Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Poker et entreprise: De la décision à la stratégie
Poker et entreprise: De la décision à la stratégie
Poker et entreprise: De la décision à la stratégie
Livre électronique257 pages2 heures

Poker et entreprise: De la décision à la stratégie

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Un guide pratique pour développer sa stratégie en entreprise en s'inspirant des subtilités du poker.

Faire fructifier un capital de départ dans un milieu concurrentiel : voilà un objectif commun au joueur de poker et au chef d’entreprise ! Les règles et tactiques caractéristiques de ce jeu pourraient-elles donc servir la réussite d’une entreprise ?
C’est ce que démontre Pierre Fiastre dans ce livre de stratégie ! Utilisant le poker comme métaphore de l’entreprise, il montre que ce jeu permet de développer des compétences identiques à celles que l’entreprise recherche pour ses collaborateurs. Afin de permettre à tous de comprendre les apports du poker en entreprise, l’auteur commence par en présenter les règles. Il en explique ensuite les stratégies, sous l’angle conjoint du poker et du business : la maîtrise du hasard, la rentabilité des investissements, l’anticipation des réactions des autres, la prise d’initiatives, la gestion des risques, le contrôle de l’information. Et, en fin d’ouvrage, l’auteur offre la possibilité d’aller encore plus loin, en abordant les notions plus ardues de stratégie optimale, de prospective et de stratégie coopérative.

(Re)découvrez le poker et ses subtilités pour y trouver un puissant levier de progrès pour l’entreprise !

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

"Pierre Fiastre propose des formations au management en se basant sur le poker. Une approche originale qu'il a transposé dans un ouvrage." - Eve Mennesson, Daf Mag
"Maîtriser le hasard, gérer son argent, rentabiliser ses investissements, tenter un coup de bluff, maximiser la rentabilité et minimiser les risques, l'entreprise peut souvent se joueur sur un coup de poker calculé." - BFM

À PROPOS DE L'AUTEUR

Pierre Fiastre est consultant en stratégie auprès d’entreprises depuis trente ans et expert auprès de l’Association pour le progrès du management (APM). Il a créé la société Poker for Business en 2009, qui intervient en entreprise pour des formations, des séminaires ou des incentives basés sur la stratégie au poker.
LangueFrançais
ÉditeurMardaga
Date de sortie10 juin 2021
ISBN9782804709884
Poker et entreprise: De la décision à la stratégie

Auteurs associés

Lié à Poker et entreprise

Livres électroniques liés

Développement commercial pour vous

Voir plus

Articles associés

Avis sur Poker et entreprise

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Poker et entreprise - Pierre Fiastre

    CHAPITRE 1

    DIX BONNES RAISONS DE JOUER AU POKER

    Si vous jouez au poker, vous développerez de nombreuses qualités qui vous seront utiles en tant que chef d’entreprise ou manager. Si vous embauchez des collaborateurs, vous pouvez être certain que les candidats qui jouent au poker (surtout ceux qui gagnent) auront développé ces mêmes qualités. Des cabinets de recrutement utilisent le poker parmi d’autres épreuves de sélection. Voici quelques-unes des qualités que le poker permet de développer¹.

    Le poker apprend à raisonner

    Au poker, chaque fois que la parole revient à vous, c’est-à-dire environ toutes les minutes (ou plus souvent encore si vous jouez sur internet), vous devrez prendre une décision qui aura des implications financières. Pour cela, vous disposez d’un certain nombre d’informations. La manière dont vous utiliserez ces informations au moyen d’un raisonnement logique déterminera votre gain ou votre perte. Vous entendrez certaines personnes employer dans ce cas le mot « intuition » pour définir une manière de prendre les décisions qui serait inspirée par une petite voix à la manière de Jeanne d’Arc. Il s’agit là d’une approche superstitieuse dont la lecture de cet ouvrage vous démontrera la fausseté, je l’espère. La seule façon de prendre une bonne décision est de raisonner logiquement et le poker vous le confirme. Ce que nous appelons logique inclut bien entendu tout le raisonnement mathématique. Au poker, il vaut mieux savoir compter. Dans l’entreprise aussi.

    Le poker apprend à maîtriser le hasard

    Et le hasard, dans tout ça ? Aux échecs, on peut raisonner de manière totalement logique puisqu’il n’intervient pas. Mais, au poker, c’est le hasard qui détermine les cartes que vous avez en main. Eh bien, ce que vous allez découvrir, c’est que le hasard n’a pas vraiment d’importance. En fait, il en a beaucoup moins que dans la vraie vie. Car le monde réel est soumis au hasard et l’univers de l’économie aussi, bien sûr. Pourtant, les entreprises performantes sont celles qui sont bien gérées, pas celles qui ont de la chance. Oui, le hasard intervient en permanence, mais il finit justement par être tellement présent que les excès qu’il commet dans un sens ou dans un autre se compensent et que son influence devient insignifiante à long terme. Ce que le poker vous apprend, c’est à dominer le hasard, à surfer sur les vagues de l’aléa pour qu’il ne conditionne pas votre résultat. Et dans l’entreprise, c’est tout aussi fondamental.

    Le poker développe la concentration et aide à réduire le stress

    Au poker, il faut être concentré en permanence. La plus petite faute d’inattention peut vous coûter cher. On imagine souvent les joueurs de poker dans un tripot où le whisky coulerait à flots. Quand je joue en tournoi✦ , je m’abstiens de la moindre goutte d’alcool, car ma vigilance doit être de tous les instants, d’autant que, lorsqu’un coup✦ met en jeu des quantités de jetons importantes, le taux d’adrénaline atteint des sommets. Ce qui guette le joueur de poker, ce sont aussi deux dangers : l’euphorie qui suit une série de bons coups et, inversement, l’abattement auquel peuvent vous amener des revers successifs. Ce sont deux sensations qui peuvent également vous conduire à des catastrophes. C’est l’entraînement qui peut vous permettre de rester serein en toutes circonstances, ni optimiste ni pessimiste, mais réaliste.

    Le poker est une école de patience

    Au poker, vous aurez plus souvent un jeu quelconque qu’un jeu exceptionnel. Et le hasard des cartes fait que cela peut parfois trop durer à votre goût. C’est alors que les joueurs impatients prennent des risques inconsidérés. Et ils perdront leurs jetons au profit des joueurs qui auront su « laisser le temps au temps ». Le poker enseigne le long terme.

    Le poker apprend à ne pas perdre de vue ses objectifs

    Dès que l’on fait des progrès au poker, on a un plaisir immédiat à remporter des coups. Mais cela ne doit pas être votre but. Votre vrai objectif est de gagner des jetons, c’est-à-dire de l’argent. Et ce n’est pas la même chose. Vous pouvez réussir des coups qui vous rapportent peu, sans vous rendre compte qu’ils auraient pu être beaucoup plus profitables. Vous pouvez aussi gagner des coups en jouant mal et sans vous apercevoir de vos erreurs. Et vous pouvez oublier de jouer des coups qui auraient pu vous faire gagner beaucoup plus.

    Votre objectif unique est la rentabilité à long terme. Si vous ne le perdez pas de vue, vous pouvez définir des objectifs à plus court terme – sur un coup, à une table, face à tel adversaire, sur un tournoi – qui pourront paraître s’en éloigner, mais qui auront pour seul but votre rentabilité à long terme.

    Le poker apprend à élaborer une stratégie

    Lorsque vous jouez au poker, vous devez définir votre stratégie. Il ne s’agit pas de savoir comment vous allez conduire le coup à un moment donné. Votre stratégie doit être élaborée sur le long terme. Elle devra être fondée sur deux objectifs : maximiser votre rentabilité et minimiser vos risques. Mais elle dépendra de la pondération que vous accorderez à chacun d’eux. Une stratégie définit les grands principes de vos actions, mais elle n’est ni rigide ni immuable. Elle doit tenir compte en permanence de votre environnement et en particulier de vos adversaires pour vous y adapter. Votre stratégie devra aussi s’attacher à entretenir l’image que vous donnerez aux autres et elle sera d’autant meilleure que cette image sera mouvante et difficile à cerner. Enfin, votre stratégie devra évoluer dans le temps pour s’améliorer. Personne n’est capable de définir une stratégie parfaite a priori, pas plus au poker que dans le business.

    Le poker habitue à se mettre à la place des autres

    Au poker, comme dans la vie, vous n’êtes pas seul. Les résultats de vos actions, bons ou mauvais, découleront autant des décisions des autres que des vôtres. Vous pouvez développer des moyens qui vous permettent de dépendre le moins possible des actions des autres. La théorie des jeux est un outil mathématique qui a été inventé dans ce but. Mais vous pouvez aussi considérablement améliorer vos résultats si vous vous mettez à la place des autres. Quand vous comprenez leurs habitudes, leurs comportements, leurs objectifs et leurs stratégies, vous pouvez les utiliser à votre profit. Dans une négociation, si vous arrivez à connaître avec précision les marges de manœuvre et les limites de vos interlocuteurs, vous arriverez au résultat que vous souhaitez. Le poker est une école d’empathie².

    Le poker apprend à tirer parti des signaux faibles de l’environnement

    Au poker, vous devez tout observer. Bien sûr, il y a la gestuelle et les expressions de vos adversaires, sur lesquelles sont basées les parties de poker au cinéma. Mais ce n’est pas là que réside l’essentiel du poker. La preuve en est que l’on peut très bien jouer au poker sur internet. Et en live, même si vos adversaires savent rester parfaitement impassibles, il y a beaucoup d’informations qu’ils ne pourront pas vous cacher : quand et comment ils investissent leurs jetons, la rapidité avec laquelle ils le font, la fréquence avec laquelle ils participent aux coups, la régularité de leurs gains ou de leurs pertes, la manière dont des cartes exposées modifient leur comportement, etc. Et il y a aussi beaucoup de signaux qui ne viennent pas directement des autres joueurs et nous y reviendrons. La rapidité avec laquelle vous percevrez et vous analyserez tous ces signaux fera de vous un bon joueur de poker et vous sera utile dans bien d’autres circonstances.

    Le poker apprend à distinguer l’échec de l’erreur

    En France, on stigmatise bien plus l’échec que dans d’autres pays sans chercher à en comprendre les causes. Le paradoxe du poker, c’est qu’à court terme on peut bien jouer un coup et échouer, ou mal jouer un coup et réussir. Mais bien sûr, à plus long terme, la corrélation entre votre talent de joueur et vos gains va se mettre en place. C’est pourquoi il ne faut pas chercher à gagner des coups et s’en réjouir, il faut s’efforcer de bien jouer et s’en féliciter. C’est parfois la même chose, parfois non. Si l’un de vos collaborateurs subit un échec, essayez d’en analyser les causes. Peut-être a-t-il bien joué ? S’il ne subit que des revers, sans doute joue-t-il mal.

    Le poker apprend à s’adapter au changement

    Beaucoup de personnes aimeraient que les situations se reproduisent à l’identique pour pouvoir agir toujours de la même façon. C’est la pire des attitudes au poker. Le contexte évolue en permanence. Votre jeu qui ne valait rien va devenir le meilleur grâce aux cartes exposées sur la table. Vous étiez confiant, mais un indice venant d’un de vos adversaires va vous inciter à la plus grande prudence. Chaque fois qu’un joueur quitte la table ou qu’un nouveau arrive, la partie change. Vous avez besoin de l’évaluer le plus vite possible pour mesurer l’impact de ce changement. Votre stratégie est un invariant, mais la manière dont vous l’appliquez doit s’adapter en permanence à votre environnement. L’économie aussi est en changement perpétuel et les habitudes que vous prendrez au poker vous aideront à y faire face.


    ✦ à la première occurrence d’un mot indique qu’il figure dans le glossaire en fin d’ouvrage.

    CHAPITRE 2

    UN JEU SIMPLE

    Un jeu d’argent

    Le poker n’est pas un jeu de cartes, mais un jeu d’argent qui se joue avec des cartes. Celles-ci sont distribuées aléatoirement aux joueurs. Une partie de l’information est donc connue par certains et cachée pour les autres. Les joueurs forment des combinaisons de cartes et celui qui possède la plus forte gagne. Jusqu’ici, cette définition pourrait s’appliquer au rami et à ses nombreuses variantes. La différence essentielle est qu’en préalable à la comparaison de leurs jeux les joueurs font des paris (qu’on appelle des enchères). Ils engagent de l’argent pour parier que leur jeu est le plus fort. L’habileté au poker ne consiste donc pas à former les meilleures combinaisons, comme au rami, mais à engager son argent à bon escient. C’est la première similitude, mais non des moindres, avec le monde des affaires.

    Mis à part dans les westerns, vous ne verrez cependant jamais d’argent sur une table de poker, mais des jetons. Ces jetons sont bien sûr convertibles en argent et la parité dépend du niveau de la partie. On ne peut pas toutefois sortir des jetons de sa poche. L’argent que vous engagez est devant vous et vous ne pouvez pas en perdre davantage (ni y ajouter in extremis les clés de votre voiture). La pile de jetons que vous avez devant vous (qu’on appelle votre tapis✦) peut représenter quelques euros ou beaucoup plus ; tout dépend du niveau de la partie que les joueurs ont fixé d’un commun accord. L’important est que vous soyez suffisamment motivé pour ne pas les gaspiller. Dans le poker de compétition, les jetons ne sont même pas convertibles : l’objectif est d’en amasser le plus possible et le vainqueur du tournoi sera celui qui les récoltera tous.

    Les combinaisons

    Il existe plusieurs sortes de pokers qui ont évolué au fil du temps ou qui sont jouées aujourd’hui. Mais elles présentent toutes des caractéristiques communes.

    Le poker utilise 52 cartes, réparties en quatre couleurs✦. Attention, dans tout ce qui suit, le mot couleur désigne trèfle, carreau, cœur ou pique, et non rouge ou noir. Contrairement au bridge, il n’y a pas de hiérarchie des couleurs : elles se valent toutes. L’ordre des cartes est classique : as, roi, dame, valet, 10, 9, jusqu’au 2 dans chacune des couleurs. Mais il y a une exception : dans certaines combinaisons, l’as pourra être considéré comme un 1, inférieur au 2, pour former une suite 1, 2, 3, 4, 5. On n’utilise pas de jokers. Il est à noter que l’on désignera souvent l’as, le roi et la dame par les initiales en anglais A, K et Q, et aussi le 10 par T (ten).

    Les combinaisons sont toujours composées de cinq cartes exactement. Les voici dans l’ordre croissant de valeur. Ainsi, chaque combinaison décrite est battue par celles qui la suivent :

    –la combinaison la plus faible consiste justement à ne pas en avoir ; pour comparer deux jeux sans combinaisons, on confrontera alors les cartes les plus fortes de chacun. À égalité, on comparera les suivantes, et ainsi de suite. Si les deux jeux sont composés de cinq cartes de hauteur identique, ils sont ex aequo ;

    –la première « vraie » combinaison est la paire✦ : deux cartes de même hauteur. Entre deux paires, c’est leur hauteur qui détermine celle qui l’emporte : une paire de rois bat une paire de valets. Si les deux sont de même hauteur, on compare les trois autres cartes, en commençant par la plus élevée (le kicker✦), comme pour les mains✦ sans combinaison ;

    –vient ensuite la double paire : tout simplement deux paires. Pour confronter deux doubles paires, on compare d’abord la paire la plus haute de chaque jeu : la plus forte l’emporte. À égalité, on compare la seconde paire. S’il y a encore parité, c’est la cinquième carte qui fait la différence (ou pas) ;

    –puis le brelan : trois cartes de même hauteur. Entre deux brelans, c’est celui le plus haut qui l’emporte. S’ils sont identiques, ce sont les deux cartes restantes qui déterminent le gagnant ;

    –on a ensuite deux combinaisons qui utilisent les cinq cartes. La première est la suite✦ ou quinte✦. Elle est composée de cinq cartes dont la hauteur est consécutive (sans être pour autant de la même couleur), par exemple : 9, 8, 7, 6, 5. Entre deux suites, celle qui commence par la plus haute carte l’emporte. Si elles sont identiques, c’est l’égalité ;

    –la combinaison suivante est duale de la précédente, c’est la couleur : cinq cartes de la même couleur (mais qui n’ont pas à se suivre), comme cinq piques quelconques. Entre deux couleurs, celle qui comporte la plus forte carte est gagnante. À égalité, on compare les suivantes et ainsi de suite ;

    –puis vient le full (pour full house en anglais) composé d’un brelan et d’une paire. Toujours selon les mêmes principes, c’est la hauteur du brelan qui départage deux fulls et, à égalité, la hauteur de la paire ;

    –la combinaison suivante est mythique, c’est le fameux carré : quatre cartes de hauteur identique. Bien entendu, le carré d’as l’emporte sur le carré de rois et, à égalité de hauteur, la cinquième carte fait la différence. (Si, si, c’est possible !) ;

    –mais il y a une configuration qui bat le carré, c’est la quinte floche qui est à la fois une suite et une couleur (flush en anglais) : cinq cartes consécutives de la même couleur ! Parmi les quintes floches, celle qui commence par l’as, puis roi… (quinte floche royale) est évidemment le jeu le plus fort possible, et donc imbattable.

    Voilà, c’est à peu près tout ce qu’il faut apprendre par cœur au poker. C’est assez intuitif, à condition de se souvenir que la couleur bat la suite et que le carré bat le full. Et puis rien

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1