Tant qu'il passe: Recueil de poèmes

Par Wilhelm Étienne Torbjörn Martin

C’est un instant, un parfum, une sensation… Le temps qui passe, tant qu’il passe, je n’irai pas plus l’embêter.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Étudiant en linguistique, Wilhelm Étienne Torbjörn Martin écrit depuis l’âge de douze ans, lorsqu’il s’aperçoit que la musique, qu’il pratique depuis l’enfance, se retrouve dans l’écriture et bien entendu dans la poésie.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 9 août 2021
• ISBN: 9791037730855

Aperçu du livre

Réveil

C’est un petit réveil,

Celui qu’on appelle bonjour

C’est une odeur de café chaud

Qui refroidit au temps.

C’est une bise forcée,

Une première cigarette.

Le jour peine à se lever

Et la nuit, qui fait la gueule.

C’est une matinée

Fin de service des prostituées

Des hommes cravates bien pressés.

C’est un adieu au lit

Qu’on croit jamais revoir

Encore quelques minutes

On y peine à y croire.

C’est une douce mélodie

Menée par un vieux chef d’orchestre

C’est une symphonie

Incessante, inachevée.

C’est un concept sordide

La fin d’un rêve

Inconscient

Pour certains,

Parfois

Lucide.

Un moteur qui vrombit

D’une sœur qui nous dit

Que le jour appartient au matin.

C’est une fin, un début

Ce café froid qu’on a bu

Un château disparu

La nuit qui évolue.

Pour combien

L’abbé

Tous les jours

S’est levé.

Ne posons plus les pieds sur terre

Avant de voir que le bel astre

Belle lune promise, inarrêtable

A dû laisser, comme il se doit,

Sa place, le trône, au soleil roi.

Instant(s)

Un morceau de pain,

Sur la table, oublié.

Une bière, entamée,

Pas finie,

Qui ignore la détresse.

Un monceau de feuilles,

Tombées,

Ratissées.

Un robinet, goutte à goutte,

Qui marque le temps,

Qui s’échappe.

Le frigo qui se plaint,

Un évier se remplit,

Les casseroles sales, d’un repas,

Digéré.

Une ampoule grillée,

Au plafond,

On attend

Qu’elle éclaire.

Des cendres,

D’une cigarette,

Consumée.

Une chaussure,

Pas à pas,

Pied à terre ;

Le goudron qui la marque.

Une voiture qui repart,

Les phares, aveuglants.

Les rues qui se vident,

Des bâtiments

Qui oublient

Les visages

Des passants.

Dans