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Ariion XXIII
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Livre électronique236 pages2 heures

Ariion XXIII

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À propos de ce livre électronique

Ariion Sanders, une adolescente handicapée, est encouragée par un sans-abri qu'elle rencontre dans une prison de New York. L'homme, Cameron Petit-coeur St. Laurent, s'était fait arrêté pour un braquage de banque sans preuves convaincantes. Le juge fut alors contraint de le libérer. Les cambrioleurs de banque maladroits se font voler leur butin et ils pensent que c'est Cameron qui l'a pris. Ils décidèrent donc de kidnapper Cameron. Ariion planifie un stratagème pour le sauver. Mais son plan tourne mal et elle se retrouve dans de graves problèmes.
LangueFrançais
ÉditeurTektime
Date de sortie21 nov. 2020
ISBN9788835414131
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    Aperçu du livre

    Ariion XXIII - Charley Brindley

    Chapitre Un

    Deux lycéennes longeaient Park Avenue, courant dans la direction de la gare Grand Central. Elles n’arrêtaient pas de regarder derrière elles, avant de tourner dans la 34ème rue, enjambant les flaques d'eau de pluie laissées par l’orage de cet après-midi

    - Arrêtez, mesdemoiselles !

    Le patrouilleur de la police de New York, portant encore son ciré jaune, barra la route aux deux adolescentes.

    - Est-ce que… Est-ce qu’il y a un problème, monsieur l’officier ?

    Le patrouilleur inclina sa tête vers son épaule droite et parla dans son micro.

    - Bonjour, Pénélope. Ici, sept-quatorze. Donne-moi la description de ces deux filles ados ?

    La voix de la répartitrice sortit du micro.

    - La numéro un, caucasienne, environ 1m45, cheveux bruns, chemisier vermillon et jean bleu. 

    On entendit des statiques gloussant comme un poulet étranglé.

    Les deux filles se regardèrent.

    L’officier cliqua sur son micro.

    - Vermillon ? 

    - Rouge ! 

    - Ah ! 

    La fille numéro un, baissa ses yeux sur son chemisier rouge et son jean bleu.

    - La numéro deux, reprit la répartitrice, Afro-américaine, 1m46, cheveux mi-longs, un haut chartreuse — vert pour toi — et un pantalon rose.

    - Je les ai, dit l’officier dans le micro.

    - On n’a pas besoin de l’afro-américaine, amène-nous seulement la fille blanche.

    - Bien reçu, Pénélope.

    * * * * *

    Cameron s’arrêta devant une poubelle sur la 42ème rue, près de Times Square, à quelques pas de la banque de New York. Il fouilla dans les déchets trempés, dans l’espoir de trouver un journal. Ses cheveux fins et sa barbe touffue n’avaient pas été coupé depuis des mois. Avec son apparence débraillée et son imperméable usé, la plupart des gens ne croyait pas qu’il avait trente-deux ans. Il faisait soixante ans et même plus. Son manteau usé fut un jour d’un marron riche, délavé depuis longtemps. Aujourd’hui, il était de la couleur de vieux tabac à priser, avec des taches dont on ne connaissait pas l’origine. La plupart des boutons avaient disparu et les poignets étaient en lambeaux.

    Ayant enfin trouvé une vieille copie du New York Times, il le secoua pour décoller un mégot trempé et feuilleta les pages.

    - Ah, super, murmura-t-il. La moitié des mots croisés n’a pas été résolue.

    Un camion poubelle percuta le trottoir à côté de lui et fit crisser ses pneus en s’arrêtant. Un petit homme louche, portant un large uniforme bleu, sauta de l’arrière pour récupérer la poubelle. Mais il se figea sur place, la poubelle dans les mains.

    Cameron le regarda. Il avait une tête de forme bizarre, pointue sur le dessus et large au niveau des mâchoires, rappelant à Cameron une semelle avec quelques brins de cheveux roux. Ne voyant pas l’homme bouger, Cameron se dit qu’il attendait sûrement qu’il jette son journal à la poubelle.

    - Non, dit Cameron en reculant d’un pas. Je n’ai pas fini…

    Un grand bruit métallique venant d’une boîte d’alarme fixée à l’avant du bâtiment de la banque l’interrompit. Il tourna brusquement la tête dans la direction de la banque, pour voir une personne portant une cagoule de ski noire traverser la porte en trombe et foncer dans sa direction. Il avait dans les mains une taie d’oreiller rembourrée et un pistolet.

    L’homme brandit le pistolet argenté pour disperser les piétons, lui aussi portait un imperméable marron.

    Cameron, hypnotisé, resta cloué sur place, en suivant du regard le voleur foncer sur lui. Un mouvement rapide avait attiré son attention. Il tourna la tête sur sa gauche pour voir l’éboueur faire demi-tour et se précipiter derrière le camion, en trainant la poubelle.

    Tel un secondeur courant vers la ligne du but, le voleur attaqua Cameron sur le côté, le culbutant dans le caniveau. Le temps que Cameron se remette debout, le voleur avait disparu.

    Un grand gardien armé sortit en titubant des portes battantes de la banque.

    - Hé, où est-il passé ? cria-t-il en regardant méchamment autour de lui.

    Du plus profond des entrailles du camion d’ordures, les freins hydrauliques grincèrent en raclant le trottoir. On entendit un grand boum ressemblant à un coup de pistolet. Cameron sursauta. L’éboueur en uniforme était arrivé au bout de la rue. Il murmura quelque chose et un homme bien habillé, ressemblant à un agent financier, sortit de derrière le camion en ajustant sa veste et en lissant ses longs cheveux blonds avant de rejoindre l’éboueur sur le trottoir.

    - Arrêtez !

    Le gardien de la banque musclé haletait.

    - Arrêtez cet homme !

    Cameron se demandait qui devait-il arrêter. Mais avant qu’il ne fasse un pas, l’éboueur et l’agent financier le renversèrent sur le ciment. L’un d’eux lui enfonça un genou dans le dos et l’autre lui tordit le bras sur le côté.

    - Mais qu’est-ce que vous faites ? hurla Cameron, en s’étirant le cou pour voir les deux hommes.

    - Ne le lâchez pas, les gars ! 

    Le gardien s’arrêta, le souffle coupé. Il posa une main sur son genou et essaya de reprendre sa respiration tout en pointant son arme en direction de Cameron.

    - Il vient de braquer la banque.

    Le gardien s’agenouilla et appuya son pistolet tremblant sur la tempe de Cameron.

    - Vous vous trompez… commença Cameron.

    - On l’a vu, monsieur, dit l’éboueur.

    - Oui, dit l’agent financier. Il a couru vers nous dès qu’il est sorti de la banque. 

    - Je ne courrais pas…

    - La ferme, espèce de camé !

    Le gardien sortit des menottes de l’arrière de sa ceinture.

    - Menottez-le pour moi, les gars ! Vous recevrez sûrement une grande récompense pour ça.

    Une voiture de patrouille s’arrêta en faisant un dérapage. Alors que la sirène gémissait, deux flics traversèrent la foule en bousculant tous ceux qui se trouvaient sur leur chemin.

    - J’ai attrapé le voleur, officiers !

    Le gardien se remit debout avec beaucoup de mal. 

    - Il n’a même pas eu le temps de courir 50 mètres.

    - Très bien, dit le premier flic en baissant les yeux vers Cameron. À qui appartiennent ces menottes ?

    - À moi, répondit le gardien.

    - Retirez-les. Elles ne mobiliseraient même pas un chaton pour cinq minutes. 

    - Oui, monsieur.

    - Henry, dit le flic. Arrête de t’amuser avec ton téléphone et mets les menottes à ce mec. 

    - À vos ordres, sergent Finnegan.

    Caporal Henry cliqua pour prendre une autre photo, puis rangea son téléphone. Il ferma d’un coup sec une paire de menottes robustes autour des poignées de Cameron, pendant que l’agent financier et l’éboueur lui tenaient fermement les bras dans le dos.

    Sergent Finnegan saisit Cameron par les biceps et le tira pour le remettre debout, alors que l’officier Henry procédait à la fouille à corps.

    - Il n’a rien sur lui, Sergent, dit Henry.

    Le sergent regarda le gardien.

    - Combien il a volé ? 

    - Je ne sais pas. Vous devez le demander à la caissière. 

    - Quoi ? Il ne lui a pas tiré dessus ? 

    Le flic arracha un bonnet à Cameron, passa ses doigts dans les trous des yeux. Il remarqua également une ouverture pour la bouche.

    - Non, elle s’est piss…

    Le gardien jeta un coup d’œil à la foule réunie, puis ajouta à voix basse :

    - Je voulais dire qu’elle a eu un petit, euh…. 

    Il se pencha plus près :

    - …un petit incident. 

    - J’ai compris. Ce n’est pas grave. Nous vérifierons avec le directeur de la banque. Henry, embarque ce salaud à l’arrière de la voiture de patrouille.

    - Dois-je lui lire ses droits, sergent Finnegan ? demanda l’officier Henry en serrant fort le bras de Cameron.

    - Ouais, bien sûr, fais-toi plaisir.

    - Hé ! Monsieur l’officier ! appela quelqu’un.

    L’officier Henry, le sergent Finnegan et Cameron se tournèrent tous les trois vers l’homme qui descendait de la cabine du camion-poubelle. Il portait le même uniforme bleu que l’éboueur. Son nez de travers et ses oreilles en chou-fleur rappelaient à Cameron un boxeur qui s’était pris trop de coups de poings dans la figure.

    - Est-ce que vous voulez bien bouger votre gyrophare ? dit le chauffeur du camion. Je dois reprendre ma ronde.

    Sergent Finnegan balaya du regard la foule, puis regarda dans la direction de la banque. Il fixa le camion-poubelle un moment puis dit :

    - Je crois que c’est bon, nous avons le gars. Henry, après que tu marines ce gars, enferme-le à l’arrière de la voiture. Et lorsque le camion passera, tu te gareras ici à côté du trottoir. Je vais aller vérifier à l’intérieur de la banque.

    Quelques minutes plus tard, assis sur le siège-arrière de la voiture de police, Cameron regarda du coin de l’œil l’éboueur à la tête en cale monter à l’arrière du camion-poubelle qui avançait. L’homme lui avait souri et leva deux doigts à son front. L’agent financier avait disparu.

    - Hé, Henry, dit Cameron.

    Caporal Henry se retourna sur le siège-conducteur pour regarder Cameron à travers la grille.

    - Quoi ?

    - Avez-vous réalisé que je n’avais ni arme, ni argent sur moi ? 

    - Attends une seconde.

    L’officier Henry fourra sa main dans la poche de sa chemise.

    - Ah, la voici !

    Il se mit à lire une carte, « Vous avez le droit de garder le silence… »

    * * * * *

    Cet après-midi, au quartier général de la police, l’inspecteur Frank Wickersham était assis face à Cameron à une table grise dans la salle d’interrogation.

    Wickersham le fixa un moment.

    - Où est l’argent, St Laurent ? 

    - L’officier Henry a dit que j’avais le droit de garder le silence.

    Les sourcils broussailleux de Wickersham n’arrêtaient pas de bouger, montant et descendant telles les ailes d’une chauve-souris.

    - Où t’as planqué le flingue ?

    - Écoutez, dit Cameron, en posant ses coudes sur la table. Je n’avais pas de flingue. Je n’ai pas braqué la banque et je n’ai pas l’argent non plus.

    - Une douzaine de personnes vous ont vu sortir de la banque en courant avec un sac rempli d’argent et un flingue. 

    Il baissa ses sourcils.

    - Ils ont dit avoir vu un gars me ressemblant sortir en courant de la banque. Le voleur de la banque m’a foncé dedans, m’a fait tomber et a disparu derrière le camion-poubelle. Qu’est-ce que vos témoins vous ont dit ? 

    - Ils t’ont vu trébucher et tomber, ensuite deux gars t’ont sauté dessus.

    - J’ai sûrement avalé le flingue et l’argent, alors ?

    - Tu les as sûrement passés à ton complice.

    - Comment j’aurais pu le faire avec deux gars sur mon dos ? 

    - C’est ce que je te demande.

    - Que vous ont dit l’éboueur et l’agent financier ?

    - Qui ?

    - Les deux gars qui s’étaient affalés sur moi.

    - Oh, ils n’étaient plus sur les lieux à mon arrivée.

    Cameron pencha sa tête en arrière et croisa ses bras sur sa poitrine.

    - Eh bien, c’est à eux que vous devriez parler. Ils ont sûrement dû remarqué quelque chose. Sans le flingue et sans l’argent, je ne sais pas comment vous pourriez me coller ce braquage à la peau.

    - Nous avons un témoin qui pourra te faire clouer pour un bon bout de temps. 

    - Qui ? Cameron se pencha en avant.

    - La caissière que tu as effrayé à mort.

    * * * * *

    Une heure plus tard, l’inspecteur Wickersham interrogeait la caissière de la banque.

    - Miss Miller, reconnaissez-vous l’homme qui a braqué la banque ? demanda l’inspecteur en glissant sur la table une photo d’identité judiciaire.

    Elle jeta un coup d’œil à la photo.

    - Non, à moins qu’il s’est fait pousser une barbe et qu’il s’est mis des lentilles de contacts bleues après s’être enfui. 

    Miss Miller était une jeune fille potelée, âgée d’environ 19 ans. Elle mâchait du chewing-gum et jouait avec une boucle brune lui tombant sur l’oreille.

    - Vous avez dit qu’il portait une cagoule, non ?

    - Oui, mais j’ai vu sa bouche, sa lèvre supérieure et son nez à travers les trous. Il avait les yeux marrons foncés, presque noirs. 

    L’inspecteur Wickersham fronça des sourcils en se penchant en arrière.

    - Comment savez-vous qu’il n’avait pas de barbe ? 

    - Je peux vous assurer que sa lèvre supérieure était rasée de près. Ce gars sur la photo a une barbe et une moustache, à moins qu’elles ne soient fausses. 

    Elle leva ses yeux de la photo pour regarder l’inspecteur.

    L’inspecteur hocha la tête.

    - Et ses yeux étaient marron foncé, dit-elle en reprenant la photo. Je n’oublierai jamais ces yeux. Ils ressemblaient à ceux d’un serpent. J’étais persuadée qu’il allait me tirer dessus. 

    Elle tapota la photo avec un ongle pourpre.

    - Les yeux de cet homme sont bleus très clair. Je suis sûre que sans cette touffe de cheveux, il est beau mec.

    L’inspecteur haussa un sourcil et baissa l’autre.

    - Ouais, c’est ça !

    Il reprit la photo et la glissa dans le dossier.

    - Très bien ! Merci, Miss Miller. 

    Il se leva et la jeune fille fit de même.

    - Nous vous contacterons si nous avons du nouveau. 

    * * * * *

    Keegan, Weef et Beatle s’étaient réunis dans l’appartement de Weef

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