Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Elle s’appelait Alèthe: Roman
Elle s’appelait Alèthe: Roman
Elle s’appelait Alèthe: Roman
Livre électronique93 pages1 heure

Elle s’appelait Alèthe: Roman

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Elle s’appelait Alèthe relate l’histoire d’une jeune femme qui ose enfin porter plainte contre son père pour des faits d’inceste. Après un long travail de reconstruction interne, de reconstitution d’images et de souvenirs, elle décide de hurler la vérité. Tout au long du récit, elle énonce le cheminement douloureux, courageux et salvateur parcouru avec beaucoup de patience et de résilience. L’actualité de ce sujet montre également le délaissement des victimes face à ce combat. 

À PROPOS DE L'AUTEURE

Inspirée des grands poètes comme Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Prévert, véritables ouvertures vers l’art poétique, Stéphanie Brochot se lance dans l’écriture. Sa sensibilité, son intuition, l’observation des rapports humains, des paysages et surtout son amour des mots ont davantage nourri et développé son essence lyrique.

LangueFrançais
Date de sortie11 oct. 2021
ISBN9791037739254
Elle s’appelait Alèthe: Roman

Auteurs associés

Lié à Elle s’appelait Alèthe

Livres électroniques liés

Thriller policier pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Elle s’appelait Alèthe

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Elle s’appelait Alèthe - Stéphanie Brochot

    Préface

    Alèthe a grandi dans une famille où le silence se confond avec les mots, où la tendresse et l’amour se fusionnent avec la tristesse et les non-dits.

    Alèthe a souvent cru être aimée mais plus elle grandit, plus elle vieillit et plus elle a conscience de l’impact psychologique et de l’enfermement qu’elle a pu subir dans son enfance.

    Traumatismes, désamour, oppression… Sans crier gare, le poison a fait son œuvre tout au long de son enfance, son adolescence et même le début de son entrée dans le monde des adultes.

    Vers l’âge de 23 ans, des flashs lui ont transpercé le cœur, les entrailles. Tout était encore flou mais les images étaient bien là.

    Son père ! Comment est-ce possible !

    Alèthe oscille entre dégoût et tristesse, elle a le cœur enchaîné, la voix tremblante. Elle se souvient. Elle a le regard qui se ferme, les mots qui se perdent, elle se souvient. Elle a son visage sur son corps et sa voix dans ses pores. Elle se souvient.

    Voilà son histoire… Entre inceste, agressions et malfaçons. Son père est comme cette ombre brumeuse qui étouffe et voile l’horizon.

    En grandissant, Alèthe a été enfin prête à percevoir ce qui se cachait derrière ce brouillard qu’avait minutieusement créé depuis toutes ces années son père.

    Elle avait compris tous les mensonges, les silences, les mots qui avaient contribué à façonner ce brouillard opaque et lugubre.

    Son frère, lui, est toujours derrière ce mur brumeux, en sortira-t-il indemne ?

    Alèthe, symbole de vérité et de courage doit sortir de ces mensonges avec ou sans son frère, elle doit arriver à passer par-delà ce paysage monstrueux pour sa survie, pour simplement vivre et exister.

    Et sa mère qui a largement contribué à développer les ardeurs meurtrières inavouées d’un père au double visage.

    Alèthe a maintenant 36 ans, une blessure béante lui sied le corps, les flashs en boucle lui compriment le cœur. Pourtant, chaque jour son courage et sa détermination lui ont permis de devenir une personne ambitieuse, pleine d’amour et de bonté.

    Son adage devenu l’emblème de sa vie : « Petit à petit, l’oiseau fait son nid ».

    Tout ce qu’elle possède elle se le doit à elle… Elle seule ! Tout ce qu’elle a construit, c’est grâce à son tempérament d’acier, son énergie de vie, ses capacités qui parsèment son être.

    Pour tous ceux et celles qui ont survécu à ce terrible crime : « Croyez-en vous, croyez en votre énergie ».

    Pour tous ceux et celles, malgré leur courage n’ont pas pu, survire à ce crime : « Vous êtes un Lys blanc qui renaît chaque printemps ».

    Chapitre 1

    Un trop long silence

    Mars 2019

    Alèthe est âgée de 34 ans. Ses premières réminiscences ont ressurgi depuis une dizaine d’années.

    Effrayée, tremblante, ça y est !

    Elle va le faire, elle va le dire… Ce silence qui l’accablait depuis tant d’années.

    Les mots étaient là, à vouloir transpercer sa gorge, se faufiler à travers sa bouche pour enfin hurler sa douleur, sa tristesse.

    Elle arrive, devant le parvis du commissariat. Elle regarde timidement la devanture du lieu.

    Il est écrit : « Commissariat de police ».

    La porte est fermée alors elle regarde autour d’elle et s’aperçoit qu’un interphone se trouve sur sa gauche.

    D’une main tremblotante, elle appuie sur le bouton de l’interphone, un policier répond : « oui ? ».

    Alèthe sursaute, elle ne s’attendait pas à entendre une voix aussi forte mêlée d’une certaine froideur.

    Elle répond timidement : « Je viens pour déposer une plainte ».

    « Je vous ouvre, entrez ».

    Les portes du commissariat de police s’ouvrent, Alèthe entre avec hésitation tout en étant déterminée. Elle doit le faire, elle doit le dire. Si elle ne le fait pas qui le fera pour elle…

    Maintenant, adulte, elle est consciente qu’il faut qu’elle se batte pour que sa parole soit prise en compte. Mineure, personne n’a rien fait… Alors, maintenant majeure, elle le sait qu’elle sera seule face à tous.

    La porte automatique se referme. Elle entre à l’intérieur du commissariat en regardant autour d’elle. Le hall d’attente lui paraît grand, des panneaux d’affichage sont disposés près d’une table. Des affiches, des dépliants avec comme slogan : « stop violences », « face à l’inceste ». Des chaises en métal de couleurs vertes sont soudées au mur. Quatre personnes attendent leur tour.

    Alèthe observe le hall d’accueil du commissariat de police, un professionnel en tenue civile accueille les personnes. Le policier se tient derrière un long comptoir. Sur sa gauche une porte est fermée, un homme vient de sortir et se dirige vers la sortie.

    Sur la droite de l’entrée une autre porte fermée et à sa gauche un escalier qui permet d’accéder à un étage qu’Alèthe peut voir d’en bas et derrière au pied de l’escalier une porte encore fermée.

    Alèthe, regarde partout, effrayée elle attend son tour. L’agent d’accueil lui fait signe de venir.

    Son cœur bat si vite, si fort, elle se lève en se donnant du courage pour avancer jusqu’à lui.

    Elle arrive au niveau du comptoir, l’agent d’accueil lui demande : « Dites-moi c’est par rapport à quoi ? ».

    Alèthe a peur, elle hésite mais elle se dit qu’elle ne peut pas reculer, qu’il faut qu’elle en parle, enfin, pour poser les choses, les mettre à plat sur ce comptoir.

    « Je viens porter plainte contre mon père, je suis venue avec ça » : elle montre en même temps un texte de huit pages.

    « Vous pouvez m’en dire plus ? » rétorque le policier.

    Alèthe poursuit : « J’ai préféré l’écrire parce que c’est trop difficile d’en parler ».

    À cet instant, une angoisse si intense lui a traversé le corps, elle n’a pas pu en dire plus. Elle était comme figée sans voix.

    Voyant la jeune femme se crisper, le policier de l’accueil a commencé à poser des questions

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1