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La mission de la louve
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Livre électronique355 pages4 heures

La mission de la louve

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À propos de ce livre électronique

Transportée dans le passé, la louve Annaëlle devra faire face à bien des épreuves. Pour rentrer chez elle, il lui faudra faire confiance à un serpent et à un jeune loup Mais sont-ils vraiment ce qu’ils prétendent être ?

Simple pion dans une partie dont elle ne connaît pas les règles, Annaëlle découvrira que, si elle traverse les époques, ce ne sera pas la plus difficile pour elle…

Ce roman destiné aux adultes s’inscrit dans le genre fantastique. Il offre une nouvelle vision de l’Histoire par le biais du voyage dans le temps et l’impact de ce voyage sur les personnages.





LangueFrançais
ÉditeurPLn
Date de sortie17 janv. 2024
ISBN9782385722890
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    La mission de la louve - Marie Levert

    5

    Les grottes des serpents

    « Qu'est-ce que tu nous chantes là ? s'écria Whimper. » N’'allez pas dans la forêt ! » Mais       c'est notre domaine !

    — Peut-être, mais...

    — Whimper a raison, fit Seck. Il n'y a rien à craindre. »

    Annaëlle n'en était pas du tout convaincue, mais accepta d'y aller. Ils quittèrent les plaines où ils avaient rencontré Kibosh et prirent le chemin de la forêt qui se dessinait à l'horizon. Derrière eux, les herbes se mirent à bruire : les espions de Kibosh rentraient de leur mission. 

    Cependant, nos amis atteignirent les premiers arbres. Dès qu'ils pénétrèrent dans la forêt, Annaëlle se sentit mal à l'aise.

    « Faisons demi-tour, je vous en prie, gémit-elle.

    — Je ne savais pas que tu étais en fait une poule mouillée, s'étonna Whimper.

    — Pas du tout, plaisanta Seck, elle est un escargot, puisque, comme eux, elle avance lentement ! »

    Ils éclatèrent tous les deux de rire. Annaëlle ne les imita pas. Elle avait de plus en plus peur.

    Bientôt, la végétation se fit plus dense. Ils marchèrent longtemps, jusqu'à ce qu'ils atteignent une grotte.

    « Reposons-nous là », proposa Seck.

    Annaëlle eut aussitôt un pressentiment.

    « N'entrez pas là-dedans ! » hurla-t-elle.

    Les deux autres sursautèrent.

    « Pourquoi ? demanda Whimper.

    — Parce qu'il y a le mal. »

    Seck éclata de rire.

    « Il n'y a absolument rien dans cette grotte, à part mes amis ! Il n'y a aucun problème ! Allez,       viens ! Entrons ! »

    Mais à peine étaient-ils entrés, un gigantesque rocher s'écrasa devant l'entrée de la grotte et la bloqua.

    « Il n'y a aucun problème, ironisa Annaëlle, dans une superbe imitation de Seck. Mais bien       sûr !

    — Il y en a peut-être un, finalement », admit l'intéressé, penaud.

    Ils s'avancèrent dans l'obscurité jusqu'à ce qu'Annaëlle perçoive un frottement, vite suivi d'un autre. Elle en discerna une dizaine en tout.

    « Qu'est-ce que c'est que ça ? » s'exclama Whimper.

    Sa voix se répercuta en écho dans le reste de la grotte et le souterrain qui la prolongeait. Mais nos amis ne pouvaient le voir pour l'instant, car quelque chose l’obstruait.

    Soudain, leurs yeux, habitués peu à peu à l'obscurité, virent toute une colonie de serpents : dix cobras noirs.

    Annaëlle frémit : elle savait que leur venin était si puissant qu'ils pouvaient tuer un éléphant en quatre heures. Et nos amis étaient loin d'être aussi forts que des éléphants...

    « Parle-leur, Seck ! supplia Annaëlle.

    — Que veux-tu que je leur dise ?

    — N'importe quoi ! Que nous ne faisons que passer ! »

    Seck se mit à siffler durant un long moment. Les autres serpents lui répondirent et le plus grand d'entre eux, qui devait mesurer cinq bons mètres, s'avança soudain vers eux.

    « C'est mon père : Bromin », murmura Seck.

    Ce dernier se mit à siffler avec colère.

    « Attends, papa, attends ! » s'écria Seck.

    Les cobras rampèrent vers eux et se dressèrent avec des sifflements.

    « Non ! » hurla Seck.

    De son côté, Annaëlle se décida : autant se défendre ! Elle se jeta sur deux serpents. Elle évita de justesse un coup de crochet, puis saisit l'un d'entre eux à la gorge et referma ses mâchoires.

    Mais elle ne vit pas la queue de l'autre, qui, avec un claquement de fouet, la frappa et l'assomma. Elle alla rouler au milieu des autres serpents qui se jetèrent sur elle. Heureusement, Bromin siffla soudain un ordre et ils s'écartèrent.

    Cependant, Whimper avait été vaincu par un serpent qui s'était enroulé autour de lui et menaçait de l'étouffer dans ses anneaux. Heureusement, Seck vint à la rescousse et mordit son semblable. Whimper, qui n'avait jusque-là pas réussi à atteindre celui qui l'avait immobilisé, parvint à le vaincre.

    « Merci, Seck, gémit-il.

    — De rien. Mais on n'est pas encore sortis d'affaire ! »

    Il restait en effet huit serpents à éliminer, ainsi que Bromin.

    « Je ne suis pas sûr que je pourrais tuer mon père, hésita Seck.

    — Sans moi, votre amie aurait été massacrée », fit remarquer Bromin, qui prit enfin la parole.

    Ce fut alors que des sifflements retentirent et un serpent femelle finit par s'écrier :

    « Cette immonde louve a failli écraser mes œufs !

    — Ce n'est pas grave, tu allais les abandonner, fit Bromin.

    — Si, c'est grave ! J'allais abandonner mes petits, pas les tuer !

    — Vous faites partie des rares animaux qui abandonnent leurs petits à la naissance, répliqua       Whimper.

    — Toi, je te signale que les humains font exactement la même chose !

    — Ce n'est pas vrai, certains le font, mais les humains sont ceux qui prennent le plus soin de       leur progéniture. Tandis que vous...

    — Et ton espèce à toi peut être aussi prise comme modèle, je suppose ? De toute façon,       j'exige réparation ! Bromin, ajouta la femelle serpent, autorise-moi à les tuer !

    — Je vous ai autorisés à attaquer ces intrus, précisa Bromin à l'attention de tous les serpents,       pas à les tuer. »

    Il ajouta :

    « Mon fils Seck est avec eux. »

    Il fut aussitôt interrompu par la femelle, furieuse :

    « Alors comme ça, tes fils sont plus importants que les miens ? Et, pour ta gouverne, Serra a       déjà essayé d'étouffer le loup gris. Je pense tout simplement que tu es trop lâche pour nous       commander, Bromin. Que ceux qui souhaitent m'avoir pour chef et venger les miens lèvent la       queue ! »

    La femelle fut élue à une forte majorité. Seuls trois serpents ne levèrent pas la queue : les deux frères de Seck et un ami de Bromin. Puis Tania, la nouvelle chef, se décida à lancer son premier ordre :

    « Attaquez ! »

    Cependant, Annaëlle, reprit enfin conscience et se vit encerclée de serpents.

    Pendant ce temps, Bromin avait pris sa décision :

    Mon autorité est maintenant contestée. Et ces loups semblent vraiment ne nous vouloir aucun       mal. Je vais les aider, songea-t-il.

    Il repéra à l'aide de sa langue fourchue l'odeur du souterrain salvateur.

    « Seck ! hurla-t-il. Amène tes amis par ici, vite ! »

    Seck voulut obéir mais certains serpents lui bloquèrent le passage.

    « Laissez mon fils tranquille ! » cria Bromin.

    Il y eut divers claquements de mâchoires et de queues, puis l'entrée du souterrain fut libérée pour Seck, Annaëlle et Whimper. Ces derniers se ruèrent en avant et les serpents ne les suivirent pas.

    « Allez-y, poursuivez-les ! » s'écria Tania.

    Pas un serpent n'obéit.

    « Mais qu'est-ce que vous attendez ? poursuivit-elle.

    — Ces souterrains sont très dangereux. Jamais aucun d'entre nous n’en est revenu » expliqua       Sedra.

    Cependant, nos héros progressaient aussi vite qu'ils le pouvaient.

    « Pourquoi personne ne nous suit ? demanda Annaëlle.

    — A cause des légendes sur ces lieux. On affirme qu’aucun serpent n'en est revenu vivant,       expliqua Seck.

    — Pourquoi ? » voulut savoir Whimper

    Il fut vite renseigné : un terrible grondement retentit. Des sifflements semblèrent lui répondre. Légers au début, ils s'amplifièrent et furent suivis d'un lourd silence. Pétrifiés par l'horreur, Annaëlle, Whimper et Seck ne purent plus remuer un muscle.

    Ce fut à ce moment-là qu'un ours surgit. Il secoua la tête et ouvrit les mâchoires et laissa retomber le serpent qu'il avait tué. Une vingtaine d'autres gisaient à terre.

    Après avoir attentivement observé l'ours, Seck s'écria, horrifié :

    « Il est atteint de la rage ! »

    Ce n'était que trop vrai : effectivement, le pauvre ours était consumé par le virus mortel. Kibosh avait envisagé de l'inclure dans son armée, mais avait finalement décidé d'en faire le gardien des souterrains.

    Quoiqu'il en soit, l'ours se rua sur eux et Annaëlle pria pour que quelque chose les protège. Ce fut alors qu'apparut une sorte de bouclier, dont la lumière mauve fit briller les parois du souterrain. L'ours s'y heurta et grogna.

    Ses redoutables griffes grattèrent le halo, qui faiblit. Annaëlle se concentra de toutes ses forces pour le reformer.

    Malheureusement, l'ours émit un souffle noir en différents points de la protection et elle disparut totalement.

    « Courez ! », hurla Annaëlle.

    Cependant, l'ours se mit à parler :

    « Pauvres fous ! Personne ne peut m'échapper ! Même ce dieu... »

    Avant même qu'il eut pu achever sa phrase, un gigantesque éclair venu de nulle part s'abattit sur lui et le consuma.

    Abasourdis, nos amis, après quelques minutes, continuèrent leur chemin.

    Whimper songeait à la manière dont l'ours avait été vaincu.

    Seul Kibosh aurait pu faire cela, se dit-il.

    Annaëlle se demandait quant à elle ce qui se passerait une fois qu'ils seraient sortis de ces souterrains. Peut-être resterait-elle avec Whimper. Par contre, Seck n'avait nullement besoin d’elle et elle envisagea de le chasser dès qu'ils atteindraient l'air libre.

    Finalement, ils distinguèrent de la lumière, et ravis, se ruèrent en avant. Hélas, il s'agissait d'une seconde grotte, plus haute de plafond que la première où une trentaine de serpents dormaient. Leurs souffles réguliers semblaient produire un bruit infernal après le lourd silence des galeries, excepté, bien sûr, lors de la rencontre de nos héros avec l'ours enragé.

    Annaëlle, Seck et Whimper s’avançaient prudemment vers la sortie lorsque l'une des pattes arrière de Whimper heurta un caillou. Le bruit réveilla les serpents, qui, furieux, se jetèrent sur eux. Une course en S et en crochets commença. Les mâchoires claquèrent et les queues sifflèrent, mais nos amis parvinrent enfin à la sortie.

    Bloquée, elle aussi ! Tout comme celle de la première grotte ! Annaëlle se concentra et soudain, un jet de lave en fusion jaillit de sa gueule et fit fondre la roche. Ils passèrent in extremis tandis que, bizarrement, la roche se reformait et bloquait à nouveau l'entrée.

    Annaëlle poussa un soupir de soulagement et regarda autour d'elle : ils avaient changé d'époque. Ils traversèrent une place où une superbe statue d’un cheval en plâtre était exposée. Elle était signée Léonard De Vinci.

    Quant à Whimper, il sentit de la gaieté dans les propos des habitants, malgré l’inquiétude, dont l’avait informé Kibosh, due aux guerres de religion. En effet, chaque personne suspectée d'être un protestant était impitoyablement poursuivie par les catholiques puis brûlée sur le bûcher ou emprisonnée. Et les voisins se dénonçaient mutuellement pour toucher des récompenses.

    Mais cela ne pouvait atteindre réellement nos héros ; ils quittèrent la ville où ils se trouvaient et se dirigèrent tous les trois vers une route à l'horizon. Ils cheminèrent un bon moment et Annaëlle s'apprêtait à demander à Seck de les laisser seuls lorsqu'ils entendirent du bruit.

    Seck, inquiet, leur enjoignit de se cacher. Whimper le rejoignit dans un buisson où il s'était déjà dissimulé. Seule Annaëlle resta plantée au milieu du chemin, curieuse de savoir ce qui allait se produire.

    6

    La fille de la Renaissance

    Une petite fille foulait la route poussiéreuse. Elle sursauta à la vue d'Annaëlle et s'arrêta, comme paralysée. Très jolie, elle arborait des cheveux bruns mi-longs et ouvrait de grands yeux verts étonnés devant la louve.

    Cette dernière secoua la queue en signe de bonne humeur, puis, incapable de déterminer comment réagir, s'assit.

    La petite fille, âgée de sept ans environ, hésita. On lui avait expliqué très tôt que les loups étaient des animaux dangereux et elle ne savait trop quelle attitude adopter. Elle choisit finalement de s'asseoir et d'attendre que la louve s'en

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