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Le Buen Vivir: Pour imaginer d’autres mondes
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Livre électronique223 pages2 heures

Le Buen Vivir: Pour imaginer d’autres mondes

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À propos de ce livre électronique

Le « Buen Vivir » (« vie bonne » ou « bien vivre ») : un principe central de la vision du monde des peuples indigènes de la région andine.

Véritable philosophie de vie, il est compris comme le vivre ensemble dans la diversité et l'harmonie avec la nature, pour reprendre les mots du préambule de la Constitution équatorienne.
Ce concept alternatif à l’idéologie du développement se répand peu à peu en Amérique latine et trouve un écho de plus en plus large au sein des cercles de réflexion dans les pays occidentaux.
À vocation universaliste, il pose les bases d’une relation harmonieuse entre l’homme et la nature, en rupture avec la dégradation engendrée par le modèle économique fondé sur la consommation et la croissance. Il développe une démocratie d’un type nouveau qui, en plus de prendre en compte les générations futures, intègre des segments historiquement exclus de la population: les femmes, les immigrés, les habitants des quartiers populaires...

Dans ce livre, Alberto Acosta présente le Buen vivir comme une alternative à la folie de l’accumulation infinie de richesses matérielles qui a tout dévoré sur son passage, les humains comme la nature. Ce qui implique une volonté politique inflexible, qu’il ne faut jamais considérer comme acquise, comme Alberto Acosta a pu en faire l’expérience.

Dans le premier livre en français sur cette pensée pionnière, l'économiste équatorien propose une voie alternative aux politiques capitalistes individualistes.

EXTRAIT

Au cours des dernières décennies, ont fleuri en Amérique Latine de nombreuses propositions radicales, portant en germe une transformation civilisationnelle. Les mobilisations et les soulèvements populaires, particulièrement ceux des peuples indigènes d’Équateur et de Bolivie, apparaissent comme le creuset de longs processus historiques, culturels et sociaux qui forment la base du Buen Vivir (Sumak Kawsay en quechua et Suma Qamaña en aymara). Ces propositions révolutionnaires ont gagné en vigueur lors des débats constituants de ces pays andins, et sont reflétées dans leurs constitutions sans pour autant se retrouver encore dans leurs politiques concrètes.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Alberto Acosta, équatorien, est économiste, enseignant chercheur et l’un des premiers théoriciens du « Buen Vivir ». Il fut président de l’Assemblée nationale constituante équatorienne, ministre de l’Energie et des Mines et un acteur de premier plan du processus révolutionnaire en Equateur.
Il a été candidat à la présidence de la république pour l'Unité plurinationale des gauches en 2013, mouvement politique équatorien de tendance indigène et anti-capitaliste. Intellectuel de Gauche, proche du mouvement altermondialiste, Alberto Acosta est l’un des penseurs des révolutions citoyennes d’Amérique latine.
LangueFrançais
ÉditeurUtopia
Date de sortie20 févr. 2018
ISBN9782919160945
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    Aperçu du livre

    Le Buen Vivir - Alberta Acosta

    Awá.

    Le Buen Vivir,

    une proposition globale

    « First they ignore you, then they laugh at you, then they fight you, then you win¹. »

    Mahatma Gandhi

    Avec son postulat d’une harmonie entre l’humain et la Nature, son opposition au concept d’accumulation perpétuelle et son retour aux valeurs d’usage, le Buen Vivir, en tant que proposition ouverte et en cours d’élaboration, invite à développer une vision de la vie alternative.

    Le Buen Vivir, sans oublier ni manipuler ses origines ancestrales, peut servir de plate-forme pour discuter et convenir de réponses à mettre en œuvre face aux effets dévastateurs du changement climatique ainsi que face à l’exclusion et à la violence sociales, grandissantes dans le monde. Il peut même contribuer, par un changement de paradigme, à répondre à la crise qui frappe les pays autrefois centraux. Dans ce sens, la construction du Buen Vivir, qui s’intègre dans un processus profondément démocratique, peut même s’avérer utile pour trouver des réponses globales aux défis que l’humanité doit relever.

    Il est aisé de le comprendre, des questionnements de ce type vont bien au-delà de tout ajustement mineur d’une stratégie de développement. Il est désormais impossible de tenir le discours du développement, qui justifie une vision de domination et d’exclusion aux relents colonialistes. Nous avons besoin d’un discours contre-hégémonique capable de subvertir le discours et les pratiques connexes de domination, tout en générant de nouvelles règles et pratiques. Et le succès de ces dernières dépendra de notre capacité à penser, proposer, agir, et enfin à nous indigner, même au niveau mondial.

    Le Buen Vivir conteste le concept eurocentrique du bien-être, et en tant que proposition de lutte, confronte la colonialité du pouvoir. Il faut dès lors – sans minimiser l’apport de ces peuples marginalisés – accepter que la vision andine ne soit pas l’unique source d’inspiration du Buen Vivir. Même dans certains milieux de la culture occidentale, depuis longtemps des voix s’élèvent, qui pourraient être d’une manière ou d’une autre en phase avec la vision indigène (et réciproquement). Le point d’ancrage historique du Buen Vivir se situe certes dans le monde indigène, mais il peut aussi se nourrir d’autres principes philosophiques : aristotélicien, marxiste, écologique, féministe, coopérativiste, humaniste…

    Par ailleurs, le monde réalise progressivement l’infaisabilité globale du mode de vie dominant. Dans ce sens on pourrait même parler de la révolution mondiale du Vivre Bien (Raúl Prada Alcoreza).

    Par conséquent, la croissance matérielle n’est pas l’unique voie que nous devrions systématiquement placer en priorité. À l’échelle mondiale, la conception (erronée !) d’une croissance globale fondée sur des ressources naturelles inépuisables et d’un marché capable d’absorber toute la production n’a pas conduit et ne conduira pas au développement. Le célèbre économiste Kenneth Boulding, sur la même ligne que Nicholas Georgesku-Roegen, avait raison quand il s’exclamait que « toute personne estimant que la croissance exponentielle peut durer éternellement dans un monde fini est soit un fou soit un économiste ».

    Ce n’est pas tout. Outre le fait que la majorité de la population mondiale n’a pas atteint le bien-être matériel, la sécurité, la liberté et l’identité des êtres humains sont également affectées. Si au Moyen Âge une grande part de la population était structurellement exclue du progrès, aujourd’hui encore seule une minorité en bénéficie. La majorité en est exclue ou reçoit à peine quelques miettes. Et n’a pas même, dans bien des cas, le privilège d’être exploitée.

    Aux temps les plus reculés du Moyen Âge, les gens n’avaient pas le temps de se poser de questions, trop occupés qu’ils étaient à survivre aux terribles épidémies, à la malnutrition, au travail servile et aux abus des seigneurs féodaux, ainsi qu’aux interminables guerres. Nombre de ces afflictions restent d’actualité pour des milliards d’habitants de la planète, et semblent même avoir gagné du terrain, sous l’effet conjugué du consumérisme et de la surcharge d’informations aliénantes, qui insidieusement minent tout sens critique.

    La diffusion mondiale de certains modèles de consommation, dans une pirouette d’une malignité absolue, s’infiltre dans l’imaginaire collectif, y compris celui des populations ne disposant pas des moyens financiers pour y accéder, les maintenant ainsi prisonnières d’un désir permanent. Rappelez-vous qu’aujourd’hui, les grands médias de communication, s’inspirant en ceci des pratiques inquisitrices médiévales, excluent la moindre opinion divergente en refusant l’espace nécessaire à sa publication.

    Ce mauvais développement vient d’en haut, que ce soit depuis les gouvernements centraux et les entreprises transnationales, ou depuis les élites dominantes au niveau national (et souvent local) des pays périphériques. Il est propre au capitalisme, et implique donc une situation des plus complexes, multi-causale.

    La recherche de ces nouvelles façons de vivre nécessite de rouvrir la discussion politique sur les fins et les moyens, accaparée jusqu’ici par la vision économiciste. En divinisant l’activité économique et tout particulièrement le marché, de nombreux instruments non économiques pourtant indispensables à l’amélioration des conditions de vie ont été délaissés. Croire par exemple que les problèmes environnementaux mondiaux pourront se résoudre grâce à des mesures prises au niveau du marché est une illusion qui pourrait nous coûter très cher ; il a été démontré que les normes et les régulations (bien qu’encore insuffisantes) sont plus efficaces que les lois de l’économie capitaliste. La résolution des problèmes exige donc une approche transdisciplinaire.

    Lorsqu’elle est reprise activement par la société, la proposition du Buen Vivir peut s’insérer avec force dans tous les débats, et pourrait même servir de déclencheur pour affronter de manière volontariste l’aliénation croissante d’une grande partie de la population mondiale. En d’autres termes, la discussion sur le Buen Vivir ne devrait pas être circonscrite aux réalités andines et amazoniennes – même s’il est vrai qu’implanter le Buen Vivir au sein de communautés ou de pays isolés, encore pris dans le tourbillon du capitalisme monopolistique, sera un défi extrêmement difficile à relever.

    Bien que ce débat ne propose pas nécessairement des observations précises et spécifiques concernant l’actuelle crise financière et économique internationale, il semble approprié d’ouvrir une discussion plus large même dans ce domaine. Il est par exemple inacceptable, en droit international, que les différents instruments financiers servent de moyens de pression politique pour qu’un État influent ou une instance contrôlée par quelques pays puisse imposer ses conditions (souvent insoutenables) à un État plus faible. Quelques idées sur ce sujet sont présentées à la fin de cet ouvrage, parmi plusieurs suggestions portant sur la construction d’une nouvelle économie dans le contexte d’une société nouvelle.

    Le Buen Vivir, né de visions utopiques, se fonde sur la réalité du système capitaliste encore en vigueur et sur l’impérieuse nécessité de promouvoir dans le monde une vie harmonieuse entre les êtres humains et la Nature, une vie axée sur l’autosuffisance et l’autogestion des êtres humains vivant en communauté. Un effort qui devrait également initier un processus de recherche de solutions mondiales urgentes : un désarmement massif permettrait par exemple de consacrer des ressources immenses à la satisfaction des besoins les plus pressants de l’humanité. En résumé, l’effort doit être centré sur les substances (Ana Esther Ceceña), plutôt que sur les formes (institutions ou réglementations). L’humanité se trouve donc face à un cap décisif.

    C’est un changement d’ère qu’il nous faut penser. En tant qu’ère du désenchantement, la postmodernité doit être surmontée. Ce modèle de développement dévastateur, qui trouve en la croissance économique insoutenable son paradigme de modernité, ne peut continuer à dominer le monde.

    Serait-il possible qu’à partir de la crise actuelle du capitalisme on puisse façonner une nouvelle organisation civilisationnelle rendant possible ces transformations ? Elles permettraient de construire – en favorisant le local et le singulier – d’autres types d’États nationaux, des espaces régionaux et locaux rénovés, permettant à leur tour d’édifier des espaces mondiaux démocratiques. Au final, d’autres cartes territoriales et conceptuelles ?

    Essayer de résoudre cette énigme ne sera pas facile. Pour commencer, nous devons redécouvrir la dimension utopique, ainsi que le suggérait Alberto Flores Galindo. Cela implique de renforcer les valeurs fondamentales de la démocratie : liberté, égalité, solidarité et équité.

    Dans ces nouvelles sociétés, sur des bases de véritable tolérance, nous devrons aussi respecter la diversité des préférences sexuelles, et les différentes manières d’organiser les familles et les communautés.

    Le Buen Vivir ouvre la porte à la construction d’un projet émancipateur. Un projet permettant d’élaborer démocratiquement des sociétés durables.

    Ainsi, des sujets tels que les Droits de la Nature ou la mise en place d’une nouvelle économie, que nous examinerons plus tard, apparaissent aussi comme des questions qui préoccupent l’humanité tout entière, et doivent donc être prises en compte et discutées.

    Pour proposer une société différente, reprenons les paroles de Flores Galindo, « il n’y a ni recette, ni chemin tout tracé, ni alternative définie. Il nous faut la construire ».


    1. « D’abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, puis ils vous combattent et enfin, vous gagnez. »

    Le développement, de l’euphorie au désenchantement

    « Depuis près d’un demi-siècle, le bon voisinage sur la planète a été conçu à la lumière du développement. Aujourd’hui des fissures apparaissent sur le phare, et il commence à s’effondrer. L’idée de développement se dresse telle une ruine dans le paysage intellectuel. La tromperie et la désillusion, les échecs et les crimes furent les compagnons fidèles du développement, et tous content la même histoire : cela n’a pas marché. Qui plus est, les conditions historiques ayant projeté le développement vers la prééminence ont disparu : le développement est désormais dépassé. Mais par-dessus tout, les espoirs et les désirs qui donnèrent des ailes à cette idée sont maintenant épuisés : le développement est devenu obsolète. »

    Wolfgang Sachs (1992)

    Le spectre du développement,

    un fantasme inaccessible

    Depuis le milieu du XXe siècle, un spectre hante le monde : celui du développement. Et bien qu’à coup sûr la plupart des gens ne croient pas aux fantômes, ils ont au moins à un moment de leur vie cru au « développement », se sont laissés influencer par le « développement », ont poursuivi le « développement », ont travaillé pour le « développement », ont vécu du « développement »… et il est très probable que cela soit toujours d’actualité.

    Sans nier l’existence d’un long processus par lequel les êtres humains ont cherché à mieux satisfaire leurs besoins, et qui pourrait être appelé progrès, le fantasme du développement fut quant à lui institutionnalisé le 20 janvier 1949. Ce jour-là, le président des États-Unis Harry Truman, à l’occasion de son discours d’investiture devant le Congrès, définit la plus grande partie du monde comme étant « sous-développée ». Dans le « Point Quatre » de son intervention il déclara :

    Il nous faut lancer un nouveau programme qui soit audacieux et qui mette les avantages de notre avance scientifique et de notre progrès industriel au service de l’amélioration et de la croissance des régions sous-développées. Plus de la moitié des gens dans le monde vit dans des conditions voisines de la misère. Ils n’ont pas assez à manger. Ils sont victimes de maladies. Leur vie économique est primitive et stationnaire. Leur pauvreté constitue un handicap et une menace, tant pour eux que pour les régions les plus prospères. Pour la première fois dans l’histoire, l’humanité détient les connaissances et les compétences susceptibles de soulager les souffrances de ces gens.

    En quelques mots Truman proposa une puissante mission idéologique :

    Notre but devrait être d’aider les peuples libres du monde à produire, par leurs propres efforts, plus de nourriture, plus de vêtements, plus de matériaux de construction, plus d’énergie mécanique afin d’alléger leurs fardeaux.

    Il doit s’agir d’un effort mondial pour assurer l’existence de la paix, de l’abondance et de la liberté. Avec la collaboration des milieux d’affaires, du capital privé, de l’agriculture et du monde du travail, ce programme pourra accroître grandement l’activité industrielle des autres nations et élever substantiellement leur niveau de vie.

    L’ancien impérialisme – l’exploitation au service du profit étranger – n’a rien à voir avec nos intentions. Ce que nous envisageons, c’est un programme de développement fondé sur les concepts d’une négociation équitable et démocratique.

    En conclusion, le chef d’État de la première puissance mondiale – sentant que les États-Unis et les autres nations industrialisées étaient « au sommet de l’échelle sociale évolutive » (Wolfgang Sachs) – annonça que toutes les sociétés devraient suivre le même chemin (fondé sur la théorie des étapes de Walt Whitman Rostow) et n’aspirer qu’à un seul objectif : le « développement ». Jetant ainsi les bases conceptuelles, soit dit en passant, d’une nouvelle forme d’impérialisme.

    Cette métaphore du développement, tirée de la vie naturelle, acquit une vigueur inhabituelle. Il se transforma bien-tôt en objectif à atteindre pour l’ensemble de l’humanité. Il devint, ceci est essentiel, un précepte qui impliquait la diffusion du modèle de société nord-américain, héritier de nombreuses valeurs européennes. Truman n’en était certainement pas conscient, pourtant sa proposition avait déjà une certaine histoire, c’est le moins que l’on puisse dire. Afin de mieux comprendre pourquoi on en arrive à cette conclusion, il convient de rappeler, ainsi que le fait Koldo Unceta :

    Lorsqu’Adam Smith a écrit La Richesse des Nations, il a en quelque sorte « ouvert » le débat sur le développement qui se poursuit encore aujourd’hui. Avant lui, d’autres penseurs – depuis Kautilya dans l’Inde antique, à Aristote dans la Grèce classique, ou Saint Augustin dans l’Europe médiévale – avaient théorisé sur l’opportunité de déterminer actions et décisions à l’heure d’améliorer la prospérité de villes, de pays et de royaumes, et de leurs habitants. Il faudrait toutefois attendre le XVIIIe siècle et la pensée éclairée pour qu’une perspective rationnelle et universaliste commence à se frayer un chemin.

    Avec elle, s’imposeraient non seulement le développement d’un savoir de plus en plus émancipé de la religion, mais aussi une conception globale du monde capable de dépasser les visions particularistes influencées par les croyances locales.¹

    Ainsi, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, aux débuts de la Guerre Froide et de l’émergence de la menace de la terreur nucléaire, une structure de domination dichotomique fut créée (et consolidée !) avec le discours sur le « développement » : civilisé/primitif, avancé/arriéré, pauvre/riche, centre/périphérie, développé/sous-développé… Même à partir de positions critiques, comme nous le verrons plus tard, cette dualité fut considérée comme incontestable.

    À partir de cette perception, le monde s’organisa pour atteindre le « développement ». Apparurent des plans, des programmes, des projets, des méthodologies et des manuels de développement, des banques spécialisées dans le financement du développement, l’aide au développement, des formations au développement, des communications sur le développement, et ainsi de suite.

    En pleine Guerre Froide, l’affrontement entre capitalisme et communisme tourna autour du « développement ». Le Tiers Monde fut inventé, et ses membres furent instrumentalisés tels des pions sur l’échiquier géopolitique mondial. Les deux, à droite et à gauche, fixant leurs spécificités et leurs différences, se mirent au défi de réaliser le « développement ». Aux quatre coins de la planète, les communautés et les

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