporta à Hélène Carrère d’Encausse un succès immédiat, et, une dizaine d’années plus tard, un statut de pythie. En quelques semaines, cet essai ardu, avec moult tableaux sur la démographie en Turkménie ou en Kirghizie, s’écoula à une centaine de milliers d’exemplaires. Son auteure, descendante d’une famille éparpillée par la révolution russe, en fut la première surprise. « Je pensais que c’était un livre rébarbatif. En bonne universitaire, je croyais qu’il fallait exposer des tableaux et des statistiques. Mais il s’est passé quelque chose. » Le titre, et surtout sa couverture avec une Union soviétique fragmentée, frappe les esprits. L’historienne n’a pas été consultée par son éditeur, Flammarion. « J’ai toujours pensé que celui qui avait dessiné la couverture méritait de rentrer dans l’éternité », s’amuse l’Immortelle de 93 ans, secrétaire
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