À 50 ans, Élisabeth s’est éprise de l’assassin de Maëlys avant de tomber sous son emprise. Autrice d’« Il n’est pas celui que vous croyez », Valérie Benaïm l’a rencontrée
Par Valérie Benaïm
La première fois que j’ai lu les mots d’Élisabeth, c’était dans une brève interview accordée au « Dauphiné libéré ». Cette femme de 50 ans, dont j’ignorais alors tout, prenait la parole, contrainte, par peur des représailles. Quelque temps auparavant, sa relation avec Nordahl Lelandais s’était très mal terminée. Elle disait le craindre, effrayée par les menaces qu’il aurait proférées à son encontre, et affirmait être encore sous son emprise. De fait, après cette interview, Élisabeth a disparu. Elle avait choisi le silence et l’anonymat.
Quand je l’ai contactée et que nous avons noué cet étrange lien qui nous unit désormais, elle n’a eu de cesse de vouloir préserver son identité malgré la confiance qu’elle me porte. Sa hantise : qu’on sache qui elle est, qu’on la traque, qu’on la trouve. Parce qu’Élisabeth se sent coupable d’avoir aimé l’homme le plus haï de France. Et elle s’en veut d’être tombée amoureuse du « monstre ».
Élisabeth a même songé, un temps, à contacter les parents de la petite Maëlys et ceux du jeune caporal Arthur Noyer pour leur