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Benjeo: 1. Flore
Benjeo: 1. Flore
Benjeo: 1. Flore
Livre électronique204 pages2 heures

Benjeo: 1. Flore

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À propos de ce livre électronique

Flore est l’élue de son clan. Accompagnée de sa meilleure amie, Élœtïmaró, une majourneau secrètement gardée dans les montagnes, elles devront réunir le Conseil.

Lors d’une cérémonie, Élœtïmaró ouvrira le passage vers le nord. Tous ensemble, ils devront tout faire pour sauver leur planète : Benjeo.

Réussiront-ils à écarter la menace ?
LangueFrançais
Date de sortie10 juin 2022
ISBN9782897756406
Benjeo: 1. Flore

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    Aperçu du livre

    Benjeo - Valérie Saad

    Prologue

    Benjeo est une petite planète où habitent cinq clans distincts, avec leurs caractéristiques bien à eux, le clan Gondrås, le clan Ìref, le clan Lödček, le clan Üæ et le clan Ērais.

    Le clan Gondrås vit près des montagnes de Benjeo. Jadis, ils vivaient en harmonie avec les majourneaux. Les majourneaux étaient de majestueuses créatures volantes aux pouvoirs magiques. Celles-ci avaient montré au clan Gondrås comment utiliser la poussière magique dont ils avaient la prérogative de le transmettre au clan. Malheureusement, lors d’une tempête de sable qui dura plusieurs jours, les majourneaux ont tous disparu ainsi que tous les Gondrås qui utilisaient la poudre magique. Ce clan, fier, ne montre jamais ses faiblesses et est toujours prêt à aider autrui.

    Le clan Ìref, lui, vit sur une île entourée de lave dormante bien consolidée depuis des années. Sa force est la manipulation des roches noires qui se trouvent en majorité sur son territoire. L’île, ayant été formée par la lave, est une terre très fertile. Le clan élève son propre bétail et fait pousser tous ses fruits et légumes.

    Le clan Lödček, lui, se trouve au milieu de la forêt. À l’extrémité sud de la forêt, il y a un rappel de sa grande fragilité. En effet,

    une partie de celle-ci est réduite en cendres. Des chasseurs,

    n’ayant pas complètement éteint leur feu de camp, avaient malencontreusement brulé une partie de la forêt. Le clan Lödček est un clan qui chasse beaucoup. Puisqu’il est entouré de forêt, ses membres apprennent très jeunes l’art de la chasse et comment survivre en forêt. Ils apprennent, entre autres choses, à reconnaître les fruits et les champignons comestibles. Ce clan est formé de combattants qui sont généralement musclés, car ils passent la majeure partie de leur temps en pleine nature.

    Le clan Üæ est le seul clan de Benjeo qui vit proche d’une étendue d’eau. Il vit des produits de la mer et de ce qu’elle peut lui apporter. Ses membres sont forts de caractère. Ils croient que pour être à la hauteur de leurs attentes respectives, tous doivent avoir la même connaissance de tout ce qui se passe chez eux et sur leur planète.

    Le clan Ērais, lui aussi, est spécial. Avant, comme tous les autres territoires de Benjeo, Ērais se trouvait au niveau du sol. Mais un jour, à la suite d’un imposant tremblement de terre localisé, le clan complet a été soulevé par un gigantesque geyser issu des profondeurs. Celui-ci expulse de l’eau chaude en continu. Depuis, les membres du clan sont suspendus en l’air en permanence grâce à ce jet d’eau et à la chaleur qui en émane. Le clan a dû s’adapter. Les membres ont donc maîtrisé l’art de voler. Ils se déplacent à l’aide d’un engin qu’ils appellent un cerf-volant-planeur. C’est le seul moyen pour eux de pouvoir rejoindre les autres clans pour la Fête des Générations. Chaque jeune, pour passer à l’âge adulte, doit construire lui-même son propre cerf-volant-planeur. Cela demande de l’agilité et de la patience.

    Les clans ne vivent pas en symbiose. Ils sont tous autosuffisants et interagissent rarement entre eux. Ils ne se côtoient que lors de la Fête des Générations. Celle-ci est l’occasion pour chacun de présenter la nouvelle descendance aux autres. Cela démontre ainsi que tous se portent bien et qu’ils prospèrent. À tour de rôle, les clans sont hôte de la Fête.

    Benjeo a toujours été une planète paisible. Il n’y a jamais eu de conflits entre les clans. Mais, le jour où une tempête de sable a décimé tous les majourneaux et tous les membres du clan Gondrås qui savaient utiliser la poudre magique, tous les clans se sont réunis autour du clan Gondrås pour pleurer leurs disparus.

    Le Druide du clan Gondrås, le clairvoyant de Benjeo, avait cherché longtemps la signification de ce mystérieux évènement. Il explorait les montagnes, source de sa clairvoyance, afin de comprendre ce qui s’était passé. C’est lors de l’une de ces expéditions qu’il a découvert un coffret dans une grotte. Des inscriptions y mentionnaient que des objets devaient être réunis afin de sauver Benjeo.

    Lors de l’avant-dernière Fête des Générations, le Druide avait expliqué le tout aux chefs de chaque clan et leur a demandé de choisir un élu. Ceux-ci feront partie du Conseil. Personne d’autre que les chefs ne connaîtra son existence. Le Conseil avait eu pour mission de trouver ces objets. Lorsque l’avant-dernier objet a été placé dans le coffret, celui-ci s’est envolé, comme par magie, et a disparu dans les montagnes.

    Le Druide avait fait des centaines d’expéditions dans les montagnes afin de retrouver le coffret. Mais chaque fois, il revenait bredouille. Le Druide comprit finalement que seul l’élu, le vrai, pourrait retrouver le coffret ainsi que le dernier objet afin de sauver Benjeo.

    À la dernière Fête des Générations, le Druide, protecteur et connaisseur de la prophétie, a surpris tous les chefs.

    Même si certains chefs étaient sceptiques face à la déclaration du Druide, ils s’efforcèrent d’assigner un représentant pour leur clan. Un après l’autre, les chefs nommèrent leur représentant au Druide.

    Lorsque ce fut au tour du chef du clan Gondrås, il se leva et s’approcha du Druide, se pencha vers lui et murmura à l’oreille :

    — La représentante du clan Gondrås est Flore.

    Puis, il retourna s’assoir. C’était la première fois qu’une fille était nommée comme membre du Conseil. Le Druide l’interpelle avant qu’il eût le temps de s’assoir :

    — En es-tu sûr ?

    — Oui, Druide. Il n’y a aucun doute que cette personne saura dignement nous représenter.

    — Bien ! Si telle est ta décision.

    Bien que le Druide soit surpris, cela confirmait la prophétie :

    Lorsque le danger sera proche et la fin imminente, une petite fleur sortira du lot et sauvera Benjeo.

    Il avait trouvé cette citation dans l’une des grottes des montagnes de Gondrås.

    Chapitre I

    Flore. Un prénom si délicat. Flore n’a cependant rien de délicat. Enfant du clan Gondrås, elle est l’exemple parfait d’un Gondrås : rien ne l’effraye. Elle est intelligente, forte, fonceuse et téméraire. Elle exaspère souvent ses parents, Nikiam et Nåmæï, mais ils en sont très fiers.

    Étant membres du clan Gondrås, ils ont élevé leur fille à être dévouée aux autres. Sa force de caractère et sa témérité ne doivent jamais être utilisées pour faire du mal ou pour se vanter. Exhiber toutes ses qualités en écrasant les autres ne rapporte rien dans la vie. Tous doivent grandir en harmonie afin de prospérer. Les parents de Flore aiment qu’elle soit indépendante et qu’elle puisse développer par elle-même ses talents, cela ne la rendra que plus sûre et confiante en elle.

    Ayant cette liberté, Flore partait souvent seule des journées entières. Elle adorait explorer les montagnes. Le clan Gondrås était bordé de majestueuses montagnes. On trouve au milieu des sommets, des plateaux parsemés de verdure et d’arbres gigantesques. Flore faisait des découvertes incroyables lors de ces périples. Elle rencontrait des animaux de toutes sortes, de superbes fleurs, des arbres si haut qu’une fois rendu à leur cime, on peut voir au loin le clan Ìref et même la forêt du clan Lödček. Mais sa plus belle découverte fut Élœtïmaró, une majourneau. Élœtïmaró, tel est le nom que Flore avait donné à cette grande et splendide créature bleue. Élœtïmaró avait sauvé Flore à plusieurs reprises. Flore, très fière de nature, n’avait pas vraiment voulu reconnaître qu’elle avait besoin d’aide la première fois qu’elles se sont rencontrées. Élœtïmaró, c’est elle, en fait, qui avait trouvé Flore à la cime d’un arbre. Cette dernière était grimpée afin de voir l’orage qui se déroulait sur une des plaines du nord. Elle adorait regarder les orages du nord. Elle admirait la nature déployer toute sa force, sa rage, le temps d’une tempête : éclairs à répétition, pluie torrentielle et même parfois tornade. Le tout se terminait comme cela avait commencé, sans préavis. Bref, Flore n’avait pas voulu admettre qu’elle était incapable de descendre de l’arbre par elle-même. Élœtïmaró s’était donc posée un peu plus loin, admirant elle aussi la beauté du spectacle naturel. Elle avait laissé Flore, seule à la cime de l’arbre. Elle se retournait de temps à autre afin de s’assurer que Flore demeurait en sécurité et que celle-ci ne tomberait pas en faisant un faux mouvement. Elle a monté la garde toute la nuit et une bonne partie de la journée du lendemain. Finalement, dans l’après-midi, Élœtïmaró s’était approchée. Flore était toujours accrochée à l’arbre, elle n’en avait pas bougé. Lorsque Flore vit Élœtïmaró près d’elle, elle a décidé d’accepter son aide et d’embarquer sur son dos. Élœtïmaró l’avait ramenée au bas de la montagne d’où elle a pu retourner chez elle, à pied. C’est à ce moment que Flore l’avait nommée Élœtïmaró. Celle-ci ne s’éloignait jamais des montagnes du clan Gondrås. Elle régnait sur les montagnes. Depuis qu’elle l’a sauvée de la cime de l’arbre, Flore avait senti un lien très fort entre elle et Élœtïmaró. Flore savait qu’Élœtïmaró serait toujours là pour elle. Lors d’une autre sortie, elle avait chuté dans une crevasse. Flore n’a eu qu’à siffler une fois et Élœtïmaró est apparue pour la sortir de là.

    Élœtïmaró et Flore se comprennent et se complètent. Flore n’a jamais mentionné Élœtïmaró à ses parents, c’est une promesse qu’elle lui avait faite. Elles communiquent bien entre elles. Élœtïmaró ne parle pas le même langage que Flore, mais lorsqu’elle communique par la pensée, en télépathie, elle la comprend. Élœtïmaró l’a immédiatement adoptée et leur lien ne peut être brisé que par la mort de Flore ou si celle-ci décide de la libérer. Élœtïmaró sait que son amie est spéciale, non seulement elle est la plus jeune de son clan, mais elle sent qu’elle accomplira de grandes choses. Élœtïmaró, quant à elle, est la dernière de son espèce. Elles étaient faites pour être ensemble. Leurs destins étaient liés. Elles n’en connaissaient pas l’issu, mais elles iront ensemble jusqu’au bout.

    Élœtïmaró adorait la présence de Flore, qui, elle, ne voyant jamais de danger, fonçait droit devant, peu importe l’obstacle. Elle l’enviait de ne pas connaître le futur, c’est d’ailleurs probablement cela qui faisait sa force. Élœtïmaró, elle, connaissait une partie de l’avenir et savait ce qui attendait son amie.

    *

    Aujourd’hui, Flore ne va pas en montagne. C’est le jour des emplettes. Elle propose à sa mère de s’y rendre, car elle adore aller au marché. Les gens sont gentils et il y a plein de kiosques différents qui vendent des produits de toutes sortes. En se rendant au marché, Flore croise le Druide. Il s’arrête devant elle et lui demande :

    — Où sont tes parents ?

    — À la maison.

    — Parfait ! On se voit plus tard, mon enfant.

    Flore avait senti un brin d’urgence dans la voix du Druide et elle n’est pas la seule. Autour d’elle, les gens semblent aussi avoir ressenti cette urgence, et ce, même si d’habitude les Gondrås ne laissent rien transparaître. Le Druide, voyant la réaction des habitants du village, appelle à un rassemblement. Ils s’empressent autour de lui.

    — Mes amis, soyez sans crainte, le clan Gondrås est là pour rester. Nous sommes un peuple déterminé. Notre devise le dit : Gondrås ne mourra pas ! Gondrås s’adaptera ! Maintenant, vaquez à vos occupations. Je dois me rendre chez Nikiam et Nåmæï et m’assurer que tout est prêt.

    L’attroupement se disperse, mais Flore remarque que tout le monde la regarde différemment. Elle sait qu’elle est la plus jeune du clan et que tout le village a toujours envié ses parents, car elle est reconnue pour n’avoir peur de rien et, bien que cela lui engendrait des ennuis de temps à autre, tout son clan a toujours été fier d’elle. Mais cette fois-ci, leur regard est différent, elle ressent l’inquiétude qui les ronge. Elle ne comprend pas pourquoi. Autour d’elle, ils se sont mis à chuchoter :

    — Vous croyez qu’elle en sera capable ?

    — Elle est jeune, téméraire et n’a peur de rien.

    — C’est vrai, mais justement elle est… jeune.

    Plus elle avance vers le marché, plus ils la dévisagent. Prenant son courage à deux mains, elle leur lance :

    — Mais qu’est-ce qu’il y a ? Je ne fais qu’aller au marché ! Ça n’a jamais dérangé personne avant. Qu’est-ce que vous avez tous à me dévisager ?

    Tous la regardent, mais personne ne répond, ce n’est pas à eux de lui dire. Il y a des règles à suivre s’ils veulent que la prophétie se réalise et sauver le clan. C’est le Druide, et lui seul, qui doit lui annoncer. Lui seul connait le moment opportun pour l’en aviser. Aucune autre personne n’est autorisée à lui en parler. Il ne faut surtout pas qu’elle le sache avant le moment précis.

    Flore essaie tant bien que mal de comprendre ce qui se passe. Elle va d’une personne à l’autre et les interroge individuellement, espérant que l’une d’entre elles lui parle. Mais elle n’est pas dupe, elle connait son peuple ; les gens sont déterminés, aucune tentation, aucun faux pas, même une jeune fille au bord des larmes, ne les feraient changer d’idée. Ils ne parleront pas, point final. Exaspérée, elle crie à s’en époumoner :

    — JE VOUS DÉTESTE ! Vous êtes tellement têtus que vous n’osez même pas me parler ! Vous êtes supposés aider les personnes en détresse. Je vous le demande, qu’est-ce que je vous ai fait ? Pourquoi tout le monde me regarde sans rien dire ? Vous me blessez, et vous n’avez aucun remords à le faire. Je sais que je suis différente ! Mais dites-moi ce qui se passe ! Parlez-moi !

    Flore prend une pause, espérant encore une fois que quelqu’un lui explique la situation. Bien que les gens soient profondément touchés par son cri de désespoir, elle n’entend pas une seule réponse ! Personne ne bouge. Tous la regardent froidement. Flore entreprend une dernière tentative en les suppliant, même si elle sait très bien que s’ils sont décidés à ne pas parler, ils ne parleront pas.

    — ALLEZ ! Dites-moi ce qu’il y a, s’il vous plaît ?

    Flore attend désespérément ne serait-ce qu’une phrase, mais pas un mot, pas un seul mot n’est mentionné.

    Elle ne tolère plus leurs regards pesants et ce lourd silence ; elle en a assez de se faire dévisager et que personne ne réponde à ses questions. Elle lance son panier à bout de bras, frustrée, et se met à courir vers sa maison en leur criant encore une fois :

    — JE VOUS DÉTESTE TOUS !!

    Elle court, elle court sans s’arrêter jusqu’à chez elle. Une fois rendue, elle n’entre pas tout de suite, elle décide plutôt de regarder par la fenêtre pour observer ce qui se passe. Elle aperçoit

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