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Mémento 10e degré du R.E.A.A.: Illustre Élu des Quinze
Mémento 10e degré du R.E.A.A.: Illustre Élu des Quinze
Mémento 10e degré du R.E.A.A.: Illustre Élu des Quinze
Livre électronique257 pages2 heures

Mémento 10e degré du R.E.A.A.: Illustre Élu des Quinze

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À propos de ce livre électronique

L’Illustre Élu des Quinze est un des degrés de Vengeance. Il se réfère à la justice. Mais les atrocités auxquelles la légende nous fait participer, inspirent un sentiment d’horreur au lecteur d’aujourd’hui… et c’est bien normal ! L’incompréhension que suscite ce grade provient de deux erreurs d’interprétation. D’abord, ce rituel qui apparaît vers le milieu du XVIIIe siècle, porte la trace de la vision chrétienne de l’époque où il a été élaboré : plutôt que d’une exécution, il s’agit du sacrifice de ce qu’il y a de mauvais en nous.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Initié au « Grand Orient de France » en 1981, Pierre Pelle Le Croisa est membre actif de la GL-AMF Passionné par la recherche dans les domaines de la science, de la philosophie, de la littérature et surtout de l’ésotérisme initiatique, écrivain engagé, il a publié une vingtaine d’ouvrages destinés au grand public (romans, essais littéraires et sociologiques, poésies, livres professionnels) et aux Francs-maçons (langages symboliques, mémentos du REAA, les couleurs des rites, Liberté-Égalité-Fraternité, humour maçonnique, etc.) Il écrit aussi dans les médias, et plus particulièrement dans de nombreuses revues et magazines maçonniques.
LangueFrançais
ÉditeurNumérilivre
Date de sortie22 oct. 2020
ISBN9782366321227
Mémento 10e degré du R.E.A.A.: Illustre Élu des Quinze

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    Aperçu du livre

    Mémento 10e degré du R.E.A.A. - Pierre Pelle Le Croisa

    Couverture

    Pierre PELLE LE CROISA

    MÉMENTO DU 10e DEGRÉ

    ILLUSTRE ÉLU DES QUINZE

    Les degrés de vengeance

    Éditions Numérilivre

    SOMMAIRE

    LA GENÈSE DU GRADE D’ILLUSTRE ÉLU DES QUINZE

    L’histoire du grade

    La poursuite de la vengeance ?

    LA LÉGENDE DU GRADE D’ILLUSTRE ÉLU DES QUINZE.

    Débusqués

    Poursuivis

    Arrêtés

    Exécutés

    Alors, raconte !…

    LES PERSONNAGES ET LEURS TRIADES, LES LIEUX ET LES NOMS DE LA LÉGENDE

    La triade Salomon, Adoniram et Hiram de Tyr

    La triade Abiram, Sterkin et Oterfut

    La triade Zerbal, Stolkin et Johaben

    D’autres noms et d’autres personnages

    L’INITIATION (1e PARTIE)

    Les neuf élus choisis et les six tirés au sort

    La réception des Maîtres Élus des Neuf

    L’entrevue avec le roi Salomon

    LA JUSTICE, UN IDÉAL DE PERFECTION.

    Les conditions du jugement

    Le juge est un mandataire de Dieu

    Le juge sépare le bien du mal

    L’action salutaire du juge

    La finalité du jugement punitif

    La justice, un idéal de perfection

    L’« imitatio Christi »

    La justice et la miséricorde

    LE JUGEMENT DE DIEU.

    Hiram Abi et Jésus-Christ, des associés ?

    L’irritation et la colère divines

    Révérer la justice, d’un cœur purifié de toute haine

    Le châtiment est la juste rétribution du serment

    L’imploration

    L’intermédiation

    L’injonction

    L’imprécation

    La pénalisation

    Les poisons de l’inconscient

    LE SENS DE LA MORT (AU PÉCHÉ).

    Pénétrer dans les profondeurs de sa caverne

    Remonter à la lumière

    Le masque, le bandeau, le voile et le regard

    La culpabilité de Sterkin et Oterfut

    L’opposition des triades

    LE SENS DU SACRIFICE.

    Du bouc émissaire au sacrifice de substitution

    L’oblation, une offrande jubilante ?

    La mort, salaire du péché

    Assumer la création de son monde

    LE SENS DE L’OUVERTURE DU CORPS.

    Les exécutions au temps de l’élaboration du rituel

    Les supplices des mauvais Compagnons

    La couleur rose de la chair

    Le sens de l’ouverture du corps

    LA SPIRITUALISATION DE LA MATIÈRE.

    L’équerre et le compas

    Mourir, c’est renaître

    Ouvriers avec Dieu

    L’instinct, l’intelligence et l’entendement

    Le perfectionement, du sens à l’essence

    L’expérience charnelle des êtres spirituels

    DU GOLEM À L’HOMUNCULE.

    Le nom de Dieu

    Le golem

    L’homuncule

    « EMETH », LA VÉRITÉ DE DIEU.

    Les vérités célestes

    L’Esprit de Dieu est la Vérité

    Dieu est tout

    La lumière des hommes

    La perfectibilité des êtres

    L’anthropomorphisme et le théomorphisme

    LE SENS DES TÊTES COUPÉES.

    L’esprit triomphe de la mort

    Les portes de Jérusalem

    L’équerre, le compas et le maillet

    Les mythes des têtes coupées

    Des têtes fichées sur des pieux

    Les trois têtes des amis de Job

    L’AVOIR, L’ÊTRE ET LE PARAÎTRE.

    De Job à Adam

    Trois triades et quatre mondes

    Le « schéma corporel »

    L’INVERSION DE L’HOMME ET DE SON NOM.

    Le retour d’Hiram

    Le principe du reversement dans la symbolique des traditions

    Le retournement des lumières

    « Il y a de la moelle dans cet os ! »

    La racine de l’esprit divin

    L’ordre naît du chaos

    L’HARMONIE RECONSTITUÉE DE L’« ARBRE DES SEPHIROTH ».

    L’harmonie reconstituée de l’« Arbre des Sephiroth »

    Un nouveau « schéma corporel »

    LE CADRE DE L’INITIATION (2e PARTIE).

    La décoration du Chapitre

    Les trois squelettes

    Les lumières

    L’INITIATION (2e PARTIE).

    L’ouverture des travaux

    Une incongruité

    La réception du candidat

    La fermeture des travaux

    LA SYMBOLIQUE DES NOMBRES

    Les nombres de l’Illustre Élu des Quinze

    Le 5

    Le 10

    Le 15

    Le 6

    Le 8

    LES DÉCORS DE L’ILLUSTRE ÉLU DES QUINZE.

    Le tablier

    Les gants

    Le cordon

    Le bijou

    La coiffe

    L’exhortation vers les grades supérieurs ?

    LA GENÈSE DU GRADE D’ILLUSTRE ÉLU DES QUINZE

    L’histoire du grade

    C’est en Angleterre qu’il convient de chercher les sources du châtiment des trois meurtriers de l’architecte du temple de Salomon : le rituel de « l’Écossais Anglois » est le premier à faire mention de la condamnation¹.

    En 1743, « les Maçons de Lyon composent le grade de Kadosch (celui qui comprend la vengeance des Templiers) sous le titre de Petit Élu² ».

    Thory ajoute (en 1815) : « Ce grade a été, par la suite, développé en plusieurs autres connus sous les titres d’Élu des Neuf ou de Pérignan, Élu des Quinze, Maître Illustre, Chevalier de l’Aurore ou de l’Espérance, Grand Inquisiteur, Grand Élu, Commandeur du Temple, etc.³ »

    Bésuchet le confirme une quinzaine d’années plus tard, presque dans les mêmes termes : « Les francs-maçons de Lyon, à l’instigation de quelques maçons écossais, partisans des innovations du docteur Ramsay, composent le grade de Kadosch Templier, sous le titre de Petit Élu. Ce grade est reproduit plus tard par d’autres maçons sous différents titres : Élu des Neuf, ou de Pérignan, Élu des Quinze, Maître Illustre, Grand Inquisiteur, Grand Élu, Commandeur du Temple⁴. »

    Il est donc probable que le grade d’« Illustre Élu des Quinze » a été institué en France au mitan du XVIIIe siècle⁵.

    Pour Phélébon-Griolet, c’est à la date du lundi 20 septembre 1762 que sont fixées « les Constitutions dites de Bordeaux, avec définition des critères de régularité, organisation du Rite de Perfection en 25 degrés et 7 classes⁶ ».

    Thory penche plutôt pour la date du lendemain, le mardi 21 septembre 1762 : « Des commissaires du Conseil des Empereurs d’Orient et d’Occident de Paris et du Conseil des Princes de Royal-Secret, à Bordeaux, arrêtent les règlements de la Maçonnerie de perfection en 35 articles, et déterminent, ainsi qu’il suit, les hauts grades maçonniques de la doctrine du Conseil : 1. Apprenti 2. Compagnon 3. Maître 4. Maître secret 5. Maître parfait. 6. Secrétaire intime 7. Intendant des bâtiments 8. Prévôt et juge 9. Maître élu des Neuf 10. Maître élu des Quinze 11. Élu, illustre Chef des douze Tribus 12. Grand Maître-Architecte 13. Royale- Arche 14. Grand Élu, ancien Maître parfait 15. Chevalier de l’Épée 16. Prince de Jérusalem 17. Chevalier d’Orient et d’Occident 18. Chevalier Rose-Croix 19. Grand Pontife ou Maître ad vitam 20. Grand Patriarche, 21. Grand-Maître de la Clef de la Maçonnerie. 22. Prince du Liban, Chevalier de Royal-Hache 23. Souverain Prince Adepte, chef du grand Consistoire 24. Illustre Chevalier, Commandeur de l’Aigle blanc et noir 25. Très-Illustre Souverain Prince de la Maçonnerie, grand Chevalier, sublime Commandeur de Royal-Secret⁷. »

    Toutefois – comme le remarque Guérillot avec perspicacité –, c’est le manuscrit Francken (de 1783) qui confèrera au rituel la forme que nous lui connaissons aujourd’hui⁸.

    La poursuite de la vengeance ?

    Au 9e degré de Maître Élu des Neuf, nous avons assisté à un nouvel assassinat : cette fois c’est celui d’Abiram, le meurtrier de l’architecte Hiram.

    Ce crime perpétré par Johaben a toute l’apparence d’une vengeance commise sous le coup de la colère.

    Il semble donner raison à la théorie de la « mimesis » avancée par Platon dans La République, reprise par Aristote et développée par Girard : le thème de la rivalité intra-clanique ou intercommunautaire engendre la répétition des mêmes phénomènes de violence, si rien ne l’arrête⁹.¹⁰

    La légende du Maître Élu des Neuf a soulevé une question fondamentale : Assistons-nous à la vengeance d’un meurtre antérieur… ou n’y a-t-il pas, caché derrière cette vindicte, une réalité plus sacrale vers laquelle nous entraînerait le récit et que motiverait le pardon de Salomon¹¹ ?

    Sur le plan symbolique – et pour la démarche spirituelle que poursuit l’initié – il s’agit plutôt d’un sacrifice, le sacrifice de ce qu’il y a de mauvais en lui. Nous l’avons représenté métaphoriquement – et d’une façon un peu sommaire, j’en conviens ! – par la décapitation du coupable (c’est-à-dire par le rejet de la partie animale tapie au fond de nous-même).

    La tête (l’esprit) séparée du corps (la matière) ne peut plus induire la chair à pécher¹² – pour reprendre une phraséologie confessionnelle et convenue -.

    Dès lors, le 10e degré d’Illustre Élu des Quinze, dans ce contexte sacrificiel, donc sacré, trouve son plein sens : l’acte dit « de vengeance » devient celui d’un renoncement à ses bas instincts, celui d’une immolation des vices et des passions qui hantent notre for intérieur, ces mauvais compagnons que nous pourchassons en nous promettant de les éradiquer depuis notre entrée en franc-maçonnerie, sans jamais y parvenir !

    « Ce n’est pas toujours devant soi qu’on rencontre des ennemis ; les plus à craindre se trouvent souvent derrière soi. Veuillez vous retourner », ordonne le Vénérable Maître à l’impétrant lors de la cérémonie d’initiation au 1er degré du Rite Écossais Ancien et Accepté.

    « Suit la scène du miroir : Maintenir le miroir levé à hauteur du visage du Néophyte pendant quelques instants.

    Le Néophyte se trouve ainsi face à lui-même. Son présentateur lui donne ensuite l’accolade Fraternelle¹³. »

    Réussirons-nous cette fois-ci à nous défaire définitivement de nos mauvais penchants ?

    Peut-être si désormais nos pensées et nos actes sont justes, si notre jugement s’avère droit, et si la justice guide nos vies.

    C’est ce que nous allons tenter d’élucider à présent en examinant les messages que porte la légende du grade…

    1. SNOECK J-A.-M, L’évolution du mythe hiramique en Angleterre et en France in La Chaîne d’Union, hors série n° 3 sur le thème : Hiram, le passeur d’idéal (Paris, 2011).

    2. THORY C.-A., Acta Latomorum ; ou Chronologie de l’histoire de la franche-maçonnerie française et étrangère : contenant les faits remarquables de l’institution, t. I, p. 52 (éd. Dufart, 1815).

    3. Ibid.

    4. BÉSUCHET, Précis historique de l’ordre de la franc-maçonnerie depuis son introduction en France jusqu’en 1829, t. I, p. 32 (éd. Rapilly, Paris, 1829).

    5. VITTON M., Le Rite Écossais Ancien et Accepté, p. 80 (éd. Presses Universitaires de France, coll. Que sais-je ?, discipline : Religion, Paris, 2012).

    6. PHÉLÉBON-GRIOLET B., Éthique et Franc-Maçonnerie. Chronologie de la Franc-Maçonnerie. I - Des origines à la Révolution Française, conférence « Condorcet-Brossolette » reproduite in Points de Vue Initiatiques, n° 147 du 1er trimestre 2008 sur le thème : L’Éthique et l’Initiatique.

    7. THORY C.-A., Acta Latomorum ; ou Chronologie de l’histoire de la franche-maçonnerie française et étrangère : contenant les faits remarquables de l’institution, t. I, op. cit., pp. 79-80.

    8. GUÉRILLOT C., Les grades dits de vengeance, p. 57 (éd. Trédaniel, coll. Véga, Paris, 2014).

    9. GIRARD R., La Violence et le sacré (éd. Grasset, 1972).

    10. PELLE LE CROISA P., Mémento Paroles de Maître Élu des Neuf – 9e degré du REAA, § La vengeance et la justice, pp. 60-63 (éd. Numérilivre, Paris, 2018).

    11. Ibid.,§ § L’enseignement du grade et L’oblation de soi-même, pp. 63-68.

    12. Ibid., § Le sens de la tête coupée, pp. 79-80.

    13. Cérémonie d’initiation au 1er degré symbolique du Rite Écossais Ancien et Accepté, pp. 51-52 (« Grande Loge de France », Paris, 2012).

    LA LÉGENDE DU GRADE D’ILLUSTRE ÉLU DES QUINZE.

    Débusqués

    Voici ce que dit la légende, telle qu’elle est rapportée par différents rituels du degré¹⁴ :

    « La légende continue celle de l’Élu des Neuf¹⁵.

    Mon Très Cher Frère, vous avez appris au degré d’Élu des Neuf, par lequel vous êtes passé, qu’Abiram¹⁶, l’un des criminels assassins, avait été tué dans la caverne. Ce squelette à l’Orient, c’est lui : Vous le voyez armé d’un Maillet, l’outil dont il s’est servi pour jeter à terre Hiram Abif. La tête du mécréant a été, par ordre de Salomon, embaumée afin d’être exposée jusqu’à ce que les deux autres criminels aient été retrouvés¹⁷.

    Deux meurtriers de Hiram Abi quittèrent la montagne à l’est de Joppa et s’enfuirent à Gath¹⁸, cité des Philistins¹⁹.

    Il restait à découvrir et à punir les assassins qui s’étaient dénoncés par leur fuite. Leur tête fut mise à prix²⁰.

    Six mois après qu’Abiram ait été tué, Bengabée²¹, l’un des Intendants de Salomon, en tournée d’inspection dans le pays de Gath, qui payait tribut à Salomon, apprit que Sterkin et Oterfut²², les deux meurtriers d’Hiram Abi, s’y étaient réfugiés, se croyant en sécurité²³. »

    Poursuivis

    Le pays de Gath est situé à six jours de marche de Jérusalem²⁴.

    « Dès qu’il en fut averti, Salomon écrivit au Roi

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