A la poursuite du Prince Charmant

Par Terry Towers

Chloé tombe éperdument amoureuse d’un homme qui la complète, contrairement à tous ceux qu’elle a rencontré auparavant.  Il est gentil, a un grand sens de l’humour, ils ont tellement en commun que cela en est presque inquiétant et il sait toujours quoi dire pour qu’elle se sente unique. Il est son Prince Charmant. Seul problème, elle ne l’a jamais rencontré en personne et ne sait rien de son apparence. Quand le moment viendra pour Chloé de rencontrer son M. Parfait, il se pourrait que l’identité de ce mystérieux inconnu l’étonne grandement.

• Langue: Français
• Éditeur: Soft & Hard Publishing (International Division)
• Date de sortie: 24 nov. 2014
• ISBN: 9781502228420

Aperçu du livre

Chapitre 1

-  Je vais partir du principe que tu as perdu la tête. Es-tu si désespérée ? Demanda Abagail Carpenter à sa meilleure amie, Chloé, qui lui montrait, sur un site de rencontre, le profil d’un homme qu’elle avait l’intention de rencontrer.

Les yeux verts de Chloé Bennett se détachèrent du profil, elle haussa les épaules, et poussa de ses yeux une mèche de cheveux noirs.

-  Les gens sortent avec des personnes qu’ils rencontrent sur ce genre de site tout le temps Abby.

-  Ouais mais tu ne sais absolument rien de ce mec, lui fit-elle remarquer en regardant le profil, qui était dépourvu de photo ou de tout type de description physique.

-  Tu ne connais pas son nom, il n’y a aucune photo, tu ne sais même pas à quoi il ressemble.

-  L’apparence n’est pas ce qui compte le plus. On a parlé...

-  Vous vous êtes envoyés des textos et des emails, corrigea Abby. Tu as entendu parler de ces ‘catfish’, n’est ce pas ? Ce mec ou cette fille, peu importe, pourrait être un pédophile. Il se peut aussi qu’il cherche simplement à attirer une fille insouciante pour la dépouiller de son argent.

-  J’ai 19 ans donc je pense être légèrement trop vieille pour intéresser un pédophile. Et je suis sur le point d’être une étudiante donc combien penses-tu qu’il puisse me voler ?

-  Ou un violeur ! Abagail continua, ignorant ces objections. Tu pourrais être en train de te faire piéger par un violeur !

-  Pour l’amour de Dieu Abby, arrête d’être aussi mélodramatique, Chloé dit tout en se tournant vers l’écran d’ordinateur. J’ai l’impression de le connaître, tu sais ? En plus, je vais le rencontrer dans un café, au parc.

Un large sourire apparut sur ses lèvres glosées. Elle continua :

-  Nous avons tout prévu. Nous allons tous les deux porter une écharpe rouge. C’était son idée. N’est-ce-pas super romantique ?

Abagail fit non de la tête, sa queue de cheval blonde coupant l’air derrière sa tête, tel un fouet.

-  Non, je ne vois pas ce que tu veux dire. Et non, c’est super flippant ! Je rencontre les hommes normalement et tu devrais faire pareil, il faut juste que tu sortes de ta coquille.

Incrédule, elle demanda :

-  Donc, tu suggères que je me faufile dans des bars avec toi en espérant accrocher avec un idiot qui ne cherche que des coups d’un soir à la place ?

Abigail était tristement célèbre pour ce genre de choses.

Les joues d’Abagail s’emplirent de rouge.

-  Ce n’est pas la seule façon. En plus, dans environ deux mois, tu seras une étudiante ! Pense un peu à tous ces beaux étudiants qu’on n’aura qu’à cueillir.

Chloé laissa échapper un soupir. Abagail était peut-être capable de parler à des garçons en personne mais elle n’était pas atteinte de timidité chronique. Au lycée, pendant qu’Abagail passait d’un mec à l’autre, sortant avec la majorité des plus beaux garçons de l’école, Chloé jouait à l’acolyte, des fois sortant avec le copain du mec qui lui plaisait. Souvent, cet ami était aussi chroniquement timide et s’il y a une chose que Chloé avait appris au cours des années, c’était que deux adolescents timides et introvertis ne s’amusent pas du tout ensemble.

En éteignant l’ordinateur, Chloé poussa sa chaise en arrière, manquant de la faire rouler sur les orteils de son amie.

-  Au lieu d’être négative, pourquoi ne m’aides tu pas plutôt à choisir une tenue ?

Debout, Chloé traversa la chambre, sa colocataire sur les talons, alla directement vers son petit placard, franchit le seuil et l’ouvrit en grand.

-  Je dois être parfaite.

~*~*~*~

-  Elle va être complètement hideuse, tu t’en rends compte, non ? Affirma Corey Harrington depuis le canapé du salon de leur fraternité, avant de boire une gorgée de sa cannette de bière.

En règle générale, la fraternité grouillait de monde; et pour une raison inconnue, ce soir était une exception.

-  Ceux que je connais qui ont accepté un rendez-vous via Internet m’ont tous dit la même chose. Elles ne ressemblent pas à leur photo.

Reed se laissa tomber sur un des fauteuils près de son ami Corey, attrapa la télécommande qui était sur la table basse et alluma l’énorme écran de télévision accroché au mur, zappant d’une chaine à l’autre jusqu’à trouver un match de football américain. Satisfait de son choix, il balança la télécommande de nouveau sur la table basse et attrapa une bière.

-  C’est là que tu te trompes. Il n’y avait aucune photo.

Il se rassit, bu une gorgée, attendant la réaction de son ami. Alors qu’il observait le visage de ce dernier, animé par un regard de scepticisme, il se dit, Là, ça va être drôle.

-  Non mais, tu te fous de ma gueule ? De toutes les filles qui tueraient pour sortir avec toi, tu décides d’en voir une dont tu n’as pas la moindre idée de son apparence. Au final, ça va être soit une couguar toute ridée qui cherche à se taper un jeune ou une fille très, mais vraiment très grosse... Non qu’il y ait quoique ce soit qui n’aille pas avec ça. Ce n’est juste pas mon truc.

Reed éclata de rire. Corey pouvait vraiment se la jouer petit con des fois.

-  Allez, mec ! Nous sommes des beaux gosses et faisons parti de l’équipe de lacrosse. Demande à une des pompom girls de sortir avec toi. J’ai entendu dire que la rousse est super chaude au lit. Et j’ai remarqué qu’elle avait t’avait pas mal maté pendant le dernier match.

-  Peut-être que je recherche quelque chose d’un peu plus concret qu’un simple coup d’un soir. Cette fille a l’air de me comprendre. Et elle sera dans la même université dès le prochain semestre. Si ça marche, ce sera vraiment génial. Elle et sa colocataire viennent d’arriver il y a moins de deux mois et, en plus, elle vient de ma ville natale.

Il