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Enseigner avec passion: À PARTIR DES CONDITIONS PROPICES À L’APPRENTISSAGE ET À L’ENSEIGNEMENT
Enseigner avec passion: À PARTIR DES CONDITIONS PROPICES À L’APPRENTISSAGE ET À L’ENSEIGNEMENT
Enseigner avec passion: À PARTIR DES CONDITIONS PROPICES À L’APPRENTISSAGE ET À L’ENSEIGNEMENT
Livre électronique153 pages1 heure

Enseigner avec passion: À PARTIR DES CONDITIONS PROPICES À L’APPRENTISSAGE ET À L’ENSEIGNEMENT

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À propos de ce livre électronique

Robert Durocher partage son expérience et son vécu comme enseignant. Il fait une critique du système éducatif actuel du Québec, notamment de la réforme de l’Éducation, et propose quelques pistes de solution facilement applicables dans les écoles. Son livre est un véritable témoignage de terrain, car il raconte ses pratiques gagnantes aux enseignantes et enseignants.

En outre, ses recommandations sont basées sur les données probantes et les méta-analyses en éducation.

Quelques-uns de ses anciens élèves ont écrit un court témoignage de leur passage au secondaire, afin d’ajouter plus de crédibilité et d’intérêt à l’ouvrage.
LangueFrançais
Date de sortie28 mai 2021
ISBN9782898310119
Enseigner avec passion: À PARTIR DES CONDITIONS PROPICES À L’APPRENTISSAGE ET À L’ENSEIGNEMENT
Auteur

Robert Durocher

Robert Durocher a un baccalauréat en biologie et un certificat en éducation. Il a enseigné pendant 26 ans en science au secondaire. Il a écrit un cahier d’apprentissage pour le cours d’écologie de première secondaire. Également, il a coécrit du matériel pédagogique pour le cours de science et technologie pour le premier cycle du secondaire. Il est l’auteur du livre Enseigner avec passion.

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    Aperçu du livre

    Enseigner avec passion - Robert Durocher

    Introduction

    J’ai commencé à enseigner, à titre de suppléant, le 18 janvier 1988 à la Commission scolaire de Saint-Jérôme (maintenant le centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord, ou CSSRDN). Ma surprise fut totale, car j’avais envoyé mon curriculum vitae trois ans auparavant sans recevoir aucun appel. Il est vrai qu’à l’époque, je n’étais pas légalement qualifié. En effet, je suis biologiste de formation. Auparavant, mes emplois se limitaient à des projets de quelques mois à peine dans des centres d’interprétation de la nature. J’animais des groupes scolaires du primaire et du secondaire des écoles avoisinantes. Ces expériences furent très enrichissantes pour moi, car je devais concevoir des activités ludiques pour les jeunes. Je me rendis compte que j’étais très à l’aise avec ces derniers, et que c’était réciproque. Également, mon expérience d’entraîneur de hockey (pendant cinq ans) et de baseball (pendant quatre ans) me permettait d’établir rapidement un lien signifiant avec les jeunes.

    C’est donc avec ce bagage, mais aussi avec beaucoup de motivation et de détermination, que je m’inscrivis à un certificat d’un an en éducation à l’Université du Québec à Montréal. Retourner à l’école à l’âge de 27 ans fut un peu difficile au début, mais après deux semaines, tout rentra dans l’ordre. Mes deux stages réalisés à la Polyvalente Deux-Montagnes furent déterminants pour moi. Le premier dura trois semaines et le second s’échelonna sur quatre semaines. À l’époque, l’enseignement semestriel (les programmes d’études étaient vus en cinq mois) était offert à tous les élèves de l’école. J’avais donc trois groupes de troisième secondaire dans le cours de biologie humaine à chacun des stages. D’un commun accord avec mon maître associé, je commençai mon premier stage à l’automne de 1987. Je me souviendrai toujours de mon premier cours. Après ma présentation devant les élèves au début du cours, je me suis assis sur une chaise. Au même moment, plusieurs rires éclatèrent dans la classe. Évidemment, les élèves m’avaient réservé un accueil particulier. Je venais de m’asseoir sur une gomme ! Ma réaction surprit les jeunes. Je demeurai très calme en me levant, malgré la gomme qui restât collée sur mon pantalon. Je dis aux élèves avec le sourire aux lèvres :

    —Bah, elle se décollera avec un peu de glace !

    Je venais de démontrer que leur stagiaire était une personne calme dotée d’un bon sens de l’humour. Cette attitude fut favorablement accueillie par les élèves, et elle me dicta la bonne approche à adopter pour le futur.

    Mes deux stages à la Polyvalente Deux-Montagnes m’ont démontré clairement une chose : j’étais destiné à devenir un enseignant. J’ai enseigné à temps plein au CSSRDN pendant vingt-six ans, et j’ai fait de la suppléance pendant près de quatre années. J’ai côtoyé des collègues de travail remarquables et certains d’entre eux sont devenus de très bons amis. J’ai également eu le privilège d’enseigner à des groupes exceptionnels, à des élèves exceptionnels. Le terme exceptionnel ne se limite pas aux élèves performants, mais aussi à ceux qui éprouvaient certaines difficultés. Ces derniers fournissaient tout de même des efforts louables afin de réussir leur année scolaire. Lorsque le climat d’apprentissage et d’enseignement de la classe est favorable, être un enseignant est indubitablement l’un des emplois les plus valorisants qui soient. Accompagner les jeunes pendant une année scolaire et les voir évoluer, grandir et prendre progressivement confiance en eux, c’est tout simplement exaltant.

    Bien entendu, j’ai connu des périodes très difficiles dans ma carrière. J’ai enseigné à certains groupes d’élèves très indisciplinés et très impertinents. Malheureusement, plusieurs de ces élèves étaient démotivés et ne voulaient pas travailler en classe. Je ne m’attarderai pas à tenter d’expliquer les raisons et les causes multiples de cette triste réalité. Ce n’est pas mon objectif, et je ne pense pas avoir les qualifications requises pour y arriver. Cependant, je peux quand même affirmer que certains jeunes semblaient très malheureux à l’école. De plus, j’ai maintes fois constaté que certains élèves avaient l’impression de ne pas être capables de réaliser convenablement les tâches à accomplir, comme faire les devoirs, ou utiliser de bonnes stratégies d’apprentissage pour étudier. Bref, ils n’avaient pas confiance en eux.

    Lorsque le nombre d’élèves ayant des difficultés diverses est élevé dans une classe, la tâche des enseignants.tes peut devenir tellement lourde que ces derniers.nières n’arrivent plus à offrir un enseignement de qualité. Il y a bien entendu des ressources disponibles dans l’école, comme les TES (techniciens.nes en éducation spécialisé), mais ces derniers.nières sont trop souvent débordés. Conséquemment, les conditions d’apprentissage et d’enseignement deviennent rapidement insoutenables pour les professeurs concernés, mais également pour les élèves n’ayant pas de difficultés insurmontables, car ceux-ci peinent à suivre de façon satisfaisante les cours. Cette intégration massive d’élèves ayant des difficultés très diversifiées a fait en sorte que le nombre de plans d’intervention adaptées (PIA) a explosé à tous les niveaux d’enseignement. Ainsi, il est facile de comprendre pourquoi tant de professeurs quittent la profession au cours de leurs cinq premières années (environ 25 %).

    Si je fais le bilan de mes trente ans de carrière, celui-ci est tout de même nettement positif. C’est principalement pour cette raison que j’ai décidé d’écrire cet essai. Je n’ai jamais cessé de me questionner sur mes pratiques et sur mes stratégies d’enseignement tout au long de ces années. Mes lectures en pédagogie, la formation continue et mes rencontres-matières avec des collègues de diverses écoles m’ont permis de m’améliorer constamment tout au long de ma carrière. J’ai expérimenté de nouvelles approches, de nouvelles façons de faire avec mes élèves. Certaines de ces stratégies furent meilleures que d’autres. C’est d’ailleurs ces dernières que je partagerai avec vous, en vous faisant vivre certaines situations, c’est-à-dire en vous plaçant au cœur de l’action, et ce, sans aucune prétention. Si certaines d’entre elles éveillent une étincelle en vous, je pourrai dire mission accomplie.

    Le chapitre 2 correspond à ma vision du système scolaire québécois actuel. Je n’ai pas le monopole de la vérité, mais j’ai suffisamment d’expérience pour prendre l’initiative de faire quelques recommandations afin d’améliorer le climat d’enseignement et d’apprentissage de la classe. Je tiens à préciser tout de suite que mon argumentation concerne le quotidien des élèves et des enseignants.tes dans les classes.

    Je débute en déplorant le manque de ressources dans les écoles, ce qui affecte directement tous les élèves et les enseignants.tes. En effet, plusieurs jeunes ayant des difficultés dans leurs vies personnelles devraient être dirigés vers des services professionnels, comme des psychologues, mais il n’y en a pas en général dans les écoles. Conséquemment, ces élèves risquent de faire obstacle au bon déroulement du cours, car il y a de fortes probabilités que leur état se manifeste par des comportements inadéquats en classe.

    D’autres élèves perturbent la progression des cours, car ils refusent de collaborer avec les enseignants.tes. Ces comportements peuvent s’expliquer par un manque de maturité de plus en plus observable, même en cinquième secondaire. Malheureusement, les autres élèves du groupe sont trop souvent oubliés, et sont soumis en quelque sorte aux humeurs des élèves perturbateurs.

    Depuis de nombreuses années, la tâche des enseignants.tes ne

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