Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Infarctus : s’en relever et s’en protéger: Guide santé
Infarctus : s’en relever et s’en protéger: Guide santé
Infarctus : s’en relever et s’en protéger: Guide santé
Livre électronique124 pages1 heure

Infarctus : s’en relever et s’en protéger: Guide santé

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

L’infarctus du myocarde, communément nommé crise cardiaque, frappe chaque jour en moyenne 330 personnes en France. Souvent perçue comme brutale et arbitraire, cette affection est particulièrement crainte, notamment parce qu’elle reste l’une des principales causes de mortalité dans notre pays et dans le monde. Comment reconnaître l’infarctus ? Est-il toujours brutal et flagrant ? Quels signes doivent inciter à appeler le 15 ? Peut-on limiter le risque d’infarctus ? comment s’en protéger au mieux ? Et si celui-ci se produit, peut-on s’en relever ?

Cet ouvrage, illustré de schémas simples et clairs, expose de manière concise comment et pourquoi survient un infarctus. Les lecteurs trouveront ici toutes les informations utiles, fondées sur les résultats des études les plus récentes, qui leur permettront de comprendre et de prévenir aussi activement que possible le risque de crise cardiaque ‒ et de lui faire face, le cas échéant.

À PROPOS DES AUTEURS

Alain Tedgui dirige depuis 2009 le Paris-Centre de recherche cardiovasculaire (PARCC) à l’hôpital européen Georges-Pompidou. Il a coordonné le réseau d’excellence européen EVGN (European Vascular Genomics Network) de 2004 à 2008. Ses travaux de recherche sont consacrés à l’étude du rôle de l’immunité innée et adaptative dans l’athérosclérose. En 2013, il a reçu le grand prix de la Fondation pour la recherche médicale (FRM).

Bernard Lévy est professeur de physiologie et chef du service d’explorations fonctionnelles de l’hôpital Lariboisière. Fondateur de l’Institut fédératif de recherche « Circulation » en 1996, il est actuellement directeur scientifique de l’Institut des vaisseaux et du sang (IVS) et coordonne le programme national de recherche cardiovasculaire de l’Inserm. En 2008, il a reçu le prix de la recherche médicale de l’Académie des sciences.
LangueFrançais
ÉditeurLe Muscadier
Date de sortie17 févr. 2020
ISBN9791096935581
Infarctus : s’en relever et s’en protéger: Guide santé

Lié à Infarctus

Livres électroniques liés

Guides personnels et pratiques pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Infarctus

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Infarctus - Alain Tedgui

    Biographies

    10000000000003000000049D35FA83AF064B0352.jpg

    « Il alla se laver les mains, mais dès que ses doigts entrèrent en contact avec l’eau froide, il changea de couleur, ressentit une douleur au cœur, ses jambes se dérobèrent sous lui, il tomba à la renverse sur son siège et s’exclama : je meurs que Dieu ait pitié de moi. Il ne parla plus après cela et souffrit d’une intense douleur jusqu’à sa mort qui ne fut pas immédiate. » Cette description de la mort de Gaston Phœbus, comte de Foix, en 1391, par le célèbre chroniqueur Froissart (J.O. Leibowitz, 1970) est l’une des premières descriptions précises et réalistes de l’infarctus du myocarde, désigné plus communément par le terme « crise cardiaque ». Au cours du XXe siècle, la compréhension des causes de cette maladie, son diagnostic et ses traitements ont bien évolué, il nous a donc semblé utile de réaliser un ouvrage court, destiné au grand public, afin d’exposer le plus simplement possible la maladie, son origine, ses complications et son traitement. Nous avons apporté une attention particulière à la description de la crise douloureuse et à la conduite à tenir devant une douleur suspecte, de manière à améliorer la prise en charge rapide de cette maladie.

    L’infarctus du myocarde frappe chaque jour 330 personnes en France. Avec les autres formes de maladies coronariennes, il constituait en 2013 la première cause de mortalité et de morbidité dans le monde. Sur les 55 millions de décès recensés, toutes causes réunies, la mortalité d’origine cardiovasculaire (infarctus du myocarde ou accidents vasculaires cérébraux) représentait 17 millions de décès, soit presque le tiers de la mortalité totale, deux fois plus que les mortalités attribuées aux cancers. Selon les prévisions, les maladies cardiovasculaires resteront la première cause de mortalité dans le monde en 2030, avec environ 23 millions de décès prévus cette année-là. Par ailleurs, les maladies cardiovasculaires sont pourvoyeuses de lourdes séquelles qui pèsent sur la qualité de vie des malades et constituent un coût certain pour la société. Les dépenses dues aux pathologies cardiovasculaires représentent ainsi 20 % des dépenses annuelles de santé remboursées en France, soit plus de 30 milliards d’euros contre 14,5 milliards pour les cancers.

    p10.jpg

    Estimations des causes de décès dans le monde. Les projections prévoient que le nombre de décès liés aux maladies cardiovasculaires passera de 16,7 millions en 2002 à 23,3 millions en 2030 (adapté de C.D. Mathers et D. Loncar, Plos Medicine, 2006).

    Chaque année, en France, on estime qu’environ 120 000 personnes sont touchées par un infarctus du myocarde, soit presque autant que les 130 000 ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC). En 2008, les trois principaux régimes d’assurance maladie (Cnam, régime des indépendants et mutualité sociale agricole) ont reconnu 97 800 nouvelles personnes prises en charge pour une affection de longue durée pour maladie coronaire (ALD n° 13), 44 % de ces malades étant âgés de moins de 65 ans. À la fin de l’année 2008, ce sont 1 031 700 malades qui étaient bénéficiaires de l’ALD n° 13, un nombre qui atteignait 1 122 400 bénéficiaires deux ans plus tard. Bien que ces chiffres soient très importants, ils sous-estiment l’incidence (nombre de nouveaux cas) et la prévalence (nombre total de cas) réelles puisque l’ALD peut ne pas être demandée lorsqu’il n’y a pas de gain financier attendu (malades déjà pris en charge dans le cadre d’une autre maladie, malades résidant en institution, etc.). Les enquêtes Handicap santé ménages et Handicap santé institutions ont permis d’estimer le nombre de personnes atteintes de cardiopathies ischémiques : 2,9 % de l’ensemble de la population française seraient touchés par les cardiopathies ischémiques, et 1,2 % serait concerné par des antécédents d’infarctus du myocarde. En 2008-2009, ce sont donc environ 1 810 000 personnes qui vivaient après avoir déclaré une cardiopathie ischémique et 780 000 qui avaient déclaré un antécédent d’infarctus du myocarde. Les hommes sont globalement plus atteints que les femmes : 3,9 %, contre 1,9 % pour les cardiopathies ischémiques et 2 % contre 0,6 % pour les infarctus du myocarde.

    Les maladies cardiovasculaires dans leur ensemble sont à l’origine de près de 170 000 décès chaque année en France, soit 29 % de la mortalité totale (contre 30 % imputable aux cancers). Les trois quarts de ces décès sont dus à des infarctus du myocarde, aux accidents vasculaires cérébraux et à l’insuffisance cardiaque qui, elle-même, est souvent la complication d’autres pathologies cardiovasculaires (infarctus, hypertension artérielle, etc.). Ces pathologies arrivent en troisième position en termes de décès prématuré avant 65 ans, après les tumeurs et les morts violentes. Il existe un paradoxe français : le pays, bien que présentant la meilleure espérance de vie parmi les pays de l’Union européenne, connaît des taux de décès prématurés très élevés. Il est probable que ce surnombre de décès prématurés est lié à des comportements à risque comme la sédentarité et le tabagisme. Il est établi que trois facteurs principaux permettent d’expliquer l’augmentation continue et régulière du nombre de personnes vivant avec des maladies cardiovasculaires :

    —> le vieillissement constant de la population (les plus de 65 ans devraient ainsi représenter 30 % de la population européenne en 2060, contre 17 % en 2008) ;

    —> l’explosion du nombre de cas d’obésité et de diabète de type 2 ;

    —> l’extension du mode de vie occidental qui comporte plus de sédentarité et un régime alimentaire plus riche.

    Ces deux derniers facteurs sont bien entendu liés.

    p15.jpg

    Principales causes de mortalité dans le monde en 2014. Il apparaît clairement que les maladies cardiaques ischémiques (infarctus du myocarde) restent la première cause de surmortalité dans le monde, devant les affections des voies respiratoires et les accidents vasculaires cérébraux. Ajoutées aux cardiopathies ischémiques, les maladies cardiovasculaires (infarctus et accidents vasculaires cérébraux) représentent donc, et de très loin, la première cause de mortalité dans le monde (OMS, Statistiques sanitaires mondiales, 2014).

    p16.jpg
    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1