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La révolte des rimes - Tome 1: Recueil
La révolte des rimes - Tome 1: Recueil
La révolte des rimes - Tome 1: Recueil
Livre électronique210 pages48 minutes

La révolte des rimes - Tome 1: Recueil

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À propos de ce livre électronique

Dans La révolte des rimes Tome I, l’auteure essaie de décortiquer l’amour, et le mal-être qu’il génère, ainsi que l’espoir, la haine, le conflit existentiel entre l’homme et Dieu, et entre l’homme et lui-même. Ici, la vision et le ressenti de l’auteure sont retranscrits à travers les éléments vitaux qui font indéniablement partie de notre vie, de notre quotidien et de nos réflexions, qu’elles soient voulues ou pas.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Chef avion, Tatiana Potyaeva est autant passionnée par la magie des mots que par l’aviation. D’origine russe, elle écrit des poèmes en français, en russe et en anglais.
LangueFrançais
Date de sortie12 nov. 2021
ISBN9791037728227
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    Aperçu du livre

    La révolte des rimes - Tome 1 - Tatiana Potyaeva

    1

    Anna Karénine

    Le monde dégorge de voies,

    De destins qui ne se croisent pas.

    De trains qui déraillent,

    Ces trains qui ne déraillent jamais

    Sur moi.

    Ma foi, je suis au bout du quai

    Depuis des années,

    Depuis des mois –

    Seule au milieu de la foule,

    Qui prend d’assaut les gares,

    Qui s’écroulent.

    Le monde respire la routine,

    Qui me saoule.

    Qu’en dirait Anna Karénine ?

    Ma foi,

    Je n’en peux plus.

    Au bout du quai

    Dans une attente qui ne cesse

    J’attends que le train me blesse,

    Désespérément,

    Qu’il écrase brutalement

    La solitude qui me pèse,

    Ici, maintenant.

    J’attends et je brûle

    Tous les ponts futiles,

    Tous les jours, toutes les villes,

    Où j’ai erré, où j’ai cru un jour aimer.

    Je vous laisse à vous-mêmes,

    J’entends le train qui s’approche,

    Le train qui m’aime,

    Qui se croise avec ma voie,

    Qui va finalement

    Dérailler sur moi.

    2

    La pluie s’invite sur mes épaules

    La pluie s’invite sur mes épaules,

    Elle trouve ça bien.

    Elle trouve ça drôle

    Comme ça :

    Sans pardon

    Ni préavis –

    La pluie s’incruste dans ma vie.

    Elle se moque de mes pas

    Et moi, je marche et je ris,

    Car je le sais :

    J’ai droit

    De m’en ficher du mauvais temps.

    Je trouve ça

    Juste époustouflant !

    Il pleut

    Tant pis !

    Il pleut

    Tant mieux !

    Même sans pardon

    Sans préavis,

    Trempée, je dis quand même merci.

    J’avoue… c’est juste parce qu’au fond

    J’aime la pluie qui interrompt

    Mes rêves de jour,

    Mes insomnies,

    Mes pas rapides et insoumis.

    J’aime la pluie, qui cherche l’abri

    Sur mes épaules –

    Je trouve ça beau,

    Je trouve ça drôle :

    Sans rime,

    Ni rythme associé,

    Sans préavis.

    J’aime l’imprévu de la pluie

    Comme ça

    Sans le comment du pourquoi.

    Il pleut

    Tant pis !

    J’y ai droit !

    3

    Les feuilles d’automne

    Les feuilles d’automne

    Volaient très haut,

    Chassant des ombres

    Et des mots.

    Les nuages sombraient

    Dans le néant,

    Du ciel géant –

    Du ciel méfiant.

    Le vent cherchait

    Des gouttes de pluie

    Dans les racines

    Des pissenlits ;

    L’automne était

    Si volatile

    Sur les toits glissants

    Des villes –

    L’automne n’était pas

    Imbécile,

    Éparpillant ses feuilles partout

    Comme de l’or

    Des marabouts.

    Les feuilles d’automne

    Volaient très haut –

    Je les comptais,

    Couchée au dos

    Sur un toit

    D’une ville fantôme.

    J’étais en plein milieu

    De l’automne,

    Cloué au sol,

    Comme sur une plage d’hiver

    Un parasol.

    4

    Entre hier et demain

    J’aime quand ça brille

    Dans la nuit qui sautille,

    Sous le vent qui oscille,

    Dans la ville qui fourmille

    De tout et de rien,

    Qui hésite

    Entre hier et demain,

    Entre l’entrée et l’exit.

    J’aime quand ça laisse

    Un goût de mystère,

    Une miette de colère

    Dans les mains,

    Qui transpirent sous l’effet de serre.

    J’aime quand ça veut

    Dépasser les limites

    Réinventant les héros

    Et les auteurs des mythes.

    J’aime quand ça hésite

    Entre le début et la fin

    Dans la vie, qui fourmille

    De tout et de rien ;

    Dans la vie qui oscille

    Entre hier et demain.

    5

    Revenez au début

    Le rouge et le gris

    S’allongent sur le lit :

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