Francisco Pizarro: ou Le triomphe de la barbarie moderne
Par Bernard Leclère
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À propos de ce livre électronique
Francisco Pizarro ou Le triomphe de la barbarie moderne relate l’histoire d’un homme avide de pouvoir. Ce dernier cherche à s’approprier les richesses de tout un peuple par la ruse, avec pour principal alibi la religion qui ferme les yeux sur les exactions commises en son nom.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Pour Bernard Leclère, l’écriture représente une thérapie, un excellent moyen d’expression. Après la parution de plusieurs ouvrages axés sur le post AVC, il s’est laissé conduire vers d’autres genres.
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Aperçu du livre
Francisco Pizarro - Bernard Leclère
Génocide espagnol
L’Empire Inca, le plus vaste empire des Amériques, avant l’arrivée des Espagnols en 1520, un des plus structurés administrativement et militairement, s’est écroulé en peu de temps. La population des Amériques est passée de 80 millions à 10 millions d’individus. Aucun des grands massacres du vingtième siècle ne peut être comparé à cette hécatombe.
La chute démographique s’explique par l’introduction du virus de la variole qui était à cette époque déjà catastrophique dans l’ancien monde et contre lequel les populations autochtones n’étaient pas immunisées.
La volonté de vouloir convertir ces Amérindiens au christianisme a complété l’extermination de populations réfractaires à cette religion aux antipodes de leurs croyances.
C’est la cupidité de ces hommes de l’ancien monde, aveuglés par l’or qu’ils voulaient se sortir par le haut de la médiocrité de leur condition.
Cajamarca ou comment l’impossible devient possible
C’est un coup de bluff de Francisco Pizarro. Il a toujours été un joueur impénitent, mais cette fois il s’agissait de jouer sa vie et de celles de ses hommes qui l’ont suivi au-delà de la déraison, sur un coup de dé. Il a régulièrement perdu au jeu. Il a même fallu attendre trois semaines, sa sortie de prison pour dettes, pour qu’il puisse enfin s’embarquer. Mais c’est justement aujourd’hui qu’il devait saisir sa chance ultime, face à ce presque dieu qu’est « l’Inca », la partie ne devait pas être perdue, même si elle paraissait complètement déraisonnable et même impossible à gagner.
Durant la nuit, Francisco fait un bilan de sa vie qui, selon toute vraisemblance, a toutes les chances de se terminer lamentablement demain. Il est vieux (57 ans), ce qui à l’époque était l’âge moyen de la fin de vie. Mais il a une irrésistible envie de revanche sur la vie qui, jusqu’à présent, a été une suite d’échecs à cause de sa modeste condition.
Enfance de Francisco
Naissance le 16 mars 1475 à Trujillo (petite ville du centre de l’Espagne), fils naturel de l’officier d’infanterie Pizarro Rodriguez de Aguilar (membre de la petite noblesse) et d’une fille de mauvaise vie.
Même s’il avait trois frères, ceux-ci sont nés bien après lui et son enfance fut solitaire, il a toujours pris les décisions seul.
Gonzalo, son premier frère, est né 27 ans plus tard.
Son enfance et son adolescence furent une période durant laquelle il a affronté la misère et les privations. Pour pouvoir survivre et manger chichement, il a dû garder les pourceaux. À l’âge de quatorze ans, il gardait un troupeau de porcs chez son oncle. Il était seul, pauvre et illettré. L’unique ami qu’il avait alors était un vieux verrat qui dirigeait ses congénères comme un autocrate, il était fasciné par la façon de régenter son monde. La comparaison de la vie en communauté des animaux était le reflet du fonctionnement de la société humaine.
Il lui avait donné le nom de l’empereur romain, Néron. Il apprit à régler les conflits avec ce cochon qui était devenu sa vraie et seule famille, l’art du commandement (un vrai chef est toujours seul). Il restait des heures à observer comment son ami se faisait obéir et respecter. Il dirigeait son harem en dictateur sans partage, quand une favorite prenait trop de pouvoir, il s’empressait d’en trouver une autre pour la remplacer. Ce premier apprentissage de la vie, il l’a fait en observant attentivement le quotidien de cette communauté et surtout l’attitude de son chef pour garder l’ascendant sur ses sujets.
Néron avait envers son ami une attitude qui était nouvelle pour Francisco : c’était l’absence de mépris et une certaine considération. Ce mépris qui sera pour lui insupportable tout au long de sa vie, que ce soit quand il fut face à Charles Quint pour lui demander son appui dans l’expédition ou quand il sera devant « l’Inca ». Il était important que cet empereur d’opérette le traite avec mépris et perde cet affrontement à cause de son orgueil.
Un lundi matin, son oncle arriva accompagné du charcutier du village, une brute, vêtu d’un long tablier blanc et armé d’un grand couteau brillant et affûté.
« J’ai une bonne nouvelle à t’annoncer, nous allons remplacer le vieux mâle qui commence à être moins performant et devient méchant avec l’âge. Nous en profiterons pour découper ce cochon, faire du boudin et partager la viande avec Miguel notre charcutier. Cela nous changera de notre régime de haricots et de quelques morceaux de lard. »
Néron fut bientôt immobilisé par mon oncle et le charcutier. Son regard affolé et désespéré me suppliait de l’aider, moi son unique ami.
Ma lâcheté me paralysait et durant une demi-heure, j’ai assisté, impuissant, à l’égorgement de mon seul ami qui, poussant des cris désespérés, n’a pas cessé de me fixer d’un air de reproche et de déception. Ce regard me poursuivra jusqu’à ma mort. Je me suis promis, quoi qu’il m’en coûte, de rester toujours fidèle à mes amis.
Lorsque le silence se fit, je savais que je venais de perdre ma seule et vraie famille. Le reste du travail du charcutier se déroula dans ma plus