Fabienne Benaroch, infirmière, s’est arrêtée vingtcinq ans pour élever ses quatre enfants. « Un jour, le dernier, alors âgé de 13 ans, a écrit sur des papiers administratifs à l’école: “Profession de la mère: rien.” J’en ai déduit que mon fils était autonome et qu’il était temps que je m’occupe de moi. » En 2017, à 53 ans, elle s’est formée pour devenir sophrologue (1). « J’étais fière d’être la doyenne de l’école. Dans ma tête, j’ai toujours 15 ans! »
beaucoup y pensent: selon le baromètre de la formation professionnelle 2023, 54 % des sondé·es se disent susceptibles de reprendre des études (2). En France, le contexte s’y prête. Un climat de remise en question du sens que l’on donne à son travail flotte dans l’air, lespossibilités d’aides sont désormais connues (voir encadré) et le Covid a facilité l’accès à des formations diversifiées, notamment grâce aux plateformes d’apprentissage en ligne – Coursera, Udemy, edX… Sandra Fillaudeau, fondatrice de la société de conseil Conscious Cultures et du podcast n’est pas étonnée que Fabienne se soit lancée à l’orée de la cinquantaine. Parmi les femmes qu’elle accompagne, beaucoup se décident à ce moment, anticipant le « syndrome du nid vide »: Ce fut l’approche de Géraldine, 50 ans.