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La Grotte de tous les mystères: Policier
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Livre électronique168 pages2 heures

La Grotte de tous les mystères: Policier

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À propos de ce livre électronique

Et si la grotte de Lascaux n’avait pas révélé tous ses mystères ? Si, dans une anfractuosité demeurée secrète se cachaient les preuves d’une rencontre entre les hommes préhistoriques et d’autres ? De là à ce que l’État décide d’en interdire l’accès au public pour tenir l’affaire sous silence, il n’y a qu’un pas.

C’est dans ce contexte abracadabrant que le lieutenant, Jean Tibertal, devra enquêter sur l’empoisonnement au curare de trois personnes liées à l’archéologie et à Lascaux. Aidé par un médecin légiste et un geek ne manquant pas de verve, le policier se rendra à Montignac avec une autre collègue. Mais la grotte est fermée depuis 1963.
Une intrigue pleine de rebondissements, mêlant humour, conspirations, liaisons dangereuses et anticipation, qui propulsera le lecteur dans une aventure aux couleurs d’Indiana Jones. Après avoir écrit pendant douze ans une centaine de chansons pour le compte du groupe Cendrine, Florian Arigault signe ici son premier roman… autour d’une idée mûrement élaborée, mais trop longue et trop compliquée à exploiter dans un texte de chanson !Plongez au cœur de la Dordogne dans une enquête où histoire, politique et meurtres se mélangent dans une intrigue pleine d'imprévus !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Originaire d'Indre-et-Loire, Florian Arigault a grandi en Dordogne. Passionné d'art et d'histoire, il veut devenir archéologue. Après quelques années d'études à la faculté, il abandonne son projet pour se consacrer à son autre passion : la musique. Auteur-compositeur-guitariste au sein du groupe Cendrine, il se voue à la musique à temps complet pendant plus de douze ans. Les spectacles s'enchaînent, des scènes de plus en plus grosses à travers la France, et trois albums voient le jour. Mais la vie de musicien n'est pas compatible avec ses souhaits de fonder une famille. Aujourd'hui, père de deux enfants, il travaille dans une usine d'agroalimentaire. Le virus de l'écriture ne l'a pas lâché et il signe ici son premier roman, un retour à ses premiers amours, l'art et l'archéologie. Il habite dans les alentours de Beaulieu-sur-Dordogne, à la limite du Lot et de la Corrèze.
LangueFrançais
ÉditeurLucien Souny
Date de sortie23 sept. 2021
ISBN9782848868745
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    Aperçu du livre

    La Grotte de tous les mystères - Florian Arigault

    Chaque lundi matin, Miguel Sanchez parcourait les parties communes de son immeuble au 19, avenue du Limousin, à Paris. Concierge depuis vingt et un ans, il s’assurait du bon fonctionnement des infrastructures. Il contrôlait dans les moindres détails : portes, fenêtres, peintures, plafonds, couloirs, extincteurs… L’homme à tout faire commença par l’ascenseur : un Siemens de la fin des années vingt. Le luxueux engin de l’époque défiait toutes les normes de sécurité en vigueur actuellement. Il se composait d’une structure en bois vernis surmontée de vitres. Un paillasson recouvrait l’intégralité du sol. À chaque étage, une grille métallique se rétractant tel un accordéon empêchait qu’un futur utilisateur tombe dans le vide. Au-dessus de la barrière, une aiguille fixée au centre d’un demi-cercle pivotait. Elle se positionnait, selon le niveau de la cabine, sur des chiffres allant de zéro à trois. Chaque début de semaine, il relevait sur un calepin les non-conformités qu’il s’empressait de venir réparer dès que possible. Mais pour la première fois en vingt et un ans, Miguel ne termina pas sa tournée d’inspection.

    Lorsque le concierge ouvrit la porte du Siemens au troisième étage, une odeur insupportable s’introduisit dans ses narines. Il se figea durant quelques secondes, referma, puis appuya machinalement sur zéro. Cette odeur, il la reconnut sans équivoque. Elle était gravée pour toujours dans sa mémoire olfactive. Il se remémora, quelques mois plus tôt, la maison familiale, à Séville : les relents de la chair putréfiée de son père, la puanteur de son corps plongé dans un ultime sommeil, la chaleur étouffante de la chambre, son pauvre « padre » macérant sur son lit, le bruit extérieur de la vie andalouse, l’angélus qui sonnait « Ting ! Ting ! Ting ! » et encore « Ting ! ». Tiens ! Ce dernier « Ting ! » était différent. Il ressemblait plus à une sonnette de vieille bicyclette qu’à une volée de cloches. Le signal sonore avertissant le terminus de l’ascenseur venait de s’inviter dans son subconscient. Miguel sortit de sa torpeur. Il ouvrit la porte, repoussa la grille, puis courut jusqu’à sa loge. Il attrapa le téléphone et composa le 17. Après avoir donné son nom et son adresse, il signala au standard une odeur macabre dans l’un de ses appartements. Alertée par le central, la commissaire Molène envoya, pour vérifier, son seul enquêteur disponible : Jean Tibertal.

    Loin d’être prioritaire pour les congés d’été, n’ayant ni femme ni enfants, Jean redoutait cette période de l’année durant laquelle la commissaire le chargeait de remplacer ses collègues. Il détestait récupérer ce qu’il appelait les dossiers de second ordre. Lui, le lieutenant vedette du commissariat au palmarès hallucinant de crimes élucidés. Lui, l’habitué des grandes enquêtes, des doubles meurtres… se devait de rechigner quand sa cheffe lui demanda de plancher sur une simple odeur suspecte. Il se rendit, à contrecœur, à la conciergerie du 19, avenue du Limousin. Il pressa le bouton poussoir de la sonnette. Un homme de petite taille, les cheveux bruns frisés, vint lui ouvrir.

    — Bonjour ! Jean Tibertal, lieutenant à la criminelle. Est-ce vous qui avez contacté la police ce matin ?

    , señor ! Me llamo Miguel Sanchez ! Ye souis le concierge !

    — Pouvez-vous me montrer à quel endroit vous avez senti une odeur macabre ?

    — Bien sour ! Souivez-moi !

    Ils marchèrent jusqu’à la cage d’ascenseur. Jean remarqua la barrière de sécurité repliée sur elle-même :

    — Ce n’est pas dangereux de laisser cette grille ouverte ?

    Madre de Dios ! Qué ye souis bête ! Dans l’affolement yé doû oublier de la refermer tout à l’heure. Heureusement qué ça arrive en ce moment.

    — Comment ça ?

    Son las vacaciones ! L’immeuble est désert ! Depouis une quinzaine de yours ye crois qu’il ne reste plous qu’oun yeune couple de travailleurs au premier y el profesor au troisième. Ye le sais, car en leur absence, ye m’occoupe de leurs plantes verde ou de leurs animaux domestiques.

    — À quel étage avez-vous senti l’odeur ?

    — Au troisième.

    — Comment peut-on y accéder ?

    — L’ascenseur et l’escalier en colimaçon qui se trouvent devant nous.

    — C’est tout ?

    — Il y a bien l’escalier de secours, dehors, ma les portes ne s’ouvrent que de l’intérieur.

    — Très bien, Miguel ! Pouvez-vous me rendre un service ? Je vais monter seul au troisième par l’escalier. Pendant ce temps, je vous demande de vous assurer que personne n’emprunte ces passages.

    — Avec plaisir ! Teniente !

    Jean gravit les marches une par une. À peine eut-il dépassé le second palier qu’un parfum de mort commençait à flotter dans l’air. Il s’engagea dans le couloir du troisième étage. Il n’y avait plus aucun doute. C’était bien ici. Cette odeur, qu’il croisait tous les jours, émanait d’un corps en décomposition. Il pinça son nez entre son pouce et son index. À chaque porte, il retirait son emprise nasale pour inspirer à pleins poumons. Devant l’appartement numéro neuf, la puanteur était telle, qu’elle lui souleva l’estomac. Il recula d’un pas, puis toussa dans l’intérieur de son coude. Technique qu’il utilisait souvent pour éviter de projeter sa salive sur une scène de crime. Il rebroussa chemin, redescendit jusqu’au second étage, puis respira, enfin, une bonne bouffée d’air. Le flic attrapa son portable et contacta sa commissaire.

    — Tibertal ! Alors, cette odeur ! Vous en pensez quoi ?

    — Rien de bon ! J’ai réussi à repérer d’où elle provenait, mais une porte close me fait barrage. Je mettrais ma main à couper qu’un cadavre traîne dans les parages.

    — Très bien ! J’ai confiance en votre intuitivité. Ne touchez plus à rien ! J’en informe l’identité judiciaire pour qu’ils vous détachent une équipe d’ici une demi-heure. Je vous charge de l’enquête. Si vous trouvez un corps, tenez-moi au courant. Je vous enverrai un légiste.

    — Pas de soucis, commissaire.

    Jean raccrocha puis rejoignit le concierge au rez-de-chaussée.

    — Merci, Miguel ! Vous avez vu beaucoup de monde ?

    — Pas l’ombre d’oune gato !

    — Super ! Pourrions-nous aller nous asseoir quelque part pour discuter tranquillement ?

    — Venez boire oune café dans ma loge.

    — Avec plaisir. Je vous remercie !

    Quelques pas plus loin, en entrant dans la conciergerie, Jean se sentit oppressé. Le spacieux placard à balais se composait d’une seule pièce faisant office de salon, cuisine et chambre. Seule, la salle de bain se détachait du lot grâce à une judicieuse séparation en tissu opaque. Dans cet espace étriqué, le flic se compara au petit prince sur l’astéroïde B 612. À l’image de Miguel et de ses un mètre cinquante-six, les meubles étaient tous de taille réduite. Le policier se contorsionna pour se faufiler entre la table et l’assise de la chaise, évitant de justesse de la cogner contre le buffet. Face à lui, la fenêtre lui offrait un point de vue imprenable sur le hall d’entrée de l’immeuble. Le voile blanc, placé devant l’unique ouverture lumineuse de l’appartement, permettait à l’homme d’entretien d’observer, sans être vu, les allées et venues des locataires. Sa boisson chaude en main, le flic reprit son interrogatoire.

    — Vous vivez seul ici ?

    — Malheureusement ! Quand ye souis venou, en France, pour trouver oun travail avec oun bon salaire ma mujer y mes niños n’ont pas voulu me souivre. Ma on vit bien comme ça ! Ye leur envoie oune grosse partie de ce qué ye gagne. Puis ye vais les voir à Navidad y à Pascua.

    — Comment supposez-vous que cette odeur appartient à un corps en décomposition et non à un rongeur en train de pourrir dans une cloison ?

    — Certaines choses ne s’oublient jamais, teniente ! Il y a tres mois, yé découvert mon défunt padre sur son lit, en España. Il avait succombé cinco yours plous tôt à oune crise cardiaque. Le parfum nauséabond de son corps en putréfaction me reste encore dans la cabeza.

    — Toutes mes condoléances !

    Gracias !

    — Pouvez-vous me décrire le déroulement de votre matinée ?

    — Ye me souis réveillé vers 6 h. Comme d’habitude, yé petit-déjeuné. Yé attaqué mon travail aux environs de 7 h. Yé lavé le couloir et le hall d’entrée. Yé frotté, aspiré et fait briller l’ascenseur. Puis, yé commencé ma tournée d’inspection par le troisième étage.

    — Qui habite au numéro neuf de l’immeuble ?

    El profesor Aron ! Porque ?

    — Sans aucune certitude pour l’instant, je crois que l’odeur de mort que vous avez sentie là-haut provient de son appartement. Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ?

    — Oh, no ! Ye pense qué ye l’ai croisé il y a une douzaine de yours. Il est souvent en voyage. Alors ye ne me souis pas inquiété.

    — Un professeur vous dites ?

    Sí, es un profesor ! Ma ye n’ai yamais compris de quoi ! Il a bien tenté de m’expliquer oune fois. Tout ce dont ye me souviens c’est qué ça a oune rapport avec les squelettes.

    — Avez-vous les clés de son appartement ?

    Sí, señor ! Ye possède tous les dobles en cas de problemo. Ye vais aussi nourrir les animaux domestiques ou arroser les plantes verde cuando les locataires sont en vacaciones.

    — Pourriez-vous me prêter les doubles de ce professeur Aron ?

    — Bien sour, teniente !

    Miguel ouvrit la porte d’une armoire sur laquelle étaient cloués plusieurs trousseaux. Il en attrapa un, retira la clé portant le chiffre neuf et la remit au policier. À ce moment-là, une lueur dans la cour attira l’œil de Jean. Il se rapprocha de la fenêtre. Un rayon de soleil reflétait sur le crâne ciré d’un individu aux yeux bleu-gris et à la peau couleur ébène. L’homme portait une combinaison blanche, des surchaussures ainsi que des gants en latex. Un masque en papier, tenu par un élastique, oscillait autour de son cou. La sangle d’une mallette reposait sur l’une de ses épaules. Dans sa main opposée, il serrait une charlotte pour couvrir sa tête. Jean connaissait bien ce visage de moine tibétain aux pigmentations créoles. Il appartenait à Chris Feddington, de la police technique et scientifique. Tibertal acheva sa discussion avec le concierge. Avant de le quitter, il lui demanda, tout de même, de ne pas sortir de chez lui. Sauf, pour indiquer, aux intervenants de l’enquête, l’étage où ils devaient se rendre.

    Chris franchit la double porte du hall d’entrée derrière laquelle Jean l’attendait. L’expert racontait, à qui voulait l’entendre, que pour l’intégrité de son travail, il se rasait de la tête aux pieds, sourcils compris. Ainsi, la perte inopinée de l’un de ses poils ne parasitait pas ses recherches d’indices sur le terrain. D’un père réunionnais, et d’une mère écossaise, Chris était le fruit d’un surprenant mélange. Il possédait la double nationalité franco-britannique et parlait français couramment. Après seize années dans la police scientifique londonienne, il avait rejoint Paris, depuis un an. Il participait à un échange entre les deux pays sur les différentes techniques d’investigation.

    — Salut, Chris ! Ça va ?

    — Hello, Jean ! Extrêmement bien avec ce soleil qui me rappelle mes origines d’outre-mer ! Ça change du crachin anglais. Que t’arrive-t-il aujourd’hui ?

    — Juste une porte qui me bloque au troisième étage, derrière laquelle je présume la présence d’un cadavre. Tu me suis !

    — On ne commence pas par relever les empreintes au rez-de-chaussée ?

    — Ça ne sert à rien ! Le concierge a tout nettoyé de fond en comble ce matin. Et c’est bien notre veine, il a l’air très consciencieux dans son travail.

    — OK ! Allons-y alors !

    Jean partit devant. Il prit la direction de l’escalier. Chris lui emboîta le pas. Ils arrivèrent devant la porte de l’appartement numéro neuf. L’expert posa sa mallette à terre. Il en sortit un rouleau de ruban jaune sur lequel était inscrit Police Technique Scientifique en lettres majuscules noires. Il délimita un périmètre de sécurité afin que personne d’étranger à l’enquête ne vienne polluer la scène de crime.

    Chris Feddington glissa la main dans la poche de sa combinaison et en extirpa un appareil photo numérique. Il prit quelques clichés de la porte. À l’aide d’un blaireau de barbier, il appliqua une poudre magnétique noire sur la poignée. Une empreinte poudrée en ressortit. Le technicien colla un transfert par-dessus puis le récupéra pour le positionner sur un support adéquat. Il photographia la trace ainsi obtenue avant de la mettre sous scellés dans une enveloppe. Il déposa le tout dans sa valise de travail. Il attrapa un pulvérisateur, à l’intérieur duquel une solution transparente se balançait, et en aspergea la porte. Le liquide en question, appelé « Bluestar », s’illuminait par un phénomène de fluorescence dès qu’il rentrait en contact avec du sang, même

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