Déambulations des iambes sur le fil du temps: Recueil de poèmes

Par Marie Bauwens

Déambulations des iambes sur le fil du temps est un recueil de poèmes et haïku que l'auteure a voulu léger, même si les sujets traités sont parfois durs. Elle y parle de différents stades de la vie, sans fausse pudeur, avec la distance nécessaire, avec sérieux quand il le faut mais sans se prendre au sérieux, avec honnêteté. Une écriture imagée qui permet à chacun de trouver son propre univers de lecture, sa propre respiration.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Née en 1953, Marie Bauwens est une professionnelle de la santé à la retraite qui s’exerce dans l’écriture depuis plus d’une vingtaine d’années, sans avoir jamais pensé à publier. En 2019, elle transmet son premier manuscrit chez Edilivre, intitulé Vies de Chiens, ce roman est accepté d’emblée. Cette mère et grand-mère comblée a tiré son inspiration de la diversité et de la force des patients qu’elle a côtoyés au quotidien. Ces derniers s’ouvraient à elles et lui confiaient leurs histoires, leurs chagrins, leurs espoirs, leurs exemples de vie.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 16 oct. 2020
• ISBN: 9791037714961

Aperçu du livre

Rouge femme

Carmin, vermillon, anglais, cramoisi,

Couleur de douleur, de colère ou de joie.

Tu as accompagné ma vie :

Quand je suis sortie de ma mère déchirée,

Quand tu progressais le long de mon bras meurtri,

Quand un jour tu as coulé sur mes jambes, sans prévenir,

J’ai cru mourir.

Quand après mon premier émoi, tu as taché mes vêtements.

Quand j’ai mis au monde mes enfants.

Quand j’ai soigné des blessures,

Quand je les soigne encore.

Quand m’envahit la colère face à l’injustice.

Quand gronde la révolte après l’agression.

Quand tu te déclines sur une table d’été,

Quand tu te répands dans un champ de blé.

Longtemps je t’ai craint comme on craint l’inconnu,

Je t’ai fui comme on oublie ses rêves.

Je t’ai compris et je t’assume.

Tu es la couleur de l’espoir, du désir, de l’amour, de la vie.

Tu es mon héritage.

Le jour se lève

La lune rouge s’éclipse

Le soleil est pâle

Féminin imparfait

Vous aviez ce jour-là affiché votre plus beau sourire,

Enjôleuse vous étiez, vous l’êtes toujours.

Vous m’aviez séduite comme d’autres avant moi.

Je rêvais de vous ressembler,

Vous étiez mon modèle, ma muse, mon idéal.

Vous étiez rondeur, perfection, beauté.

Vous possédiez tout ce que je désirais.

Je rêvais de vous comme d’un trésor inaccessible.

Je souhaitais susciter votre attention,

Votre reconnaissance, votre amour.

J’ai même bien cru y parvenir… un jour.

Sous le masque,

Tout semble beau, mais, tout n’est qu’illusion,

Mon imagination avait fait le reste.

Comme la vôtre il y a peu,

Quand vous avez chassé la chair de votre chair,

Et de la mienne, nous n’en dirons pas plus.

Je rêve de vous encore bien trop souvent.

Vous troublez mes nuits, mes pensées, mes dimanches.

Mes rêves ont changé et vous n’y pourrez rien.

Aujourd’hui, cela m’ennuie de vous ressembler.

Je porte à