Alors que les chrétiens s’apprêtent à fêter la résurrection du Christ, le célèbre linceul n’en finit pas de faire débat
Du Ve au XXe siècle, l’histoire du linceul est un véritable roman. Ayant échappé au pillage de Constantinople en 1204 puis à de nombreux incendies, il passe de main en main d’un bout à l’autre de l’Europe. Pour les croyants, sa conservation tient du miracle. L’enquête scientifique ne commence qu’après 1898, quand un photographe voit ressortir sur le négatif les traits du Christ. Balafres, ligaments, lignes du visage y transparaissent, comme si le corps avait été mystérieusement décalqué. Une image fascinante et majestueuse. Plus vraie que nature.
Une certitude : ce visage s’est imposé comme le modèle de Jésus pour les artistes et les croyants
Pour l’historien Jean-Christian Petitfils, le doute ne serait plus permis : « Il s’agit bien du linceul qui a enveloppé Jésus le soir de sa mort, le 3 avril 33 »
Paris Match. Quel itinéraire connu et attesté a parcouru le saint suaire à travers les siècles ?
Ce grand linceul de 4,42 mètres de longueur sur 1,13 mètre de largeur, présentant la de Savoie. Elle est alors transportée à Genève, puis à Chambéry et à Turin, où elle arrive le 1 juin 1578. En 1983, la maison de Savoie en fait don au Vatican à condition qu’elle soit conservée à Turin, où elle se trouve toujours.