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Hibiscus et le maître des pensées
Hibiscus et le maître des pensées
Hibiscus et le maître des pensées
Livre électronique117 pages1 heure

Hibiscus et le maître des pensées

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À propos de ce livre électronique

Un mystérieux visiteur vient de s’installer sur l’île d’Hibiscus et envoûte rapidement les habitants. Puissant hypnotiseur, cet escroc se sert de ses talents pour devenir Maitre de l’Île.

Pour contrecarrer l’imposteur, Hibiscus sollicite l’aide de Nectarina, la sorcière. Hélas, celle-ci succombe à son tour au charme de Flashman.

Comment Hibiscus pourra-t-elle faire face à l’association de ces deux êtres aux pouvoirs surnaturels, et sauver l’île de l’emprise diabolique du Maître des Pensées ?

À PROPOS DE L'AUTEUR


Bruno Bourdet est un touche-à-tout : peintures, illustrations, bandes dessinées, cinéma, littérature… Avec la naissance de ses enfants, il s’est trouvé une nouvelle source d’inspiration : écrire pour la jeunesse. Son amour des îles et la culture créole l’ont amené à créer "Hibiscus".

LangueFrançais
ÉditeurEx Aequo
Date de sortie11 juin 2024
ISBN9791038808751
Hibiscus et le maître des pensées

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    Hibiscus et le maître des pensées - Bruno Bourdet

    cover.jpg

    Bruno Bourdet

    Hibiscus

    et Le Maître des Pensées

    Série Les aventures d’Hibiscus

    Roman Jeunesse, illustré par l’auteur

    ISBN : 979-10-388-0875-1

    Collection Saute-mouton

    ISSN : 2610-4024

    Dépôt légal : juin 2024

    © 2024 Couverture Bruno Bourdet pour Ex Æquo

    © 2024 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays

    Toute modification interdite

    Éditions Ex Æquo

    6 rue des Sybilles

    88370 Plombières-les-Bains

    www.editions-exaequo.com

    1. LE MYSTÉRIEUX VISITEUR

    Rien ne peut échapper au regard des gens sur une île. Le moindre événement qui sort de l’ordinaire attire tout de suite l’œil.

    Par conséquent, l’arrivée d’un inconnu suscite l’intérêt général, comme ce jour-là, où une navette déposa sur le quai du port, un monsieur élégamment vêtu de blanc et coiffé d’un beau chapeau de panama. L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, tirait deux lourdes valises. Les pêcheurs, les enfants, les mamans et les anciens du village le scrutèrent avec curiosité pour savoir vers quel point il allait maintenant se rendre.

    L’inconnu se dirigea vers la buvette de Papa Louis et lui commanda un soda, qu’il régla en comptant scrupuleusement ses pièces. Puis il laissa ses deux valises sous surveillance de Papa Louis en échange de monnaie supplémentaire. Quand il s’éloigna, les pêcheurs éprouvèrent eux aussi, le besoin de boire un rafraîchissement.

    — Pourquoi il t’a laissé ses valises ? demanda Anatole

    — Il va faire un tour et il revient, m’a-t-il dit ! expliqua tout simplement Papa Louis.

    On n’en savait pas plus pour le moment. L’homme était parti du côté de la route qui contourne la forêt. On ne le vit réapparaître que deux heures après, ruisselant de sueur avec sa veste blanche nouée autour de la taille. Il remercia Papa Louis et prit ses deux valises.

    — Vous voulez qu’on vous aide ? demanda Anatole.

    img1.jpg

    — Pas pour le moment, répondit le monsieur avec un affable sourire.

    Et tout le monde le vit reprendre la route qui contourne la forêt.

    — Où va-t-il donc crécher ? demanda Oscar, le plus herculéen des pêcheurs de l’île, qui dépassait d’une tête le reste de la communauté, et dont la corpulence musculaire suscitait l’admiration et le respect.

    — Quand même pas chez la vieille Poulerousse ? s’inquiéta Anatole.

    — Ça m’étonnerait, ce n’est pas le genre de gugusse qu’elle fréquente. Il m’a l’air beaucoup trop distingué pour se perdre au fin fond des bois dans une vieille case de guingois.

    — N’empêche qu’il traîne quand même ses valises, aristo ou pas !

    — Nous en saurons plus demain, allez hop, tournée générale ! s’exclama Papa Louis. C’est moi qui offre le dernier punch de la journée ! Je vais bientôt fermer la buvette !

    Les joyeux cœurs trinquèrent à la santé du nouvel arrivant, puis passèrent à d’autres discussions tout aussi intéressantes : le foot, le foot et encore le foot !

    Car dans les îles, croyez-moi, les ligues internationales de première division ont beaucoup moins de secrets qu’un curieux individu qui emprunte la route qui contourne la forêt… Comment, je l’ai déjà dit deux fois cette phrase ?

    Mais c’est qu’il n’y a pour l’instant rien d’autre à dire sur ce mystérieux visiteur.

    Les chapitres suivants se chargeront d’éclaircir le sujet. Alors vite, passons au chapitre 2 !

    2. ISIDORE FAIT CONNAISSANCE

    C’est le facteur Isidore qui donna des nouvelles de l’inconnu, le lendemain après avoir effectué sa tournée circulaire de l’île. Oh, il n’avait pas grand-chose à apporter et emporter, car en dehors des impôts, la correspondance écrite ne battait pas des records sur cette petite terre volcanique cernée de mer à perte de vue. Il remettait souvent des colis de métropole commandés sur internet.

    Sa mobylette pétaradait et sursautait à chaque caillou ou racine rencontré au passage. Avec son klaxon en forme de poire caoutchouteuse raccordée à un petit cornet, il invitait les gens à sortir de chez eux et restait un quart d’heure à discuter avec eux, si ce n’était pas plus quand on le retenait pour manger des beignets ou siroter un p’tit punch. Les discussions s’avéraient longues pour la simple raison qu’Isidore avait un petit handicap : il bébé… il bégayait !

    Et quelle ne fut pas sa surprise en revenant par la route qui contourne la forêt (eh oui, vous n’avez pas oublié, j’espère ?), de tomber nez à nez avec l’inconnu débarqué la veille.

    Ce drôle d’homme avait troqué ses beaux habits blancs pour une tenue beaucoup plus décontractée. Il était en train de retaper avec des planches et des clous une vieille bicoque qui jadis servait de commerce pour la vente des poissons frais de la pêche des enfants de la mère Nicolas.

    — C’est… C’est… C’est-y que vous créchez là ? demanda Isidore en s’arrêtant pour prendre des nouvelles.

    — Cet abri me convient tout à fait, dit l’homme. Il n’est ni trop loin, ni trop près du village.

    — Oui, mais il peut s’éc… s’écrouler comme un chacha… un château de cartes au preupreu… premier cyclone venu !

    — Je suis un heureux spécimen de la race humaine qu’une bonne étoile a voulu guider dès son berceau.

    — La bobo… La bonne étoile ?

    — Vous, en revanche, vous semblez me traîner un complexe d’élocution depuis votre plus tendre enfance.

    — Je, je… Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, dit Isidore en rougissant comme une tomate.

    — Si vous le permettez, je peux remédier à ce mal assez facilement. En un claquement de doigts, je peux gommer des années de souffrance. Venez donc, mon ami, approchez-vous sans peur…

    Isidore descendit de sa mobylette et avança vers l’inconnu qui calmement lui plaça ses deux paumes de mains sur les tempes.

    — Détendez-vous, relaxez-vous, libérez-vous l’esprit de votre dur travail de facteur. Vous allez somnoler pendant quelques instants, le temps pour moi de retirer le frein de votre diction et vous relancer dans de meilleurs discours. Comment vous appelez-vous, mon brave ?

    — Isidore, répondit le facteur, happé d’une douce envie de dormir, la tête lourde et penchée en avant au risque de se décrocher du cou.

    — Eh bien, mon cher Isidore, désormais vos problèmes d’élocution sont à jamais dissous. Partez et parlez, vous ne serez plus le même !

    img2.jpg

    Isidore se sentait tout drôle de l’intérieur, comme si une chaude vapeur lui avait assaini la bouche. Quand il voulut parler, il s’étonna lui-même de la prestance de ses propos.

    — Votre truc est formidable ! Je me sens hyper à l’aise pour parler ! Vous êtes magicien ?

    — Non, juste capable de réaliser quelques prodiges… Allez donc, mon ami, retournez au village. Et surtout, répandez la nouvelle de ma présence aux autres, que tout le monde sache que je suis là.

    — Ah bon, et pourquoi ?

    — Ça, c’est mon problème. Le vôtre est résolu, alors dites-le aux autres.

    — Je n’y manquerai pas, dit Isidore en enfourchant sa mobylette, pressé d’apporter la bonne nouvelle à ses concitoyens de l’île.

    Il était si content qu’il n’arrêtait pas de parler tout seul tout en conduisant, et son arrivée fut triomphale. Il fit péter plusieurs fois le pot d’échappement de son deux-roues, et freina en crissant

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